« Personnellement, je ne serai totalement satisfait que lorsque les rédacteurs du New York Times devront répondre aux accusations de sédition devant un tribunal. »
Par James Howard Kunstler − Le 18 mai 2018 − Source Russia Insider
Quand les historiens, dans l’avenir, achèveront leur repas de rat à la moutarde auprès du feu de camp et échangeront entre eux le gobelet en plastique usé rempli de vin de raisin sauvage, ils vont se détendre en écoutant le chant du griot John Brennan, le chef légendaire d’un ancien ordre appelé la CIA, racontant comment il a commencé ses singeries visant à faire tomber le méchant et grandissime Golem d’or [Trump, NdT], chef des chefs dans un pays autrefois connu comme l’Amérique. Hélas, le voyage héroïque de Brennan se termine dans une cellule du pénitencier fédéral d’Allenwood, où il dépérit lentement entre des parties de ping-pong et de hockey de table, rêvant d’un parachute doré pour sa retraite du réseau de télé par câble pour lequel il a travaillé mais qu’il n’a jamais obtenu…
On a de plus en plus le sentiment que M. Brennan est au centre de cette matrice de scandales qui ne cessent de se multiplier autour de l’élection de 2016. « Bigger Than Watergate ? », titre le New York Times d’aujourd’hui. La fourberie de ce journal, autrefois fier, est vraiment quelque chose à saisir. Prenez le paragraphe suivant, par exemple :
« Selon ce qui sera finalement prouvé, le scandale pourrait rivaliser avec le Watergate, où un ‘cambriolage de troisième ordre’ du siège du Comité national démocrate a révélé une vaste campagne de sabotage politique et d’espionnage pour influencer l’élection présidentielle de 1972 et éliminer les rivaux.
Dans le cas présent, une puissance étrangère hostile a cherché à influencer les élections de 2016 et il y a des preuves qu’au moins certaines personnes dans l’entourage de M. Trump étaient disposées à collaborer avec cette puissance pour le faire. »
Vous devez vraiment vous demander comment les rédacteurs du Times ont négligé les autres détails, pertinents dans le cas actuel, concernant les manigances menées par M. Brennan et impliquant des comportements manifestement criminels dans les services de renseignement américains − et en particulier au Federal Bureau of Investigation (FBI) − dans leurs efforts pour défaire l’élection qui a mis la créature Trump à la Maison Blanche au lieu de l’enchanteresse connue sous le nom de Hillary. J’ai aimé la figure de rhétorique « une puissance étrangère hostile ». Apparemment, ils étaient trop embarrassés pour dire Russie, car c’est devenu, à ce jour, le spectre le plus éculé dans toute l’histoire politique des États-Unis.
Des rumeurs circulent que le rapport tant attendu − au point d’être presque oublié − de l’inspecteur général du ministère de la Justice contient une interprétation assez sévère de ce qui s’est passé ces dernières années dans ce méli-mélo de charges et contre-charges. Rapport que les vieux médias de référence ont fait de leur mieux pour déformer et dévier − à savoir que les plus hauts fonctionnaires du gouvernement ont conspiré pour falsifier les élections de 2016. Le dernier tournant est une nouvelle − en fait rapportée par le Times jeudi − selon laquelle le FBI a placé une taupe dans la campagne de Trump. Si la taupe a découvert quelque chose, alors c’est le seul morceau d’information qui n’a pas été divulgué depuis deux ans, ce qui amène l’observateur occasionnel à déduire que la taupe n’a vraiment rien trouvé.
D’autre part, on sait déjà beaucoup de choses sur les méfaits entourant Hillary et ses partisans, y compris M. Obama et son entourage, et certains de ces détails incriminants ont été officiellement certifiés − par exemple, le congédiement du directeur adjoint du FBI Andrew McCabe sur les recommandations du propre comité d’éthique de l’Agence, avec des connotations de culpabilité criminelle. Il y a aussi peu d’ambiguïté quant à l’origine de l’infâme Dossier Steele. C’est un fait établi qu’il a été acheté et payé par le Comité national démocrate, c’est-à-dire la campagne de Hillary, et que beaucoup d’acteurs de la pièce ont menti à ce sujet sous serment. Beaucoup d’autres brins de détails inexpliqués restent à nouer. Ceux qui n’ont pas été rendus fous par la Trumpophobie sont probablement insatisfaits de l’explication à propos de ce que le procureur général Loretta Lynch faisait, exactement, avec l’ancien président Bill Clinton pendant leur tête-à-tête à l’aéroport de Phoenix quelques jours avant que le directeur du FBI n’exonère la femme de Clinton dans « l’affaire » de son serveur de mail.
On peut voir où se dirige ce conte de fée embrouillé : à la chambre sacrée connue sous le nom de grand jury. Probablement plusieurs grands jurys. Cela conduira à des années de divertissements par des pitreries en salles d’audience, en même temps que la situation financière des États-Unis s’effondrera fatalement. Cet événement pourrait finalement provoquer ce que tous les efforts du soi-disant État profond n’ont pas réussi à accomplir jusqu’à présent : discréditer Donald Trump. Hélas, le discrédit, au sens littéral, des États-Unis et de leurs institutions sacrées − y compris le dollar américain − sera peut être une chose beaucoup plus importante que la chute de Trump. Personnellement, je ne serai pas complètement satisfait jusqu’à ce que les éditeurs du New York Times répondent aux accusations de sédition devant un tribunal.
James Howard Kunstler
Traduit par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone