Par Tyler Durden – Le 13 février 2018 – Source Zero Hedge
Un étrange courriel envoyé par l’ancienne conseillère à la sécurité nationale Susan Rice quelques instants après l’investiture, courriel qu’elle s’est apparemment envoyé à elle-même, décrit une rencontre qui s’est tenue le 5 janvier 2017 entre des membres de la communauté du renseignement américaine et le président Obama, à la période même où Rice et Obama étaient en plein dans dans le « démasquage » de l’équipe Trump.
On sait aussi, grâce à des SMS entre les agents anti-Trump du FBI Peter Strzok et Lisa Page, récemment publiés que « Potus veut savoir tout ce qu’on fait ».
Dans son courriel, Mme Rice écrit ouvertement que le président Obama « a souligné son engagement continu à s’assurer que tous les aspects de cette question soient traités par les services de renseignement et d’application de la loi ‘en suivant les règles’ » ; et que M. Obama « a souligné qu’il ne posait pas de question, ne lançait ou n’instruisait rien du point de vue légal ».
Le courriel « pour se couvrir » de Rice à elle-même est tellement bizarre à la lumière de ce que nous savons maintenant, c’est à dire que l’enquête Trump-Russie est tout sauf faite « en suivant les règles » que le président du Sénat, Chuck Grassley (R-IA), s’est fendu d’une lettre lui demandant ce qu’elle savait exactement.
Chris Geidner @chrisgeidner 12 février 2018
Grassley/Graham ont publié un courriel partiellement expurgé que Susan Rice s’est envoyé à elle-même le 20 janvier 2017 – 15 minutes après l’entrée en fonction de Trump – détaillant une réunion s’étant tenue avec Obama au bureau ovale, le 5 janvier, et portant sur le piratage informatique russe : pic. twitter. com/QRnYTmOfXF
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« Il nous semble étrange que, parmi vos activités dans les derniers instants du dernier jour de l’administration Obama, vous ayez ressenti le besoin de vous envoyer un courriel si inhabituel prétendant documenter une conversation impliquant le président Obama et ses interactions avec le FBI au sujet de l’enquête Trump/Russie », ont déclaré les deux sénateurs à Rice.
Comey
Outre le sous-procureur général Sally Yates, le vice-président Joe Biden, Obama et Rice, le cinquième participant à cette réunion du 5 janvier 2017 n’était autre que l’ancien directeur du FBI, James Brien Comey Jr, également connu sous le nom de Jim le Boyscout.
Ce qui est remarquable au sujet de la participation de Comey à cette réunion, c’est qu’il semble avoir induit le Congrès en erreur au sujet de ses contacts avec le président Obama.
Auparavant, Comey soutenait qu’il n’avait rencontré le président Obama que deux fois, une fois en 2015 et une autre fois « pour lui dire au revoir à la fin de 2016 » selon le témoignage de l’ancien directeur du FBI, fait le 8 juin 2017, devant le Comité sénatorial spécial sur le renseignement.
« Je n’ai parlé en personne avec le président Obama que deux fois (et jamais au téléphone) – une fois en 2015 pour discuter de questions de règles d’application de la loi et une deuxième fois, brièvement, pour lui dire au revoir à la fin 2016 » a déclaré Comey dans sa déclaration d’introduction. – Daily Caller
La déclaration de Comey au Congrès, pourtant préparée à l’avance, omet délibérément la réunion du 5 janvier et qualifie ses réunions avec Obama de « seul à seul ». En d’autres termes, comme la réunion du 5 janvier n’était pas « seul à seul », Comey ne l’a pas incluse dans sa déclaration. Il semble donc qu’il ait délibérément induit le Congrès en erreur au sujet de ses communications avec le président Obama.
Donc, alors que l’ancien directeur du FBI a brossé un tableau d’une communication minimale entre le FBI, le ministère de la Justice et l’administration Obama dans son exposé au Congrès, nous savons maintenant que leurs efforts pour surveiller Donald Trump en tant que candidat, président entrant et président en exercice, étaient en mauvaise posture.
Obama
Nous avons également appris au cours de la semaine dernière que le président Obama a été beaucoup plus « impliqué » dans l’enquête du FBI qu’il ne l’avait admis auparavant − comme le révèle un lot de textos entre les agents anti-Trump du FBI, Peter Strzok et Lisa Page, dans lesquels Page dit à Strzok que « Potus veut savoir tout ce que nous faisons ».
Fox News @FoxNews 7 février 2018
Tout chaud : Les derniers SMS des amoureux du FBI : Obama « veut tout savoir » https://t.co/SvQd9K4iDu
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Ce message, de Page à Strzok, se trouvait parmi les milliers de textos échangés entre les amoureux et passés en revue par Fox News. Ils ont tous deux travaillé à un moment donné pour l’enquête du conseiller spécial Robert Mueller sur une prétendue collusion entre le bureau de campagne de Trump et la Russie.
