Par Ray Dalio − Le 12 avril 2019 − Source EconomicPrinciples.org
Je crois que la réalité fonctionne comme une machine à partir de relations de cause à effet qui produisent des résultats, et que lorsque les résultats ne sont pas à la hauteur des objectifs, il faut diagnostiquer les raisons pour lesquelles la machine fonctionne de façon inadéquate, puis la modifier. Je crois également que la plupart des événements se reproduisent, encore et encore, à travers l’histoire, et qu’en observant et en réfléchissant à travers ces modèles, on peut mieux comprendre comment la réalité fonctionne et acquérir des principes intemporels et universels pour mieux y faire face. Je crois que les résultats présentés précédemment sont inacceptables, de sorte que nous devons d’abord examiner comment la machine économique produit ces résultats et ensuite réfléchir à la façon de la réparer. Contrairement à ce que disent les populistes de gauche et les populistes de droite, ces résultats inacceptables ne sont pas dus à a) de méchants riches qui font de mauvaises choses aux pauvres ou bien b) des pauvres paresseux et des inefficacités bureaucratiques. Ils sont dus à la façon dont le système capitaliste fonctionne actuellement.
Mon diagnostic sur les raisons pour lesquelles le capitalisme ne fonctionne pas bien pour la majorité des gens
Je pense que toutes les bonnes choses poussées à l’extrême finissent par s’auto-détruire, que tout doit évoluer ou mourir, et que ces principes s’appliquent dorénavant au capitalisme. Même si la recherche du profit est habituellement un facteur de motivation et de répartition des ressources efficace pour créer de la productivité et fournir un pouvoir d’achat à ceux qui sont productifs, il crée maintenant une boucle de rétroaction négative qui renforce les écarts entre revenus, richesse et opportunités au point que le capitalisme et le Rêve américain eux-mêmes sont menacés.
Parce que le capitalisme fonctionne maintenant d’une telle manière que les gens et les entreprises trouvent profitable de prendre des décisions et de produire des technologies qui réduisent leurs coûts de personnel, ce qui retranche des ressources de la société une proportion importante de la population. Les entreprises et ces gens les plus riches ont un pouvoir d’achat accru, ce qui donne les moyens à ceux qui cherchent les profits de réaffecter leurs ressources pour produire plus de ce que les nantis veulent et moins de ce que les démunis souhaitent. Cela inclut des biens et services fondamentaux comme des soins corrects et une éducation de qualité. Nous venons de le voir dans le scandale de la tricherie aux admissions à l’Université. En conséquence de cette dynamique, le système produit des spirales auto-renforçantes vers le haut pour les nantis et vers le bas pour les démunis, qui à leur tour conduisent à des excès dangereux au sommet et des privations nuisibles à la base.
Plus précisément, je pense que :
- La recherche du profit et une plus grande efficacité ont mené à des nouvelles technologies qui remplacent les gens, ce qui permet aux entreprises de fonctionner plus efficacement, a récompensé ceux qui ont inventé ces technologies mais nuit à ceux qui ont été remplacés par elles. Or cette dynamique va s’accélérer au cours des prochaines années, et il n’y a pas de plan pour y faire face.
- La recherche de profits accrus et d’une plus grande efficacité économique a également conduit les entreprises à délocaliser leur production dans d’autres pays et à remplacer les travailleurs américains par des travailleurs étrangers plus rentables. Cela est bon pour les profits et l’efficacité de ces entreprises, mais mauvais pour les revenus des travailleurs américains. Bien sûr, cette mondialisation a aussi permis à des produits étrangers moins chers mais peut-être de meilleure qualité d’entrer aux États-Unis, ce qui a été bénéfique pour les vendeurs étrangers et les acheteurs américains et mauvais pour les entreprises et les travailleurs américains qui sont en concurrence avec eux.
En raison de ces deux dynamiques, la part des revenus affectée aux bénéfices a augmenté par rapport à la part versée aux travailleurs. Les graphiques ci-dessous montrent le pourcentage des bénéfices de sociétés qui ont été affectés aux bénéfices et le pourcentage qui a été consacré à la rémunération des salariés depuis 1929.
