Les États-Unis mènent une guerre économique totale contre l’Iran


2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama – Le 24 avril 2019

La levée des exemptions des sanctions sur le pétrole iranien nuira au soutien de Trump par ses électeurs.

La guerre économique est totale :

Les États-Unis ont annoncé le 22 avril qu'ils n'accorderaient plus d'exemptions de sanctions à huit pays, dont la Turquie.
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"Cette décision a pour but de ramener à zéro les exportations de pétrole iranien, privant le régime de sa principale source de revenus", a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué.

"L'administration Trump et nos alliés sont déterminés à poursuivre et à étendre la campagne de pression économique maximale contre l'Iran afin de mettre fin aux activités déstabilisantes du régime qui menacent les États-Unis, nos partenaires, nos alliés et la sécurité au Moyen-Orient", a indiqué le gouvernement.
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Huit gouvernements ont initialement bénéficié d’un sursis de six mois suite aux sanctions unilatérales américaines contre l’Iran. Il s'agissait de la Chine, de l'Inde, du Japon, de la Corée du Sud, de Taiwan, de la Turquie, de l'Italie et de la Grèce.

L’Iran exporte actuellement environ un million de barils de pétrole par jour. Les exemptions actuelles des sanctions américaines unilatérales prennent fin le 30 avril. Le Japon, la Corée du Sud et Taiwan sont des protectorats américains. Ils feront ce qu’on leur dit. L’Italie et la Grèce sont moins dépendantes et peuvent montrer des signes de résistance. La réaction de l’Inde dépend du résultat de son élection en cours. La Chine n’adhérera probablement pas à la demande américaine. La Turquie a besoin de pétrole et de gaz iraniens. Il ne peut pas s’en passer dans un délai raisonnable. L’Iraq est le plus dépendant du pétrole et du gaz iraniens dont il a besoin pour produire de l’électricité. Pas d’électricité pendant l’été chaud pourrait conduire à des émeutes.

Le secrétaire d’État américain, « nous mentons, nous trichons, nous volons » (vidéo) Mike Pompeo, a formulé douze demandes à l’Iran, ce qui revient à exiger une capitulation totale. L’Iran ne remplira bien sûr aucune d’entre elles. Ce sont les États-Unis qui, sans raison, ont de nouveau suscité l’hostilité à l’égard du pays. Compte tenu de sa géographie et de ses capacités, l’Iran n’a aucune raison de craindre une agression américaine.

Le dirigeant iranien Ali Khamenei n’a pas été impressionné par le problème de la sanction :

Lors d'une réunion avec un groupe important de travailleurs iraniens mercredi, le dirigeant a critiqué la récente décision de Washington de mettre fin aux exemptions de sanctions pour les pays achetant du pétrole à Téhéran.

"En premier lieu, de telles tentatives n'aboutiront à rien et nous sommes en mesure d'exporter autant de pétrole que nécessaire et que nous voulons", a déclaré l'ayatollah Khamenei.

Le chef a averti que "cet acte d'hostilité ne restera pas sans réponse", soulignant que la nation iranienne "ne restera pas les bras croisés" face à ses ennemis.

Après s’être retiré de l’accord nucléaire international avec l’Iran, le gouvernement Trump a présenté huit demandes d’ouverture de nouvelles négociations. Toutes ont été rejetés. Comme le dit le gouvernement russe, les États-Unis ne sont « pas capables de respecter un accord ». Le président iranien a un point de vue similaire :

Le président Hassan Rouhani a déclaré que les revendications de Washington sur la négociation avec l’Iran ne constituaient "que des mensonges" et que les États-Unis avaient l’intention de forcer la nation iranienne à se mettre à genoux.

Contrairement à ce que certains essaient de promouvoir, "les États-Unis ne veulent pas négocier du tout", a déclaré le président lors d'une séance du cabinet à Téhéran mercredi.
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Rouhani a déclaré que les mesures subversives américaines contre l'Iran avaient toutes échoué sur les scènes internationale, régionale et politique, et que ses tentatives de propagande visant la République islamique avaient toutes été vaincues.

