M. MAGA et la fin de la civilisation occidentale


Par The Saker – Le 15 mars 2019 – Source thesaker.is via  Unz Review

2015-09-15_13h17_31-150x112On enseigne aux gens d’Occident que leur civilisation a ses racines dans la Rome et/ou la Grèce antique. Il s’agit plus d’un cas d’autosatisfaction que de recherches historiques sérieuses. S’il est vrai que la ville de Rome a été saccagée en 410 après JC, la civilisation romaine chrétienne s’est poursuivie en Orient pendant encore mille ans jusqu’en 1453.

Mr MAGA and the end of Western Civilization

Les véritables racines de ce que nous appelons aujourd’hui la civilisation occidentale remontent aux périodes suivantes :

  1. Origine : les racines les plus anciennes (théoriques) son ancrées dans le premier royaume franc-mérovingien (481–751) et dans l’empire carolingien (751–843).
  2. Racine formatrice : le prétendu « Saint empire romain » (800-1806) qui n’était « romain » que par son nom – ce terme n’apparaît qu’au XIIIe siècle ; en français, il est appelé plus exactement « Saint-empire romain germanique » mais il faut vraiment l’appeler « empire germanique », puisqu’il n’était ni « romain » ni « saint ».
  3. Racines modernes (idéologiques) : Renaissance ; Révolution française ; Première guerre mondiale ; Seconde guerre mondiale ; Guerre froide.

Mais dans la pratique, on peut dire que la civilisation occidentale est issue du Moyen Âge (Ve-XVe siècles) ou, mieux encore, de l’époque des Croisades (1095-1410). Loin d’être l’héritier de l’empire romain, l’empire anglosioniste actuel est un descendant direct des Francs et de la civilisation qu’ils ont bâtie à l’Ouest sur les ruines de l’empire romain chrétien. De nos jours, quand les musulmans parlent de « croisés occidentaux », ils font totalement mouche. La seule différence entre les premiers croisés et leurs descendants modernes est que les premiers prétendaient au moins être chrétiens. Ces derniers portent leur matérialisme grossier comme un titre honorifique.

La vraie naissance de la civilisation occidentale. Les chevaliers teutoniques

Cette civilisation peut être caractérisée par d’immenses réalisations intellectuelles, technologiques et scientifiques, sans doute la plus belle musique jamais composée (en particulier J.S. Bach) et de nombreux autres chefs-d’œuvre artistiques et architecturaux. Hélas, il a aussi un côté plus sombre : impérialisme ; racisme ; génocide ; esclavage ; persécutions religieuses et politiques et, bien sûr, deux guerres mondiales. Ce bilan est donc un peu mitigé, pour le dire gentiment, mais il est indéniable que, malgré ses péchés et ses défauts, la civilisation occidentale a également apporté au monde un immense héritage intellectuel qui a inspiré les peuples du monde entier. Si vous demandiez à la plupart des occidentaux ce qu’ils associent à la civilisation occidentale, ils nommeraient probablement des choses telles que la méthode scientifique ; la démocratie ; les droits de l’homme ; les droits civiques ; la séparation des pouvoirs ; l’égalité devant la loi, etc. Les peuples des autres civilisations verraient les choses d’une manière très différente, mais nous pouvons l’ignorer pour les besoins de notre sujet. Mais ce que le soi-disant « Occident collectif » (alias l’empire anglosioniste) montre aujourd’hui est exactement l’inverse de ce que l’Occident est censé représenter.