- L’impression de monnaie par les banques centrales et l’achat d’actifs financiers, nécessaires pour faire face à la crise de la dette de 2008 et pour stimuler la croissance économique, ont fait grimper les prix des actifs financiers, ce qui a contribué à enrichir les gens qui en possèdent par rapport à ceux qui n’en possèdent pas. Lorsque la Réserve fédérale et la plupart des autres banques centrales achètent des actifs financiers pour injecter de l’argent dans l’économie et la stimuler, les vendeurs de ces actifs financiers, ceux qui sont assez riches pour détenir des actifs financiers a. s’enrichissent parce que les prix des actifs financiers augmentent et b. sont plus susceptibles d’acheter des actifs financiers que des biens et services. Par conséquent, les riches sont plus riches en argent et en crédit, Mais ce n’est pas le cas de la majorité des gens qui sont pauvres et donc moins solvables. Pour ce que j’ai vu dans le domaine de l’investissement, je constate qu’il y a une surabondance de capital à la recherche d’investissements et en même temps une pénurie extrême d’argent chez la plupart des gens. En d’autres termes, l’argent est coincé au sommet. En effet, si vous êtes l’un de ceux qui a de l’argent ou de bonnes idées sur la façon de gagner de l’argent, vous en aurez plus que nécessaire : les prêteurs vous le prêteront gratuitement et les investisseurs se battront pour vous le donner. Mais d’un autre côté, si vous n’êtes pas en bonne santé financière, personne ne vous prêtera ou ne vous proposera de prêt ou d’investissement, et le gouvernement n’apportera pas d’aide concrète parce que ce n’est pas son travail.
- Les décideurs accordent trop d’attention au rendement des investissements. Un exemple : ne pas dépenser pour bien éduquer nos enfants est peut-être une bonne chose du point de vue budgétaire, mais c’est vraiment stupide du point de vue de la rentabilité à long terme. L’examen du financement sous l’angle des règles de budget ne permet pas de tenir compte de la globalité économique. Il ne tient pas compte du coût global d’avoir des personnes peu scolarisées dans la société. Se concentrer sur l’équilibre du budget est ce que font habituellement les financiers conservateurs, alors que les progressistes montrent généralement qu’ils empruntent trop d’argent, ne l’allouent pas judicieusement, ne produisent donc pas les rendements économiques nécessaires pour payer les dettes qu’ils ont contractées, de sorte qu’ils finissent souvent avec des crises de la dette. Les prédateurs budgétaires conservateurs et les dépensiers progressistes favorables à l’emprunt ont de la difficulté à se concentrer sur le rendement des investissements, à travailler ensemble et à obtenir un « double résultat » correct, c’est-à-dire des investissements qui produisent à la fois de bons effets sociaux et de bons rendements économiques.
Ce que nous devrions faire
Pour les raisons expliquées précédemment, je crois que le capitalisme est un système fondamentalement sain, mais qui ne fonctionne pas bien pour la majorité des gens. Il doit donc être réformé pour fournir beaucoup plus d’opportunités égales et être plus productif. Pour aboutir à ces objectifs, je pense qu’il faudrait quelque chose qui ressemble à ce qui suit.
- Des prises de décisions à partir du sommet. J’ai un principe selon lequel vous n’effectuerez aucun changement à moins que vous atteigniez les gens qui ont les mains sur les manettes du pouvoir, afin qu’ils les actionnent pour changer les choses dans le bon sens. Il faut donc que des forces puissantes venant du haut proclament que les écarts croissants de revenu, de richesse et d’opportunités sont des urgences nationales et prennent la responsabilité de remanier le système pour qu’il fonctionne mieux.
- Des concepteurs de politiques trans-partis, compétents, qui travaillent ensemble pour améliorer le système. Je crois qu’il n’y a qu’une manière de faire : bipartite et en unissant les compétences, sinon nous nous nuirons davantage. Je crois donc que les dirigeants devraient créer une commission bipartisane qui réunirait des gens compétents de différentes communautés pour élaborer un plan visant à restructurer le système de manière à partager et à accroître le gâteau économique. Ce plan expliquera comment recueillir de l’argent et le dépenser ou l’investir de façon à produire un bon « double résultat » final.
