Le Système en mode panique


2016-07-19_11h15_59 Le 28 septembre 2016 – Source entrefilet

Les masques ne tomberont pas plus bas. Obama qui met son veto à une loi autorisant les poursuites contre les Saoudiens qui ont financé l’inside job du 11 Septembre ; l’attaque contre les troupes syriennes pour permettre une offensive de État islamique à Deir ez-Zor ;  puis la soudaine hystérie des merdias-systèmes pour condamner l’offensive de Damas à Alep : il est désormais clair pour tous que les atlantistes sont les alliés de Daesh en Syrie, et plus largement des barbus de tous poils au Moyen-Orient. Reste que la mobilisation politico-merdiatique contre la Russie et Damas atteint cette fois des proportions si délirantes qu’il faut se demander si la pègre néolibérale dirigeante ne se prépare pas à renverser la table en cherchant, en désespoir de cause, une confrontation directe avec la Russie. Car le dossier syrien n’est que l’un des fiascos en cours parmi une multitude d’autres.

Zapping masochiste

Cette fois les merdias-systèmes se lâchent. Tous les plumitifs de notre vertueux monde libre s’étranglent désormais d’une indignation qu’ils affirment planétaire et même cosmique contre le super-méchant Poutine et Bachar «le tyran qui massacre son propre peuple» selon la formule consacrée et déjà usitée pour Saddam Hussein et Khadafi par… les-mêmes.

Moscou et Damas sont ainsi accusés de pilonner sans discernement le quartier «rebelle» d’Alep (donc où les terroristes d’al-Nosra-Qaïda-Daesh et consorts se terrent en prenant la population en otage), visant même délibérément les civils et en particulier les vieillards diabétiques, les infirmières, les féministes, les transgenres, les chatons affamés et surtout les fillettes si possible de moins de 3 ans 1.

Lors d’un zapping masochiste, on est ainsi retombé d’abord sur la photo pourtant très suspecte du petit Omran  − «Le Quai d’Orsay, l’UE et les USA financent le « Aleppo Media Centre », qui défend la cause des djihadistes» − exhumée par France2 pour arracher des larmes à la ménagère, puis sur le toujours consternant 28 minutes d’Arte (terrible zapping indeed…). Et là, c’était du pur caviar ! Au milieu d’un débat où comme toujours les intervenants s’enflammaient à l’unisson contre Moscou et Damas, la speakerine en charge s’indignait donc, s’emportait même, de voir qu’il n’y avait encore eu aucune manifestation-monstre du peuple dans les rues de Paris − rive gauche bien sûr − pour dénoncer les crimes russes et syriens, sous-entendus «après tout ce qu’on leur a dit et montré».

Et vous comprenez qu’en fait, ces gens-là n’ont même pas l’excuse d’être de dociles petits fonctionnaires propagandistes de la pègre atlantiste, mais qu’ils sont pour la plupart tout simplement sincères dans leur imbécillité, honnêtes dans leur aveuglement bref, que ce sont justes des idiots utiles hallucinés par l’idéologie qu’ils servent en rampant, étant entendu que dans tout système totalitaire il est toujours dangereux de lever la tête, surtout dans les médias.

À aucun moment ni la dame en question ni sa chorale de clones ne s’est donc demandé si ce désintérêt de la rue ne pouvait pas venir, par hasard, du fait que justement plus personne ne croyait à leur version pourrie, que chacun avait vu la nudité du roi atlantiste et comprenait son jeu incestueux et criminel avec les barbus au Moyen-Orient.

Fin du zapping donc, avec comme toujours une légère nausée.
Et puis retour à la vue d’ensemble.

En route pour le plan B ?

Car la crise syrienne n’est qu’une crise parmi toutes celles qu’affrontent notre vertueux Système atlantiste et sa contre-civilisation.

Ainsi, sous le vernis d’un technologisme débridé et du mythe d’une croissance éternelle, tout y est rouillé, foireux, rongé, poreux, branlant et déglingué. C’est que notre hyper-Titanic néolibéral se fracasse en même temps contre toutes ses impasses. Seule l’énorme couche de propagande, du type «tout va très bien Madame la Marquise», donne encore l’illusion d’un édifice encore viable alors que toute sa structure, aussi bien sociale que politico-économique, menace de s’écrouler à tout instant saisi par la surfusion «De la chute de l’Empire à la surfusion du Système.»

Son modèle économique est une aberration mortifère sans lendemain qui craque de toutes parts ; son système politique soit disant démocratique est devenu une vulgaire oligarchie corrompue jusqu’à la moelle ; et sa structure sociale se décompose à vue d’œil sous les coups de boutoir du progressisme bobo-nihiliste et de la «crise migratoire», avec une guerre de tous contre tous qui menace désormais de tourner à la guerre civile tout court.

Aux commandes de cet hyper-Titanic, la capitainerie US, elle, fait face à une menace existentielle. La dédollarisation des échanges internationaux s’accélère ; la Russie surpasse désormais l’Empire en matière de technologie militaire et la Chine poursuit sur sa lancée émancipatrice en tant que désormais première puissance économique mondiale. L’élite washingtonienne est par ailleurs tombée dans un tel état de disgrâce qu’il semble fort possible que le trublion Trump réussisse finalement à damner le pion à la candidate du Parti de la Guerre et de Wall Street, la toussoteuse Killary.

De ce côté-ci de l’Atlantique, l’UE est au bord de l’implosion, la paupérisation ravage les peuples et, en France, fer de lance de la construction européenne donc, la pègre dirigeante connaît le même état de disgrâce que sa consœur et inspiratrice étasunienne.

Alors en voyant l’hystérie anti-russe soudain flamber de la sorte de part et d’autre de l’Atlantique, de notre vertueux monde libre donc, en voyant les États-Unis et la France pousser à la une confrontation directe avec la Russie sur le théâtre syrien, on ne peut s’empêcher de penser que devant les échéances hasardeuses qui s’annoncent pour le Système, certains doivent se dire que renverser la table avec une guerre de haute intensité pourrait faire office de plan B.

Entrefilets

 

  1.  Il ne s’agit bien évidemment pas ici de minimiser le terrible calvaire de la population civile, mais de pointer l’indignation sélective atlantiste qui ne se manifeste que lorsque ses intérêts sont menacés.
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