Voici quelques exemples :

  1. Droit international : avec l’agression US/OTAN contre la nation serbe, une caractéristique majeure de la civilisation occidentale s’est éteinte : le droit international. Ce qui a commencé par des attentats à la bombe contre des civils serbes dans la Krajina et la Bosnie serbes se poursuit aujourd’hui avec un « alignement » absolument honteux de la puissance occidentale principale et du diktat de l’anglosphère, que ce soit avec l’affaire Skripal ou sur les nombreux coups montés chimiques en Syrie ou, plus récemment, le coup d’État anglosioniste contre le gouvernement légitime du Venezuela. La vérité est que personne ne se soucie du droit international au sein de la classe dirigeante de l’empire anglosioniste qui aujourd’hui « voudrait dire le droit ».
  2. Droits de l’homme : la vérité triste et scandaleuse, c’est que l’Occident soutient actuellement un régime nazi (totalement illégal) en Ukraine, un régime Takfiri en Arabie saoudite et un régime sioniste (ouvertement raciste) en Palestine occupée. Tous ces régimes violent massivement les droits de l’homme et les normes fondamentales du comportement civilisé. Il va sans dire que les États-Unis enfreignent un grand nombre de normes et de conventions internationales en matière de droits de l’homme, de droits du travail, de respect des procédures judiciaires, de droits civils, etc. Et nous savons tous que le tristement célèbre Patriot Act a été écrit avant même le coup monté du 11 septembre.
  3. Droit de la guerre et Conventions de Genève : les États-Unis ignorent volontiers nombre des dispositions les plus sacrées du droit de la guerre et des Conventions de Genève, soit en ne ratifiant pas certaines parties de ces instruments, soit en trouvant des moyens de les contourner (pensez à Guantanamo, Abu Ghraib, Bagram ou même les nombreuses prisons « noires » de la CIA situées dans divers pays du monde entier (pensez aussi à l’« extraordinary rendition » bien sûr). De même, les États-Unis soutiennent totalement et inconditionnellement le Super violeur de toutes les obligations juridiques imaginables : Israël.
  4. Procés équitable : les règles  de preuve, sont devenues une farce. Quiconque doute de cela devrait rechercher les noms suivants : « Sami al-Arian ; Sibel Edmonds ; Victor Bout ; Anwar al-Awlaki » ou même « Julian Assange ». Bien que théoriquement indépendants des autres branches du gouvernement, il faut constater que les principaux tribunaux américains sont entièrement contrôlés par les néocons et l’État profond.
  5. Respect du processus politique : Il est absolument clair que la bande de Clinton n’a jamais accepté l’élection de Trump en tant que POTUS et en rejetant ce résultat, ou en essayant de qualifier Trump d’« agent russe », les dirigeants anglosionistes n’accepteront jamais leur défaite. Le fameux commentaire de Hillary sur le « panier des déplorables » est une illustration parfaite de l’immense mépris dans lequel les anglosionistes tiennent les citoyens ordinaires des États-Unis.
  6. Marchés ouverts et concurrentiels. Il est assez clair que les États-Unis ne font aucun cas des marchés ouverts et concurrentiels et que les dirigeants de l’empire utiliseront toutes les méthodes pour éviter une concurrence honnête avec les autres pays, d’où toutes les listes interminables de sanctions, de menaces contre les pays qui pourraient oser acheter des systèmes non américains (l’ensemble de la question S-400 contre F-35 avec la Turquie en est un exemple parfait). Lorsque nous examinons les pays occidentaux, en particulier les États-Unis, nous voyons à l’œuvre ce que certains appellent le « capitalisme de copinage » avec des niveaux de corruption absolument fantastiques, d’énormes méga-sociétés contrôlant des segments entiers de l’économie, des exportations imposées par des sanctions et des menaces de sanctions plutôt que par des avantages concurrentiels, des lois féodales du travail, une politique impérialiste/coloniale impitoyable consistant à voler systématiquement ceux qui osent vivre avec des ressources dont l’empire a besoin ou qu’il veut s’approprier.
  7. Respect des alliances et des partenariats. L’empire anglosioniste n’a pas d’alliés – il n’a que des vassaux, des régimes fantoches et des cinquième colonnes compradores. Les États-Unis ont toujours traité leurs soi-disant « alliés » avec un mépris total, mais jusqu’à ce jour, ce mépris était dissimulé derrière un mince vernis de langage diplomatique. Avec Trump, même cela a disparu depuis longtemps.

La liste s’allonge encore et encore.

