Soros vise la co-propriété de l’Ukraine


Le 6 avril 2015 – Source strategic-culture

George Soros

Le milliardaire gestionnaire de fonds d’investissements George Soros a proposé de contribuer à hauteur de $1 milliard à un paquet d’investissement de $50 milliards en Ukraine afin d’ériger une barrière économique contre l’entrée de la Russie dans le pays déchiré par la guerre.

Dans une interview avec un journal autrichien, Soros a déclaré : «L’Ouest peut aider l’Ukraine en augmentant son attractivité pour les investisseurs.» Le tueur à gage économique d’origine hongroise pourrait être davantage intéressé à remplir ses propres poches et celles d’autres investisseurs que d’aider le peuple d’Ukraine. Cette spéculation pourrait ruiner toute véritable action démocratique en Ukraine. En recourant aux faibles taux d’intérêts de la Banque centrale européenne pour réaliser ses investissements, les plans de Soros commencent à présenter des similitudes marquées avec les spéculations qui ont détruit la livre sterling et ont prélevé des dîmes importantes dans des pays comme l’Argentine.

Ce modèle de business n’est pas nouveau pour Soros, qui s’est engagé dans des investissements semblables en Afrique de l’Ouest. Il poursuit : «Il y a des idées concrètes d’investissement, par exemple dans des projets agricoles et pour des infrastructures. Je mettrais un milliard de dollars. Cela doit générer du profit. Ma fondation en bénéficierait… L’engagement privé a besoin d’une direction politique forte.»

Au Nigeria, au Cameroun, en Ouganda et ailleurs, Soros a mobilisé ses relations politiques pour protéger les intérêts de ses affaires dans ces pays. Revenue Watch International, une société de Soros, a assisté l’Ouganda dans le développement des régulations de ses forages de combustibles fossiles. Open Society Institute, une autre organisation non gouvernementale de Soros, a été récemment responsable de l’installation au pouvoir et plus tard du renversement des présidents du Sénégal et du Congo. Soros garde des opérations de forages importantes pour le pétrole, l’or et les diamants dans ces pays. L’International Crisis Group, encore une autre ONG de Soros, a conseillé à maintes reprises au gouvernement des États-Unis d’intervenir militairement dans ces États fragiles mais riches en ressources naturelles.

Les profits afflueraient certainement pour l’investisseur implacable. Le Soros Fund Management, LLC conserve de larges participations dans des sociétés importantes qui bénéficieront des investissements en Ukraine. Soros possède plus de cinq millions d’actions du géant de la chimie Dow Chemicals, avec des produits et des services diversifiés utilisables par l’industrie de l’agriculture. Un autre grand gagnant dans l’agriculture serait Monsanto. Soros possède un demi-million d’actions de la société de bio-technologie, qui a fait l’objet d’une bonne partie des discussions politiques en Ukraine depuis l’éclatement de la guerre civile il y a deux ans. L’Ukraine a de vastes réserves de pétrole et de gaz naturel. Energen, un service de gaz naturel, pourrait être le premier à développer les réserves ukrainiennes de combustibles fossiles. Soros possède près de deux millions d’actions de cette compagnie. PDC Energy, dont il possède un million de parts, pourrait être un autre candidat aux bénéfices des forages. Soros détient aussi des participations importantes dans Citigroup, qui se trouve être un intermédiaire financier essentiel pour tout investissement en Ukraine.

La stratégie d’investissement de Soros ne se limite pas à la possession de diverses grandes sociétés nationales et internationales ou de fonds communs. Une tactique importante est qu’il investit en corrompant légalement des soutiens au sein du gouvernement états-unien. En 2014, Soros a été classé au onzième rang par OpenSecrets.org sur sa liste des Principaux contributeurs individuels. Ses quelque 4 millions de dollars d’investissement au grand jour (les contributions proviennent directement de lui sans transiter par des organisations d’argent noir de type 501c4) pourraient potentiellement lui rapporter une somme s’élevant à peu près à 400 millions de dollars, sinon plus. Le Carmen Group, par exemple, une société de lobbying de Washington, a affirmé que pour chaque dollar investi dans le lobbying, leurs clients reçoivent cent dollars en retour. RepresentUs, un groupe défendant une réforme du financement des campagnes, a enregistré des gains importants pour des contributions politiques et des dépenses de lobbying.

La corruption légale (lobbying) est une affaire très rentable

Si Soros flaire un profit de cent milliards de dollars, répartis dans diverses compagnies dans lesquels il détient des participations, il n’aura aucun mal à obtenir le reste des $50 milliards dont il pense que l’Ukraine a besoin, auprès d’autres pays, d’investisseurs individuels ou du FMI. En fait, ça a probablement été un sujet de conversation important cette année au Forum économique mondial de Davos. La majorité de ces banques et de ces sociétés, toutefois, vont rafler les profits réalisés en Ukraine pour les transférer ensuite dans d’autres nations occidentales. Pendant ce temps, ces sociétés accableront l’Ukraine avec des remboursements de prêts importants, même si les intérêts sont proches de zéro. Bien que ces pratiques aient dévasté des pays comme la Grèce et l’Argentine, aussi longtemps que les profits continuent à rentrer, les investissements se poursuivent.

Texte original : ronpaulinstitute.org, republié avec l’autorisation de Fifth Column

Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone

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