La Pravda américaine : Anne Frank, Sirhan Sirhan, et le SIDA

Par Ron Unz − Le 31 janvier 2022 − Source unz.com

Robert F. Kennedy, Jr., l’héritier de la famille politique la plus célèbre de toute l’histoire moderne des États-Unis, ne peut en aucun cas être considéré comme un personnage obscur, et les événements récents l’ont amené au premier rang du débat public national.

Bien qu’il ait consacré la plus grande partie de sa carrière à des activités légales autour de l’environnement, il a commencé à s’impliquer, au début des années 2000, dans le mouvement populaire s’interrogeant sur la sûreté et l’efficacité de nos vaccins, en prolifération, une cause qui a été complètement tournée en ridicule ou ignorée par nos élites nationales, mais qui résonne de plus en plus au sein de familles qui se préoccupent de ce sujet.

C’est alors que l’épidémie soudaine de Covid a porté les sujets de santé publique par lui soulevés au centre absolu du débat politique, avec la discussion autour des mesures très controversées adoptées pour contrôler la maladie. Pour la première fois de l’histoire, la plupart des Étasuniens se sont retrouvés sujets à des mesures de confinements, imposant d’importantes restrictions à leurs libertés de circuler, de se rassembler, et bien que ces mesures aient été présentées comme temporaires, ne devant s’étendre que sur quelques semaines, elles sont dans les faits restées appliquées au pays pour une durée d’une année, voire plus. Qui plus est, la solution permanente qui a été proposée pour sortir de la crise a été la plus grande incitation à la vaccination de masse de l’histoire du monde, les principaux vaccins étant fabriqués à partir d’une biotechnologie d’ARN messager, toute nouvelle et relativement peu testée, développée par nos géants pharmaceutiques avides de profits, une situation que de nombreux citoyens ont considérée comme très douteuse.

Au vu de ces développements, le mouvement anti-vaccin, jadis marginal, a soudainement explosé sur la scène nationale, dépassant les nombreuses lignes de fracture déjà existantes, en matière politique, sociale ou idéologique, et englobant quelque 20 à 30 % de la population étasunienne ; Kennedy et l’association bénévole de ses enfants se faisant les champions de ces personnes désormais craintives. Malgré l’absence de toute couverture médiatique, ou d’une campagne de publicité, son ouvrage The Real Anthony Fauci s’était déjà vendu début janvier 2022 à plus de 500 000 exemplaires, a figuré deux mois durant sur la liste des best-sellers d’Amazon, qui plus est souvent en première place.

L’establishment médiatique considère notre campagne de vaccination comme une priorité nationale absolument centrale, et se montre très fortement hostile à quiconque la remet en question, si bien que Kennedy est rapidement devenu l’un des principaux méchants ciblés par ces médias. À la mi-décembre 2021, une équipe de six journalistes et chercheurs de l’Associated Press a lancé une attaque féroce de 4000 mots contre lui, suivie quelques semaines plus tard par une critique similaire, publiée dans le magazine Counterpunch, orienté à gauche. Mais ces deux articles n’ont attaqué Kennedy que sur des bases assez anodines, affirmant que ses arguments en défaveur de la vaccination étaient faux, dangereux, et peut-être étayés par l’appât du gain, si bien qu’aucun des deux articles n’a soulevé beaucoup d’attention, ni n’a paru remettre en cause sa dynamique populaire.

Lorsque les médias prennent une personne pour cible, ils se mettent à surveiller la moindre de ses déclarations, cherchent la moindre opportunité de pouvoir en dire du mal, et au cours de la semaine dernière, une opportunité s’est présentée en ce sens, lorsque Kennedy s’est exprimé face à une foule de 30000 militants antivax, lors d’un rassemblement tenu à Washington, DC. Cédant à sa rhétorique tournant à plein régime, il a déclaré : « Nous avons été témoins au cours des 20 derniers mois d’un coup d’État mené contre la démocratie, et de la démolition contrôlée de la Constitution et de la Déclaration des Droits des États-Unis. Il a ensuite suggéré que les exigences émises par le gouvernement en matière de vaccination étaient en train d’imposer le « fascisme » à notre société, les familles n’ayant plus aucun refuge : « Même dans l’Allemagne de Hitler, vous pouviez traverser les Alpes pour fuir en Suisse. Vous pouviez vous cacher dans un grenier, à l’image d’Anne Frank. »

Dans notre société profondément laïque, l’Allemagne nazie a pris la place de Satan comme summum du mal absolu, et Anne Frank — une adolescente juive qui mourut du typhus dans un hôpital allemand vers la fin de la guerre — a été élevée au statut de martyr sacrée. Bien qu’il ne soit guère rare de voir ce type d’analogie dans le champ rhétorique politique, cela peut parfois donner lieu à de vives réactions, surtout si celle-ci sont orchestrées par des médias hostiles, et les références considérées comme scandaleuses utilisées par Kennedy ont immédiatement provoqué un déluge de feu de la part des critiques, l’amenant rapidement à présenter des excuses.

