Terra incognita


Dernières convulsions du vieil ordre mondial


On ne peut se libérer de sa tristesse que si on aime cette Terre d’une passion inébranlable, dit Don Juan. Un guerrier est toujours heureux parce que son amour est inaltérable et que sa bien-aimée, la Terre, l’embrasse et lui octroie des cadeaux inestimables. La tristesse n’appartient qu’à ceux qui détestent ce qui les abrite. – Carlos Castaneda – Histoires de pouvoir


Par Zénon – Mars 2023

TERRA INCOGNITA Dernières convulsions du vieil ordre mondial

La guerre menée contre l’Humanité ne date pas d’hier. Pogroms, croisades, génocides, camps de concentration n’en sont que quelques échantillons. L’empoisonnement de l’air, de la terre, de l’eau et de la nourriture marque un développement plus récent et plus raffiné de la volonté d’une certaine caste d’éradiquer tout ce qui relève de la nature pour lui substituer un ordre artificiel, entièrement sous son contrôle. Il ne s’agit ni d’une « théorie », le programme dont il est question, si délirant soit-il, ne saurait être plus pragmatique, ni à proprement parler d’un « complot » : toutes ces attaques sont ouvertement admises et même revendiquées par leurs auteurs afin d’en obtenir notre consentement – même implicite.

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Humusation et compost humain : vers Soleil vert en grandeur nature


Avril 2023 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

On va bien s’humuser. Le film Soleil vert nous promettait le cannibalisme comme futur. En France c’est le Modem (parti prétendu catho tout de même) qui pousse au crime via une députée ; et BFM euphorique nous apprend que l’Etat de New York autorise le compost humain. On va donc manger et se chauffer (entre autres) avec de l’humain. Un vieil ami responsable de l’écologie à Avignon un temps me disait que l’on veut dans les hautes sphères malthusiennes et mondialistes remplacer les nitrates comme engrais par l’urine. On pissera donc à certaines heures et on stockera ; tout cela sera nûment contrôlé. Tout le monde sera content, ayant le nez ailleurs, dans le foot par exemple.

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Ukraine : un jeu de go


Par Jean-Luc Baslé – Le 3 avril 2023

Forget Chess. A.I. Masters Wickedly Complex, Chinese Game Of 'Go' : The Two-Way : NPR

En Ukraine, ni les États-Unis ni la Russie ne peuvent perdre la guerre. Pour les États-Unis, la perdre signifierait la fin de leur prééminence, pour la Russie, la vassalisation. Poursuivre la guerre conduit à l’affrontement direct – une éventualité que les deux parties refusent. Vladimir Poutine lancera-t-il une grande offensive ou laissera-t-il l’OTAN s’épuiser dans une guerre qu’elle ne peut gagner, évitant ainsi d’être accusé à tort d’utiliser des bombes sales implantés par ses adversaires sur un territoire qu’il ne souhaite conquérir ? Sur le terrain, la guerre est dans une mauvaise passe, reconnaît le général Mark Milley, chef d’état-major de l’armée américaine1. Ne pouvant la perdre, Washington doit changer la nature du conflit. De local et meurtrier, il devient mondial et géopolitique. Le but n’est plus de vaincre l’adversaire mais de l’encercler pour mieux le détruire.

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  1. Ukraine Victory Unlikely This Year, Defense One, 31 Mars 2023.

Questions et réponses de Valérie Bugault sur la Fraude Du Nom Légal


Basée sur l’émission avec Chloé Frammery – mars 2023


Par Valérie Bugault − Le 23 mars 2023​

Avant-propos

Cet article est rédigé à partir des réponses que Valérie Bugault a fourni aux questions posées par les internautes lors de l’émission de Chloé Frammery en mars 2023 intitulée : FDNL Questions et réponses de Valérie Bugault. Quelques-unes de ces questions vous sont livrées pêle-mêle en introduction de cet article.

Questions des internautes

 

  • Si l’acte de naissance n’est pas une fiducie, qu’est-ce que c’est ?
  • Comment se fait-il que des privés puissent racheter la dette ou une partie de la dette d’un pays ?
  • Quelle différence entre un Être vivant et une personne juridique ?
  • Est-ce qu’en dénonçant la fraude du nom légal on encourage l’application du droit maritime sur le vieux continent fondé sur le droit continental ?
  • Peut-on faire annuler son acte de naissance ?
  • Le pass sanitaire était donc interdit selon nos lois civiques ?
  • Article 1er du code civil : les lois sont promulguées par le roi. Que pouvez-vous en dire ?
  • En termes de droit, comment sortir de la république ?

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Toussenel et la première description de la mondialisation financière (1843)


Avril 2023 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Nous feignons de découvrir la mondialisation ; mais elle est ancienne. Voltaire la chante déjà dans le Mondain (1738). Nos vins, exulte-t-il, enivrent les sultans…

Elle devient moderne, bancaire et anglo-saxonne à partir de Waterloo, dont nous fêtâmes le bicentenaire avec nos vainqueurs bien-aimés.

En 1843, Toussenel décrit la mondialisation. Son bouquin mal titré (sa cible est la Suisse réformée des banquiers genevois – les Necker…) n’a pas vieilli puisque nous vivons ce que Hegel puis Kojève-Fukuyama ont appelé la Fin de l’Histoire. Il ajoute que la mondialisation ne se fait pas au profit du peuple anglais – pas plus qu’aujourd’hui au profit du peuple américain.

