Par Wayan – Le 31 juillet 2023 – Le Saker Francophone
Etats-Unis
Cette semaine, de nouvelles poursuites judiciaires ont été lancé contre Trump, prenant la forme d’un acharnement judiciaire, une forme de combat typique aux Etats-Unis quand deux personnes ou sociétés, assez riches pour en couvrir les frais, veulent en découdre.
Il est difficile de parler du cas Trump sans déclencher une réaction réflexe du genre « Mais tu défends Trump, tu es pro-Trump ». Réaction induite par les médias qui l’ont diabolisé, comme ils ont diabolisé Poutine, comme ils diabolisent tous ceux qui sont considérés comme « l’ennemi ». Mais la comparaison entre les deux personnages s’arrête là.
Effectivement Trump est un opportuniste démagogue qui, comme tous les bons businessmen sentent où est le filon et l’exploite au maximum. Mais n’est-ce pas là une caractéristique de tous les politiciens à succès ? Effectivement Trump est une caricature du cow-boy américain avec son langage ordurier et ses manières peu raffinées, choquant les bourgeois de Washington. Ceci clairement dit il faut bien comprendre que les explications qui vont suivre ne sont pas là pour défendre ni le personnage ni ses convictions politiques, qui ne sont pas des plus pures, mais pour montrer comment, par son refus de suivre les règles du système politique étasunien, il l’a dit publiquement en prétendant « nettoyer le marécage de Washington », il est devenu la cible d’un combat acharné pour le détruire. Alors que, comme nous le verrons dans le chapitre suivant, Biden, qui a nombreuses casseroles aux fesses et est visiblement trop vieux pour un tel poste est protégé par le même système politique étasunien, car il travaille à sa continuité. C’est cela qui est intéressant à observer, comment le « système politique étasunien » réagit lorsque quelqu’un se met en travers de son chemin et le provoque, comme Trump l’a fait.
Alors qu’est donc ce « système politique étasunien ». Et bien, comme nous l’avons déjà évoqué et nous y reviendrons, c’est le système qui s’est mis en place, après la deuxième guerre mondiale dont les Etats-Unis sont sortis grand vainqueur, avec l’URSS. Ce système a pour règles 1) les Etats-Unis sont la nation exceptionnelle, la « cité brillante sur la colline » comme ils disent, qui doit guider le reste du monde sur le chemin du progrès et de la démocratie, pour la version publique et consciente dans la psyché collective étasunienne 2) moins publique est la puissance militaire qui repose sur le Complexe Militaro Industriel 3) la puissance économique qui repose sur la maîtrise technologique et le dollar comme monnaie internationale tout cela faisant que les Etats-Unis sont la capitale de l’Empire mondial du néolibéralisme, doctrine voulant que ce sont les « marchés », c’est-à-dire le monde de la finance et des multinationales, qui décident de la géopolitique mondiale. Le centre de ce système est le groupe humain que l’on qualifie « d’establishment washingtonien », sortis de l’Ivy league, passant par le formatage de l’un deux seuls partis autorisés, Républicains ou Démocrates, apparence d’alternance démocratique oblige. Les individus formant ce groupe humain qu’est « l’Establishment » ayant tellement bien assimilé les règles non officielles du système qu’ils ne font plus qu’un avec elles.
Quant aux politiciens, fonctionnaires, ou journalistes de rang inférieur, ils perpétuent ce système car ils ont compris que s’ils veulent faire une ambitieuse carrière, ils doivent eux aussi intégrer ces règles systémiques, sinon ils n’ont aucune chance d’ascension sociale et d’enrichissement personnel. Les médias grand public se chargeant de remettre dans le droit chemin, à coup d’articles critiques/bâton ou laudateurs/carotte, ceux qui auraient des idées un peu trop divergentes. C’est ainsi que ce système se maintient sans coercition visible, par la promesse non dite d’une bonne carrière et de la bonne rémunération qui va avec.
En cela on voit que Trump et son « Make America Great Again » est en réalité un parfait pion du système et que son « nettoyage du marécage de Washington » n’est qu’un argument populiste pour rallier la population qui attribue la baisse de son niveau de vie à la corruption, autant morale que financière, de « l’élite de Washington ». Mais, comme il menaçait aussi directement l’Establishment en place, tous les médias ont automatiquement utilisé la technique du bâton contre lui. Malgré cela, Trump a habilement su retourner à son avantage cette technique pour engranger les voix des exclus du système.
je répète donc ici que démontrer, comme nous allons le faire plus loin, la manière dont cette élite a pris au premier degré les menaces de Trump n’est pas défendre Trump mais démontrer les méthodes absolument non démocratiques qu’utilisent ces élites qui se proclament pourtant vertueuses et démocratiques, droit de l’hommismes, écologistes, libres et honnêtes…alors qu’elles sont tout l’inverse, comme le démontre le cas de Biden, de Jeffrey Eipsten, des guerres à tout va, des sanctions qui détruisent des pays entiers…
Dit autrement, le système washingtonien fait subir à Trump, ce qu’il a fait subir à Saddam Hussein, Kadhafi, Bachar al Hassan, Poutine, montrant sa rage à détruire tous ceux qui ne veulent pas lui prêter allégeance, tel un parrain mafieux sicilien. La mafia elle-même étant un système social bien particulier, soit dit en passant.
Cette rage contre Trump date de son élection car, à ce moment-là c’était Hillary Clinton le choix du système. Elle était mise en valeur par tous les médias occidentaux, présenté d’entrée comme la future présidente. Puis Trump est arrivé comme un cheveu sur la soupe, et malgré toutes les tentatives des médias pour le détruire, a quand même gagné les élections car il avait compris quelque chose : plus les médias système le diabolisaient, plus les exclus du système l’adoraient. En 2016, ils étaient déjà assez nombreux et motivés pour le faire élire.
Mais, loin de s’avouer démocratiquement battu, la rage de « l’Establishment washingtonien » s’est déchaîné contre lui. D’abord avec le Russiagate, où il fut carrément accusé de collusion avec Poutine pour gagner cette élection, puis deux tentatives d’impeachment ratées, et surtout une diabolisation médiatique qui l’empêchèrent, de justesse, d’être réélu. Mais, comme les machines à voter électroniques invérifiables génèrent de fortes suspicions de triche et que le système étasunien avait montré qu’il était prêt à tout pour qu’il ne soit pas réélu, évidemment ses nombreux électeurs ont été très sensibles aux accusations de triche contre lui. Pour lui porter un dernier coup, des agents du FBI ont manipulé une partie de ses supporters manifestant leur colère devant le Capitole pour les faire pénétrer dans l’enceinte du Capitole afin de faire croire que Trump avait provoqué une insurrection contre les institutions et que ses partisans étaient tous des extrémistes.
Voilà le résumé de l’affaire Trump, que j’ai suivi depuis son apparition intempestive dans la vie politique étasunienne et que j’ai compilé sur le Saker Francophone. Ceux qui seraient curieux de connaitre les détails de cette histoire pourront s’y référer.
Mais, comme Trump est aussi entêté que le système contre lequel il prétend se battre, est qu’il continue à être l’homme politique en course rassemblant le plus grand nombre de supporters aux Etats-Unis, il insiste malgré tout pour se présenter aux prochaines élections.
