Par Nikolaï Starikov – Le 28 avril 2015 – Source thesaker.is
Le coup d’état en Ukraine, que l’Occident appelle honteusement le transfert du pouvoir et que l’opposition victorieuse appelle la révolution de la dignité a eu lieu il y a plus d’un an. Peu de temps a passé depuis, mais cela a suffi pour remplir à ras bord l’actualité de torrents d’informations horribles. Le territoire de l’Ukraine n’a pas connu autant de sang, de violence, de souffrance et de morts depuis le moment de sa libération des fascistes au cours de la Grande Guerre patriotique.
En toile de fond de tout cela les libéraux russes et les journalistes ukrainiens continuent de brandir un seul et même slogan: il n’y a pas de fascisme en Ukraine, le nouveau pouvoir est tout à fait légitime et ne ressemble en rien à une junte.
Le déni de l’évidence est l’une des marques d’identification du libéralisme. Toutes les réformes libérales, que ce soit en Ukraine, en Russie ou dans un autre pays en sont la preuve évidente. Ces réformes on pour but la prospérité et le développement, mais en fin de compte elles aboutissent à une baisse du niveau de vie et à la fermeture des entreprises. Pendant ce temps, les libéraux continuent de proclamer que tout va bien et que c’est comme cela que les choses doivent être. De même, aujourd’hui, le caractère fasciste de l’État à notre frontière, qui a été créé avec l’aide active des États-Unis après le coup d’État à Kiev, est nié.
Qu’est-ce que le fascisme? Quelles sont ses principales caractéristiques? C’est une dictature visant à l’établissement d’une force politique qui repose toujours sur la coercition, interdit toujours toute discussion et contrôle totalement l’espace de l’information. Dans le même temps, les fascistes agissent rapidement pour isoler leurs adversaires. Tout d’abord ils les éloignent de la politique publique, ensuite ils sont littéralement isolés dans des camps de concentration ou en prison. Ces techniques sont exactement les mêmes que chez les nazis de Hitler, chez Mussolini et chez les chemises noires des phalangistes de Franco. En Allemagne, pour commencer, le Parti communiste a été interdit, puis tous les partis autres que le parti nazi, puis, peu de temps après, les lois racistes de Nuremberg ont été introduites. En Italie, près de dix ans auparavant, le ministère de la Presse et de la Propagande, avec Dino Alfieri à sa tête, avait été créé et avait commencé à fermer les médias d’opposition. Seul un membre du syndicat fasciste, un syndicat de journalistes avec des cartes du parti, pouvait devenir rédacteur en chef d’un journal, et d’autres restrictions ont été introduites dans la profession pour les citoyens indésirables. En Espagne, des masses de gens ont été envoyées en prison et autour de 200 000 Espagnols ont été exécutés.
Des méthodes identiques ont été utilisées pour lutter contre la dissidence dans les juntes latino-américains, à commencer par Pinochet, pour finir avec ses homologues en Argentine, au Paraguay et au Salvador. Les arrestations, la torture et les disparitions. Les escadrons de la mort pour éliminer les indésirables. Fermeture de journaux, et prisons surpeuplées – le style des putschistes des juntes latino-américaines rappelle étonnamment le style des régimes fascistes d’Europe. C’est arrivé parce que, après leur défaite dans la guerre, les criminels nazis se sont enfuis en temps opportun en Amérique latine, en Amérique du Nord: aux États-Unis et au Canada où, après la Seconde Guerre mondiale, les Anglo-saxons ont accepté beaucoup d’anciens Banderistes. Alors que les Vlasovists et Cosaques ont été remis à l’URSS, tous les SS non russes ont été soigneusement secourus. Certains ont été envoyés à l’étranger et certains, comme les Lettons, à Londres.