Le dernier empereur est nu, lui aussi

Le 18 janvier de l’année dernière, j’ai écrit un article intitulé « La bonne nouvelle à propos de la présidence Trump : être stupide peut être avantageux ! », dans lequel j’ai essayé de montrer que, par ses actions d’analphabète, Donald Trump ne rendait peut-être pas « l’Amérique » grande  encore – disons les  « États-Unis », mais qu’importe cette mégalomanie – mais qu’il affaiblissait certainement l’empire anglosioniste. Mais c’est bien plus qu’un narcissique. Nous assistons aujourd’hui à l’agonie d’une civilisation qui s’est perdue et maintenant que l’empire est en train de mourir, je voudrais mentionner une autre bonne chose que Trump a faite : il est devenu l’empereur qui crie lui-même « le roi est nu ! » – dans l’histoire originale, c’est un enfant qui le dit, mais dans ce cas, nous avons un empereur infantile allumé qui le fait lui-même.

Quels sont les vêtements du roi dénudé auxquels je me réfère ? Principalement ce que j’appellerais le « manteau de la bienveillance impériale de la Guerre froide ».

Tu te souviens de la Guerre froide ?

Il y avait « l’empire du Mal » dont les agents, des Cocos-Rouges, étaient sur le point de prendre le contrôle de la planète et de coller tout le monde dans un camp de travail au détriment de « l’Occident collectif », qui incarnait les idées de liberté ; de démocratie ; de droits humains ; d’égalité devant les lois ; d’équité ; d’objectivité ; de prospérité économique ; d’impartialité ; de tolérance ; de pluralisme, etc., etc.

Puis, lorsque Clinton est devenu président et que les néocons ont finalement pris le pouvoir ouvertement et effrontément, un de mes bons amis a parlé d’un grand coming out qu’il serait impossible d’inverser. Il avait raison. Non seulement les néocons contrôlent maintenant totalement l’empire, mais ils ont complètement renoncé à toute prétention de respectabilité. Je ne parle pas seulement de Guantanamo et de la torture, ni du soutien obscène et inconditionnel au dernier pays ouvertement raciste de la planète – alias « la seule démocratie au Moyen-Orient » – ou, en l’occurrence, d’une longue série de guerres complètement illégales, depuis celle contre la nation serbe en Croatie, en Bosnie et au Kosovo. Je ne fais pas non plus référence à la liste de plus en plus longue de traités, accords et même d’organisations que les États-Unis ont abrogés, dénoncés ou dont ils se sont retirés. En fait, je ne parle même pas uniquement des États-Unis, mais aussi des soi-disant amis et alliés de l’empire, que l’on peut décrire comme l’Occident collectif ou, peut-être plus lucidement, des colonies américaines à l’étranger.

Plus de « visage humain » pour le capitalisme !

Lorsque les néocons sont finalement arrivés et ont montré leur vrai visage, ils ont fait plus que modifier l’image des États-Unis à l’étranger, ils ont également indiqué à leurs administrateurs coloniaux que toute prétention à la décence pouvait désormais être abandonnée. La force, la force brute, était maintenant à l’ordre du jour. C’est pourquoi Theresa May pourrait vomir les mensonges les plus ridicules et évidemment stupides sur les Skripals (ou sur la Syrie, d’ailleurs) ou que Macron pourrait interdire Russia Today à l’Élysée alors que personne ne piperait mot. C’est aussi la raison pour laquelle Porochenko peut déclarer en toute sécurité que les forces armées russes ont envahi le Donbass ou que l’UE peut déclarer que les Russes sont les coupables du récent incident survenu au pont de Kertch.

La Guerre froide avait obligé les maîtres de l’empire à manifester une sorte de « capitalisme à visage humain ». Cette guerre est terminée maintenant et il n’est plus nécessaire de faire semblant.

Est-ce que les tout-puissants États-Unis rejoindront l’URSS dans les poubelles de l’histoire ?