Alors, ils ont lâché la meute de chiens contre lui, à la manière bien étasunienne, à coup de procès dévastateurs en temps, en finance et en image. Tout fonctionnaire, juge ou journaliste qui a de l’ambition sait donc qu’il doit participer à cette meute contre lui, à coup d’obstruction, de condamnation ou d’article assassin. Et ils ne manquent ceux qui veulent le mordre, jusqu’à ce que mort politique s’ensuive. Le duel final est donc lancé et, logiquement, il y a peu de chance que l’animal chassé survive à la meute lancée contre lui. Mais Trump a déjà surpris alors je n’irai pas jusqu’à y parier ma chemise. N’oublions pas que sa stratégie réside en « plus le système m’attaque, plus je rassemble les exclus du système autour de moi ».
La première attaque repose sur une classique histoire de cul :
« Mme Daniels affirme que M. Trump et elle ont eu des relations sexuelles et qu’elle a accepté 130 000 dollars (104 000 livres sterling) de son ancien avocat avant l’élection de 2016 en échange de son silence sur la rencontre. L’avocat, Michael Cohen, a par la suite été emprisonné pour de multiples accusations.
Depuis que les allégations ont fait surface en 2018, l’ancien président a nié toute implication sexuelle avec Mme Daniels.
Mme Daniels, de son vrai nom Stephanie Clifford, a déclaré dans des entretiens avec les médias qu’elle avait rencontré M. Trump lors d’un tournoi de golf de bienfaisance en juillet 2006.
Elle affirme que le couple a eu une relation sexuelle dans la chambre d’hôtel de M. Trump au lac Tahoe, une station balnéaire située entre la Californie et le Nevada. À l’époque, un avocat de M. Trump avait nié ces faits avec « véhémence ».
« Il ne semblait pas inquiet à ce sujet. Il était plutôt arrogant », a-t-elle déclaré en réponse à la question d’un intervieweur qui lui demandait si M. Trump lui avait demandé de garder le silence sur leur prétendue nuit ensemble. »
https://www.bbc.com/news/world-us-canada-64920037
La deuxième sur le fait qu’il a gardé des dossiers classifiés à son domicile :
« Donald Trump de nouveau inculpé, mais cette fois par la justice fédérale. Et c’est une première pour un ancien président aux Etats-Unis : une inculpation pour 7 chefs d’accusation dans l’affaire des documents classifiés retrouvés par le FBI à son domicile de Mar-a-Lago en Floride dont rétention illégale de secrets d’État, entrave à la justice et fausses déclarations. »
Le fait que Biden ait fait la même chose n’aura pourtant pas la moindre conséquence pour lui :
« Une nouvelle perquisition effectuée par le ministère américain de la Justice au domicile de Joe Biden à Wilmington, dans le Delaware, a permis de trouver six nouveaux éléments, dont des documents portant des marques de classification, a indiqué un avocat du président dans un communiqué publié samedi soir.
Selon son avocat, Bob Bauer, certains des documents classifiés et des « matériaux environnants » datent du mandat de M. Biden au Sénat, où il a représenté le Delaware de 1973 à 2009. D’autres documents datent de son mandat de vice-président au sein de l’administration Obama, de 2009 à 2017, a précisé M. Bauer.
Les enquêteurs du ministère de la justice ont coordonné la perquisition avec les avocats de M. Biden à l’avance, a déclaré M. Bauer, et les avocats personnels du président et ceux de la Maison Blanche étaient présents à ce moment-là.
D’autres documents gouvernementaux classifiés ont été découverts ce mois-ci dans la résidence de M. Biden à Wilmington, et en novembre dans un bureau privé qu’il occupait dans un groupe de réflexion de Washington DC après avoir mis fin à son mandat de vice-président au sein de l’administration Obama en 2017. »
Finalement le procès est accéléré, par rapport aux critères de temps habituels, pour se placer en plein moment de la future primaire Républicaine et gâcher toutes ses chances de la remporter :
Et si ces deux procès ne suffisaient pas, un troisième, bien plus grave l’attend, pour tentative de conspiration contre le gouvernement, l’accusant d’être à la source de l’intrusion de ses supporters dans le Capitole, alors que c’est une manipulation du FBI :
« Cette fois, il s’agit de l’enquête sur son rôle dans l’assaut du Capitole par ses partisans le 6 janvier 2021. Dans cette affaire, Donald Trump risque une inculpation pour sédition : la commission d’enquête de la Chambre des représentants sur l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021 a publié son rapport final en décembre 2022. Après avoir recommandé l’inculpation de Donald Trump par le ministère de la Justice, elle accuse l’ancien président de « conspiration en plusieurs volets » et recommande de l’empêcher de se représenter à une élection. »
https://www.bbc.com/news/world-us-canada-66236837
L’Etat profond ne lésine pas sur les moyens pour avoir la peau de Trump :
« Au cours des quatre premiers mois de son mandat, qui a débuté en novembre, l’enquête de M. Smith a entraîné des dépenses de 9,2 millions de dollars. Ce montant comprend 1,9 million de dollars pour payer le service des marshals américains afin de protéger M. Smith, sa famille et d’autres enquêteurs qui ont fait l’objet de menaces après que l’ancien président et ses alliés les ont montrés du doigt sur les médias sociaux.
À ce rythme, l’avocat spécial est en passe de dépenser environ 25 millions de dollars par an. »
https://lesakerfrancophone.fr/lechec-de-la-tentative-dinculpation-de-trump-par-letat
Voici deux analyses sur ce sujet :
« Comment expliquez-vous cette stratégie de l’ex-président candidat ?
Il veut à chaque fois utiliser le moindre nouvel élément dans l’enquête du procureur spécial Smith pour en faire un argument auprès de ses électeurs et surtout de ses donateurs, pour dire « aidez-moi puisqu’ils veulent ma peau ». Le « ils » désignant l’État fédéral et le procureur Smith. Donc clairement, c’est une stratégie politique. Crier au loup en quelque sorte, puisque là, il n’y a même pas encore d’inculpation, il s’agit d’une simple lettre l’invitant à venir déposer auprès du grand jury. Mais ça lui permet évidemment, derrière, de lancer des invitations aux dons. On voit bien depuis six mois que ça fonctionne très bien, qu’à chaque nouvelle péripétie judiciaire, il y a une hausse de ces donations politiques. Il faut aussi rappeler qu’une partie des dons qu’il reçoit sont en quelque sorte détournées par Donald Trump pour financer ses frais de justice et ses frais juridiques. J’allais dire qu’il joue là, complètement, sur les deux tableaux. »
« Trump est donc confronté à plusieurs inculpations et il s’est engagé dans une course “contre la montre”, pour parvenir à empêcher les procès avant l’élection de novembre 2024, et selon son plan, sa propre réélection, – et cela, tout en faisant de ces inculpations que la majorité du public juge comme une attaque politique contre lui l’argument essentiel et unique de sa campagne. Turley a largement expliqué cette façon en observant que ce qui semble une “folie” de Trump d’aller au-devant des inculpations devient en fait une stratégie de campagne inédite et peut-être irrésistible. »
https://www.dedefensa.org/article/rapsit-usa2023-la-est-la-suite-du-tout
***
Comparons maintenant le cas Trump au cas Biden.