Page a écrit à Strzok, le 2 septembre 2016, d’instruire Comey que « Potus veut savoir tout ce qu’on fait ». Selon un rapport récemment publié par le Sénat, ce texte soulève des questions sur l’implication personnelle d’Obama dans l’enquête sur les courriels de Clinton.
Compte tenu de cela, la réunion du 5 janvier s’est-elle tenue pour discuter des efforts du FBI et du démasquage demandé par Susan Rice ?
Selon les règles ?
Comme nous l’avons remarqué, Rice s’est envoyé ce courriel à elle-même quelques semaines après qu’elle et l’administration Obama aient « démasqué » les assistants de Trump, après les élections et peu de temps avant l’inauguration, comme l’a révélé le journaliste Mike Cernovich le 2 avril 2017 :
« Le bureau du conseil de la Maison-Blanche a identifié Rice comme étant la personne responsable du démasquage après avoir examiné les demandes d’enregistrement des documents de Rice. Les rapports que Rice a demandé à voir sont conservés dans des conditions strictement contrôlées. Chaque personne doit enregistrer son nom avant d’être autorisée à y accéder. »
Le « démasquage » est le processus qui consiste à identifier les personnes dont les communications ont été prises dans le filet du renseignement. Tout en menant des enquêtes sur le terrorisme et d’autres crimes connexes, les analystes du renseignement recueillent incidemment des conversations sur les parties qui ne sont pas visées par le mandat de perquisition. L’identité des personnes qui ne font pas l’objet d’une enquête est gardée confidentielle, pour des raisons juridiques et morales. – Mike Cernovich
Deux jours après cet article détonnant, Rice est apparue sur MSNBC, où elle a déclaré : « Il n’y a pas eu de collecte ou de surveillance de ce genre sur des individus entourant Trump ou sur la Trump Tower, dirigée par la Maison Blanche, il est important de bien le comprendre ».
« L’allégation est que, d’une manière ou d’une autre, des responsables de l’administration Obama ont utilisé des renseignements à des fins politiques » déclarait Rice à Mitchell. « C’est tout à fait faux… Mon travail est de protéger le peuple américain et la sécurité de notre pays. »
MSNBC@MSNBC
EXCLUSIF : Susan Rice affirme que l’allégation selon laquelle les services de renseignements ont été utilisés à des fins politiques est « absolument fausse ». Regardez :
12 h 05 – 5 avr. 2017
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L’explication possible de Rice pour expliquer ce démasquage est que la Maison Blanche voulait comprendre pourquoi les hauts fonctionnaires de Trump ont tenu une réunion en 2016 avec le prince héritier des Émirats arabes unis.
« Le prince héritier, le Cheikh Mohammed bin Zayed al-Nahyan, est arrivé à New York en décembre dernier, pendant la période de transition juste avant que Trump ne prête serment, pour une réunion avec plusieurs hauts fonctionnaires de Trump, dont Michael Flynn, le gendre du président, Jared Kushner, et son stratège principal Steve Bannon, ont déclaré nos sources. » – CNN
La campagne de démasquage de Rice a vraisemblablement reposé sur le mandat de la FISA obtenu à l’aide d’un dossier non vérifié fournis par l’ancien espion britannique Christopher Steele et d’un article de Yahoo News à l’appui.
Pas vraiment selon les règles, n’est-ce pas ?
C’est pour cela que la lettre de Grassley et Graham pose plusieurs questions liées à l’enquête du FBI, dont une sur les requêtes de la FISA :
« − Quand avez-vous appris que le FBI avait entrepris des activités de surveillance, y compris des demandes d’accès à la FISA, dans le cadre de cette enquête ? Au moment où vous vous êtes écrit ce courriel, étiez-vous au courant de la demande de la FISA, faite en octobre 2016, pour surveiller Carter Page ou du renouvellement de celle-ci en janvier 2017 ?
− Au cours de la réunion, M. Comey ou Mme Yates ont-ils mentionné une éventuelle couverture médiatique du dossier Steele ? Si oui, qu’ont-ils dit à ce sujet ?
− Au cours de la réunion, M. Comey a-t-il décrit l’état de la relation entre le FBI et M. Steele, ou les raisons de cette relation ?
− Quand et comment avez-vous appris pour la première fois que le bureau de campagne de Clinton et le Comité national démocrate avaient financé les efforts de M. Steele ? ».
Nous attendons avec impatience la réponse de Rice à propos de cette étrange lettre. Peut-être qu’elle et Comey seront invités à revenir à la Chambre pour expliquer exactement ce qu’ils pouvaient bien foutre ce 5 janvier, et pourquoi Rice s’est envoyé ce courriel si bizarre et transparent.
Tyler Durden
Traduit par Wayan, relu par Cat pour le Saker Francophone
Ping : Comey, Clinton & Cie sont déférés au pénal. Un pas de plus vers la déchéance. - ancienprofesseur
Ping : Comey, Clinton & Cie sont déférés au pénal. Un pas de plus vers la déchéance. – GABOUTI PLATEAU