Avec les ennemis de Kennedy à l’œuvre pour attiser l’incendie, sa brève référence au triste destin d’une gamine qui mourut il y a trois générations ont reçu cent fois plus de couverture presse que le vaste rassemblement qu’il avait provoqué, ou que les niveaux de vente colossaux de son best-seller national. Lorsque les médias s’emploient à détruire la réputation d’une personne, ils réagissent ainsi, le moindre faux pas étant exploité à fond.

Pourtant, de manière assez étrange, les mêmes organes médiatiques qui ont créé une controverse nationale majeure sur la base de quelques mots maladroits avaient auparavant laissé passer d’autres propos un peu déplacés énoncés par Kennedy, sans s’attarder sur ce qui aurait pu constituer des vulnérabilités nettement plus importantes.

De nos jours, se voir taxer de « théoricien du complot » est une accusation particulièrement grave, un affront qui suggère une grave maladie mentale, et il va sans dire que stigmatiser Kennedy de la sorte aurait pu constituer un moyen idéal de le discréditer. Mais bien que l’auteur se fût auto-proclamé théoricien du complot de la manière la plus explicite qui fût le mois dernier, presque tous nos journalistes hostiles ont soigneusement détourné les yeux à ce moment-là.

Ce fut au cours des années 1960 que le terme de théoricien du complot servit pour la première fois à affubler quiconque remettait en cause le récit officiel selon lequel le président Kennedy était mort des mains d’un tireur isolé et dérangé ; par la suite, il resservit pour intégrer de nombreux autres assassinats qui se produisirent en série, y compris celui du propre frère du président. Et le 8 décembre 2021, ce fut presque l’ensemble de la page consacrée au Forum du San Francisco Chronicle qui fut consacrée par une colonne signée de Kennedy, expliquant que son père, le sénateur Robert F. Kennedy, avait été tué par un groupe de conspirateurs secrets, et que celui qui avait été condamné pour ce meurtre n’était qu’une victime innocente, qu’il fallait désormais sortir de sa prison.

Et pourtant, ce fut sur un tout autre terrain que la légion de critiques médiatiques opposés à Kennedy l’attaque, pour des raisons tout à fait différentes, justifiées ou non, évitant avec soin cette manière pourtant apparemment facile de le traiter comme un personnage délirant. La longue attaque menée contre lui par Associated Press n’en mentionne pas un mot, pas plus que l’article paru dans Counterpunch au mois de janvier. Par conséquent, je doute que la frange de la population sachant que Kennedy est un « théoricien du complot » soit de la moindre importance.

La raison évidente à cette étrange réticence de la part des médias a été que la position soutenue par Kennedy était bel et bien étayée par des faits établis. En 2018, je me suis basé sur quelques-uns des éléments énoncés par l’ouvrage écrit en 2008 par David Talbot, Brothers, pour décrire les aspects bizarres de l’assassinat.

Si les quelque vingt premières pages de l’ouvrage de Talbot ont complètement remodelé ma compréhension de l’assassinat de JFK, je n’ai pas manqué de trouver la dernière section du livre tout aussi choquante. Comme la guerre du Vietnam était accrochée à son pied comme un boulet politique, le président Johnson décida de ne pas se représenter à sa propre succession en 1968, ouvrant la porte en dernière minute à Robert Kennedy dans la course pour la candidature démocrate, qui réussit à surmonter des obstacles considérables, et remporta les primaires. Puis, le 4 juin 1968, il remporta l’État crucial de Californie dans le jeu électoral, ce qui le mit sur la voie toute tracée pour se retrouver nominé, puis président, un poste où il se serait enfin retrouvé en position d’enquêter à fond sur l’assassinat de son frère. Mais quelques minutes après son discours de victoire, un tireur le prit pour cible, et il fut mortellement blessé, soi-disant par un nouveau tireur isolé, cette fois un immigré palestinien désorienté du nom de Sirhan Sirhan, prétendument offensé par les prises de positions publiques adoptées par Kennedy en faveur d’Israël, en dépit du fait que ces prises de position ne fussent nullement différentes de celles de la plupart des autres candidats des États-Unis.

