Le 9 septembre 2015 – Source moonofalabama
Les forces terrestres envahissant le Yémen augmentent. Ces troupes sont actuellement formées de :
- 3 000 hommes envoyés par les Émirats arabes unis
- 1 000 hommes envoyés par le Qatar
- 1 000 hommes envoyés par l’Arabie saoudite
- 6 000 expatriés yéménites payés et entraînés par l’Arabie saoudite (peut-on vraiment leur faire confiance).
- 600 à 800 hommes envoyés par l’Égypte
De petits contingents venant de Bahreïn, du Koweït et de Jordanie.
Réunis, ces hommes atteignent presque la taille d’une division d’infanterie dans une armée occidentale. Cela fait assez peu s’ils veulent avancer de Marib vers la capitale Sanaa, à travers un terrain montagneux habité par une population hostile et bien armée. Je recommanderais au moins trois divisions de 40 000 à 50 000 hommes pour cette tâche. (Par comparaison : dans les années 1960, l’Égypte avait envoyé 70 000 hommes au Yémen dont 12 000 furent tués et de nombreux autres blessés).
Coordonner un tel groupe de soldats ayant des cultures militaires différentes sera extrêmement difficile. On a déjà assisté à de nombreux cas dans lesquels l’aviation saoudienne avait, avec succès, bombardé des troupes au sol appartenant en fait à ses alliés yéménites.
Sont aussi annoncés 6 000 hommes arrivant du Soudan, mais je doute qu’il en arrive autant. De plus petits contingents doivent aussi venir du Sénégal et du Maroc.
Les États-Unis ne se cantonnent pas seulement à soutenir les Saoudiens avec des conseils, des renseignements et de la logistique. Ils se sont aussi, discrètement, joints au combat :
Haykal Bafana
#Yémen : des drones US à Sirwah, Marib, cette nuit, où les alliés saoudiens essayent depuis des semaines de déloger les forces Houthis/Saleh. 2 missiles ayant raté leur cible.
Comme il n’y a pas de troupe d’al-Qaida dans la région de Marib, ce n’était donc pas des frappes américaines soi-disant antiterroristes.
Le blocus dévastateur du Yémen continue. Hier un bateau de pêche indien essayant d’introduire du pétrole en contrebande, près du port de Hudaydah, a été bombardé pas les forces saoudiennes. Vingt pêcheurs indiens sont morts. Onze camions de nourriture, bien que déjà inspectés, ont été bombardés et détruits sur leur chemin en provenance d’Aden libérée vers Mocha. Dans les derniers mois, le Yémen n’a reçu que 10% du pétrole nécessaire pour pouvoir faire fonctionner les générateurs de secours, les ambulances et les pompes à eau. La sous alimentation infantile est au-dessus de 30% dans de nombreuses régions. La moitié des 26 millions de Yéménites risquent la famine. L’héritage culturel et religieux du Yémen est en train d’être littéralement détruit.
Sanaa, la capitale, est toujours constamment bombardée, même si on y trouve difficilement une présence de miliciens Houthis ou une cible de valeur n’ayant pas déjà été détruite. Mais un général saoudien vient d’annoncer qu’il était temps de la nettoyer complètement.
Tous les pourparlers de paix ont échoué et l’envoyé de l’ONU, pourtant choisi par les Saoudiens, et sans moyens, est totalement ignoré.
Les médias occidentaux ignorent quasiment cette guerre contre le Yémen et les gouvernements excusent ces bons clients que sont les Saoudiens en prenant comme excuse que les Houthis sont alliés a l’Iran alors que ce n’est qu’un mythe fondateur de cette guerre.
Traduit par Wayan, relu par jj et Diane pour le Saker Francophone