Au moment même où le système étasunien s’acharne contre Trump avec des arguments bien faibles car il n’a rien trouvé de plus convaincant malgré que le FBI ait mis le paquet contre lui, les preuves de corruption de Joe Biden, son fils Hunter et d’autres membres de sa famille ayant utilisé sa position de Vice-président d’Obama pour engranger quelques gros pos de vin n’arrivent pas à franchir la barrière médiatique le protégeant. Il y a des faits bien plus graves que ceux lancés contre Trump pour lancer un impeachment contre Biden, pourtant rien ne bouge, il est toujours en place, intouchable. Cette protection montre que ce ne sont plus la constitution et la justice qui règlent et équilibrent les choses dans le système politique étasunien mais un « Establishment » qui défend ses pions, contre vent et marées. Cela montre que le président qui est, soi-disant, élu et protégé par le peuple étasunien, sa police et son armée est en fait choisi et protégé par « l’Establishment de Washington » et que les Etats Unis ne sont qu’une démocratie de façade. Ce qui ne les empêchent pas de vouloir donner des leçons de démocratie au reste du monde.
Cela commence par une affaire de corruption à 10 millions de dollars :
« Le formulaire publié jeudi et daté du 30 juin 2020 confirme l’existence de l’allégation concernant les enregistrements audio. Il indique que l’informateur du FBI a déclaré que Mykola Zlochevsky, le fondateur de la société énergétique ukrainienne Burisma, a dit qu’il avait « 17 enregistrements » impliquant les Biden ; deux des enregistrements incluaient Joe Biden, et les 15 enregistrements restants incluaient Hunter Biden.
La source du FBI « a réitéré que, selon Zlochevsky, ces enregistrements prouvent que Zlochevsky a été contraint de payer les Biden pour s’assurer que le procureur général de l’Ukraine Viktor Shokin soit renvoyé » en 2016, indique le formulaire.
Le formulaire a également confirmé l’existence de l’allégation plus large de la source du FBI selon laquelle Zlochevsky a payé Joe et Hunter Biden chacun 5 millions de dollars en échange de l’utilisation par le vice-président de l’époque, Joe Biden, de son autorité pour renvoyer Shokin, qui enquêtait sur Burisma, avec lequel le plus jeune Biden occupait un poste lucratif au sein du conseil d’administration.
Le formulaire a également révélé l’existence présumée de messages textuels.
Zlochevsky a répondu [à la source du FBI] qu’il avait de nombreux SMS et « enregistrements » montrant qu’il avait été contraint d’effectuer ces paiements », indique le formulaire, suggérant que les Biden l’avaient « forcé » à les payer.
Zlochevsky a déclaré qu’il possédait deux « documents (que [l’informateur] a compris comme étant des relevés de virement, des relevés bancaires, etc.), qui prouvent qu’un ou plusieurs paiements ont été effectués aux Biden, vraisemblablement en échange du licenciement de Shokin », a ajouté le formulaire. »
Mais il n’y a pas qu’avec l’Ukraine que la famille Biden a créé des liens douteux :
« Un rapport d’un cabinet de recherche asiatique soulève des questions inquiétantes sur les liens financiers entre la Chine et Hunter Biden.
Débutant juste avant l’accession de Joe Biden à la vice-présidence, Hunter Biden se rendait à Pékin pour y rencontrer des institutions financières chinoises et des personnalités politiques qui allaient devenir ses investisseurs. Finalisé en 2013, le partenariat d’investissement comprenait de l’argent du gouvernement chinois, de la sécurité sociale et des grandes banques d’État – un véritable who’s who de la finance d’État chinoise. »
https://lesakerfrancophone.fr/rapport-sur-les-activites-de-biden-avec-la-chine
Ces histoires sont connues depuis 2020 mais la censure médiatique a empêché la population d’être au courant et permis son élection :
« Le 15 octobre, le New York Post publiait un article sur Hunter Biden basé sur les données d’un ordinateur portable que le fils de Joe Biden avait abandonné dans un atelier de réparation. La famille Biden n’a pas contesté l’authenticité de l’ordinateur portable ou des données qu’il contient. Outre le matériel pornographique contenu dans l’ordinateur portable, il y avait des milliers de courriels qui décrivaient des transactions louches avec une grande compagnie énergétique chinoise (aujourd’hui disparue), la CEFC.
Twitter, Facebook et d’autres médias comme The Intercept ont essayé d’empêcher la diffusion de l’article. Ils prétendaient que l’information était “piratée” ou non prouvée, ce qui est faux. La censure a inévitablement rendu cette histoire plus visible et a augmenté le nombre de personnes qui en ont eu connaissance.
Une semaine après la publication de l’article dans le NY Post, Tony Bobulinski, un ancien associé de Hunter Biden, a rendu publiques de nouvelles allégations à son encontre : »
Le tout récent résultat de l’enquête du Comité judiciaire du Congrès montre que c’est le FBI lui-même qui a protégé Biden, en 2020 en pleine élection présidentielle, en imposant aux médias sociaux de censurer l’affaire :
« Dans les heures qui ont suivi la publication de l’article du Post, Twitter a bloqué le partage de l’article, tandis que Facebook l’a désamplifié, réduisant considérablement sa diffusion et sa prévalence dans les fils d’actualité des utilisateurs. Comme l’a expliqué le tribunal fédéral dans l’affaire Missouri v. Biden dans des termes accablants, les actions du FBI ont empêché des millions d’Américains d’avoir une vision claire d’une question importante pour l’élection présidentielle de 2020 :
Le fait que le FBI n’ait pas alerté les entreprises de médias sociaux que l’ordinateur portable de Hunter Biden était bien réel et qu’il ne s’agissait pas d’une simple désinformation russe est particulièrement troublant. Le FBI était en possession de l’ordinateur portable depuis décembre 2019 et avait averti les entreprises de médias sociaux qu’elles devaient s’attendre à une opération de « hack and dump » par les Russes avant l’élection de 2020. Même après que Facebook a spécifiquement demandé si l’histoire de l’ordinateur portable de Hunter Biden était une désinformation russe, Dehmlow du FBI a refusé de commenter, ce qui a entraîné la suppression de l’histoire par les sociétés de médias sociaux. En conséquence, des millions de citoyens américains n’ont pas entendu parler de cette histoire avant l’élection du 3 novembre 2020.
Avant l’élection présidentielle du 3 novembre 2020, le FBI n’a jamais officiellement révélé que l’ordinateur portable était « réel » et en sa possession. Comme l’a déclaré M. Dehmlow à la commission, si l’histoire de Hunter Biden avait été le produit d’une véritable campagne de désinformation russe, la FITF aurait été pleinement autorisée à avertir les entreprises de l’existence d’une telle campagne : « Mais s’il y a une opération d’influence étrangère malveillante et que nous avons des détails spécifiques sur la façon dont ces acteurs propagent des opérations d’information, des opérations d’influence sur des plateformes, c’est quelque chose dont nous pourrions partager les détails spécifiques. Au lieu de cela, le refus des responsables du FBI – ceux-là même qui savaient que l’ordinateur portable était réel – de vérifier l’authenticité de l’ordinateur portable a permis une censure généralisée d’un article par ailleurs exact. »
Cette enquête on ne peut plus officielle montre que les services de renseignements ont bien conspiré pour influencer les résultats de l’élection présidentielle étasunienne, en favorisant Biden tout en s’attaquant à Trump.