 

J’étais bien au fait de tous ces éléments. Mais je ne savais pas que les traces de poudre finirent par prouver que la balle mortelle avait été tirée directement depuis l’arrière de la tête de Kennedy, à une distance de moins de 8 centimètres, alors que Sirhan se trouvait à plusieurs pas, dans la direction opposée : vers l’avant de Kennedy. Qui plus est, les témoignages visuels et les enregistrements audio ont indiqué qu’au moins douze coups de feu furent tirés, alors que le revolver porté par Sirhan ne pouvait contenir que huit balles, et la combinaison de ces facteurs amena Thomas Naguchi, médecin légiste de Los Angeles depuis longtemps, qui avait pratiqué l’autopsie, à affirmer dans son mémoire paru en 1983 qu’il existait probablement un second tireur. Dans le même temps, les témoins visuels avaient également indiqué avoir distingué un agent de sécurité, l’arme en main, debout juste derrière Kennedy au moment de l’attaque, et il s’est trouvé que cette personne avait une profonde rancune politique à l’encontre des Kennedy. Les enquêteurs de la police ne semblèrent pas intéressés par ces éléments hautement suspects, dont aucun ne fut mentionné au cours du procès. Avec deux frères Kennedy désormais morts, nul, parmi les membres survivants de la famille ou les alliés de celle-ci ne se montra désireux d’enquêter sur les détails de ce second assassinat, et pour nombre d’entre eux, ils firent leur valise et quittèrent le pays, l’abandonnant complètement. Jackie, la veuve de JFK, a confié à des amis qu’elle était terrifiée en pensant à la vie de ses enfants, et elle épousa rapidement Aristote Onassis, un milliardaire grec, en espérant qu’il serait en mesure de les protéger.

Au fil des années, l’assassinat de Robert Kennedy de 1968 n’a reçu dans les livres et recherches qu’un fragment de l’attention dévolue au premier assassinat de son frère aîné à Dallas, et le texte de Talbot ne s’étale que sur quelques pages pour soutenir le fait que le tireur condamné ne fut guère qu’une dupe innocente, manipulée par les véritables conspirateurs. Mais en 2018, deux ouvrages supplémentaires sont apparus, entièrement dédiés à cette affaire.

A Lie Too Big To Fail, écrit par Lisa Pease, journaliste depuis longtemps, chercheuse en conspirations, couvre sur 500 pages les événements de cette soirée fatale, en Californie, dans les moindres détails, s’attirant le soutien du cinéaste Oliver Stone et de James W. Douglass, célèbre chercheur sur l’affaire JFK. Lorsque j’ai lu cet ouvrage, il y a quelques mois, j’ai trouvé très utile le considérable volume d’élément présentés, mais j’ai eu l’impression qu’il s’appuyait trop sur les souvenirs des témoins visuels, qui peuvent facilement perdre en fiabilité au fil des décennies. J’ai été également gêné de constater que le texte semblait peu à peu transformer certains doutes raisonnables en certitudes apparentes, finissant par avancer que 3 ou 4 différents tireurs se mirent probablement à ouvrir le feu sur le candidat à la présidentielle, ce soir-là, et que l’arme de Sirhan n’avait contenu que des balles à blanc.

Tout à la fin, l’auteur se met également à mentionner des théories non-étayées au sujet d’autres assassinats, affirmant qu’Oswald disposait sans doute de personnalités multiples, et que Jack Ruby avait opéré sous suggestion post-hypnotique, des affirmations fort peu documentées qui affaiblissent fortement la crédibilité de l’auteur, comme sa suggestion selon laquelle John Lennon fut tué par un assassin payé par le gouvernement, en 1980, en raison de ses critiques passées à l’encontre de la guerre du Vietnam. Parfois, il vaut mieux ne pas en faire trop, et je pense que l’ouvrage de Pease aurait été bien plus solide s’il avait été revu en profondeur et que ce type d’éléments en avaient été retirés. Tous ces éléments extérieurs auraient dû être laissés au sous-sol, au lieu de constituer des distractions face aux éléments centraux que l’auteur aligne au sujet de l’existence d’une conspiration dans l’assassinat de RFK, et de l’innocence probable de Sirhan.