Beaucoup de Russes vivant à l’Ouest (comme Dmitri Orlov) ont relevé les nombreuses similitudes entre la fin de l’Union soviétique – en particulier les soi-disant « années de stagnation » – et les États-Unis modernes. J’ai moi-même dressé une telle liste de similitudes dès 2014 lorsque j’ai énuméré les éléments suivants :

  1. Un budget militaire gonflé entraînant une inefficacité opérationnelle ;
  2. Une communauté du renseignement immense et inefficace ;
  3. Une infrastructure publique en ruine ;
  4. Un record mondial du ratio par habitant des personnes incarcérées (Goulag US) ;
  5. Une machine de propagande à laquelle personne ne fait plus confiance ;
  6. Un mouvement interne dissident que le régime tente de forcer au silence ;
  7. Un recours systématique à la violence contre les citoyens ;
  8. Une augmentation des tensions entre les autorités fédérales et locales ;
  9. Une industrie dont les principales exportations sont les armes et l’énergie ;
  10. Une population craignant d’être espionnée par les services de sécurité intérieure ;
  11. Une assimilation systématique de la dissidence à l’espionnage et au terrorisme ;
  12. Une paranoïa générale à propos des ennemis internes et externes ;
  13. Une étendue financière catastrophique de l’empire sur toute la planète ;
  14. Une conscience que le monde entier vous hait ;
  15. Un corps de presse inféodé d’experts qui n’osent jamais poser les vraies questions ;
  16. Un taux de toxicomanie sans précédent ;
  17. Une jeune génération qui ne croit en rien ;
  18. Un système éducatif en chute libre (le système soviétique était bien meilleur, en fait) consanguin et raciste ;
  19. Un grand public dégoûté de la politique ;
  20. Une corruption massive et prédominante à tous les niveaux de pouvoir ;

Mais ce qui est encore plus crucial pour la disparition de l’URSS, c’est l’immense gouffre entre ce que l’idéologie officielle proclame et ce que les élites dirigeantes font réellement. À propos de l’Ukraine, j’ai écrit en 2014 que « ce que les anglosionistes défendent ouvertement et publiquement en Ukraine est à l’opposé de ce qu’ils sont censés défendre. C’est une chose extrêmement dangereuse à faire pour tout régime et l’empire anglosioniste n’échappe pas à cette règle. L’empire s’effondre souvent lorsque son propre peuple est déçu et dégoûté par l’énorme différence entre ce que disent les élites dirigeantes et ce qu’elles font. En conséquence, ce n’est pas tant l’empire qui est confronté à des ennemis redoutables que le fait que personne n’est disposé à se tenir debout – et risquer sa vie – pour le défendre ».

L’hypocrisie immense de l’empire, obscène et défiant la raison se révèle non seulement dans ses actions sur la scène internationale, ni par le fait qu’il ne craint pas de s’allier aux sionistes, aux nazis, aux Takfiris et à tout autre gang de voyous moralement répugnants (voir au Kosovo, par exemple) tant qu’ils sont disposés à jouer le rôle de chair à canon de l’empire. La même mentalité imprègne aussi chaque action politique des néocons en politique interne.

Le seul résultat acceptable pour le gang de Clinton

Le Parti démocrate en particulier a atteint un nouveau niveau moral et éthique en invitant Michael Cohen à témoigner devant le Congrès, alors que cet homme est un criminel condamné, un menteur dont on sait que chaque mot qu’il dira sera en totale violation du droit fondamental de Donald Trump de garder les communications avec son avocat protégées par le secret professionnel. Ce qui est absolument étonnant, c’est que le Congrès lui-même viole les droits civils d’un président des États-Unis, et pourtant, très peu d’observateurs semblent être scandalisés par de telles actions.

Cet outrage de la part du Congrès n’était que le dernier d’une longue série d’actions qui montrent que celui-ci considère Donald Trump comme un traître et un voyou et nous pouvons être assurés que les démocrates ne s’arrêteront pas tant que Trump n’aura pas été emprisonné. Le fait qu’il soit la personne choisie par le peuple américain pour être son président ne semble pas avoir d’importance du tout pour la mafia lyncheuse au Congrès.