Voici une vidéo, traduite en français, d’une des auditions faites au Congrès sur cette affaire : https://video.twimg.com/ext_tw_video/1682406003701084161/pu/vid/1280×720/lRd3TUUF77K5mdzJ.mp4?tag=12
Cet autre rapport du comité d’enquête du Congrès montre le niveau de politisation du FBI :
« Les témoignages des employés de base du FBI constituent un élément essentiel de ce contrôle. Grâce aux récits de ces courageux et dévoués agents chargés de l’application de la loi, le Congrès peut mieux comprendre et, en fin de compte, s’attaquer aux graves problèmes qui affectent les hauts responsables du FBI. Il ressort clairement de ces révélations, et en particulier du rapport du conseiller spécial John Durham, que le FBI est devenu une arme politique. »
Hunter Biden utilise même des croutes qu’il peint lui-même pour acheter l’influence paternel :
www.businessinsider.com/hunter-biden-joe-artwork-berges-gallery-elizabeth-hirsh-naftali-2023-7
« Insider a appris l’identité de deux « amis » de Hunter Biden qui étaient également des acheteurs de ses œuvres d’art.
Des documents internes de la galerie montrent que les ventes d’œuvres d’art de Biden ont rapporté 1,3 million de dollars.
L’un des acheteurs, dont l’identité est inconnue, a dépensé 875 000 dollars pour 11 œuvres d’art de Biden. »
Et pourtant, malgré le coté officiel de ces révélations, puisqu’elles sont cautionnées par le Congrès lui-même, aucune agence de presse ni aucun grand média comme le New York Times, le Washington Post, CNN, n’ont publié le moindre article sur ce sujet. On remarque aussi que si France24 et RFI n’ont pas loupé un article sur les démêlés judiciaires de Trump, pas un mot sur les problèmes de Biden.
Cette histoire démontre une fois de plus que ce qu’on appelle « l’Etat profond étasunien » est une coalition entre l’Establishment, la bureaucratie et les grands médias de Washington. C’est elle qui manipule les élections pour mettre en place le président qu’elle a choisi, c’est donc elle qui décide de la politique du président pour le pays. C’est elle qui est le centre du « Système politique étasunien »
Craignant quand même que l’affaire ne fuite un peu trop, cet « Etat profond » a donc allumé un contre feu. Ainsi Hunter Biden va simplement passer au tribunal pour fraude fiscale et détention illégale d’armes à feu, des délits bien mineurs aux Etats-Unis. Cette nouvelle-là est quand même parvenue aux oreilles de France 24. On ne pourra ainsi pas dire que la justice n’est pas la même pour tous dans une démocratie comme les Etats-Unis 😉 :
« Hunter Biden, 53 ans, fils du président américain Joe Biden, a reconnu avoir fraudé le fisc et avoir acquis une arme à feu lorsqu’il était toxicomane, deux délits fédéraux.
Hunter Biden est passé aux aveux. Le fils du président américain Joe Biden et cible récurrente de l’opposition républicaine, a reconnu sa culpabilité dans deux affaires fédérales le concernant, a fait savoir mardi 20 juin le procureur en charge du dossier. »
Pourtant, même cette affaire qui était faite pour détourner l’attention du public sent elle-même le roussi. MoA nous explique de quoi il retourne :
« Hier, Maryellen Noreika, juge du district du Delaware, a rejeté un accord négocié entre l’avocat de Hunter Biden, Chris Clark, et l’équipe de procureurs du ministère de la Justice de Joe Biden.
Hunter Biden est accusé de deux délits fiscaux et de malversations dans une affaire d’armes à feu.
L’accord a été construit d’une manière inhabituelle qui aurait donné à Hunter Biden l’immunité pour de futures inculpations l’accusant de ne pas s’être enregistré en tant qu’agent de l’étranger en vertu de la loi FARA. »
https://lesakerfrancophone.fr/la-juge-rejette-laccord-truque-de-hunter-biden
https://nypost.com/2023/07/25/hunter-biden-lawyer-accused-of-deception-to-seal-damning-evidence/
Une magouille juridique tellement compliquée que le citoyen moyen n’y comprend rien. Là encore seuls quelques journaux étasuniens de seconde zone en parlent et expliquent :
« Le conglomérat énergétique chinois, qui était lié au Parti communiste chinois, a versé à Hunter Biden 6 millions de dollars pour des services de conseil et des travaux juridiques en 2017 et 2018. En échange de ses services, Biden a déniché pour CEFC China Energy des contrats commerciaux qui, selon lui, contribueraient aux « bénéfices pour nos deux grands pays ». À l’époque, CEFC China Energy développait des projets d’infrastructure pour l’initiative controversée Belt and Road de Pékin.
Le ministère de la Justice considère CEFC China Energy comme un mandant étranger aux fins de la loi sur l’enregistrement des agents étrangers (Foreign Agents Registration Act), conformément à l’inculpation récente de Gal Luft, cadre d’un groupe de réflexion israélo-américain. Selon les procureurs, CEFC a payé Luft pour qu’il produise des articles d’opinion qui vantaient les politiques du gouvernement chinois, notamment l’initiative « Nouvelles routes de la soie ».
Le cas de Luft a attiré une attention particulière parce qu’il aurait dit au FBI en 2019 que CEFC China Energy avait payé Hunter Biden pour l’aider à découvrir si le gouvernement américain enquêtait sur l’entreprise. »
C’est pour cette affaire, et d’autres expliquées dans l’article, qu’Hunter Biden aurait dû se déclarer « agent travaillant pour l’étranger », selon la loi FARA, mais qu’il ne l’a pas fait.
La question reste jusqu’à quand ces affaires pourront être étouffées. Jusqu’aux prochaines élections de 2024 ?
Ukraine
A la suite du refus de l’OTAN face aux demandes d’adhésion de l’Ukraine à Vilnius, d’autre indices montrent que, à cause de son échec sur le plan militaire, ce pays va passer au second plan des préoccupations politiques de l’Occident.
Premier indice. Le chapitre spécial Guerre en Ukraine sur France 24 et RFI vient d’être clôturé pour faire place aux JO de 2024 et au coup d’Etat au Niger, comme c’est aussi le cas dans d’autres médias anglo-saxons. La synchronicité de cette mesure est remarquable. C’est le signe que la défaite militaire imminente de l’Ukraine doit être cachée à la population, après tant d’annonces de victoires ukrainiennes. [Ce lundi un chapitre nommé « Guerre en Ukraine » est réapparu sur France 24, parlant d’escrime et du sommet Russie-Afrique ???]
L’histoire des F16 est un autre indice du lâchage occidental. Mais c’est aussi un autre exemple du total manque de souveraineté de l’Europe face aux Etats-Unis, cette fois dans le domaine militaire. Observons cette histoire de plus près.