- Des indicateurs clairs pour juger de la réussite et tenir les personnes responsables des objectifs. En dirigeant les choses dans mon travail, j’aime avoir des indicateurs clairs qui montrent la performance des responsables et déterminent des évaluations positives et négatives selon l’évolution des paramètres. Ces indicateurs entraîneraient la responsabilisation et les boucles de rétroaction nécessaires au succès. Dans la mesure du possible, je ramènerai la responsabilité au niveau individuel afin d’encourager une culture de responsabilité, au sein de laquelle les gens savent s’ils sont des contributeurs nets ou des débiteurs nets de la collectivité. Or les individus et la collectivité font des efforts pour devenir des contributeurs nets.
- Une redistribution des ressources qui améliorera à la fois le bien-être et la productivité de la grande majorité des gens. Travaillant dans l’ingénierie économique, je pense tout naturellement à la façon dont l’argent peut être obtenu à partir des impôts, des emprunts, des entreprises et de la philanthropie, et à la façon dont cela influerait sur les prix et les circuits économiques. Par exemple, je pense à la façon dont une modification des taux d’imposition des particuliers et des sociétés influerait sur les flux monétaires, ainsi que la façon dont les différentiels de taux d’imposition d’un point à un autre remodèleraient les flux et les résultats. Je réfléchis aussi beaucoup à la façon dont l’argent recueilli sera dépensé : par exemple, combien sera consacré à des programmes qui amélioreront les résultats à la fois sociaux et économiques, et combien sera redistribué. Il appartiendrait bien sûr aux membres d’une commission bipartisane et aux dirigeants de prendre de telles décisions. Mais c’est un exercice d’ingénierie beaucoup trop compliqué pour que je me prononce ici. Ceci dit, je peux donner mon point de vue sur le schéma conducteur que j’envisage. Avant toute chose, la qualité des « doubles résultats » finaux. Pour ce faire :
A. Créer des partenariats privés-publics réunissant gouvernements, philanthropes et entreprises qui, après les avoir examinés, investiraient conjointement dans des projets à « double résultat » social et économique jugé sur des indicateurs clairs. Cela augmenterait à la fois le financement et la qualité des projets parce que les gens qui mettent leur propre argent en jeu en sont davantage responsables. (Voir l’Appendice pour des exemples).
B. Recueillir des fonds en tenant compte des coûts globaux pour la société de manière à améliorer les conditions et la productivité de l’économie. Par exemple, je taxerais la pollution et les diverses causes de mauvaise santé qui ont des coûts économiques considérables pour la société.
C. Inciter au recueil de fonds dans les tranches les plus riches en créant des impôts sans effets perturbateurs sur la productivité. Ils seraient fléchés pour aider les gens qui se situent au milieu et au bas de l’échelle, et surtout pour améliorer le niveau global de productivité économique, de manière à ce que les dépenses consacrées aux programmes soient en grande partie financées par les économies de coûts et les améliorations du revenu induites. Ceci posé, je crois également que la société doit établir des normes minimales de santé et d’éducation pour ceux qui sont incapables de prendre soin d’eux-mêmes.
- Une coordination des politiques monétaire et budgétaire : parce que l’argent est bloqué au sommet et parce que la capacité d’assouplissement des banques centrales pour inverser le prochain ralentissement économique est limitée, la politique budgétaire devra être mieux coordonnée avec la politique monétaire, ce qui peut se faire tout en maintenant l’indépendance de la Réserve fédérale. Si cela est bien mené, cela stimulera la croissance économique et réduira les effets de l’assouplissement quantitatif sur l’accroissement des écarts de richesse en transférant l’argent et le crédit de ceux qui ont une plus grande propension à épargner vers ceux qui ont une plus grande propension à dépenser et de ceux qui en ont le moins besoin vers ceux qui en ont le plus besoin.
Anticiper
En évaluant la situation dans laquelle nous nous trouvons, nous pouvons examiner à la fois les relations de cause à effet et tracer des comparaisons historiques. Les causes qui mènent aux mêmes effets, pour les plus probantes, sont les suivantes.
