La Belgique : le laboratoire du fédéralisme 2/2


Par Vladislav B. SOTIROVIĆ − Le 3 décembre 2019 − Source orientalreview.org

Belgium coat of arms

Formation, langue et instabilité politique

Les Hollandais furent la peste de l’existence de l’Espagne Habsbourg du roi Philippe II (1556-1598). Ils menaçaient tant l’unité catholique romaine de son empire que son unité politique. Les peuples des provinces du Nord parlaient le hollandais, les provinces du centre parlaient le flamand (un dialecte hollandais)1, et les provinces du Sud parlaient le dialecte wallon basé sur le français. Ces provinces disposaient d’une constitution médiévale. Philippe II avait cependant pour objectif de modifier leur position : pour lui, la Hollande était espagnole, et devait se soumettre à l’autorité royale et à l’orthodoxie catholique romaine. Le fait que de nombreux Wallons, Flamands et Hollandais se fussent déjà tournés vers le Calvinisme et atteignent une solidarité religieuse en adoptant la Confession belge en 1566 redoubla leur détermination à résister à ces pressions espagnoles et catholiques. Quoi qu’il en fût, leur résistance finit par se transformer pour devenir la première révolution visant à l’indépendance nationale de l’histoire moderne2.

Première partie

La déclaration d’indépendance hollandaise de 1581 constitua un précédent pour le document signé par les 13 colonies américaines en 17763. La révolte démarra en Hollande en 1566, lorsque 200 aristocrates des diverses provinces, mêlant protestants et catholiques romains modérés, émirent une pétition à destination de Philippe II, l’enjoignant de ne pas introduire de conceptions espagnoles du gouvernement. Leur principal objectif était de préserver leurs libertés. Lorsque les autorités espagnoles refusèrent d’obtempérer, les aristocrates se retrouvèrent dans l’incapacité de contrôler la violence de la foule qui explosa dans toutes les grandes villes. La foule se montrait amèrement anti-espagnole, mais également anti-catholique, mais Philippe II ne fit aucune distinction entre les aristocrates modérés et les masses fanatiques. En 1567, il envoya depuis l’Espagne une expédition punitive de 20 000 soldats, qui commirent de nombreux crimes (« la Furie espagnole »), débouchant en fin de compte sur l’unification des « natifs » contre les « étrangers ». En 1579, les provinces hollandaises formèrent l’Union d’Utrecht et proclamèrent leur indépendance de l’Espagne en 1581. Les grandes villes flamandes du Nord, y compris Anvers et Gant, rejoignirent également l’Union d’Utrecht. Les provinces de Hollande espagnoles furent créées, formant le territoire qui est connu aujourd’hui sous le nom de Belgique. En définitive, les sept provinces hollandaises, appelées provinces unies, constituèrent le premier État de l’histoire moderne à dissocier l’idée de nation de celle de loyauté à une monarchie dynastique. En 1584, les Hollandais perdirent Anvers mais reçurent une assistance de dernier recours de la part de l’Angleterre quand la reine Élisabeth I (1558-1603) surmonta ses réticences à venir en aide aux rebelles contre un souverain légitime ; ces réticences lui venaient de la crainte d’une intervention espagnole contre l’Angleterre en traversant la Manche4.

Après le congrès de Vienne en 1814-1815, la Hollande du Nord et la Hollande du Sud furent réunifiées sous le roi Willem Ier, et la langue hollandaise fut imposée comme standard. Ce royaume unifié de Hollande exista de 1815 à 1830.