En mai 2023, après moultes hésitations, Biden se décide finalement à accepter l’envoi de F16 en Ukraine :
« La décision du président Joe Biden d’autoriser les alliés à former les forces ukrainiennes au maniement des avions de combat F-16 – et éventuellement de fournir les avions eux-mêmes – a semblé être un changement de position brutal, mais elle a en fait été prise après des mois de débats internes et de discussions discrètes avec les alliés.
Biden a annoncé la semaine dernière, lors du sommet du Groupe des Sept à Hiroshima, au Japon, que les États-Unis rejoindraient la coalition des F-16. Ce feu vert est intervenu après que le président Volodymyr Zelenskyy a passé des mois à presser l’Occident de fournir à ses forces des avions de combat de fabrication américaine, alors qu’il tente de repousser l’invasion de la Russie, qui dure depuis 15 mois.»
https://apnews.com/article/biden-ukraine-f16-decision-russia-64538af7c10489d7c2243dadbad31008
« La formation ne devrait pas avoir lieu aux États-Unis, a précisé le responsable, et se déroulera probablement entièrement en Europe. Toutefois, le personnel américain participera à la formation aux côtés des alliés et des partenaires en Europe. La formation devrait durer plusieurs mois et le fonctionnaire a déclaré qu’il espérait qu’elle commencerait « dans les semaines à venir ». »
https://edition.cnn.com/2023/05/19/politics/biden-g7-f-16-ukraine/index.html
Cette affaire a dévoilé au public que les pays européens ne pouvaient pas disposer de leurs F16 comme ils le voulaient :
« CNN a rapporté jeudi que l’administration Biden avait signalé aux alliés européens ces dernières semaines que les Etats-Unis les autoriseraient à exporter des avions de combat F-16 vers l’Ukraine, selon des sources familières avec les discussions, alors que la Maison Blanche subit une pression croissante de la part des membres du Congrès et des alliés pour aider l’Ukraine à se procurer ces avions dans un contexte d’intensification des attaques aériennes de la part de la Russie.
Une poignée de pays européens disposent d’une réserve de F-16 fabriqués aux États-Unis, notamment les Pays-Bas, qui ont fait part de leur volonté d’en exporter certains vers l’Ukraine. Mais les États-Unis devraient approuver ce transfert de tiers en raison du caractère sensible de la technologie américaine de ces avions. »
https://edition.cnn.com/2023/05/19/politics/biden-g7-f-16-ukraine/index.html
Plus rien ne filtre sur cette affaire jusqu’en en juillet quand un nouvel article de CNN nous apprend que les pays européens doivent aussi avoir l’autorisation du gouvernement étasunien pour simplement entraîner les pilotes :
« Les Etats-Unis autoriseront les pays européens à former les Ukrainiens sur les avions de combat F-16, a confirmé dimanche un haut responsable de l’administration Biden, une aubaine potentielle pour les efforts de l’Ukraine visant à contrer la supériorité aérienne de la Russie.
« Le président a donné son feu vert et nous autoriserons, soutiendrons, faciliterons et fournirons en fait les outils nécessaires pour que les Ukrainiens commencent à être formés sur des F-16, dès que les Européens seront prêts », a déclaré le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan à Jake Tapper sur CNN lors de l’émission « State of the Union ».
Sullivan a noté dimanche que les alliés européens ont déclaré qu’ils avaient besoin de plusieurs semaines pour préparer les capacités d’entraînement et que les États-Unis respecteraient le calendrier qu’ils auraient fixé.
« Les États-Unis ne seront pas à l’origine du blocage de l’entraînement des F-16 », a-t-il déclaré. »
https://edition.cnn.com/2023/07/16/politics/us-ukraine-f16-jake-sullivan-cnntv/index.html
Puis une série d’article révèle que l’enthousiasme du mois de mai pour les F16 s’est sérieusement refroidie. C’est le Pentagone lui-même qui lance la douche froide :
« Les conditions du champ de bataille en Ukraine ne sont actuellement « pas idéales » pour l’emploi d’avions de combat F-16, a déclaré le 13 juillet le lieutenant-général Douglas Sims, directeur des opérations de l’état-major interarmées.
« Les conditions actuelles pour l’emploi des F-16 ne sont probablement pas – elles ne sont probablement pas idéales », a déclaré le général lors d’un point de presse.
« Je veux dire que les Russes possèdent encore une certaine capacité de défense aérienne. Ils ont une capacité aérienne. Et le nombre de F-16 qui seraient fournis n’est peut-être pas parfait pour ce qui se passe actuellement », a-t-il précisé.
Sims a toutefois ajouté que la situation évoluait au fil du temps et que cela dicterait la manière dont les avions de combat seraient utilisés à l’avenir.»
https://kyivindependent.com/pentagon-ukraine-battlefield-conditions-for-f-16-employment-not-ideal/
Bien sûr, l’administration Biden se veut encore optimiste face aux médias :
« Le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis a déclaré que l’administration agirait « aussi vite que possible » pour fournir des avions de combat F-16 à l’Ukraine. Un porte-parole de la Maison Blanche a déclaré que les avions seraient dans le ciel ukrainien « vers la fin de l’année ».
Mais jusqu’à présent, les partenaires occidentaux ne se sont même pas encore mis d’accord sur un plan de formation des pilotes ukrainiens au pilotage des avions promis, selon trois responsables américains au fait des discussions. Le Danemark et les Pays-Bas sont à la tête d’une coalition de 11 pays pour soutenir la formation, mais jusqu’à présent aucun pays ne s’est engagé publiquement à fournir des avions pour le programme. »
https://www.politico.com/news/2023/07/25/west-ukraine-f-16-training-00108111
Mais le Kyiv Independent est beaucoup moins optimiste :
« Les partenaires occidentaux ne se sont pas encore mis d’accord sur un plan visant à former les pilotes ukrainiens au pilotage des avions de chasse F-16, selon un article de Politico publié le 25 juillet, qui cite des responsables américains.
Jusqu’à présent, aucun pays de la coalition occidentale d’avions de combat ne s’est engagé publiquement à fournir des appareils pour soutenir la formation et aucune décision finale n’a été prise concernant les plans du programme, malgré les espoirs de le voir démarrer cet été. »
https://kyivindependent.com/politico-coalition-still-needs-to-agree-on-f-16-training-plan/
Moon of Alabama nous propose une explication de cette froideur étasunienne à fournir des F16 à l’Ukraine :
« Lockheed-Martin, qui construit et vend encore des F-16 à divers pays, n’est manifestement pas heureux que les marchés apprennent bientôt que les F-16 n’ont aucune chance contre les avions de chasse et les défenses aériennes russes modernes.
Leur destruction prochaine fera retentir le cri “Achetez russe” dans le monde entier et plusieurs pays envisageront probablement de changer de fournisseur et le feront. »
https://lesakerfrancophone.fr/le-pentagone-traine-les-pieds-pour-livrer-des-f-16-a-lukraine
Donc pas d’OTAN ni de F16 pour sauver l’Ukraine. Mais vu la défaite imminente des forces ukrainiennes, il y a de grandes chances que, de toutes façons, aucun F16 n’arrivera en Ukraine :
« Il semble que les forces armées ukrainiennes aient passé un mauvais moment.