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Quand Hollywood dit la vérité


Mars 2023 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

On n’a pas besoin de bander les yeux à des aveugles.  Hollywood dit de temps en temps la vérité  donc (cf. mon texte sur Hollywood et la théorie de la conspiration) : le système n’a aucun intérêt à se cacher d’autant qu’il y a comme disait Debord un « marché de l’insatisfaction ». Debord écrit dans la Société du Spectacle (§59) :

À l’acceptation béate de ce qui existe peut aussi se joindre comme une même chose la révolte purement spectaculaire : ceci traduit ce simple fait que l’insatisfaction elle-même est devenue une marchandise dès que l’abondance économique s’est trouvée capable d’étendre sa production jusqu’au traitement d’une telle matière première.

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Charles Pearson et le devenir socialiste-nihiliste des occidentaux


Mars 2023 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Charles Henry Pearson est un intellectuel et recteur britannique établi en Australie à la fin du dix-neuvième siècle. Il voit comme Kojève et Fukuyama une Fin de l’Histoire, et comme Nietzsche (et avant lui Tocqueville) l’inarrêtable triomphe des idées modernes, socialisme, démocratie, déclin religieux, accompagner le triomphe de la technique et du confort moderne. Il en résulte un citoyen superflu comme dit Nietzsche dans Zarathoustra (chapitre sur la nouvelle idole). A l’heure où l’on parle en haut lieu de liquider ces « superflus » (voir aussi l’Ombre du doute de Hitchcock qui ne parle que de cela, comme la Corde), il est important de découvrir ce maître discret.

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Heidegger et le grand refus de l’agriculture motorisée


Mars 2023 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Dans la pensée allemande des temps dits modernes, avant l’élimination totale de l’Allemagne tellurique et philosophique, on note une belle réflexion nostalgique sur un passé grec alcyonien ou bien une vision pessimiste par rapport au progrès. Au début du vingtième siècle, le poète philosophe Rilke évoque dans son admirable huitième élégie cet animal qui voit dans l’ouvert à plein regard, ce que ne peut plus faire l’homme, homme qui se tient devant le monde. Tout cela est lié à l’involution anthropologique, conséquence de l’avènement d’une société hyper-technique dont l’Allemagne, de Bismarck à Merkel via l’autre, fut et reste la caricature (Metropolis…). On a vu que Goethe, Schiller et Kleist pressentent ce désastre pendant les années napoléoniennes (Eckermann, Lettres esthétiques, Scènes des marionnettes).

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Pour qui sonne le glas ?


Par Jean-Luc Baslé – Le 8 mars 2023

Poème de John Donne, 1624.

« La guerre est perdue. Négociez. » C’est en substance, le message d’Emmanuel Macron et d’Olaf Scholz à Volodymyr Zelensky, lors de leur entretien à l’Élysée, début février, selon le Wall Street Journal1. De son côté, Joe Biden aurait fait des propositions de paix, selon Newsweek2. Information immédiatement qualifiée de « complètement fausses » par la Maison Blanche. Y a-t-il désaccord entre alliés ? A la Conférence sur la sécurité de Munich (17-19 février), l’optimisme prévalait officiellement. En privé, c’est le pessimisme qui l’emportait. « Personne ne pense que l’Ukraine puisse regagner les territoires perdus », note Stephen M. Walt, professeur de géopolitique à Harvard, présent à la conférence3. L’objectif n’est plus la victoire mais une négociation aussi favorable que possible à l’Ukraine.

Il n’y a pas désaccord sur l’issue de la guerre, seulement sur la façon d’y mettre fin. Les Européens souhaitent entamer des négociations dans les plus brefs délais, les néoconservateurs espèrent obtenir quelques succès sur le terrain au préalable. Illusion. Les Leopard allemands et les Abrams américains – s’ils sont livrés un jour– ne changeront rien à l’affaire4. Bakhmout est sur le point de tomber5. La guerre est perdue. Les conséquences de cette défaite sont désastreuses pour les États-Unis et l’Europe. Washington, Londres, Paris et Berlin entrent donc dans une phase de « damage control » pour en minimiser les effets. L’ordre mondial qui prévalait depuis la chute de l’Union soviétique, n’est plus.

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  1. NATO’s Biggest European Members Float Defense Pact with Ukraine. The Wall Street Journal, February 24, 2023.
  2. Joe Biden offered Vladimir Putin 20 percent of Ukraine to end war. Newsweek, February 2, 2023.
  3. The Conversation About Ukraine Is Cracking Apart, Stephen M. Walt, Foreign Policy, February 28, 2023.
  4. Scrounging for Tanks for Ukraine, Europe’s Armies Come Up Short, New York Times – February 28, 2023
  5. Ukraine : Bakhmout plie l’échine sous l’assaut russe. Ouest France, 4 mars 2023.

Le grand plan de Biden et son échec


Par Dmitry Orlov – Le 28 février 2023 – Source Club Orlov

Biden est peut-être l’ombre triste et flétrie d’un homme, mais il n’est qu’une simple mascotte, alors que son clan ne manque certainement pas d’ambition ignoble. Il a réussi à prendre le pouvoir en volant l’élection présidentielle américaine par toutes sortes de calomnies, de falsifications et de fraudes, puis a travaillé assidûment pour maintenir perpétuellement sa mainmise sur le pouvoir politique en acheminant des fonds du Trésor américain vers les campagnes électorales américaines par le biais de la machine à blanchir l’argent préférée du clan Biden, connue sous le nom d’Ukraine.

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