La révolution de juillet 1830 en France eut un impact direct au-delà des frontières du pays, et la révolution la plus réussie se produisit en Belgique – le pays où le gouvernement en place était le plus déconnecté de ses habitants. La révolution belge de 1830 fut une expression à la fois des oppositions libérales de l’administration du roi de Hollande et des désirs nationalistes d’indépendance des catholiques romains locaux vis-à-vis de la portion protestante de la Hollande. Les catholiques tant wallons que flamands du royaume de Hollande étaient offensés de leur union forcée avec les Hollandais, du fait que celle-ci leur avait été imposée à l’issue des guerres napoléoniennes de 1815. Certains d’entre eux auraient préféré se voir unifiés à la France voisine, mais la majorité penchait vers l’indépendance. Flamands et Wallons étaient d’accord entre eux pour mettre fin à une union qui froissait leurs sentiments nationaux5. Indépendamment du fait qu’ils dépassaient en nombre les Hollandais d’un facteur double, et que leur développement économique était plus dynamique en comparaison de leurs seigneurs du Nord, ils se ressentaient comme une minorité opprimée. En conséquence, la vieille noblesse féodale catholique romaine joignit ses forces aux jeunes libéraux de la classe moyenne dans une insurrection à Bruxelles, et après avoir expulsé les soldats hollandais hors de Belgique, ils proclamèrent l’indépendance de la Belgique le 4 octobre 18306. Avec l’assistance britannique et française, la Belgique fut reconnue comme État indépendant en janvier 1831 par les cinq grandes puissances européennes, ainsi que sa neutralité militaire perpétuelle7.

La question des frontières de la nouvelle Belgique resta cependant sans solution pendant un moment. Les Belges revendiquaient les possessions hollandaises de Maastricht, du Limbourg et de Luxembourg. En contestation de ces revendications, les Hollandais envahirent la Belgique, dont le roi en appela à l’aide militaire française. Les soldats français occupèrent bientôt Bruxelles, et un nouveau traité de paix fut signé le 15 octobre 1831, mais qui réduisit significativement les frontières accordées au nouvel État européen. La Hollande conserva Maastricht et une partie du Limbourg, tandis que la majeure partie du Luxembourg fut érigée comme grand duché indépendant du Luxembourg. Mais la Hollande ne reconnut officiellement l’indépendance et la neutralité de la Belgique qu’en avril 1839.

Jusqu’aux années 1870, la Belgique usa du français comme unique langue officielle, et de grandes parties de la population parlant flamand apprit un excellent niveau de français afin d’évoluer dans l’appareil administratif, le système éducatif, le commerce non local ainsi que divers autres segments d’activité. Les Wallons francophones, à l’inverse, n’apprirent que rarement le flamand. Au cours du XIXème siècle, le mouvement flamand se renforça et finit par réussir, au travers d’une série de lois linguistiques adoptées à partir de 1878 à faire promulguer le Hollandais comme langue officielle des provinces habitées de Flamands. Dans les territoires francophones de Belgique, les empiétements légaux réalisés par les Flamands amenèrent au développement d’un mouvement nationaliste wallon. Le Français resta langue officielle en Wallonie8. La langue allemande tient lieu de langue officielle protégée de quelque 60 000 habitants d’une petite région de Belgique, du côté de la frontière Est de la province francophone de Liège.

Le nouveau régime belge était le plus libéral de l’Europe continentale, disposant d’une nouvelle constitution plus libérale et démocratique que celle de la monarchie de juillet en France, car la constitution belge reconnaissait plus clairement la souveraineté des citoyens, garantissait des libertés civiles plus étendues, et enfin établissait un système législatif sous lequel les deux chambres se voyaient élues à la proportionnelle. Les partis politiques n’existèrent pas en Belgique avant 1839, année au cours de laquelle l’indépendance de la Belgique fut enfin reconnue. Mais l’opinion publique ne tarda pas à se diviser entre le camp catholique romain et le camp des libéraux — deux groupes séparés par des visions différentes des relations entre l’Église et l’État, ainsi tout particulièrement qu’en matière d’éducation. En outre, de rudes controverses se firent jour au sujet des monastères, couvents et propriétés cléricales en général. Suivant l’exemple du Royaume-Uni, la Belgique adopta un système de libre échange qui lui permit de gagner encore en prospérité. La Belgique était riche en mines de charbon, et moulins et usines se multiplièrent bientôt. Le port d’Anvers reprit l’importance qu’il avait connue au Moyen Âge. En 1865, le roi Léopold I mourut et son fils, Léopold II (âgé de 30 ans) présida dès lors à la destinée et à la prospérité du pays pendant presque 50 ans, au bénéfice de ses habitants, mais au grand malheur des habitants de sa colonie du Congo.