Hier, elles ont mené une nouvelle attaque de reconnaissance vers Robotyne, au sud d’Orkiv. Cela leur a coûté deux chars. Ce matin, elles ont lancé une attaque beaucoup plus importante à laquelle ont participé au moins trois bataillons motorisés avec des chars. Ils ont réussi à atteindre l’extrémité nord-est de Robotyne, mais ne sont pas entrés dans la ville.
Selon le ministère russe de la défense, l’attaque a coûté à l’armée ukrainienne 22 chars, 10 véhicules de combat d’infanterie Bradley et un véhicule de combat blindé. Plusieurs de ces pertes ont été confirmées par des vidéos de drones prises dans la région.
Plus de 100 Ukrainiens ont été tués ou blessés au cours de cette seule attaque. Les forces ukrainiennes battent en retraite. »
https://lesakerfrancophone.fr/la-bataille-pour-robotyne
Face à ce tournant dans l’histoire de l’Ukraine, certains analystes commencent à envisager comment les choses peuvent évoluer.
Bhadrakumar envisage ce qui se passera quand la défaite militaire de l’Ukraine sera devenu un fait indéniable par les gouvernements occidentaux :
« Les réunions consécutives de Poutine à Moscou et à Saint-Pétersbourg éclairent la pensée russe quant à trois éléments clés de la fin de la partie en Ukraine. Premièrement, la Russie n’a pas l’intention de conquérir le territoire de l’Ukraine occidentale, mais elle insistera pour avoir son mot à dire sur la manière dont les nouvelles frontières du pays et le futur régime se présenteront et agiront, ce qui signifie qu’un État antirusse ne sera pas autorisé.
Deuxièmement, le plan de l’administration Biden visant à arracher la victoire et éviter la défaite est voué à l’échec, car la Russie n’hésitera pas à contrer toute tentative des États-Unis et de l’OTAN d’utiliser le territoire ukrainien comme tremplin pour mener une nouvelle guerre par procuration, ce qui signifie que l’absorption de l’Ukraine “en pièces détachées” dans l’OTAN restera un fantasme.
Troisièmement, et c’est le plus important, l’armée russe aguerrie, soutenue par une puissante industrie de défense et une économie robuste, n’hésitera pas à affronter les pays membres de l’OTAN limitrophes de l’Ukraine s’ils empiètent sur les intérêts fondamentaux de la Russie, ce qui signifie que les intérêts fondamentaux de la Russie ne seront pas pris en otage par l’article 5 de la Charte de l’OTAN. »
https://lesakerfrancophone.fr/on-commence-a-apercevoir-la-fin-de-la-partie-en-ukraine
Moa se penche sur les garanties de sécurité données à l’Ukraine pour qu’une telle guerre ne puisse pas se reproduire. Nous avions vu la semaine dernière que les Etats Unis n’envisageait pas d’inclure l’Ukraine dans l’OTAN mais de lui donner des garanties de sécurité équivalentes à celles d’Israël :
« La puissance de la Russie fait que même une tentative de garantie de sécurité pour l’Ukraine à la manière d’Israël serait trop coûteuse pour les États-Unis et donc tout simplement impossible.
Il n’y a qu’un seul pays au monde qui puisse garantir la paix en Ukraine et la sécurité de ses frontières. Ce pays, c’est la Russie !
Mais toute garantie de ce type sera évidemment assortie de conditions. Soit l’Ukraine les accepte soit elle ne sera jamais à l’abri d’une ingérence extérieure.
C’est tout simplement une réalité avec laquelle l’Ukraine a dû et devra encore vivre. »
https://lesakerfrancophone.fr/on-commence-a-apercevoir-la-fin-de-la-partie-en-ukraine
De Defensa confirme l’analyse de MoA :
« « Les Russes veulent une restructuration du système politique ukrainien, quelque chose qui est complètement au-delà de ce qui fut négocié en mars 2022 à Istanboul !… Mais Medvedev parle aussi de la nécessité d’une modification complète de la structure de sécurité en Europe, c’est-à-dire de l’OTAN, de son but, de sa raison d’être, etc… »
Bref ! Medvedev parle de la nécessité de la suppression de l’OTAN telle qu’elle existe comme condition d’établir une structure de sécurité acceptable en Europe ; et ce dernier point étant, pour les Russes, une condition nécessaire voire non-négociable de la fin de la guerre en Ukraine et du rétablissement de la paix. »
https://www.dedefensa.org/article/quand-les-poules-auront-des-dents
Poutine lui-même le réaffirme :
« Dans le document qui a marqué l’indépendance de l’Ukraine par rapport à l’Union soviétique, « il est écrit noir sur blanc que l’Ukraine est un État neutre », a rappelé M. Poutine aux dirigeants africains en visite, lors de la partie publique de leur réunion à Saint-Pétersbourg. Le président faisait référence à la déclaration de 1990 proclamant l’Ukraine soviétique comme un État souverain qui s’efforcerait de devenir « un pays neutre en permanence ».
« C’est d’une importance fondamentale. Les raisons pour lesquelles l’Occident a commencé à entraîner l’Ukraine dans l’OTAN ne sont pas très claires pour nous. Mais cela a créé, à notre avis, une menace fondamentale pour notre sécurité », a ajouté M. Poutine.
Nous ne pouvons pas accepter que les infrastructures militaires d’un bloc qui nous est de facto hostile avancent vers nos frontières. »
https://www.rt.com/russia/580488-putin-ukraine-african-leaders/
Et, pour être sûr d’être pris au sérieux par l’OTAN :
« La Russie est « toujours prête à faire face à n’importe quel scénario », a déclaré samedi le président Vladimir Poutine à des journalistes, commentant une éventuelle confrontation directe entre les armées russe et celles de l’OTAN. Le président répondait à une question sur les récentes quasi-collisions entre des avions russes et américains en Syrie.
« Personne ne souhaite cela », a ajouté le président, en rappelant les lignes de prévention des conflits existantes, qui permettent aux officiers russes et américains de se parler directement de « toute situation de crise ». Le fait que ces lignes fonctionnent toujours montre qu’aucune des parties n’est intéressée par un conflit, a-t-il ajouté. « Si quelqu’un le souhaite – et ce n’est pas nous – nous sommes prêts », a ajouté Poutine. »
https://www.rt.com/russia/580528-russia-is-ready-for-confrontation/
Le rapport de force Russie-OTAN est maintenant bien établi, l’Ukraine ne servant plus de prétextes. Le problème étant que les dirigeants de l’OTAN continuent à se persuader que la Russie est faible.
Le sommet Russie Afrique
Cette semaine, s’est tenu le sommet Russie-Afrique à St Petersbourg, interrompu pendant 3 ans pour cause de Covid. Un sommet dont les médias occidentaux ont parlé, comme nous le verrons plus loin, alors qu’ils boudent régulièrement ceux des BRICS.
