Comment les médias “occidentaux” choisissent leurs correspondants étrangers


Par Moon of Alabama − 20 novembre 2020

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les médias grand public «occidentaux» traitent si mal, dans leurs récits, les histoires sur la Russie et d’autres pays étrangers ?

C’est simple. Ils embauchent les journalistes les plus soumis au lavage de cerveau, les plus biaisés et les plus cyniques qu’ils peuvent trouver pour la fonction. Ceux qui sont assez corrompus pour raconter n’importe quel mensonge requis pour soutenir la vision du monde de leurs éditeurs et propriétaires de médias.

Ils sont assez francs à ce sujet.

Voici une preuve sous la forme d’une description de poste du New York Times pour un rôle de correspondant étranger à Moscou :

Correspondant Russie


Description de l'emploi

La Russie de Vladimir Poutine reste l’une des plus grandes histoires au monde.

Elle envoie des équipes armées d'agents neurotoxiques contre ses ennemis, plus récemment le chef de l'opposition Aleksei Navalny. Ses cyber-agents sèment le chaos et la disharmonie en Occident pour ternir ses systèmes démocratiques, tout en promouvant sa fausse version de la démocratie. Elle a déployé des entreprises privées de mercenariat militaires dans le monde entier pour étendre secrètement son influence. À la maison, ses hôpitaux se remplissent rapidement de patients Covid alors que le président se cache dans sa villa.

Si cela ressemble à un endroit que vous souhaitez couvrir, alors nous avons de bonnes nouvelles : nous aurons une ouverture pour un nouveau correspondant alors qu'Andy Higgins prendra la relève en tant que prochain chef du bureau de l'Europe de l'Est au début de l'année prochaine.

Pour être autorisé à écrire pour le Times, il faut voir la Fédération de Russie comme un pays dirigé par un seul homme.

Il faut être un fervent partisan des foutaises sur le Novichok  produites par le MI6 britannique. Il faut aussi croire au Russiagate et aux multiples idioties qu’il a produites, même après que tout a été démystifié.

Il faut savoir que le décompte des votes en Russie est toujours faussé alors que le décompte des votes aux États-Unis est le plus fiable qui soit. Les entrepreneurs militaires privés russes – dont personne n’ignore que ce sont des hommes pervers – sont «secrètement déployés» partout où les rédacteurs le prétendent. Les hôpitaux russes sont toujours bien pires que les nôtres.

Même quand il est facile de vérifier que Vladimir Poutine – l’homme le plus pervers de tous les temps – travaille au Kremlin, l’emploi postulé de journaliste exigera que quelqu’un prétende qu’il se cache dans une villa.

En fait, la plupart des gens qui écrivent pour le Times ne croiront pas le non-sens ci-dessus. Mais la description n’est pas pour un poste qui nécessite de pondérer et de rapporter les faits. C’est pour un travail qui oblige à mentir. Le fait que le Times énumère toutes les absurdités récentes sur la Russie en haut de la description de poste montre clairement que seules les personnes qui soutiennent ces mensonges du passé seront considérées comme adéquates pour raconter de futurs mensonges sur la Russie.

Aucune personne honnête et impartiale ne voudrait d’un tel emploi. Mais comme cela vient avec le prestige social, un bon chèque de paie et probablement un bel appartement à Moscou, le New York Times trouvera sûrement un certain nombre de personnes disposées à vendre leur âme pour le prendre.

Il est intéressant de noter que l’offre d’emploi ne répertorie pas les capacités en russe comme une exigence. Il dit seulement que «la maîtrise du russe est préférable».

Les médias grand public «occidentaux» sont remplis de correspondants biaisés, cyniques et autocensurés qui ont peu ou pas de connaissance du pays d’où ils parlent. Il n’est donc pas étonnant que les populations «occidentales» ainsi que leurs politiciens n’aient souvent aucune connaissance de ce qui se passe réellement dans le monde.

“Chapeau” Bryan MacDonald, merci et mes respects

Moon of Alabama

Traduit par jj, relu par Wayan pour le Saker Francophone

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