Aujourd’hui, en Ukraine, on voit exactement la même image. Un système multi-partis existe en Ukraine, mais c’est seulement une feuille de vigne. Il n’y a, en fait, pas d’opposition. Il n’y a pas de médias reflétant un point de vue alternatif. Sous le moindre prétexte, des hommes armés attaquent les bureaux des journaux et des chaînes de télévision qui osent présenter de mauvais rapports ou programmes. Des attaques contre les personnes qui, pour une raison quelconque, déplaisent aux fascistes ont été menées récemment sous le couvert de la lustration [purge, NdT], par l’intimidation et les coups, et maintenant l’assassinat. L’arrestation de dissidents se déroule sous le motif de la détention des partisans de terroristes, mais cela ne change pas le sens de ce qui est arrivé. Il convient de rappeler également que dans l’Allemagne nazie tout ceci a eu lieu strictement selon la loi et, à cette fin, une telle loi avait été adoptée le 28 février 1933: elle était intitulée pour la protection des personnes et de l’État. Ensuite, sur cette base, de nouvelles lois ont été adoptées et certains articles de la Constitution ont été suspendus. Cela a été suivi par de prétendues arrestations préventives – les gens ont été arrêtés sans charges spécifiques et envoyés dans des camps de concentration. Pourquoi? Ils représentaient un danger pour les personnes et l’État. Un danger potentiel! Un communiste, un juif, un social-démocrate, quelqu’un de tout simplement malheureux avec le nouvel ordre, un journaliste avec un point de vue différent. Une fois encore, je le souligne, toute la répression dans le Troisième Reich a eu lieu strictement selon la loi. Ils ont adopté une loi pour engendrer l’anarchie totale. Pour cette raison, quand ils vous disent que la Rada a adopté une loi sur la base de laquelle ils arrêtent, bannissent, démolissent et emprisonnent, essayez tout simplement de comprendre qui l’Ukraine copie aujourd’hui.
Le but principal de toute junte fasciste est d’empêcher l’accès des populations à l’information alternative, à la vérité. La vérité est ruineuse pour le fascisme sous toutes ses formes. Voilà pourquoi ils ont cassé les bras du poète et chanteur chilien Victor Jara, puis ils l’ont tué.
Ici, il est intéressant de souligner qu’il n’y a pas d’analogie, dans l’histoire de l’Europe, à la violence qui se déroule en Ukraine en ce moment, mais il y a des analogies dans l’histoire des dictatures d’Amérique latine. Les fascistes en Europe ne tuent pas les journalistes et les opposants politiques dans les cours des maisons et les cages d’escalier. Ils essaient en premier lieu de les isoler et ensuite ils les éliminent. Dans l’Espagne de Franco, après la victoire, ils ont arrêté, jugé et exécuté ceux qui avaient combattu aux côtés de la République. En Amérique latine, les exécutions publiques ouvertes de dissidents ont été réalisées très fréquemment, sans jugement.
L’objectif est l’intimidation. Pour fermer l’accès à la vérité, pour le bloquer.
Malheureusement, des juntes et les dictatures fascistes ne connaissent pas d’autres moyens que la violence. Construits sur un culte de la force, sur la création d’une image de l’ennemi, et sur la lutte contre lui, les régimes fascistes sont toujours agressifs, ils sont toujours poussés à exporter la violence au-delà de leurs frontières.
Il n’existe pas de scénario différent. En 1937, Hitler avait déjà construit un État aryen en Allemagne, de diverses manières, en écartant de la vie publique ceux qui ont été désignés comme des ennemis (juifs et communistes). Néanmoins, en 1938, le Führer a commencé son expansion à l’étranger, l’Autriche, la Tchechoslovaquie, la Pologne (1939).
Mussolini était exactement la même chose: l’Italie a d’abord envahi l’Abyssinie (1935), puis l’Albanie (1939).
Les fascistes d’aujourd’hui ne sont pas différents. Ils ont besoin de la guerre et leur expansion est toujours dirigée vers l’extérieur.
Mais les fascistes doivent d’abord subjuguer totalement leur propre pays. Ils doivent assurer un contrôle complet sur le territoire et sur l’information. Ensuite, ils procèdent plus loin – au-delà des frontières.