La base de ce sommet fut un rapport du Club Valdai, le principal think-tank russe, rapport coécrit par des intellectuels russes et africains. Celui-ci fait un audit de l’état des relations russo-africaines :
« Depuis le dernier sommet, les principaux défis africains ont été définis : il s’agit de leur sécurité alimentaire et énergétique, de la création d’un système de fourniture d’énergie par les Etats, de répondre au vide technologique et à l’absence d’infrastructures, mais aussi à la croissance ininterrompue de la population, qui entraîne un excès de main-d’œuvre et du chômage. Pour les intervenants, pas de doute néanmoins : la Russie peut compter sur un avantage majeur. En effet, à travers l’histoire, ses intérêts n’ont été en contradiction avec ceux d’aucun pays africain. Dans un contexte de concurrence exacerbée avec d’autres puissances dans la région, la Russie ne cherche pas à supplanter les autres acteurs mais à apporter à l’Afrique sa « valeur ajoutée » par les projets qu’elle propose. A la différence de la « Françafrique » qui impliquait selon le rapport un certain paternalisme et des relations de dépendance, l’émergence des BRICS a favorisé de nouveaux types de coopération plus égalitaires : ainsi sont apparues la « Chinafrique » et l’« Indafrique ». Dans ce même esprit, la Russie souhaite désormais développer la « Russafrique ». »
https://francais.rt.com/international/106356-club-valdai-russie-afrique-relations
Pour montrer l’importance que la Russie donne à l’Afrique, Poutine s’est fendu d’une lettre, traduite en français sur le site du Kremlin, dans laquelle il explique les raisons du refus de la Russie de prolonger l’Initiative de la Mer Noire et explique ce qui lie les deux régions :
« Je tiens particulièrement à souligner notre collaboration traditionnellement étroite sur la scène internationale, la protection ferme et cohérente des intérêts des pays africains sur les forums internationaux de la part de l’URSS et ensuite de la Russie. Nous avons toujours strictement respecté le principe de » solution africaine aux problèmes africains » et été solidaires avec les Africains dans leur lutte pour l’autodétermination, la justice et la défense de leurs droits légitimes. Nous n’avons jamais tenté d’imposer à nos partenaires nos propres idées sur leur structure interne, les formes et les méthodes de gestion, les objectifs du développement et les voies pour les atteindre. Notre respect de la souveraineté des États africains, de leurs traditions et valeurs, de leur désir de définir eux-mêmes leur destin et de bâtir librement les relations avec leurs partenaires reste inchangé.
Nous apprécions sincèrement le capital d’amitié et de coopération accumulé de bonne foi, les traditions de confiance et de soutien mutuel, établis entre le Russie et les pays d’Afrique. Ce qui nous rapproche, c’est l’aspiration commune à la création d’un système de relations basé sur la priorité du droit international, la prise en compte des intérêts nationaux, l’indivisibilité de la sécurité, la reconnaissance du rôle central de coordination de l’Organisation des Nations Unies….
Malgré les sanctions, la Russie continuera à œuvrer énergiquement pour organiser les livraisons des céréales, des aliments, des engrais en Afrique, sans s’y limiter. Nous apprécions beaucoup toute la palette des relations économiques avec l’Afrique et nous continuerons son développement dynamique, aussi bien avec des États individuels qu’avec les associations régionales d’intégration et, bien sûr, avec l’Union africaine. Nous saluons l’orientation stratégique de cette organisation vers l’intégration économique ultérieure et l’établissement de la zone de libre-échange continentale africaine. Nous sommes prêts à établir des relations pratiques et mutuellement avantageuses, y compris dans le cadre de l’Union économique eurasiatique. Nous sommes également disposés à intensifier la coopération avec les autres associations régionales du continent. Tout en poursuivant les traditions établies, nous prévoyons de continuer à aider à former les cadres nationaux pour les États africains. À présent, près de 35 000 étudiants du continent font leurs études dans notre pays, dont plus de 6 000 grâce aux bourses russes. Chaque année nous augmentons le nombre de bourses octroyées, favorisons la formation commerciale et les liens interuniversitaires devenus fréquents ces derniers temps. Il est dans notre intérêt commun d’atteindre un nouveau niveau, un niveau plus élevé dans la coopération humanitaire, dans le domaine de la culture, du sport, des médias. Je saisis cette occasion pour inviter nos jeunes amis africains à venir en mars 2024 en Russie, à Sotchi, au Festival mondial de la jeunesse. Ce forum international de grande envergure rassemblera plus de 20 000 représentants de plus de 180 pays pour un dialogue ouvert amical informel, libre de barrières idéologiques et politiques, des préjugés raciaux et religieux, réunissant la jeune génération autour des idées d’un monde durable et stable, de la prospérité et de la création. »
http://static.kremlin.ru/media/events/files/ru/vcDVuhgtRlKbjgNa4L2MwygjeOAiGAyA.pdf
Puis il ouvrira le sommet par un discours :
« « La Russie soutient l’aspiration des États africains à la stabilité et au progrès social et économique. Il est important que notre coopération avec l’Afrique ait atteint un nouveau niveau ces dernières années », a-t-il déclaré, ajoutant que Moscou a l’intention de développer davantage le commerce et l’investissement et d’aider à lutter contre la pauvreté, à former du personnel et à assurer la sécurité alimentaire.
Et, bien sûr, nous continuerons à aider nos partenaires africains par tous les moyens possibles à renforcer leur souveraineté nationale et culturelle [et] à participer plus activement à la résolution des problèmes régionaux et mondiaux.
Le président russe a ajouté que l’Afrique « s’affirme de plus en plus comme l’un des pôles du monde multipolaire émergent » et qu’il est certain que le forum « donnera un élan supplémentaire » à la coopération à long terme entre le continent et Moscou. »
https://www.rt.com/africa/580311-putin-africa-protect-sovereignty/
Il est visible que la Russie lance sa grande offensive diplomatique envers l’Afrique, qui est décidément le nouveau centre d’attraction des grandes puissances. La différence avec la Chine ou l’Inde étant que la Russie n’a pas besoin des matières premières africaines, en ayant déjà suffisamment sur son sol.
Pour mieux faire digérer la cessation de l’Initiative de la Mer Noire :
« La Russie a augmenté ses livraisons de produits alimentaires à l’Afrique malgré les sanctions occidentales qui pèsent sur les exportations du pays, a déclaré le président Vladimir Poutine lors du sommet Russie-Afrique qui s’est tenu vendredi.
Selon Poutine, l’Afrique a reçu 11,5 millions de tonnes de céréales russes l’année dernière et a déjà reçu près de 10 millions de tonnes en 2023.
Jeudi, le président russe a offert gratuitement des céréales à six pays africains, précisant que les livraisons seraient prêtes dans les mois à venir. Le Burkina Faso, le Zimbabwe, le Mali, la Somalie, la République centrafricaine et l’Érythrée recevront chacun entre 25 000 et 50 000 tonnes de céréales, selon Poutine. Moscou couvrira également les frais de livraison des cargaisons, a-t-il ajouté. »
https://www.rt.com/business/580449-putin-russian-grain-africa/
Et faire preuve de générosité :
« Le gouvernement russe a annulé plus de 20 milliards de dollars de dettes historiques des pays africains, a déclaré vendredi le président Vladimir Poutine lors d’une session plénière du forum Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg.
Il a ajouté que Moscou allouerait également davantage de fonds pour contribuer au développement du continent.
« Le montant total de la dette des pays africains annulée par la Russie s’élève à 23 milliards de dollars et 90 millions de dollars supplémentaires seront alloués aux mêmes fins », a déclaré M. Poutine, en référence aux liens commerciaux et financiers historiques entre Moscou et l’Afrique. »
https://www.rt.com/business/580448-russia-african-debt-putin/
C’est ce qu’on appelle mettre le paquet. Nous verrons bientôt si Poutine sait tenir parole.