Pourtant, de manière historique, le gouffre économique, social et émotionnel séparant les deux parties ethnolinguistiques de Belgique devait amener à l’instabilité politique, qui connut un pic dans les années 1970, et un second de nos jours. Outre l’émergence de divers partis régionaux, les sections flamandes et wallonnes des principaux partis (chrétiens démocrates, socialistes, et libéraux) se divisèrent pour former des partis régionaux séparés.

Nous devons garder en mémoire le fait que dans les systèmes politiques modernes, tous les êtres humains possèdent des identités politiques multiples, enracinées dans la famille, la localité, ou le lieu de travail, auxquels ils appartiennent. Pourtant, les identités nationales, dans la majorité des cas, restent plus importantes en comparaison que toutes les autres. L’identité nationale constitue un phénomène complexe, le produit d’une interaction complexe entre les histoires et les arrières plans sociaux, économiques, politiques, confessionnels, et culturels9. En principe, il faut qu’un État existe pour jouer un rôle d’organisation institutionnelle basique dans une nation moderne, sur un territoire défini, dont il convient de protéger les frontières, mais de nombreux cas particuliers illustrent l’État joue également le rôle de liant entre ses citoyens de groupes ethniques, linguistiques, culturels ou confessionnels différents, dont certains peuvent se considérer eux-mêmes comme nation séparée. La Belgique tient ainsi assemblés les Wallons francophones et les Flamands néerlandophones. Dans de tels cas, il est donc naturel que les autorités centrales opèrent en connaissance d’un certain potentiel de danger politique, de la part de ces groupes nationaux séparés qui existent au sein des frontières. Les origines de ces identités sont historiquement diverses : elles peuvent remonter à la religion, à la langue, à l’histoire, etc. Dans le cas de la Belgique, ces différences sont fondées sur des langues différentes, en dépit d’une confession religieuse similaire (le catholicisme romain). Les mouvements nationaux pacifiques (à ce stade, ils ne font usage que des méthodes politiques pacifiques pour faire progresser leur cause nationale) sont généralement tolérés par la structure de l’État en place, et leurs demandes politiques sont dans une certaine mesure prises en compte, comme, par exemple, dans le cas de l’Espagne et de la Belgique, qui ont essayé ainsi de déminer le potentiel danger des mouvements séparatistes basque, catalan, et flamand.

La Belgique répondit aux tensions croissantes entre les deux groupes linguistiques principaux en déléguant les pouvoirs de l’État à trois régions : une région wallonne, une région flamande, et une région centrale pour Bruxelles. Il s’agit d’une application de la politique de pluralisme régional avec une tentative de coupler la diversité ethnolinguistique au sein d’un État en accordant aux régions un degré d’auto-gouvernement substantiel, c’est-à-dire d’autonomie régionale. Cela a impliqué une politique d’égalité linguistique et culturelle vis-à-vis de la langue et de la culture dominantes dans des régions particulières. Cependant, en pratique, dans de nombreux cas européens, les peuples habitant des régions économiquement plus prospères (telle la région flamande en Belgique) peuvent ressentir que les régions ou provinces moins riches du même État vivent sur leur dos et les empêchent de se développer, cependant que les habitants des régions ou provinces plus pauvres (tels les Wallons en Belgique) peuvent se sentir piégés dans leurs relations avec les régions plus riches, du fait qu’ils peuvent se sentir exploités selon des termes de dépendance politico-administrative et fiscale/financière empirant leur situation. Pour les régions plus riches, il existe, en pratique, deux tactiques ou voies de sorties possibles :

  1. prendre contrôle du gouvernement central dans une capitale et, par conséquent, le faire réduire ses subventions aux régions plus pauvres par des politiques libérales de marché ouvert
  2. séparer leur région de l’État

En Europe occidentale, la Ligue du Nord en Italie et le mouvement flamand en Belgique constituent les meilleurs exemples des fluctuations politiques entre ces deux approches réalistes10.