Ce n’est pas un hasard si le site ukrainien Peacemaker, tristement célèbre suite à une série d’assassinats, contient une liste non seulement des citoyens ukrainiens indésirables du point de vue des fascistes, mais aussi des citoyens étrangers.
L’écrivain et journaliste Oles Buzina, qui a été assassiné à Kiev, était sur cette liste, comme le député de la Rada, Oleg Kalachnikov, qui a également été tué.
Nous en sommes au point où il y a une liste établie par un homme du nom de Gerashenko, qui est assistant de Arsen Avakov, le ministre de l’Intérieur. Cette liste enregistre les noms des personnes qu’il faut tuer. Incidemment, il y a aussi des citoyens russes sur cette liste. Même mon nom peut être trouvé sur celle-ci.
Ce qui est curieux et même caractéristique: ce site se trouve sur la page principale de l’Otan.
Il me semble que le ministère russe des Affaires étrangères et d’autres organismes pourraient poser toute une série de questions sur ce sujet: la création dans d’autres pays de listes de citoyens russes, avec une telle menace potentielle, ne devrait pas passer inaperçu.
Pour ceux qui ne voient pas les fascistes en Ukraine.
Dans l’Allemagne nazie, ceux dont les droits ont d’abord été restreints et qui ont ensuite été détruits ont été les juifs. Les pouvoirs actuels en Ukraine restreignent les russophones, les qualifiant de colorados et séparatistes. La méthode est la même, seuls les termes ont changé. Le sens ne change pas. Tout génocide de l’histoire a toujours commencé avec des termes qui séparaient eux et nous. D’abord, c’est verbal. Puis ils commencent à tuer …
1. SERGEI Anatolevich SUKHOBOK, assassiné dans la nuit du 12 au 13 avril à Kiev.
Dans la nuit du 12 au 13 avril 2015, le journaliste Sergei Sukhobok a été assassiné en Ukraine. Cela a été rapporté par la publication Internet Obkom, dont il était co-fondateur. En plus de son travail dans Obkom, Sergei Sukhobok a également écrit des articles pour la publication en ligne ProUA, qu’il a fondée aussi. Sergei a commencé en 1998 sa carrière en tant que journaliste dans le média Business Donbass. L’assassinat a eu lieu à Kiev. Il n’y a encore aucune information sur les détails. La version principale: l’assassinat est lié à son activité professionnelle.
2. OLEG Ivanovitch KALASHNIKOV, abattu dans l’entrée de son domicile à Kiev.
Dans la soirée du 15 avril 2015, Oleg Kalachnikov, député de la cinquième convocation de la Rada Verkhovnaya du Parti des régions, a été tué. Le politicien est allé jusqu’au 8e étage de sa maison dans la région de Podolsk à Kiev et a été abattu, note Lenta.ru. Sa femme est accourue au bruit des coups de feu et a appelé la police. Le ministère ukrainien de l’Intérieur a engagé une procédure pénale d’assassinat prémédité.
Oleg Kalachnikov était un opposant actif du Maidan et était l’un des organisateurs de l’Antimaidan dans Marinisky Park à Kiev à l’hiver 2013-2014.