Encore une fois, ce qui est frappant ici, c’est non seulement la manière dont les élites américaines se retournent les unes contre les autres, symptôme d’une crise profonde, mais aussi le fait que la persécution ouverte de Trump par le Congrès et les médias sionistes n’essaye même pas de proposer une explication ou un semblant de respectabilité semi-crédible. Ce que nous voyons, c’est un groupe de lyncheurs qui est déterminé à (sus)pendre l’homme qu’ils ont désigné comme étant le mal absolu.

Quant à M. MAGA lui-même, il est maintenant occupé à qualifier Ann Coulter de « cinglée délirante », à quoi elle a répondu en qualifiant  Trump « d’idiot » et que le fait qu’il soit président nécessitait la déclaration de l’« état d’urgence nationale » (Rex Tillerson serait d’accord avec elle là-dessus !).

Personne ne peut prédire comment se déroulera cette lutte entre, les néocons et le gang Clinton d’un côté, et Trump de l’autre, mais mon opinion personnelle est  que Trump est un président éjectable : les néocons vont l’utiliser pour faire toute les pires saloperies pour lesquelles ils sont typiquement réputés, et quand le désastre inévitable frappera, ils vont le blâmer, lui seul, tout en cachant leur propre rôle dans ce qui s’est passé. De cette façon, Trump commence à jouer au shabbo-goy [non juif qui effectue, pour le compte des juifs, les tâches interdites lors du Shabbat] des néocons pendant un moment, jusqu’à ce qu’ils décident de le détruire comme Haman ou Amalek – les destins de Saddam Hussein ou de Mouammar Kadhafi viennent immédiatement à l’esprit. Il est clair qu’on n’a jamais dit à M. MAGA lui-même : « tob shebe goyyim harog. » [Même le meilleur des Gentils doit être tué. Soferim 15, Rule 10. Rabbi Simon ben Yohai].

Et après ? Une dictature des minorités ?

Ce qui a commencé avec les croisés se terminera avec ceci… une vulve !

On nous dit souvent que dans une démocratie réelle, les minorités devraient être protégées contre les abus de la majorité et, dans une certaine mesure, c’est vrai. Cependant, la fonction première de tout type de pouvoir populaire réel est de protéger la majorité, les masses, des abus qu’elles subissent généralement aux mains de diverses minorités (souvent fédérées). Que cela soit ou non l’intention des pères fondateurs, la triste réalité est que le système politique américain est structuré de manière à profiter principalement aux minorités, qu’elles soient financières ou autres. D’où le mème du 1% popularisé par Occupy Wall Street. Voici quelques caractéristiques des minorités les plus typiques aux États-Unis (et ailleurs) :

  1. Elles sont généralement beaucoup plus conscientes de leur identité/statut de minorité que la majorité. C’est-à-dire que si la majorité est de couleur de peau X et la minorité de couleur de peau Y, cette minorité sera beaucoup plus consciente de sa couleur de peau ;
  2. Elles sont généralement beaucoup plus motivées et actives que la majorité. Ceci est probablement dû à leur perception plus aiguë d’être une minorité. Les minorités elles-mêmes présentent leur succès social comme un signe d’intelligence bien sûr, même si c’est en réalité le résultat direct d’un biais (discrimination positive par exemple) dont les représentants de la majorité ne se vantent généralement pas ;
  3. Elles ne sont concernées que par la solution d’un seul problème, ce dernier étant bien entendu leur propre statut de minorité ;
  4. Étant donné que les minorités sont souvent mécontentes de leur statut de minorité, elles ont également souvent du ressentiment envers la majorité ;
  5. Dans la mesure où les minorités sont principalement préoccupées par les problèmes liés à leur statut de minorité, elles accordent rarement une attention à la « situation dans son ensemble », ce qui signifie que l’agenda politique des minorités ne menace généralement pas les pouvoirs en place :
  6. Les minorités ont souvent un complexe d’infériorité profondément enraciné vis-à-vis de la majorité supposée plus performante ;
  7. Les minorités cherchent souvent à identifier d’autres minorités avec lesquelles elles peuvent s’allier contre la majorité.