Comme tentative de gérer ses divisions croissantes, le pays fut construit comme un État fédéral en trois étapes (en 1980, 1988, et 1993). À partir de 1993, il y a eu un parlement pour la région wallonne, un pour la région flamande, et un pour la région bilingue de Bruxelles (trois parlements — un État!). Les régions fédérales se sont vues accorder l’autonomie à hauteur de plus de 40 % des dépenses publiques, pour les affaires relevant de leurs compétences (éducation, culture, santé, économie, politique du travail). Dans ces domaines, la Flandre11 et la Wallonie ont également le pouvoir de conclure des traités internationaux (de manière semblable à la « Fédération croato-musulmanne » et la « République de Serbie » en Bosnie-Herzégovine). Les régions se sont vues dotées de compétences encore étendues en matière d’agriculture, de transport, et d’aide à l’étranger à partir de 2001. Le contraste entre la région flamande et la région wallonne a été exacerbé par la croissance, dans la région flamande, de partis séparatistes et xénophobes à partir du milieu des années 1990, le plus notable étant le Vlaams Blok (le bloc flamand)12. Prônant l’indépendance flamande (à l’image des régions du Nord de l’ex-Yougoslavie — la Slovénie et la Croatie) et des politiques d’immigration racistes, il cumule plus de 20 % des voix dans la seconde ville belge — Anvers, en 2000. En matière de politique fédérale, un changement politique important se produisit en 1999 quand les chrétiens-démocrates perdirent suite à une série de scandales de corruption leur première place sur la scène politique, qu’ils avaient occupée tout au long du siècle. Depuis lors, ce sont les libéraux qui ont constitué le parti le plus important du parlement.

La boîte de Pandore belge

Au cours de la dernière grande crise politique en Belgique, il apparut comme une évidence que les Wallons mettent en place toutes sortes d’obstacles à la création d’un nouveau gouvernement fonctionnel à Bruxelles, ce qui apporte de l’eau au moulin des Flamands qui affirment que fondamentalement, les Wallons du Sud sont les principaux « séparatistes ». La crise a été assez grave, et on ne saurait prédire de ses conséquences quant à l’intégrité territoriale future de la Belgique, ni même en ce qui concerne les activités politiques du quotidien. Il fut par exemple à un moment question que la Belgique signe un nouvel accord européen à Lisbonne sans le gouvernement.

Les partis politiques flamands, frustrés du fait des obstructions Wallonnes, menaçaient le Sud de proclamer unilatéralement la ville de Bruxelles comme leur, et d’y instaurer le flamand/hollandais comme seule langue officielle13. En réponse, les partis francophones proclamèrent qu’ils mettraient fin à toute négociation si les Flamands du Nord mettaient leur menace concernant Bruxelles à exécution. On peut dire que les racines de la crise gouvernementale belge sont tellement profondes historiquement que la décomposition territoriale de l’État était en train de devenir de plus en plus réaliste. Ce n’est sans doute qu’une question de temps de savoir quand la boîte de Pandore belge sera ouverte.

Mais la boîte de Pandore belge peut présenter des conséquences très négatives pour la poursuite de l’unification européenne, car le précédent d’une décomposition de l’expérience belge d’intégration multi-ethnolinguistique marquera l’histoire. En effet, l’exemple de la Belgique comme « laboratoire d’intégration européenne » (c’est la définition qu’en fit un premier ministre belge) pourrait être d’une grande influence sur de nombreux mouvements séparatistes européens, et amener à un rebattage des cartes quant à la réalité politique européenne. Par exemple, selon une étude publique, 54 % des citoyens français interrogés ont exprimé leur souhait d’intégrer la Wallonie à la France en cas d’éclatement de l’État de Belgique. Le boomerang du « droit à l’auto-détermination », envoyé depuis Bruxelles au début des années 1990 aux nations ethnolinguistiques d’ex-Yougoslavie et d’ex-Union soviétique est en train de revenir par le Kosovo à Bruxelles, avec 87 % des néerlandophones/flamands de Belgique soutenant une séparation, et 77 % de leurs « cousins » de Hollande souhaitant intégrer la Flandre à sa « mère-patrie » de Hollande (qu’elle fut jusque 1830)14

