Par Moon of Alabama − Le 24 juillet 2019
Les démocrates voulaient que Robert Mueller témoigne au sujet de son rapport sur leurs théories du complot préférées, selon lesquelles la Russie aurait influencé les élections américaines, et Trump aurait collaboré avec la Russie à ce sujet.
Mueller avait clairement indiqué qu’il ne souhaitait pas témoigner et que tout ce qu’il avait à dire figurait déjà dans son rapport. Les démocrates ont insisté. L’audience d’aujourd’hui s’est mal passée, comme le reconnaissent même leurs partisans :
Laurence Tribe @tribelaw - 18h30 UTC le 24 juil. 2019 Même si je déteste le dire, l’audience de ce matin a été un désastre. Loin de donner vie à son rapport accablant, Robert Mueller, fatigué, en a éradiqué l’âme. L'effort pour sauver la démocratie et la primauté du droit des actes de ce président hors-la-loi a été retardé et non avancé.
Au cours de l’audience, de nombreux démocrates ont tenté de convaincre Mueller de soutenir la destitution de Trump. Mais Mueller ne leur a jamais fait ce cadeau. Les démocrates devraient le remercier pour cela. Un processus de destitution de Trump n’est pas populaire :
Un sondage post-ABC de juillet a révélé que 37% des Américains étaient favorables à une procédure de destitution entamée par le Congrès, contre 59%, avec une majorité de 61% des démocrates soutenant cette procédure.
Il est grand temps que les démocrates enterrent enfin ce non-sens et commencent à parler de politique progressiste.
Mueller ne semblait pas au courant de nombreux détails de l’enquête menée sous son nom.
Il a ajouté qu’il ne connaissait rien à propos de GPS, la société engagée dans le cadre de la campagne Clinton pour passer un contrat avec l’agent du MI6, Christopher Steele, pour la fabrication, contre Trump, du “dossier compromettant”. Il y a eu beaucoup de reportages sur GPS dans les médias et Mueller les aurait tous manqués ?
Il a refusé de répondre aux raisons pour lesquelles il n’avait pas mis en accusation Joseph Mifsud, un mystérieux professeur maltais qui avait prétendu que “la Russie avait des informations compromettantes contre Hillary Clinton”, accusation répétée plus tard par le conseiller de campagne de Trump, George Papadopoulos. Le FBI a ensuite utilisé ce fait comme argument pour lancer son enquête contre la campagne Trump. Dans son rapport, Mueller affirma, sans apporter de preuve, que Mifsud travaillait pour la Russie. Cela est peu probable et il existe des preuves concrètes qu’il a travaillé avec le MI6 britannique.
Mifsud a menti à l’enquête de Mueller. Mais contrairement aux autres témoins qui ont menti, Mueller ne l’a jamais accusé de fausses déclarations. Il a esquivé les questions sur ce problème en disant plusieurs fois : «Je ne peux pas entrer dans cette discussion».
Il a réagi de manière similaire lorsqu’il a été interrogé sur Christopher Steele, l’agent britannique qui a créé et colporté le faux “dossier compromettant”.
Une autre enquête du ministère de la Justice est en cours et examinera l’affaire sur la Russie sous un angle différent. L’enquête du FBI sur le “Russiagate” était-elle une tentative partisane illégale pour s’en prendre à Trump ? Qui a réellement lancé la campagne “Russiagate” qui semble avoir été menée par le MI6 britannique ? John Brennan, le directeur de la CIA d’Obama, était-il impliqué ?
On en sait peu sur cette deuxième enquête. Espérons que cela produira de meilleures preuves et de meilleurs résultats que celle mené par Robert Mueller.
Moon of Alabama
Traduit par jj, relu par Hervé pour le Saker Francophone