Washington a également été frustré par ses actes impulsifs anti-iraniens en matière économique , a-t-il ajouté.

Certains craignent que les États-Unis se préparent à la guerre contre l’Iran :

L'administration Trump assiège l'Iran. Reprenant des pages du cahier de la guerre en Irak, les hauts responsables dressent le portrait d'un régime terroriste voyou, hors-la-loi, déterminé à acquérir des armes nucléaires et dont les «activités malveillantes» sont la cause de tout le chaos au Moyen-Orient. Ils savent ce qu'ils font. Ils l'ont déjà fait. Ils construisent un cas pour la guerre.

Les néocons de l’administration Trump pourraient vouloir cela. Mais il n’est pas possible de faire la guerre à l’Iran sans provoquer une dépression mondiale.

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Détroit d’Ormuz Agrandir

Comme le souligne à juste titre le commandant de la marine des gardes de la révolution iranienne, le détroit d’Ormuz par lequel passe l’essentiel des exportations d’énergie du Moyen-Orient est sous contrôle iranien :

"Selon le droit international, le détroit d'Ormuz est une voie navigable [iranienne] et nous le fermerons [à d'autres pays] au cas où il nous serait interdit de l'utiliser", a déclaré le commandant de l'armée iranienne.

"En cas de menace, nous n'hésiterons pas à soutenir et à défendre les eaux de l'Iran. Nous défendrons notre honneur et prendrons des mesures réciproques pour protéger les droits de l'Iran", a-t-il ajouté.

Alors que l’Iran continuera à vendre du pétrole, la menace de sanction américaine réduira certainement sa clientèle. L’économie iranienne va en souffrir, mais le pays va se débrouiller, comme toujours. Il maintiendra également ses relations avec les autres membres de son « axe de résistance ». Le Hezbollah, la Syrie (et l’Irak) continueront de recevoir le soutien de l’Iran.

L’Arabie Saoudite et les EAU sont supposés compenser le manque de pétrole sur les marchés internationaux. Les Saoudiens étaient préparés à cela quand, il y a un an, le gouvernement Trump avait réintroduit les sanctions pétrolières contre l’Iran. Lorsqu’ils ont alors annoncé que plusieurs pays recevraient des dérogations, les Saoudiens ont soudainement produit plus que le nécessaire pour le marché et le prix du pétrole a chuté. À ce moment-là, ils ont promis de ne pas répéter cette erreur. Les Saoudiens doivent également tenir compte des quotas de l’OPEP auxquels ils ont souscrit avec la Russie. Vont-ils revenir sur leur quota ou laisser le prix augmenter ? Trump parie sur le premier cas. À mon avis, il perdra ce pari.

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Les prix de l’essence en Californie sont déjà à $4,70 le gallon. Ils vont probablement atteindre $6 lorsque les sanctions complètes contre l’Iran seront mises en place, tandis que les Saoudiens ne bougeront pas et apprécieront l’augmentation de leurs revenus.

Le ministre saoudien de l’énergie a déclaré que le premier exportateur mondial de pétrole ne voyait pas la nécessité de prendre des mesures immédiates sur le marché du brut, indiquant une réaction prudente à la décision américaine de renforcer les sanctions contre l’Iran.

Tout événement imprévu, en Libye ou ailleurs, qui restreindrait encore la production mondiale de pétrole, rendrait les coûts insupportables pour le consommateur américain. L’économie américaine ne se porte pas bien avec des prix élevés du pétrole.

Que fera Trump quand il découvrira que la hausse des prix, provoquée par la demande sioniste de soumettre l’Iran, met en danger sa réélection ?

Moon of Alabama

Traduit par jj, relu par Wayan pour le Saker Francophone

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