Errare humanum est
Perseverare autem diabolicum

Le 23 février 2015 – Source vestnikkavkaza

L’Occident admettrait-il qu’il a commis des erreurs?

Des politiciens et des analystes occidentaux d’opinions diverses parlent de plus en plus souvent des mêmes choses ces derniers temps: la reconnaissance des erreurs commises par l’Occident dans l’évaluation du jeu de la Russie dans l’arène géopolitique.

Par exemple, un contributeur régulier du quotidien allemand Frankfurter Allgemeine, Klaus-Dieter Frankenberg, a accusé l’Europe d’erreur de calcul catastrophique: «L’Union européenne et le Royaume-Uni ont douloureusement mal jugé l’humeur à Moscou, la crise ukrainienne, ils se sont comportés comme des fous qui marchaient dans leur sommeil. En fait, l’Union européenne pourrait être accusée d’erreur de jugement, qui résulte de la croyance naïve que la Russie est en train de devenir un Etat démocratique», écrit Frankenberg.

Une position moins radicale a été annoncée aujourd’hui par le ministre des Affaires étrangères de Slovaquie, Miroslav Lajcak. Il a pressé l’Occident d’entamer un dialogue avec la Russie, faute de quoi il ne sera pas possible de trouver une solution au conflit en Ukraine ni de garantir la sécurité en Europe. «Nous avons besoin de communiquer. Il est nécessaire d’écouter les points de vue de ceux avec qui nous sommes en désaccord. Il est absolument indispensable de les connaître et de les analyser», a-t-il déclaré.

A son tour, le journaliste britannique Graham Phillips, a dit qu’il avait honte de la position de la Grande-Bretagne par rapport aux événements du Donbass. Il a fait cette déclaration en réponse à une lettre du ministère des Affaires étrangères britannique, qui lui recommandait de quitter le Donbass. Phillips a dit qu’il y resterait, car le but de son travail est d’éduquer les citoyens sur la situation dans la région, contrairement à la propagande diffusée par les médias occidentaux et à la position erronée de Londres.

Finian Cunningham, un journaliste américain, accuse les Etats-Unis d’invoquer le prétexte de la nécessaire protection contre la Russie pour exploiter l’Europe: «Qui paie pour cette mégalomanie américaine ? Comme d’habitude, l’Europe. La guerre à nos portes et les sanctions, la destruction de l’économie européenne – c’est le prix de l’alliance avec les Américains narcissiques», affirme Cunningham.

Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone

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