Le sommet s’est terminé par une déclaration commune :
« Une déclaration commune a été adoptée à l’issue de cette rencontre, prévoyant une coopération accrue dans les domaines de l’approvisionnement alimentaire, l’énergie et l’aide au développement. Elle appelle à « créer un ordre mondial multipolaire plus juste, équilibré et durable, s’opposant fermement à toute forme de confrontation internationale sur le continent africain », selon le texte publié sur le site du Kremlin.
Le texte prévoit aussi que Moscou aidera les pays africains à « obtenir réparation pour les dégâts économiques et humanitaires causés par les politiques coloniales » occidentales, y compris « la restitution des biens culturels » pillés.
Le président russe a annoncé que le sommet Russie-Afrique se tiendra désormais tous les trois ans et un « mécanisme de partenariat et de dialogue » sera créé pour les « questions de sécurité », y compris pour la lutte contre le terrorisme, la sécurité alimentaire et le changement climatique.
« Il est également question de passer systématiquement aux monnaies nationales, y compris le rouble, dans les règlements financiers des transactions commerciales » entre la Russie et l’Afrique, a ajouté Vladimir Poutine. »
Pour l’anecdote, le sommet a été aussi l’occasion d’observer les lignes de fracture en Afrique même :
« Le président de la transition au Burkina Faso s’est adressé frontalement à la vingtaine de chefs d’État et de gouvernement réunis autour de Vladimir Poutine : « Je m’en vais m’excuser auprès des anciens que je pourrais vexer dans mes propos à venir. Les questions que nos générations se posent sont les suivantes : il s’agit de comprendre comment, avec tant de richesses sur notre sol, l’Afrique est aujourd’hui le continent le plus pauvre. Et comment se fait-il que nos chefs d’État traversent le monde à mendier ? Il faut que nous, chefs d’État africains, arrêtions de nous comporter en marionnettes qui dansent à chaque fois que les impérialistes tirent sur les ficelles. »
Des propos que le président sénégalais n’a pas laissé passer. Macky Sall a répondu au capitaine Traoré, dès le début de son intervention : « Pour répondre à notre jeune frère, notre cadet : les chefs d’État ne sont pas venus ici pour mendier. Nous n’allons pas ailleurs pour tendre la main. Nous travaillons pour un partenariat d’égale dignité entre les peuples. C’est le même discours qu’on tient à Dakar, ici à Saint-Pétersbourg, ou à Washington. Et ce combat transcende les générations. » »
Comme on pouvait s’y attendre, les Etats occidentaux et l’Ukraine ne voient pas d’un bon œil cette parade diplomatique russe envers l’Afrique.
Ils ont d’abord fait parvenir un message aux dirigeants africains invités. Selon le porte-parole du Kremlin :
« Pour Dmitri Peskov, il ne fait aucun doute que les Occidentaux ont tout mis en œuvre pour saboter le sommet Russie-Afrique. « La quasi-totalité des États africains ont été soumis à une pression sans précédent de la part des États-Unis. D’autres missions occidentales tentent également de participer à ces efforts pour empêcher ce sommet d’avoir lieu, pour empêcher ces États africains d’être représentés à ce sommet », affirme-t-il. »
Pression confirmée indirectement par le président de la RDC qui explique qu’il ne se rendra pas à ce sommet, mais que cette décision n’est pas due aux pressions :
« La présidence assure aussi qu’il n’y a pas eu de pression internationale. « Les Américains et les Britanniques ont peut-être fait passer le message pour dire que ce n’était pas une bonne idée, mais ça n’a vraiment pas joué » dans la décision, affirme un diplomate. »
Puis une série d’articles médiatiques ont exprimé la pensée occidentale vis-à-vis de ce sommet. Ils dénoncent d’abord la faiblesse économique de la Russie :
« Après avoir bloqué les exportations de céréales de l’Ukraine, Moscou tentera de se présenter comme l’ami de l’Afrique lors du sommet. Mais certains dirigeants africains considèrent la suspension de l’accord sur les céréales comme « un coup de poignard dans le dos »….
Le précédent sommet Russie-Afrique à Sotchi en 2019 poursuivait un plan ambitieux visant à doubler le volume des échanges et à accroître les investissements russes sur le continent. Cependant, les promesses de Sotchi ne se sont pas concrétisées et les espoirs des dirigeants africains à la recherche d’opportunités d’investissement ont été déçus.
Au cours des dernières années, le volume des échanges entre la Russie et l’Afrique est resté stable autour de 15 à 20 milliards de dollars (13 à 18 milliards d’euros). Selon les analystes, les volumes commerciaux relativement faibles font de Moscou un partenaire économique moins attractif pour les pays africains, en particulier par rapport à la Chine et aux pays occidentaux. Les investissements russes en Afrique sont également faibles, représentant environ 1 % des investissements directs étrangers. »
https://www.dw.com/en/russia-africa-summit-who-stands-to-gain-what/a-66350729
Puis insistent sur deux autres sujets, l’accord sur les céréales et la compagnie Wagner :
« Les dirigeants africains se tourneront vers le président russe Vladimir Poutine pour des promesses concrètes sur l’approvisionnement en céréales lors d’un sommet commençant jeudi, certains étant également susceptibles de rechercher des éclaircissements et des assurances sur l’avenir des mercenaires wagnériens sur le continent. »
Enfin, ils perçoivent une certaine désaffection de la part des africains :
« Le président russe Vladimir Poutine rencontrera jeudi des dirigeants africains à Saint-Pétersbourg dans une pièce de théâtre diplomatique conçue pour dépeindre la Russie comme une grande puissance avec de nombreux amis mondiaux, malgré sa guerre déstabilisatrice en Ukraine.
Mais seuls 16 chefs d’État africains seront présents – moins de la moitié des 43 qui sont venus au premier sommet Russie-Afrique en 2019, selon l’assistant présidentiel Iouri Ouchakov, une déception frappante pour le Kremlin malgré une vague d’efforts diplomatiques en Afrique et un signe de consternation dans les nations africaines face à une guerre qui a fait grimper les prix des denrées alimentaires et du carburant, blessant les populations vulnérables. Dix autres États africains envoient des premiers ministres, a déclaré Ouchakov. »
« Poutine a honte car que peu de dirigeants africains se présentent à son sommet sur la Russie »
En bref, toujours le même message, la Russie est faible et isolée.
Les médias africains restent plus neutres dans leur couverture :
RFI et France 24 avait anticipé cette bataille médiatique autour du sommet Russie-Afrique et, la semaine précédant le sommet, ont publié toute une série d’article sur « l’influence russe en Afrique » :
Et oui, la France, la Grande Bretagne et les Etats-Unis n’ont plus le monopole de « l’influence sur l’Afrique ». Et, à en croire le volet « 5/5 – Des influenceurs francophones très actifs », l’influence française a laissé quelques traces assez amères dans certains esprits africains.
A lundi prochain.
Note du Saker Francophone : N’oubliez pas de participer à la nécessaire ouverture d’esprit de vos connaissances, tant matraqués par la propagande médiatique, en leur envoyant un copié/collé de cette revue de presse, ou son lien.