Dans le même temps, The Assassination of Robert F. Kennedy, écrit par Tim Tate et Brad Johnson, a été publié la même année, et ne pâtit pas de ces défauts. Les deux chercheurs en conspiration n’ont pas ménagé leurs efforts, 25 années durant, et bien que leur ouvrage ne compte que la moitié du nombre de pages de celui de Pease, il m’a paru constituer un traitement nettement plus efficace de ce sujet, faisant état des témoignages visuels mais restant centré sur les éléments physiques et scientifiques irréfutables, tout en évitant de divaguer en émettant des hypothèses invérifiables.

L’un des auteurs, alors qu’il travaillait pour CNN, avait réussi à obtenir l’enregistrement audio établissant le nombre de coups de feu qui furent tirés, ce qui constitue sans doute la preuve la plus solide de l’ensemble du dossier. Le livre analyse et évalue l’objet central avec moult détails, et met l’accent sur le coup fatal, qui fut tiré à bout portant vers le candidat à la présidentielle depuis l’arrière du crâne, alors que le tireur présumé, Sirhan, se trouvait plusieurs pas devant lui. Cependant, l’éditeur et le principal auteur de cet ouvrage sont de nationalité britannique, si bien que le livre ne semble avoir reçu que fort peu d’attention aux États-Unis, et je ne l’ai découvert et lu qu’après que Kennedy l’a cité dans sa colonne du San Francisco Chronicle.

Contrairement à d’autres assassinats ou attaques terroristes s’étant produits aux États-Unis, les preuves établissant puissamment une conspiration, dans l’affaire de l’assassinat de RFK, paraissent physiquement irréfutables. Wikipédia est notoirement réticente quant à promouvoir des récits conspirationnistes, mais dans ce cas, les faits marquants ne sont présentés qu’avec des objections plutôt faibles.

La preuve probante tirée de l’enregistrement audio n’est sortie à la lumière qu’en 2004, mais j’ai été surpris de découvrir que toutes les autres preuves d’importance, y compris le nombre inexpliqué d’impacts de balles inexpliqués, étaient déjà connus et signalés depuis des décennies.

Allard K. Lowenstein, l’ancien membre du Congrès, fut très impliqué dans la campagne électorale de 1968, joua un rôle majeur dans les tentatives de déboulonner le président sortant, Lyndon Johnson. En 1977, il a publié un long article de couverture dans l’influent magazine Saturday Review, énonçant les éléments écrasants qui établissent qu’un second tireur avait été impliqué dans la fusillade, et mon système d’archivage de contenus en propose un exemplaire au format PDF. Ainsi, presque tous les faits centraux de l’affaire sont connus depuis 45 ans, mais sont presque toujours restés ignorés par nos médias étasuniens, que ce soit par malhonnêteté ou par lâcheté.

Trois années après avoir révélé publiquement ces informations explosives, ce fut le tour de Lowenstein de mourir, à l’âge de 51 ans, possiblement tué par balle par un tireur isolé dérangé, à qui il avait jadis enseigné, mais on m’a informé qu’aucun de ses amis personnels n’a jamais cru à cette thèse.

Au vu de l’étalement massif des preuves, nous pouvons facilement comprendre pourquoi les vives attaques médiatiques lancées contre Kennedy ont soigneusement évité de faire mention de ses prises de positions conspirationnistes au sujet de l’assassinat de son père. Ces critiques n’auraient fait qu’attirer l’attention du public sur le sujet, et quiconque s’intéressant sérieusement au sujet aurait rapidement tiré pour conclusion que Kennedy avait sans doute raison, et que nos médias venaient de passer un demi-siècle à dissimuler les faits réels de l’assassinat de 1968. Et si Kennedy disait la vérité et que les médias mentaient, nombre de gens se mettraient à s’interroger s’il ne pourrait pas en aller de même au sujet des vaccins.

Au cours des deux mois passés, j’ai noté que ce schéma de réticence, de la part des médias, a été encore plus prononcé au sujet du contenu livré par le livre-monument de Kennedy. On pourrait peut-être avancer que ses déclarations au sujet de la mort de son père étaient des affaires personnelles, ne méritant pas l’attention des médias, ou même que les détails d’un assassinat particulier, exécuté il y a plusieurs dizaines d’années, n’ont rien à voir avec les arguments qu’il met en avant au sujet des vaccins. Mais il semblait tout à fait bizarre que toutes les attaques rudement portées contre son livre aient soigneusement évité de faire mention de son thème central.