En ce sens, la nation supra-ethnolinguistique « belge » pourrait subir le même destin que son homologue « yougoslave », avec cependant des chances plus réduites de conclure son existence dans la guerre civile et le nettoyage ethnique qu’on observa dans le processus de destruction de l’ex-Yougoslavie de 1991 à 1999. En fin de compte, une indication de l’effondrement du « laboratoire d’intégration européenne » belge réside dans l’appel dramatique du roi Albert II en 2007 à préserver l’unité, un « séparatisme anachronique et catastrophique » pouvant « éroder le rôle international de Bruxelles » (et le priver de son trône)15.

Conclusion

Les difficultés structurelles de l’industrie lourde, qui fut l’épine dorsale de la prospérité de la Wallonie et de sa domination sur la Belgique, ont fait basculer à partir des années 1960 l’avantage économique vers le Nord, contrôlé par les Flamands, et ont ouvert la question d’une réorganisation des relations ethniques et fédérales au sein du pays. La Flandre a continué son chemin sur la voie de la prospérité économique, ses nouvelles industries bénéficiant de ses accès à la Mer. L’écart croissant en matières économique, sociale, linguistique et politique entre la Wallonie et la Flandre a amené la Belgique, au cours des dernières décennies, à l’instabilité et à la ségrégation de la société suivant les lignes de fracture ethniques. Cette fracture est visible jusque sur la scène politique du pays, de nouveaux partis régionaux s’étant formés, suivis par les scissions des sections flamande et wallonne des partis chrétien démocrate, socialiste, et libéral : les partis politiques ont désormais épousé les divisions ethniques du pays.

La Belgique s’est vue fédéralisée en trois étapes, dans le but de mettre fin au processus de destruction du pays : en 1980, 1988 et 199316. Les parlements des deux régions fédérales furent établis, et la ville de Bruxelles devint officiellement bilingue. Les régions fédérales de Wallonie et de Flandre se virent accordé le contrôle d’environ 40 % des dépenses publiques en matière d’éducation, de culture, de santé, d’économie et de politique du travail, et de la faculté de conclure des traités internationaux sur ces domaines. En 2001, on étendit encore les pouvoirs délégués à ces deux régions en matière d’agriculture, de transport, et d’aide à l’étranger17. Pourtant, le contraste entre les régions flamande18 et wallonne de la Belgique se trouve exacerbé par la croissance, en Flandre, des partis politiques séparatistes, nationalistes et xénophobes, le plus connu étant le Vlaams Blok qui revendique non seulement l’indépendance politique flamande de la Belgique, mais aussi des politiques d’immigration racistes. Du fait de sa composition ethnolinguistique, de son développement historique, et de sa position dans l’Union européenne, le royaume de Belgique constitue bel et bien un laboratoire d’intégration européenne19

