Par James Howard Kunstler − Le 19 juin 2020 − Source kunstler.com
Les historiens à venir, en faisant bouillir des glands sur leurs feux de camp – un excellent accompagnement avec des racines de roseau et des gousses d’asclépiade dans un ragoût de queue d’écureuil, s’émerveilleront au souvenir des Démocrates, qui, pendant la triste année 2020, pensaient que brûler le pays serait une stratégie gagnante pour l’élection présidentielle.
Quelqu’un a-t-il été dupé par le soutien direct, les encouragements et l’incitation du parti Démocrate au pillage et à l’incendie criminel saisonnier ? Maintenant que toutes les anciennes statues sont démolies, décapitées ou noyées, les futures statues de l’homme d’État Joe Biden le dépeindront dans ses oripeaux les plus héroïque, avec un masque facial pendant à une oreille alors qu’il fouille dans les nombreuses zones vacantes de son cortex préfrontal pour trouver une homélie fugace ?
Plus de Cocoa Krispies pour vous, Amérique raciste ! Tante Jemima a servi sa dernière crêpe Lord, et quitte la grande maison pour une chaire, allouée, d’études critiques sur le pain plat à Princeton. Les dernières bobines de Gone with the Wind seront fondues pour faire des médiators de guitare électrique.
Et tiens Blondin, prends-ça dans la tronche : Oncle Ben n’est pas ton parent et ne l’a jamais été !
En fait, Huey P. Newton des Black Panthers l’a dit le mieux il y a cinquante ans : «Le marxisme est mon kif», c’est ainsi qu’il l’a dit. Amérique, avez-vous déjà senti que vous étiez kiffés ? Harcelés par des moyens qui ne sont pas tout à fait blanc-bleu ? Arnaqués ? Embobinés ? Couillonnés ? Vous pourriez avoir des raisons sérieuses de le soupçonner, vu les circonstances. La semaine dernière, Ali Velshi de MSNBC a retrouvé l’esprit du kif lorsqu’il se tenait devant une boutique d’alcools, en flamme, à Minneapolis en déclarant : «C’est tout d’abord une manifestation. Ce n’est pas, d’une manière générale, indiscipliné. Mais les incendies ont commencé, et cette foule en raffole.» Oui, le feu est un plaisir pour la foule, d’accord, et il l’est probablement depuis cent mille ans ou plus. C’est ainsi que nous, les humains, kiffons. Ce n’était qu’un divertissement, pour amuser, pour chatouiller cet instinct primitif.
Désormais, le parti Démocrate est fier de s’approprier l’expression «couper les vivres de la police» – et toutes ses implications intéressantes. Voyons quelle ville contrôlée par les démocrates sera la première avec un véritable projet de démonstration de cette politique. Jusqu’ici, il s’agit simplement de décrets impromptus des maires pour se tirer de là, ou rester en attendant que les foules aient fini le boulot : «shopping» gratuit. Attendez que cela devienne un mode de gestion civique officiel – appelez cela une politique d’application zéro de la loi. Le problème, c’est que ce sera surtout apprécié par des gens qui ne votent pas, et peut-être pas tant que ça par les électeurs.
Le scénario se déroule à Atlanta maintenant, où un certain Rayshard Brooks a été abattu alors qu’il résistait violemment à son arrestation après s’être évanoui dans le drive d’un resto Wendy et avoir échoué à un test de sobriété. M. Brooks avait une long casier judiciaire pour des activités telles que violence domestique et cruauté envers les enfants. Il était en liberté conditionnelle pour une condamnation antérieure de conduite sous influence. Une nouvelle arrestation l’aurait renvoyé en prison, dont l’expérience qu’il en avait l’a peut-être incité à attaquer les deux officiers qui l’arrêtaient, et à tenter de les taser – un saint homme en cours de conversion, assurément.
Le procureur du district de Fulton, Paul Howard, a inculpé l’officier Garrett Rolfe du crime de meurtre, passible de la peine de mort en vertu de la loi géorgienne. Le procureur a décidé de renoncer à une enquête officielle du Georgia Bureau of Investigation. Il a fait des déclarations publiques contradictoires sur le point de savoir si le Taser est une arme mortelle ou non. Les charges semblent ne pas coller. Dans ce cas, la ville d’Atlanta doit elle ensuite brûler ? La police d’Atlanta a commencé à enregistrer des démissions. Ce sera peut-être le premier test américain sur le fonctionnement d’une grande région métropolitaine sans application de la loi.
Scott Adams, commentateur sur YouTube, créateur de la bande dessinée Dilbert, a soulevé l’autre jour une question intéressante sur la poussée revigorée des «réparations» pour les esclaves noirs américains et la difficulté de la calculer. Et si cela s’avérait être quelque chose comme un 11 000 milliards de dollars à leur débit ? Autrement dit, si vous calculez ce qu’a coûté l’Amérique non noire, au cours du siècle et demi, depuis la guerre civile. Après plusieurs semaines, avec des pillages et des incendies épiques dans de nombreuses villes, ce montant pourrait apparaître beaucoup plus grand dans la conscience nationale.
Une vague de chaleur est sur nous maintenant dans le nord-est. Elle a tendance à déprimer les esprits pendant la journée, mais à les rendre plus vifs lorsque le soleil se couche. Il n’y a pas grand-chose à faire dans les villes ces jours-ci, pas de divertissements simples, pas de sport, pas de repas à l’extérieur, dans certains endroits, comme Manhattan, plus de shopping – pas d’endroit où aller, à part sur les toits et dans les rues. Les Démocrates sont sur leur lancée avec leur kif. Mais jusqu’à présent, ils n’ont pas réussi à pousser le président à utiliser les troupes fédérales pour réprimer le désordre. Mais rien ne les a encore empêchés de mettre de l’huile sur le feu pour l’attiser. Et aujourd’hui c’est Juneteenth, un jour à célébrer. Mais comment … ?
James Howard Kunstler
Traduit par jj, relu par Hervé pour le Saker Francophone
Ping : Juneteenth : anniversaire de l’abolition de l’esclavage aux États-Unis le 19 juin 1865 – Saint Avold / The Sentinel