J’avais ouvert l’ouvrage de Kennedy en supposant qu’il serait centré presque entièrement sur le sujet de la vaccination, avec lesquels l’auteur est depuis longtemps identifié. Pourtant, j’ai rapidement découvert que presque la moitié du texte — quelque 200 pages — est plutôt consacré à la maladie du SIDA, un sujet tout à fait différent, et que les affirmations qu’il avance sont absolument incendiaires. Comme je l’ai écrit au mois de décembre 2021 :

Mais selon les informations livrées par le bestseller de Kennedy, en pôle position du classement d’Amazon, l’image bien connue et solidement établie, que je n’avais jamais remis en question sérieusement, est presque entièrement fausse et frauduleuse, relevant pour l’essentiel d’un canular médical médiatique. Loin d’être responsable du SIDA, le virus HIV est sans doute bénin et n’a rien à voir du tout avec la maladie. Mais lorsque l’on a découvert des personnes infectées par le HIV, on les a exposées aux molécules des médicaments contre le SIDA, qui venaient de sortir, et qui étaient extrêmement coûteuses, et qui étaient des agents mortels, et tuèrent nombre de ces gens. Les premiers cas de SIDA avaient pour la plupart été provoqués par l’utilisation massive de molécules interdites bien précises, et le virus HIV avait été diagnostiqué à tort comme en étant responsable. Mais comme Fauci et les entreprises pharmaceutiques avides de profits avaient rapidement construit d’énormes empires sur cette erreur de diagnostic, durant plus de 35 années, elles se sont battues bec et ongles pour la protéger, faisant usage de toute leur influence pour empêcher les médias de révéler la vérité, tout en détruisant les carrières de tout chercheur honnête remettant en cause cette fraude. Dans le même temps, le SIDA en Afrique étaient une chose totalement différente, sans doute surtout provoquée par la malnutrition ou d’autres causes locales.

 

Ce passage écrit par Kennedy m’est apparu comme la chose la plus choquante que j’aie jamais pu lire.

 

En 1985, on découvrit au cours de tests en laboratoire que l’AZT, une molécule déjà existante, tuait le virus HIV. Fauci mena alors des tentatives considérables pour en accélérer les essais cliniques visant à établir cette molécule comme traitement adapté pour les personnes en bonne santé positives au HIV, et la Federal Drugs Administration finit par en valider l’usage en 1987, ce qui fut le premier moment de triomphe pour Fauci. Vendue au prix de 10 000$ par patient et par année, l’AZT était l’une des molécules les plus chères de l’histoire, et comme elle était couverte par les assurances santé et les subsides du gouvernement, elle produisit une manne financière sans précédent pour son fabriquant.

 

Kennedy consacre un chapitre entier de son ouvrage à l’AZT, et le récit qu’il expose est digne de Kafka, ou peut-être des Monty Python. Apparemment, Fauci avait subi une pression colossale pour produire des avancées médicales justifiant ses énormes budgets, si bien qu’il a manipulé les essais de l’AZT, pour dissimuler la nature extrêmement toxique de cette molécule, qui tuait rapidement nombre des patients qui se la voyaient administrée, tout en décrivant ses symptômes comme étant ceux du SIDA. Aussi, suite à l’approbation de la molécule par la FDA en 1987, des centaines de milliers de personnes en parfaite santé furent détectés comme positifs au HIV, et placés sous traitement à l’AZT, et le grand nombre de décès qui s’ensuivit fut attribué à tort au virus, en lieu et place de la molécule anti-virale. Selon les experts scientifiques cités par l’ouvrage, l’écrasante majorité des « morts du SIDA », à partir de 1987, furent en réalité tués par l’AZT.

 

Avant l’épidémie de COVID, le SIDA venait durant quatre décennies d’être considéré comme la maladie la plus grave du monde, absorbant sans doute mille milliards de dollars de financements, et devenant le point central d’une armée de scientifiques et d’experts médicaux. Suggérer que HIV/le SIDA auraient pu en grande partie constituer un canular, et que l’écrasante majorité des morts sont passés dans l’autre monde en raison des traitements administrés pour soigner la maladie, dépasse l’entendement.