Syndrome de dérangement de Trump

La raison pour laquelle les néocons et leur État profond aiment soutenir tous les types de minorités est très simple : les minorités et leur agenda politique (hyper étroit) ne représentent absolument aucune menace pour les véritables pouvoirs occultes qui dirigent l’empire. De plus, les minorités sont extrêmement faciles à manipuler. Ainsi, ces différentes minorités représentent la base idéale du pouvoir d’un parti tel que le parti démocrate, qui peut alors utiliser son contrôle sur la politique des minorités (identité) dans sa lutte contre le parti républicain.

En outre, si vous regardez la liste des caractéristiques ci-dessus, vous reconnaîtrez immédiatement le type de cas souffrant du Trump Derangement Syndrome, qui semble régulièrement submerger ceux qui haïssent Trump.

Ce qui rend cette situation particulièrement dangereuse, c’est que la machine de propagande des Clinton – à travers le témoignage de M. Cohen – laisse maintenant entendre que Trump pourrait ne pas être prêt à accepter une défaite aux prochaines élections. Je prétends qu’il y a beaucoup plus de chance de voir Trump gagner à nouveau et que le gang de Clinton essaie de jouer un tour à la « Guaido » à Trump. La créature hurlante, sur la photo ci-dessus, ne me semble pas vouloir accepter que quiconque autre que son candidat préféré occupe la Maison Blanche.

Ne vous méprenez pas, les lesbiennes hurlantes sont marrantes, surtout quand elles portent ces « oripeaux de vagin » roses, mais leurs singeries ont un aspect beaucoup plus inquiétant. Elles reposent toutes sur un rejet catégorique du résultat du processus électoral et, ce qui est encore pire, sur un rejet de « l’autre », en l’occurrence les « déplorables » qui ont osé voter en conscience et ne pas simplement obéir aux instructions des médias sionistes.

La vérité est que le niveau d’intolérance idéologique chez les opposants à Trump est beaucoup, beaucoup plus élevé que chez ses partisans. Il n’est donc que logique de supposer que le potentiel de violence est bien plus élevé chez les ennemis de Trump qu’il ne le serait ailleurs. À l’heure actuelle, tous ces gens se contentent de crier, de protester et de boire chaque goutte de Cool-Aid que la pub télé leur fournit quotidiennement. Mais une fois au pouvoir, cette « coalition de minorités » ruinera les États-Unis encore plus rapidement que Trump et quel que soit le régime (par opposition au gouvernement ou à l’administration) qu’elle mettra en place, on sera bien loin de l’empire mondial que les États-Unis ont tenté de bâtir après la Seconde guerre mondiale.

Conclusion : « Les dieux rendent fous ceux qu’ils veulent perdre »

Le vrai visage de la « démocratie » occidentale : Pompeo

Ce qui se déroule sous nos yeux est un spectacle étonnant à voir : un empire qui s’effondre de plus en plus intérieurement et extérieurement à un rythme de plus en plus rapide, et plus la situation objective de l’empire s’aggrave, plus les néocons et leur  État profond paraissent délirants et hors-sol.

Indépendamment de tous ses défauts, erreurs et péchés, il est triste de voir comment une civilisation qui a donné au monde des personnalités comme Newton ou Bach se perd maintenant sous la direction d’une bande de clowns diaboliques et arrogants. Il y a eu beaucoup de méchants dans l’histoire de l’Europe, mais jamais un tel gang de dirigeants désemparés et pourtant incroyablement arrogants. Il suffit de regarder Trump, Macron ou May – ce sont des non-entités qui pâlissent par rapport à des leaders tels que Reagan, Mitterrand ou même Margaret Thatcher – pas vraiment une de mes héroïnes, mais la dame était intelligente, cela ne fait aucun doute.

The Essential Saker

Le Saker Essentiel : des tranchées du monde multipolaire émergeant

Maintenant, avec des personnalités comme Pompeo aux manettes, nous ne pouvons que prier pour que les perdants qui dirigent cet empire mourant ne déclenchent pas un holocauste nucléaire, que ce soit par dessein ou par pure stupidité.

The Saker

 

 

Traduit par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone

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