Qui se cache derrière Epstein le pédophile ?
Par Gordon Duff − Le 17 juillet 2019 − New Eastern Outlook
Commençons par expliquer pourquoi l’affaire Jeffrey Epstein fait tant parler d’elle. C’est Epstein qui a présenté Melania à Donald, c’est Epstein qui est nommé dans le tristement célèbre procès « Jane Doe » comme ayant sexuellement agressé une fillette de 12 ans avec la pleine participation de Donald Trump. C’est pourquoi l’histoire d’Epstein domine l’actualité étatsunienne, elle est considérée comme un moyen de faire tomber Donald Trump.
Mais l’histoire d’Epstein touche bien au-delà, elle discrédite la justice américaine, les médias américains, pénètre jusque dans la Maison-Blanche, peut-être par le biais de plusieurs de ses occupants, et finit par retomber, devenant mystère permanent, car toujours protégé par des médias sous contrôle, non pas d’un mais de 20 milliardaires, et par une société secrète liée à Epstein, qui représente le pouvoir d’Israël sur les gouvernements américain, britannique et canadien.
Cela rend la résolution du mystère Epstein essentielle pour comprendre les événements qui se rapprochent de plus en plus d’une guerre susceptible d’éclipser les conflits post 11 septembre 2001.
Quelle est la véritable histoire ? Tout d’abord, le sexe avec des enfants n’est pas nouveau en Amérique. Le sexe avec des enfants était la norme lorsque les pèlerins débarquèrent à Plymouth Rock en 1620 et peu de choses ont changé, si ce n’est qu’il est devenu un outil pratique pour calomnier les opposants politiques.
Pendant deux siècles, des filles d’à peine 12 ans ont régulièrement été mariées, parfois de force, à des hommes de 70 ans, tandis que d’autres ont été vendues comme esclaves pour travailler dans les moulins ou rejoindre les innombrables hordes qui servent dans les bordels américains.
Toutes les villes et tous les villages d’Amérique ont encore des bordels, généralement des chambres ou des caravanes de camping derrière des librairies pour adultes ou des salons de massage. Des services similaires sont disponibles dans les meilleurs hôtels de New York, Washington et ailleurs, il suffit de demander au concierge. L’hypocrisie n’est pas uniquement américaine mais elle s’épanouit en Amérique, enveloppée dans le drapeau et la bible, comme nulle part ailleurs sur terre.
Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire d’Epstein, tout a commencé en 2003 avec une écrivaine de Vanity Fair, Vicky Ward, qui a écrit l’histoire d’une personne mystérieuse, nommée Epstein, qui prétendait être milliardaire. Epstein avait peu d’éducation officielle mais, pour des raisons inconnues, a quand même décroché un poste d’enseignant prestigieux et est ensuite passé à des opérations corrompues style Ponzi, à Wall Street. Derrière cette façade se cache l’histoire de plus en plus colorée d’Epstein, qui violait des enfants, avec l’aide présumée de Ghislaine Maxwell, fille du célèbre Robert Maxwell, magnat des médias britanniques et maître chanteur présumé du Mossad, qui a été assassiné en 1991.
Nos sources disent qu’Epstein et Maxwell opéraient à partir d’un fabuleux appartement new-yorkais appartenant à un leader de l’industrie de la vente au détail de vêtements et partisan israélien. La nature de leur relation, certainement « très personnelle », voire plus, est interdite de publication dans les médias américains. Il suffit de savoir qu’Epstein a reçu en don cette propriété à New York, dont on dit qu’elle vaut plus de 50 millions de dollars et, de plus, la plus grande partie de la richesse publique d’Epstein proviendrait de fonds investis pour ce même client, celui avec qui Epstein avait cette relation très personnelle, une amitié masculine très étroite.
Pendant deux décennies, voire plus longtemps, Epstein, Maxwell et d’autres, dont Donald Trump, l’avocat Alan Dershowitz et même le prince Andrew ont été accusés de violer des enfants et de construire un réseau pour attirer des écolières dans leur toile et les soumettre à toutes les perversions imaginables.
Pendant ce temps, les médias n’en ont guère parlé, voire pas du tout, malgré des plaintes criminelles et des poursuites civiles interminables. Des preuves montrent maintenant que des témoins ont été payés, que la police a été intimidée par un grand cabinet d’avocats de Washington et qu’une agence de renseignement étrangère a bloqué une poursuite, en 2008, ce qui a récemment conduit à la démission du secrétaire américain au Travail, Andrew Acosta.
Acosta affirme qu’il a ordonné une poursuite genre «tape sur la main» contre Epstein, suite à de nombreuses accusations de viol d’enfant, parce qu’Epstein travaillait pour une agence de renseignement, mais pas américaine. Nous comprenons qu’Acosta avait supposé que la probable co-accusée d’Epstein, Ghislaine Maxwell, a longtemps été réputée pour être un officier de haut rang du Mossad.