 

Mes manuels historiques font parfois mention du fait qu’au cours de ces siècles arriérés, les médecins les plus en vue de l’Occident traitaient toutes sortes de maux avec la saignée, une pratique de charlatan qui provoquait régulièrement le décès de leurs patients, notre propre George Washington ayant souvent figuré parmi les victimes de cette pratique. De fait, certains observateurs ont avancé que durant plusieurs siècles avant nos temps modernes, les traitements médicaux standards ont pu par inadvertance mettre fin à davantage de vies qu’ils n’en en sauvées, et que les personnes trop pauvres ou trop arriérées pour consulter un médecin ont sans doute tiré parti de ce manque. Mais je n’aurais jamais imaginé, même en rêve, que cela aurait pu se produire au cours des toutes dernières décennies de notre âge scientifique moderne.

Depuis les années 1980, le SIDA a constitué un sujet explosif dans la sphère publique, et chacun — scientifique ou homme du commun — remettant en cause le récit orthodoxe s’est vu dénoncé violemment comme ayant du sang sur les mains. Au début des années 2000, le président de l’Afrique du Sud, Thabo Mbeki, avait prudemment émis cette hypothèse, et s’était fait violemment conspuer par les médias internationaux ainsi que la communauté académique. Pourtant, lorsque le best-seller numéro 1 sur Amazon est allé bien plus loin que cela, consacrant sept chapitres entiers à établir que la relation HIV/SIDA n’était guère qu’un canular médical, ses antagonistes médiatiques ont soigneusement évité d’aborder ce sujet, tout en s’en prenant à lui pour toutes autres raisons possibles.

Une fois de plus, la seule explication plausible est que les journalistes hostiles, et leurs éditeurs, ont compris que les faits avancés par Kennedy sont trop solides, et que les attaquer pourrait s’avérer désastreusement contre-productif. Aussi loin dans le passé que dans les années 1990, un ancien professeur de Harvard avait publiquement déclaré que le canular du SIDA était un scandale scientifique d’une ampleur aussi considérable que la célèbre fraude Lysenko, et que si une portion substantielle du public étasunien parvenait à la conclusion que le SIDA était bel et bien un fantôme médical ayant été promu 35 années durant par nos médias crédules et malhonnêtes, la crédibilité de ces organes de communication sur les sujets de vaccination actuels pourrait se trouver totalement réduite au néant.

La chose la plus facile au monde pour les médias aurait été d’éclater totalement Kennedy comme « théoricien du complot dont le livre affirme que le SIDA est un canular », et cette simple et courte phrase aurait immédiatement porté un coup massif et mortel à sa réputation auprès du public. Mais nombre de gens se seraient mis à examiner les faits, et cela aurait rapidement pu inverser la situation, réduisant à zéro la crédibilité de ses critiques. Le silence absolu observé par les médias suggère qu’ils ont fortement craint cette possibilité.

Les médias hostiles ont exigé que Kennedy présente immédiatement ses excuses pour ses envolées lyriques au sujet du fascisme et d’Anne Frank, et il faut porter à son crédit le fait qu’il a bien présenté ses excuses pour cela. Mais j’estime qu’il a désormais tout à fait le droit d’exiger que les mêmes médias présentent leurs excuses publiques pour avoir passé les cinquante dernières années à dissimuler les véritables faits relatifs à l’assassinat de son père, à sa propre famille ainsi qu’au peuple étasunien. Et Kennedy, ainsi que d’autres, devraient également exiger de la part des médias et des establishments médicaux qu’ils présentent leurs excuses pour le désastre catastrophique du HIV/SIDA qu’ils ont infligé à notre société, un désastre ayant sans doute amené à la mort horrible de centaines de milliers d’Étasuniens parfaitement bien portants. Ces deux affaires portent un poids bien plus important qu’une référence trop rapide aux événements de la seconde guerre mondiale.

Une raison pour laquelle le silence remarquable entourant les révélations controversées de Kennedy m’est apparu de manière aussi apparente est que je me suis familiarisé avec ce schéma. Au cours des dernières années, les organes médiatiques ainsi que les organisations activistes se sont détournés en silence des contenus publiés sur mon site web, et des écrits que j’ai produits, faisant de leur mieux pour éviter de porter les yeux sur des éléments nettement plus controversés que tout ce qu’ils pouvaient attaquer et dénoncer par ailleurs. J’ai discuté ce que j’ai appelé « Effet Lord Voldemort », et j’en ai décrit des exemples notables dans les médias.

Nombre de mes propres écrits ont traité directement des mêmes sujets controversés mis en avant par les écrits et affirmations publiques de Kennedy, et pour qui s’y intéresse à les explorer, ils sont regroupés dans ces catégories :

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Traduit par José Martí, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

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