La dernière infox de la série Russiagate n’a pas tenu plus d’une semaine


Qui pouvait bien en être la source ?


Par Moon of Alabama – Le 7 juillet 2020

La récente tentative de relancer le « Russiagate » a échoué en à peine une semaine. C’est un échec embarrassant pour les médias qui l’ont mis en avant. Leurs « journalistes » sont tombés dans un piège d’une absurdité évidente. Ils ont laissé leurs sources les abuser à des fins politiques.

Le 27 juin, le New York Times et le Washington Post publiaient des articles affirmant que Trump avait été informé du versement de prétendues primes offertes aux talibans par les russes pour le meurtre de soldats américains et que celui-ci n’avait rien fait à ce sujet :

Une unité d’espionnage militaire russe a offert des primes à des militants liés aux talibans pour attaquer les forces de la coalition en Afghanistan, y compris les troupes américaines et britanniques, dans une escalade frappante de l’hostilité du Kremlin envers les États-Unis, ont constaté les services de renseignement américains. L’opération russe, rapportée pour la première fois par le New York Times, a suscité un débat intense au sein de l’administration Trump sur la meilleure façon de répondre à cette troublante nouvelle tactique de la part d’une nation que la plupart des responsables américains considèrent comme un ennemi potentiel mais que le président Trump a souvent considéré comme un ami, ont déclaré ces responsables, qui se sont exprimés à condition de garder l’anonymat car il s’agit d’une information sensible venant du renseignement.

Cet article a été publié en première page de la version papier du NYT.

Nous l’avons immédiatement dénoncée comme étant d’une absurdité évidente :

Maintenant, les services de renseignements font une autre déclaration qui s’inscrit dans le cadre du plan [Russiagate]. Des journalistes du New York Times et du Washington Post ont été appelés par des « fonctionnaires » non nommés et ont été invités à écrire que la Russie payait des Afghans pour tuer des soldats américains en Afghanistan. Il n’y a aucune preuve que cette affirmation soit vraie. Le porte-parole des talibans le nie. Le nombre de soldats américains tués en Afghanistan est minime. Les sources présumées de ces allégations sont des criminels que les États-Unis ont fait prisonniers en Afghanistan. Toutes ces absurdités sont à nouveau utilisées pour faire pression contre le souhait de Trump d’avoir de meilleures relations avec la Russie. Imaginez, Trump a été informé de ces affirmations absurdes et il n’a rien fait !

D’autres analystes doutent également de ces reportages :

Mais le fait que cette histoire soit manifestement une connerie n’a pas empêché les Démocrates du Congrès, y compris l’escroc du « Russiagate », Adam Schiff, de la monter en épingle et de demander des briefings immédiats et de nouvelles sanctions contre la Russie.

Le lendemain de la publication de l’accusation que Trump a été informé par les « renseignements », la nouvelle a été rejetée par le directeur du renseignement national, le conseiller à la sécurité nationale et la CIA, dans une déclaration publique. Puis le reste de l’histoire a commencé à s’effondrer. Le 2 juin, une semaine seulement après son lancement, l’histoire a été déclarée morte :

Un mémo produit ces derniers jours par le bureau du plus haut responsable du renseignement national a reconnu que la CIA et les plus hauts responsables de la lutte contre le terrorisme ont évalué que la Russie semble avoir offert des primes pour tuer les troupes américaines et de la coalition en Afghanistan, mais a souligné les incertitudes et les lacunes dans les preuves, selon trois responsables. … Le mémo indique que la CIA et le Centre national antiterroriste ont évalué avec un degré de confiance moyen – c’est-à-dire avec une source crédible et plausible, mais sans certitude ou presque – qu’une unité du service de renseignement militaire russe, connue sous le nom de G.R.U., a offert les primes, selon deux des fonctionnaires informés de son contenu. Mais d’autres services de la communauté du renseignement – notamment l’Agence de sécurité nationale, qui privilégie le renseignement par surveillance électronique – ont déclaré ne pas disposer d’informations pour étayer cette conclusion, exprimant ainsi une confiance moindre dans cette conclusion, selon les deux responsables.

Le NYT n’a enterré le cadavre cité ci-dessus qu’à la 19eme page du journal.

La semaine dernière, nous avons également appris qu’Adam Schiff, qui avait reproché à Trump de ne pas avoir réagi aux faux « renseignements » et qui avait utilisé l’histoire pour demander plus de sanctions contre la Russie, avait été renseigné sur ces mêmes « informations » il y a plusieurs mois :

En février dernier, le président de la commission permanente de la Chambre des représentants sur le renseignement, Adam Schiff (D-Calif.), a reçu des informations sur l’offre russe de primes aux talibans en Afghanistan, mais il n’a pris aucune mesure en réponse à ces informations, ont déclaré au magazine The Federalist de nombreuses sources de renseignement au courant de ce briefing. … Cette révélation soulève de sérieuses questions sur le fait que Schiff politise une fois de plus, et peut-être même qu’il déforme délibérément, des données clés à des fins partisanes. Interrogé mardi par un journaliste pour savoir s’il avait connaissance de l’histoire de la Russie avant le reportage du New York Times, Schiff a répondu : « Je ne peux pas commenter les détails ». Les récentes plaintes de Schiff selon lesquelles Trump n’a pris aucune mesure contre la Russie en réponse aux rumeurs sur ces primes russes sont curieuses étant donné que Schiff lui-même n’a pris aucune mesure après que ses assistants ont été informé par des responsables des services de renseignement. En tant que président de la commission des renseignements, Schiff avait le pouvoir d’informer immédiatement l’ensemble de la commission et de convoquer des auditions sur la question. Cependant, Schiff n’a rien fait.

Comme Schiff et ses collaborateurs de la commission étaient au courant de ces allégations, ils pourraient bien être ceux qui les ont passé aux journalistes.
Les deux journaux, le NYT et le WaPo, ont attribué leurs sources à des « fonctionnaires ». Il existe un code pour les sources anonymes dans les reportages politiques américains qui est habituellement respecté. Les sources sont décrites comme des « fonctionnaires de la Maison Blanche », des « fonctionnaires de l’administration », des « fonctionnaires du Pentagone » ou des « agents du renseignement » lorsqu’ils travaillent pour le gouvernement. Les sources du Congrès sont généralement décrites comme des « fonctionnaires » sans autre attribut.

Les sources originales ont également affirmé à tort que Trump avait été informé de ces « renseignements ». Une source à la Maison Blanche ou à la CIA aurait probablement su que cela n’avait pas été le cas. Les sources du Congrès n’avaient aucun moyen de le savoir.

Il est donc très probable que Schiff et/ou des membres de son personnel aient été les sources originales de la fausse histoire. De plus, c’est Schiff qui, pendant deux ans, a affirmé à maintes reprises qu’il existait des « preuves directes » que la campagne Trump était de connivence avec le gouvernement russe. Il s’est avéré que c’était un mensonge. Il n’est donc pas inhabituel pour Schiff de vendre un rapport de « renseignement » douteux, basé sur des preuves circonstancielles, comme une nouvelle alarmante qui nécessite une action immédiate.

L’objectif de cette série d’absurdités dites « Russiagate » est d’entraver les plans de Trump qui veut retirer toutes les troupes d’Afghanistan avant les élections, de saboter la coopération entre la Russie et les États-Unis sur les négociations avec les Talibans et de blâmer Trump pour une autre « collusion » avec la Russie, toujours détestée.

Mais la courte durée de vie de ces fausses déclarations a fait en sorte qu’elle ne sont pas parvenue à leurs fins.

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Jj pour le Saker Francophone

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