- Les hauts niveaux de dette, qui ont encore augmenté depuis lors, provoquèrent la crise de la dette de 2008 qui fit que…
- … Les Banques centrales imprimèrent des tas d’argent et achetèrent des actifs financiers, ce qui propulsa les prix de ces actifs et fit baisser les taux d’intérêts. Cela profita à ceux qui détenaient des actifs financiers (c.-à-d., les nantis) et diminua le pouvoir des banques centrales à stimuler l’économie.
- Ces facteurs et les nouvelles technologies créèrent de vastes écarts de revenus, de richesse, d’opportunités et de valeurs, qui devraient se poursuivre et mener à…
- …Un populisme accru à droite et à gauche source de graves conflits nationaux et internationaux au moment où…
- …Une puissance émergente (la Chine) concurrence la puissance mondiale dominante des États-Unis, ce qui entraîne une concurrence sur les plans économique, idéologique et militaire. Cette concurrence sera déterminée par les écarts de compétences et les capacités technologiques. Ils détermineront le prochain ordonnancement des relations internationales à l’échelle mondiale.
La dernière fois que cette configuration des puissances a existé, c’était à la fin des années 1930, une époque de graves conflits où les systèmes économiques et politiques ont été bouleversés.
Pour les raisons fondamentales exposées ci-dessus, je crois que nous en sommes au point critique où le plus gros problème sera la façon dont nous interagissons plutôt que toute autre contrainte.
Il y a suffisamment de ressources pour régler les problèmes auxquels nous sommes confronté et pour produire un système d’opportunités beaucoup plus égales, en plus d’une productivité accrue qui fera grandir le gâteau. Ma grande inquiétude est que les protagonistes prennent des positions dures selon lesquelles le capitalisme devrait soit a. être abandonné, soit b. ne pas être modifié parce que les populistes de droite se battront pour le garder en l’état quand ceux de gauche l’attaqueront. Donc pour moi, les questions les plus importantes sont de savoir a. si les populistes de droite ou les populistes de gauche prendront le contrôle et/ou s’affronteront avec la conséquence d’affecter négativement les opérations du gouvernement, l’économie et les relations internationales, et b. si des personnes intelligentes et compétentes de chaque côté parviennent à coopérer pour modifier le système et le rendre bénéfique pour la majorité des gens.
Nous en saurons bientôt davantage sur les évolutions les plus probables car, au cours des deux prochaines années, il y aura des élections déterminantes aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Italie, en Espagne, en France, en Allemagne et au Parlement européen. Leur résultat aura des effets importants sur la façon dont les questions soulevées dans cette présente enquête seront traitées, ce qui influencera la manière dont l’argent circulera entre les personnes, les marchés, les États. Ces rapports détermineront les forces relatives de la plupart des personnes et des pays. J’y prêterai une attention particulière et je vous tiendrai au courant.
Appendice : mon point de vue sur l’« investissement à double résultat »
J’ai pensé que je devrais donner quelques exemples d’investissements à double résultat bien menés, c’est donc de quoi traite cet appendice. À partir de mon travail philanthropique, je vois constamment d’excellents investissements à double résultat, et je ne vois qu’un faible pourcentage d’entre eux, mais je sais qu’il y en a beaucoup plus. Puisque ma femme et moi nous concentrons surtout sur l’éducation et la microfinance, ma connaissance se situe davantage dans ces domaines mais nous avons été exposés à de nombreuses autres initiatives telles que la santé, la réforme du système de justice pénale, la protection de l’environnement etc. Par exemple, quelques-uns des bons investissements à double résultat que j’ai observés sont les suivants :
- Des programmes d’éducation de la petite enfance produisent des rendements d’environ 10 à 15 % annualisés sous forme d’économies pour le gouvernement lorsque l’on tient compte des avantages à vie pour les étudiants et la société. En effet ils améliorent l’efficacité scolaire, les revenus ultérieurs et réduisent les risques de crimes, ce qui a des retombées économiques directes pour la société.
