Les dissimulations dans l’affaire de l’anthrax en 2001 aux USA


Paul Craig Roberts

Paul Craig Roberts

Par Paul Craig Roberts – Le 18 avril 2015 – Source paulcgraigroberts.org

Les lettres à l’anthrax visaient deux sénateurs US opposés à la tyrannique loi Patriot Act

Préambule

Le sénateur Leahy et le sénateur Daschle étaient dans la position de pouvoir bloquerle Patriot Act néo-nazi. Les deux sénateurs avaient négocié avec l'administration Bush des changements dans la loi pour la rendre moins tyrannique. Mais les changements ne se sont pas retrouvés dans la version finale de la loi envoyée au Congrès. Par conséquent, Leahy et Daschle ont résisté à leur tentative de passage en force. Je me suis souvent demandé si Leahy et Daschle avaient compris que les lettres empoisonnées à l'anthrax étaient un avertissement de Washington: «Ne vous mettez pas en travers de la tyrannie ou nous allons vous tuer.»

En 2014, le livre de Graeme MacQueen, 2001 Le mensonge de l’anthrax: un complot national, a été approuvé par le chef de l’enquête sur l’anthrax au FBI.

Il y a quatre mois et demi, j’ai posté un commentaire du livre de MacQueen. Les apologistes aux ordres du gouvernement, les médias méprisables de la presse-pute, et les patriotes crédules habituels ont accueilli le livre aux cris de théorie du complot. En fait, le livre de MacQueen était un projet soigneusement étudié qui a établi qu’en effet il y avait une conspiration, un complot au sein du gouvernement.

La conclusion de MacQueen tient debout, elle est confirmée par Richard Lambert, l’agent en charge de l’enquête sur l’anthrax au FBI qui fini par lancer l’alerte en crachant le morceau.

Il était évident, pour toute personne familière avec les techniques que les gouvernements utilisent pour saper la liberté en détruisant la protection accordée aux citoyens par la loi, que le but des lettres à l’anthrax, en particulier les lettres aux sénateurs Patrick Leahy et Tom Daschle, était d’élever le niveau de la peur afin de garantir l’adoption de la loi tyrannique Patriot Act.

Le Patriot Act a été un coup décisif contre les libertés individuelles américaines. L’acte a servi à renier la Constitution des États-Unis au XXIe siècle et a permis de doter le gouvernement fédéral de pouvoirs inconstitutionnels, irresponsables et tyranniques.

Dans une plainte au tribunal, Richard Lambert a expliqué que, agent en charge de l’enquête, il a subi des obstructions et des entraves dans son enquête de quatre ans par le FBI à Washington, ce dernier était apathique et faussait les analyses du laboratoire du FBI, provoquait des décisions juridiques biaisées, et pour des motifs politiques mettait l’embargo sur la communication, embargo demandé par la direction au siège du FBI.

Comme Lambert a déposé une plainte devant une Cour de district aux États-Unis, il sera difficile pour Washington de le faire assassiner. Cependant, Washington peut toujours utiliser sa presse-pute contre lui.

Lambert dit qu’il existait beaucoup plus de preuve à décharge en faveur Bruce Ivins qu’il n’y avait de charges circonstancielle orchestrée contre lui. Ivins était le bouc émissaire choisi par Washington après que l’affaire orchestrée contre l’expert en virologie et armes biologiques, Steven Hatfill, [pour lui faire porter le chapeau, NdT] se soit effondrée et que Washington ait dû payer Hatfill $4 600 000 pour diffamation. Lambert dit que les preuve n’étaient pas suffisante pour une condamnation en justice de Ivins, qui est mort à point nommé [suicidé, NdT], ou a été assassiné, et pouvait donc être blâmé sans preuves.

Les scientifiques ont prouvé de façon concluante que l’anthrax dans les lettres était une technologie de pointe des armes biologiques à laquelle Ivins n’avait pas accès.

Les accusations de Lambert déposées devant la Cour fédérale ont le potentiel de faire exposer l’ensemble de l’affaire du 9/11 [World Trade Center] comme un coup monté. Il sera intéressant de voir si Washington peut encore l’emporter sur le droit et la vérité et si le public américain restera insouciant et content de son existence dans la Matrix.

Paul Craig Roberts

Dr. Paul Craig Roberts a été assistant au Secrétariat du Trésor des États-Unis, chargé de la politique économique sous le gouvernement de Ronald Reagan; et éditeur associé du Wall Street Journal. Il a été journaliste pour Business Week, Scripps Howard News Service, et Creators Syndicate. Il a enseigné dans de nombreuses universités. Ses articles sur Internet sont largement suivis et reçoivent un accueil mondial. Ses derniers livres sont: The Failure of Laissez Faire Capitalism and Economic Dissolution of the West and How America Was Lost.

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