La victime a déclaré publiquement que les radicaux de droite avaient menacé de l’assassiner. Voici le texte des déclarations de Kalachnikov, publiés sur sa page Facebook il y a un mois :
La terreur sans précédent déclenchée par la junte de nos jours contre les dissidents de toute nature en Ukraine est devenue une réalité quotidienne. Par hasard, je suis tombé sur ma participation dans une émission en direct de la chaîne de télévision Kiev il y a déjà longtemps, décembre 2013. [...] C'est le jour où les premières barricades dans les milieux gouvernementaux de la capitale ont été érigées, mes collègues et moi avons dû attaquer l'arrière de nos adversaires, afin d'entrer dans le studio de Khreshchatyk Street, après la manifestation Préserver l'Ukraine dans Marinisky Park. Lors de l'émission, je décidai, contre les habitudes de campagne électorale, en tant que candidat député du peuple de l'Ukraine, de partager simplement, avec les habitants de Kiev, mes pensées et mises en garde qui déjà à l'époque ont inondé mon cœur de douleur. Je ne veux pas être prophète dans mon propre pays, mais tous mes avertissements de décembre 2013 sont déjà devenus la réalité de l'existence en 2015... Ainsi, dans le passé, je découvris en moi des qualités prémonitoires, qui n'ont malheureusement pas pu éviter une guerre fratricide dans mon pays qui souffre depuis longtemps. [...] Depuis plus d'un an maintenant, je suis à Kiev, qui est occupée par la haine. [...] La junte n'a pas seulement déclenché une guerre fratricide sanglante, mais elle s'active à la destruction de tous ceux qui ont différents points de vue. Une série de suicides inexpliqués de gens forts et courageux, mes amis et mes collègues au sein du parti, est considérée par le régime comme une punition inévitable. Le nazisme est essentiellement devenu la religion d'État et ses partisans croient en leur impunité, effaçant les villes et villages de leur pays de la face de la terre, détruisant la population pacifique, dévoilant subtilement les catégories de Untermensch [sous-hommes, NdT]... Une fillette de huit ans écrasée sous les chenilles d'un véhicule militaire dans une ville paisible – n'est-ce pas un crime de guerre? Le pillage éhonté de paisibles citoyens, la violence et les menaces ouvertes de l'usage des armes contre les manifestants – tout cela n'est-il pas la conséquence du coup anti-constitutionnel et de la prise de pouvoir par les armes dans ma bien-aimée Ukraine natale? Je ne cherche pas d'excuses et je reconnais ma culpabilité ainsi que la culpabilité de millions de personnes qui ont attendu en silence, en espérant qu'ils ne seraient pas touchés, que cela ne les concernerait pas et que rien ne changerait du statut de leur citoyenneté ... Le temps est maintenant venu pour chaque citoyen ukrainien sain d'esprit de penser au genre de pays que nous voulons transmettre à nos enfants et petits-enfants... Aujourd'hui, il devient évident et absolument clair que seule une préservation de sa propre identité basée sur la réalisation de notre peuple dans les années de la GRANDE GUERRE NATIONALE nous permettra de purifier notre terre sacrée des immondices...
PS La pression psychologique constante et l'intimidation brutale cette année, lors de l'occupation, ne m'a pas brisé et n'a pas changé mon regard sur la vie [...] Les nazis des DERNIERS JOURS ne peuvent pas intimider UN FILS DE VÉTÉRAN avec leurs menaces ouvertes de ma destruction physique...
Je crois en notre victoire sur la peste brune! Je crois que nous allons sauver l'Ukraine! Laissez-nous servir notre patrie ENSEMBLE !
3. 15 mars 2015, assassinat de la journaliste OLGA MOROZ
Le 15 mars 2015 – Olga Moroz, rédactrice en chef du journal Vestnik Netishensky, a été trouvée morte dans sa propre maison. Olga Moroz a été retrouvée morte avec une fracture de l’os occipital et un œdème cérébral . Il y n’y avait eu aucun contact avec Moroz depuis la veille. Comme sa sœur Anna l’a rapporté au journal, elle a trouvé la femme nue sur un canapé dans la chambre. Son téléphone mobile, son ordinateur portable et ses clés avaient disparu de l’appartement.
Une épidémie de suicides de députés des régions. Personne ne croit que tous se sont tués! Dans la seule période du 25 février au 12 mars, quatre députés du Parti des régions ont mis fin à leurs jours de leur propre main. Sergei Walter s’est pendu, Mikhail Chechetov a sauté d’une fenêtre, Stanislav Melnik et Aleksandr Peklushenko se sont eux-mêmes abattus. Des procédures pénales avaient été engagées contre tous les députés du Parti des Régions, à l’exception de Melnik.