- Des interventions d’orientation en 8ème et 9ème année, relativement peu coûteuses, diminuent le taux de décrochage en Secondaire et peuvent s’autofinancer bien des fois. Faire en sorte que de jeunes étudiants poursuivent des études supérieures pratiques ou occupent un emploi commercial est très rentable si le travail est bien mené. Or, les gains cumulés d’un diplômé de l’Université sont supérieurs de plus d’un million de dollars à ceux d’un décrocheur du Secondaire.
- Les réformes du financement scolaire montrent qu’une augmentation de 10 % des dépenses par élève peut avoir un impact significatif sur les résultats scolaires des élèves issus de familles à faible revenu. Le retour sur investissement est plus élevé que les dépenses pour les élèves à revenu élevé. Dans l’ensemble, les chercheurs ont constaté que les dépenses scolaires supplémentaires ont un taux de rentabilité interne d’environ 10 %. 1
- En microfinance, pour chaque dollar donné ou investi au cours des 10 prochaines années, environ 12 dollars sont prêtés, remboursés et prêtés de nouveau à des personnes défavorisées pour démarrer et bâtir leur entreprise. 2.
- De nombreux plans de dépenses en infrastructures peuvent faciliter le commerce et améliorer la productivité et l’efficacité. Selon 33 études portant sur le rendement du capital investi dans les infrastructures, on estime que les programmes bien pensés dans ce domaine ont un taux de rendement de 10 à 20 % en termes d’accroissement de l’activité économique, ce qui fait pour le gouvernement une occasion rentable d’emprunter de l’argent et de l’investir.
- Les interventions dans le domaine de la santé ou de la prévention peuvent aussi connaître des retours sur investissement positifs. Sur 52 études étudiant le retour sur investissement de programmes de santé préventive (couvrant divers types, y compris les vaccins, la surveillance de la tension artérielle à domicile, l’abandon du tabac, etc.), les programmes ont créé 14 dollars de bénéfices pour chaque dollar dépensé, en moyenne.
Puisque ces secteurs constituent d’importants gisements d’investissements à double résultat pour le pays, il serait formidable qu’ils soient mis en œuvre avec l’appui du gouvernement. Je crois que les investissements croisés entre philanthropes, gouvernement et entreprises peuvent avoir beaucoup d’efficacité parce qu’ils augmenteraient les volumes de financement et auraient comme conséquence une vérification plus fine des projets et des programmes. Je vois beaucoup de propositions dont j’aimerais maximiser le financement et qui seraient rentables pour les gouvernements, les autres philanthropes et les entreprises. Par exemple, mon épouse et notre équipe travaillent actuellement sur une entente en vertu de laquelle Dalio Philanthropies versera 100 millions de dollars à des programmes du Connecticut pour les districts scolaires les plus mal financés et pour la microfinance à condition que l’État fasse un don de 100 millions de dollars, de même que d’autres philanthropes et des entreprises locales. Cela apportera plus de capital, une meilleure intelligence collective, plus de partenariats à notre collectivité locale, et des rendements financiers nets positifs au profit de l’État après avoir quantifié ce que coûte le fait de ne pas éduquer et d’aider efficacement nos enfants.
Ray Dalio
Note du Saker Francophone Ce texte en 2 parties est à lire avec le recul lié à l'auteur et à sa vision du monde et du capitalisme.
Traduit par Stünzi pour le Saker francophone
Notes
- Aux fins de la présente étude, les « élèves à faible revenu » étaient définis comme des élèves dont le revenu familial était inférieur à deux fois le seuil de pauvreté à tout moment de leur enfance. Les projections de l’étude sont fondées sur la comparaison des résultats de vie des enfants qui ont été touchés par d’importantes réformes du financement scolaire dans 28 États entre 1971 et 2010, avec ceux d’enfants de profil semblable n’ayant pas été touchés par les réformes. Voir https://academic.oup.com/qje/article/131/1/157/2461148 ↩
- D’après le calendrier standard d’amortissement d’un prêt de 26 semaines de Grameen America, en supposant un réinvestissement complet du principal sur 5 ans ↩