Cependant, il n’y a aucune preuve pour confirmer cela ou le fait qu’Epstein et Maxwell faisaient chanter des membres du Congrès, des juges de la Cour suprême et des « capitaines d’industrie » depuis des décennies. Pourtant, ces rumeurs et allégations reviennent sans arrêt.
Ce qu’il est important de noter, c’est que jusqu’à il y a quelques jours, l’histoire d’Epstein était taboue pour la presse américaine. Voyez-vous, Epstein connaissait « tout le monde », Benjamin Netanyahu, Rupert Murdoch, Mick Jagger, Donald Trump, qu’on disait être un compagnon régulier, certainement l’ancien président Bill Clinton et presque toute la noblesse « trash » d’Europe. Voici un extrait tiré du New York Post, propriété de Rupert Murdoch, en date du 15 juillet 2015 :
Epstein, qui est un investisseur dans une entreprise de mannequins de Manhattan, a été accusé par les procureurs d'utiliser ses relations avec la société de mannequins pour "auditionner" des filles en leur faisant faire des massages qui aboutissaient souvent à des abus sexuels."Au fil des ans, il semble qu'Epstein se soit appuyée… sur le mannequinat pour trouver des filles mineures à des fins sexuelles", écrit Conchita Sarnoff, journaliste d'investigation, dans son livre "Trafficking". Un ancien modèle basé à Manhattan, qui a parlé sous couvert de l'anonymat, a également allégué qu'il s'agissait d'un système de proxénétisme entre Epstein et Victoria's Secret. (Victoria's Secret est une chaîne de magasins appartenant au milliardaire israélien Leslie Wexner, prétendument l'un des architectes de l'invasion américaine de l'Irak en 2003. Dans d'autres procédures judiciaires, Maxwell et Epstein sont accusés d'avoir violé des mineures au domicile de Wexner dans l'Ohio, des victimes qui étaient détenues par le personnel de sécurité de Wexner, selon des témoignages écrits. Wexner dirige Mega, un groupe de 20 milliardaires israéliens américains qui financent les efforts de lobbying d'Israël pour soutenir l'action militaire contre les nations musulmanes.) "Il [Epstein] se présentait comme la porte d’accès pour faire entrer une fille chez Victoria's Secret. Certaines filles ont été admises ", raconte-t-elle. Un autre gérant d’agence de modèles de Manhattan a déclaré au Post que Maxwell (présumé violeur d'enfants et maître chanteur du Mossad) était un habitué des événements de Victoria's Secret. «Il y avait toujours de ces spectacles vraiment trash, avec pleins d'hommes riches dans le public", ajoute-t-elle. "Ghislaine agissait comme une sorte de garde nazie, disant à tout le monde où s’asseoir dans le public et qu'elle avait de nouvelles "pop tartes", comme elle appelait les jeunes modèles. (Ghislaine Maxwell a été accusée d'avoir agressé sexuellement deux enfants, tous deux de sexe féminin, lors d'un procès.)"
Les répercussions sur la sécurité nationale des États-Unis ici sont sans fin. Tout d’abord, nous avons une première dame à la Maison-Blanche, ou du moins présente à certaines occasions publiques, qui a une certaine affiliation avec Epstein et qui en a peut-être elle-même été victime.
Cela pourrait être utilisé pour influencer la politique américaine de tant de façons et pourtant rien n’est remis en question, ce qui indique un appui de haut niveau pour camoufler l’affaire.
Ensuite, il y a Acosta, l’ancien procureur américain déshonoré et secrétaire du travail peu qualifié, qui a peut-être été nommé à ce poste ministériel pour acheter son silence sur Epstein. Ce n’est que maintenant qu’il nous dit qu’il s’est senti menacé personnellement et qu’il a donné à Epstein une « petite sanction » parce qu’Epstein était un « espion ». Le problème, c’est qu’Epstein était probablement un espion contre les États-Unis, pas « pour » les États-Unis.
Lié à cette histoire, bien sûr, est l’endroit d’où vient l’argent, des plus grands noms des affaires américaines et directement aux plus hauts niveaux de l’AIPAC (American Israeli Public Affairs Council) et de l’ADL (Anti-Defamation League), organisations souvent citées et même soumises à enquête pour leurs actions nuisibles aux États-Unis, actions faites « en agence » pour le compte d’un gouvernement étranger.
Pendant ce temps, les mêmes noms, avec leurs milliards, leur influence, poussent les États-Unis vers une guerre contre l’Iran.
Malheureusement, alors que les médias cherchent un moyen d’embarrasser le président ou la première dame, le vrai problème pourrait bien être la corruption, le chantage et le réseau d’espionnage qui pousse le monde au bord de la destruction.
Gordon Duff
Traduit par Wayan, relu par Hervé pour le Saker Francophone
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