Vladislav B. SOTIROVIĆ

Traduit par José Martí pour le Saker Francophone

Notes

  1. Le terme Flamand décrit les dialectes basés sur le hollandais en Belgique du Nord, c’est-à-dire les variétés germaniques parlées dans les provinces de Flandres de l’Est et de l’Ouest, le Brabant et le Limbourg belge. Cependant, le terme peut être trompeur du fait que les seuls dialectes de Flandres de l’Est et de l’Ouest peuvent également se voir nommés Flamand en contraste avec ceux du Brabant et de Limbourg. Pour autant, jusqu’à présent, on n’a pas de terme plus précis et, en réalité le terme correspond à l’utilisation courant du Vlaams en Belgique, comme terme couvrant l’ensemble des dialectes hollandais dans le pays. Voir : Robert B. Howell, « The Low Countries: A Study in Sharply Contrasting Nationalisms », Stephen Barbour, Cathie Carmichael, (eds.), Language and Nationalism in Europe, Oxford−New York: Oxford University Press, 2000, 130−150
  2. Dragoljub Živojinović, Uspon Evrope (1450−1789), Novi Sad: Matica srpska, 1985, 111−127.
  3. Henri Bemford Parks, Istorija Sjedinjenih Američkih Država, Drugo izdanje, Beograd: Rad, 1986, 117−138; Jill Lepore, These Truths: A History of the United States, New York−London: W. W. Norton & Company, 2018, 72−108.
  4. E. N. Williams, The Penguin Dictionary of English and European History, 1485−1789, London: Penguin Books, 1980, 123−130; Juan Lalaguna, Spain, Fully updated Fifth Edition, London: Phoenix, 2002, 99.
  5. Marcel Dunan (ed.), Larousse Encyclopedia of Modern History from 1500 to the Present Day, New Revised Edition, New York: Crown Publishers, Inc., 1972, 292.
  6. Voir : Joseph Ernest Morris, Beautiful Europe: Belgium, Kind Edition, 2014
  7. Edward R. Tannenbaum, European Civilization since the Middle Ages, Second Edition, New York: John Wiley and Sons, Inc., 1971, 405.
  8. Voir : Manfred Kohler, Language Politics in Belgium and the Flemish-Walloon Conflict: Reason for a State to Fail or Driving Force Behind Federalism and Conciliation, VDM Verlag Dr. Müller, 2010
  9. Dawid Gowland, Richard, Dunphy, Charlotte Lythe, The European Mosaic, Third Edition, Harlow, England: Pearson Education Limited, 2006, 463
  10. Voir Jeffrey Haynes, Peter Hough, Shahin Malik, Lloyd Pettiford, World Politics, Harlow, England: Pearson Education Limited, 2011
  11. Le terme Flandre désigne habituellement l’ensemble du Nord de la Belgique, parlant le hollandais. Mais le même terme peut être utilisé dans un sens plus précis, défini antérieurement, en désignation de la province de Flandre comprenant la Flandre de l’Est et de l’Ouest moderne, dans la Belgique du Nord-Est contemporaine — Voir Robert B. Howell, « The Low Countries: A Study in Sharply Contrasting Nationalisms », Stephen Barbour, Cathie Carmichael, (eds.), Language and Nationalism in Europe, Oxford−New York: Oxford University Press, 2000, 130−150. Sur la Flandre au Moyen Âge, voir David Nicholas, Medieval Flanders, Routledge, 2014
  12. Voir Antony Mason, Xenophobe’s Guide to the Belgians, Kind Edition, 2009
  13. Sur la Flandre, voir André de Vries, Flanders. A Cultural History, Oxford−New York: Oxford University Press, 2007
  14. Sur les problèmes de la politique d’intégration européenne, voir Rebecca Adler-Nissen, Opting Out of the European Union. Diplomacy, Sovereignty and European Integration, Cambridge: Cambridge University Press, 2014
  15. Sur le problème du fédéralisme dans les États multi-nationaux, voir Michel Seymour, Alian G. Gagnon, Multinational Federalism: Problems and Prospects, Palgrave Macmillan, 2012
  16. Voir Stef Feyen, Beyond Federal Dogmatics: The Influence of European Union Law on Belgian Constitutional Case Law Regarding Federalism, Leuven University Press, 2013
  17. Voir Marleen Brans, Lieven De Winter, Wilfried Swenden, The Politics of Belgium: Institutions and Policy Under Bipolar and Centrifugal Federalism, Routledge, 2009
  18. Sur la Flandre, voir Dean Amory (compiled), The Flemish: Origins, History, Culture, Influence and Migrations of the Flemings, Edgard Adriaens, 2014
  19. Voir : Walter Laqueur, Europa mūsų laikais, 1945−1992, Vilnius: ALK, 1995; Eric Hobsbawn, Kraštutinumų amžius. Trumpasis XX amžius: 1914−1991, Vilnius: ALK, 2000; Mark Elliot, Culture Shock! A Survival Guide to Customs and Etiquette: Belgium, Marshal Cavendish Corporation, 2011
   Envoyer l'article en PDF   

1 réflexion sur « La Belgique : le laboratoire du fédéralisme 2/2 »

  1. Ping : le Saker Francophone:La Belgique : le laboratoire du fédéralisme 2/2 – chaos

Les commentaires sont fermés.