Trump passe à l’attaque contre Obama


Par Tom Luongo − Le 17 mai 2020 − Source Strategic Culture

Si Donald Trump veut être réélu président des États-Unis, il va devoir se débarrasser de l’ancien président Barack Obama. À ce stade, Obama est le seul obstacle sur son chemin pour un second mandat.

Mike Pence (G), Donald Trump (2e G), le président américain Barack Obama et le vice-président Joe Biden assistent aux cérémonies d’inauguration assermentant Donald Trump en tant que 45e président des États-Unis sur la façade ouest du Capitole américain à Washington, États-Unis, le 20 janvier 2017. REUTERS / Kevin Lamarque –

L’ancien vice-président Joe Biden pourrait bien être le candidat des Démocrates, mais c’est uniquement parce qu’il est un pion d’Obama, car Obama ne peut pas briguer un troisième mandat, grâce à la seule partie d’une Constitution américaine dont personne ne semble plus se soucier.

Mais, ne vous y trompez pas, l’actuel volet sur la démystification de l’affaire du premier – et bref – conseiller en matière de sécurité nationale de Trump, le général Michael Flynn, n’est que le signe que Trump passe enfin à l’offensive après plus de trois ans de lutte contre les combats d’arrière-garde de la faction qui voulait juste rester au pouvoir.

Obama était le chef de file de l’opération montée pour espionner Trump et toute personne ayant plus qu’un petit pois dans la tête le sait. La mise au jour des mystificateurs de l’administration Obama a pour but de ternir l’héritage de ce dernier afin de décourager tous les électeurs centristes qui peuvent se lasser des erreurs de Trump et de l’aggravation de l’effondrement économique provoquée par la fermeture de l’économie pendant le pic de l’hystérie de la COVID-19.

C’est pourquoi il est impératif que Trump éloigne Obama le plus rapidement possible de ce cycle électoral.

Hillary s’est finalement agenouillée devant Obama lorsqu’elle a publiquement approuvé Biden, ce qui était le signe qu’elle reconnaissait avoir perdu la lutte pour le contrôle du Parti Démocrate, qu’elle et son mari ont gouverné avec poigne pendant des décennies.

Maintenant, Obama a le chemin libre pour commencer à faire campagne ouvertement pour le compte de Biden. Et ne pensez pas une seconde que les ballons d’essai de sa femme Michelle, comme colistière de Biden, sont les vœux fantaisistes de démocrates désespérés. Michelle est absolument l’une des meilleures candidates pour ce poste.

Parce que Trump a survécu à tout ce qui a été tenté contre lui jusqu’ici, la seule chance pour Biden cet automne est son retour comme messie politique de la gauche. N’enlevez pas cela à Obama, il est un excellent militant.

Avec Michelle comme colistière de Biden, Obama est là où il doit être pour traquer Trump sur toutes les questions qui sont censées être des faiblesses pour lui – l’économie, les décès dus à la COVID-19, le chômage, etc.

Donc, le moment où Trump envoie son directeur par intérim du Renseignement national, Richard Grenell,  prendre à partie, dans une querelle publique, le malheureux chef du comité du renseignement de la Chambre, Adam Schiff, pour obtenir que les transcriptions des entretiens de mise en accusation [dans le cadre du RussiaGate] soient rendues publiques n’est pas une coïncidence, croyez-moi.

Ces transcriptions confirment que tous les membres du cercle restreint autour  d’Obama ont menti dans les médias pendant des années à propos de l’histoire de la collusion de Trump avec la Russie.

Cela fait suite à la décision du ministère de la Justice, quelque peu épuré par Trump, d’abandonner l’affaire contre Flynn, ce qui ouvre la possibilité de ressusciter la chronologie des événements qui ont conduit à son licenciement et à son inculpation par les personnes révélées aujourd’hui comme autant de menteurs effrontés et de conspirateurs.

Trump s’adresse ensuite directement au peuple et fabrique le terme de l’année : «Obamagate».

Donald J. Trump✔ @realDonaldTrump
OBAMAGATE!