4. Le suicide de Sergei WALTER
Sergei Walter avait 57 ans, il avait été suspendu temporairement de son poste de maire de Melitopol (oblast de Zaprizhia) depuis deux ans déjà. Le 25 février, Walter s’est pendu à son domicile dans l’escalier menant au garage. Sa femme a découvert le corps. Les médecins qui ont été appelés sur la scène étaient impuissants. Le maire était mort, les médecins viennent de confirmer sa mort. Sergei Walter laisse deux enfants, un fils et une fille.
Ce jour-là, le procès de Walter était censé commencer. Les habitants de la ville sont convaincus que Walter s’est tué en raison de la procédure judiciaire qui avait cours depuis deux ans. Le maire était détenu pour 13 chefs d’accusation, de l’extorsion de fonds à la création d’un gang criminel. Son avocat insiste pour dire que Walter se battrait jusqu’à la fin et était de bonne humeur, malgré le fait qu’il ne dormait pas la nuit et prenait des sédatifs et des pilules pour le cœur.
Coïncidence ?
5. Le suicide d’Aleksandr BORDUG
Le lendemain de la mort de Walter, Alexander Bordug, chef adjoint de la police de la ville de Melitopol, a été retrouvé mort. Les médias ukrainiens ont rapporté que les décès peuvent être liés. L’avocat de Sergei Walter, Sergei Kolomyets, a informé le journal Segodnya, que Walter était l’ancien patron de Alexander Bordug. «Je le connais bien. Son nom est sans rapport avec les scandales dans la ville, mais Bordug a été impliqué dans le maintien de l’ordre lors de manifestations et a toujours été le centre d’attention. Étaient-ils ennemis ? Je pense que oui, oui. Les citoyens pro-russes et les partisans de Svoboda se sont réunis autour d’une table dans son bureau et il a essayé de servir de médiateur. C’est ce qu’il faisait ces derniers temps», a déclaré Kolomyets.
6. Le suicide de Mikhaïl Chechetov
Seulement quelques jours plus tard, le 28 février, le député du Parti des Régions Mikhail Chechetov s’est suicidé. Il s’est jeté par la fenêtre de son appartement au 17e étage de l’immeuble du No 2, Mishugi Street. Cela a eu lieu aux alentours de 1 heure. Sa femme, qui s’est réveillée environ une demi-heure plus tard, est allée chercher son mari et n’a trouvé que la fenêtre ouverte et les pantoufles de Chechetov.
Le député Anton Gerashenko, conseiller du ministre de l’Intérieur, a affirmé que suite à l’interrogatoire de son épouse et d’autres qui l’avaient vu la veille, il était dans un état de profonde dépression, après le début de la procédure pénale dirigée contre lui sur des soupçons d’abus de pouvoir au moment des élections anticipées du 16 janvier 2014.
7. STANISLAV MELNIK se tue à l’arme à feu
Le 9 mars, dans le village de Ukrainska dans la région Obukhov de l’oblast de Kiev, le collègue de Chechetov, Stanislav Melnik, 53 ans, député du Parti des Régions, a mis fin à ses jours. Il avait travaillé dans les Ve VIe et VIIe convocations de la Rada (2006-2007, 2007-2012, 2012-2014). Melnik s’est tiré une balle dans le front avec un fusil de chasse, enregistré à son nom. Melnik était le directeur de la brasserie Sarmat de 1999 à 2005. Il s’est suicidé dans son appartement, dans une maison à plusieurs étages. Au moment de son suicide, le député était seul dans l’appartement. Sa femme a découvert le corps en rentrant chez elle.
8. ALEKSANDR PEKLUSHENKO aussi se tire une balle
Un autre représentant du Parti des Régions a été retrouvé mort le 12 mars. Dans Zaporozhia, l’ancien chef de l’administration régionale et député Peklushenko a mis fin à ses jours. Il se tire une balle à son domicile dans le village de Solnechny dans Zaporozhia. Les experts n’ont découvert aucune note d’adieu à la maison. Toutefois, la version officielle reste le suicide. Deux jours avant la tragédie, le cas de l’ancien gouverneur est venu devant le tribunal de Kirovograd où les éléments du dossier des poursuites contre Aleksandr Peklushenko ont été examinés. Déjà en septembre, il avait été chargé de l’organisation des émeutes de masse. Ce fut la session du tribunal au cours de laquelle l’interrogatoire des témoins a été réalisé. Selon une source émanant des forces de l’ordre, qui a informé l’agence KP, Peklushenko était présent et posait même des questions aux témoins.