Il annonce au monde entier qui est sa cible. Il sait que s’il perd cette élection, toute chance de nettoyer une partie du marécage de D.C. s’évanouira lorsque Biden se retirera pour des raisons de santé après avoir tout balayé sous le tapis et qu’Obama dirigera la Maison Blanche dans l’ombre en tant que Première Dame.

Et il est clair que c’est la vraie raison pour laquelle les gouverneurs Démocrates défient leur peuple et Trump avec son déconfinement de leurs villes et de leurs États. Ils tentent délibérément de détruire le pays pour reprendre le contrôle sur lui.

Ces gens sont des vandales.

Mais le plus grand obstacle de Trump à ce stade n’est pas la Chambre des représentants, contrôlée par les Démocrates et les médias, ce sont les Républicains du Sénat qui se sont révélés à plusieurs reprises sans scrupules lorsqu’il s’agit de quelque chose de substantiel [lire business]

Vous pouvez déjà voir les manœuvres et le maquignonnage de Lindsey Graham (R-SC) qui essaie de minimiser l’ampleur du scandale de l’ObamaGate, qui fait ressembler le Watergate à un raid contre le bureau du doyen des Bisounours.

Obama est coupable des crimes les plus graves dont un président puisse être accusé, utiliser les services fédéraux de maintien de l’ordre public et les services de renseignement pour espionner un adversaire politique lors d’une élection. Et cela s’est produit après huit ans de guerres ruineuses, de coups d’État réussis ou non, de drones frappant des citoyens américains [au Moyen-Orient, NdSF], et plus généralement de comportements dignes du vandale qu’il est.

Heureusement, Rand Paul (R-Ky) a été envoyé par Trump auprès de Lindsay Graham directement pour le forcer à reculer. Paul demande déjà des auditions au Sénat, utilisant sa présidence du Comité de surveillance du gouvernement pour asticoter Lindsey au sujet de son homosexualité.

Le FBI s’en prend maintenant à des gens comme Richard Burr (R-NC), chef du comité sénatorial du renseignement pour d’éventuelles violations de délits d’initiés. Il s’agit d’un pur exercice de la force, pour lui tordre le bras, afin de s’assurer que Burr ne laisse pas cela mourir en comité. Si ce tweet n’est pas assez clair pour dire que Trump veut la tête d’Obama sur un plateau et qu’il est maintenant prêt à faire la politique de la terre brûlée contre lui et quiconque essaie de le protéger, je ne sais pas ce que c’est.

Donald J. Trump ✔ @realDonaldTrump

Si j'étais sénateur ou membre du Congrès, la première personne que j'appellerais pour témoigner du plus grand crime politique et scandale de l'histoire des États-Unis, et de loin, est l'ancien président Obama. Il savait tout. Faites-le Lindsey Graham, faites-le. Plus de Monsieur Bien gentil. Plus besoin de parler !

Les choses deviennent rapidement incontrôlables à D.C. Un lecteur m’a récemment fait remarquer que l’une des forces de Trump est d’être à l’aise dans le chaos, touillant le pot et amenant tout le monde au point de « tilter », comme disent les joueurs de poker.

C’est ce qu’il fait maintenant avec #Obamagate. Il fait ce qu’il fait le mieux, forcer ses adversaires à réagir et les rendre vulnérables à sa prochaine attaque. Il est maintenant en pur mode campagne, ce que nous n’avons pas vu depuis quatre ans.

Mais cette fois, il fait campagne avec beaucoup plus de ressources à sa disposition, surtout qu’il leur a cloué le bec, à tous. Trump ne poursuivrait pas Obama s’il n’avait pas la preuve de sa culpabilité. C’est une créature instinctive mais il n’est pas aléatoire.

Les partisans d’Obama, en désespoir de cause, mettront cela sur le compte de  la mauvaise gestion de la COVID-19, mais cela n’aura pas d’importance. Avec un ministère de la Justice qui semble prêt à se mettre au travail pour la première fois depuis des décennies, Trump est tout simplement prêt à enfin faire quelque chose de correct.

Tom Luongo

Traduit par jj, relu par Kira pour le Saker Francophone

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