Plus tôt …
9. Le 26 janvier 2015, Nikolai Sergienko se tire une balle
TSN a informé sur le suicide de l’ancien fonctionnaire, citant leurs propres sources. Comme indiqué dans le rapport, la mort de Sergienko a également été confirmée par les organismes d’application de la loi. Sergienko a été nommé en 2010 et sa nomination a été approuvée par le Premier ministre de l’Ukraine Nikolaï Azarov. Sergienko avait 57 ans. Après avoir été diplômé de l’Institut des ingénieurs du transport ferroviaire, il a commencé à travailler comme maître d’un dépôt de locomotives, jusqu’à devenir chef du département principal des usines de locomotive Ukrzaliznytsya en 2001. Plus tard, il a dirigé les chemins de fer du Dniepr. De 2006 à 2008, il a été directeur adjoint de Ukrzaliznytsya, alors à la tête des chemins de fer du Donetsk puis, à partir d’avril 2010, premier directeur adjoint de Ukrzaliznytsya. Il a été congédié après le coup d’État par un ordre du Conseil des ministres en avril 2014. Il était connu comme un partisan de M. Ianoukovitch.
10. Le 29 janvier 2015 Aleksei Kolesnik, ancien président du Conseil régional de Kharkov et député du peuple de la première convocation, se pend.
Il était aussi un partisan de M. Ianoukovitch.
11. Le 29 novembre 2014 Aleksandr Vladimirovich Kuchinsky a été poignardé
Le 29 novembre 2014, Aleksandr Kuchinsky, journaliste de 29 ans, rédacteur en chef du journal de Donetsk Kriminal-Express, auteur des livres Chronique du racket de Donetsk et Anthologie des assassinats sur contrat, a été poignardé avec son épouse. Il était connu pour ses publications concernant les liens entre le monde criminel et les affaires. Les corps de Kuchinsky et de son épouse ont été découverts avec de multiples coups de couteau dans la maison de campagne du journaliste dans le village de Bogoroditchnoya près Slavyansk.
12. Le 27 août 2014 Valentina Semenyuk-Samsonenko se tire une balle
L’ancienne chef du Fonds de la propriété de l’État d’Ukraine Valentina Semenyuk-Samsonenko a été retrouvée morte dans sa propre maison dans le village de Chaika, près de Kiev, le 27 août 2014. Elle a été abattue par un tir de pistolet dans la tête. Avant, elle avait été attaquée dans le centre de Kiev par des inconnus en tenue de camouflage et des masques. Selon les propres mots de Semenyuk, après une action proche de l’administration présidentielle, elle a d’abord fait une chute, puis a été attaquée dans sa voiture. La milice considère qu’elle a commis un suicide. Selon l’enquête, dans la soirée du 27 août Valentina Semenyuk a pris, dans le coffre-fort, un fusil de chasse appartenant à son gendre et s’est tuée. Cependant ceux qui connaissaient Valentina Semenyuk ne croient pas qu’elle se soit suicidée. En outre, elle était une croyante fervente qui, pour une question de principe, n’aurait jamais envisagé cette façon d’échapper à un problème, disent les parents de la défunte. En outre, plusieurs sceptiques soulignent également que ce n’est absolument pas la façon dont une femme met fin à ses jours.
La treizième victime était Oles Buzina…
Treize meurtres et suicides dans les huit derniers mois…
Onze dans les trois derniers mois…
Si ce n’est pas le fascisme et une junte, alors qu’est-ce que c’est?
Nikolaï Starikov
Traduit par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone
Article original traduit du russe par KA