Par Ron Unz – Le 26 septembre 2016 – Source Unz Review
Reconstitution de la carlingue du vol TWA 800. Crédit photo : wikimedia commons
Il y a quelques années, alors que j’avais entamé ma prise de conscience sur la gravité du niveau de malhonnêteté des médias dominants sur tout un ensemble de sujets controversés, je me suis mis à raconter une blague à quelques amis.
Imaginez-moi en train de déambuler, par un bel après-midi, dans la ville de Palo Alto [en Californie, NdT], jusqu’au moment où j’entends une énorme explosion semblant s’être produite du côté de Mountain View [Ville voisine dans la Silicon Valley, NdSF]. Immédiatement après, je vois s’élever dans le ciel une immense colonne de fumée. Mais j’ai du travail qui m’attend, et je n’ai pas le temps d’aller voir ce qui se passe, si bien que je me contente de me demander la cause que les journaux de demain matin vont révéler pour expliquer cet événement manifestement catastrophique et dramatique. Seulement voilà : le lendemain, aucune mention n’est faite, nulle part, de l’explosion ; ni dans les gros titres des publications réputées, ni même dans la gazette du San Jose Mercury News. À moins de m’auto-persuader que l’explosion de la veille n’est qu’une imagination de ma part, je devrais bien me résoudre à ne plus faire confiance à ce qu’on trouve à lire dans les organes de presse.
Je trouvais ma petite blague assez drôle, et j’aimais bien la répéter de temps en temps. Mais il y a peu, je me suis retrouvé face à une occurrence réelle de cette blague dans la vraie vie : une histoire remarquable qui avait totalement échappé à mon attention depuis plus de vingt ans.
Quand je repensais aux événements les plus marquants de l’année 1996, c’est la réélection triomphale de Bill Clinton qui me venait à l’esprit, au lendemain des attentats d’Oklahoma City, ainsi que les exagérations politiques de Newt Gingrich, chef de file des Républicains au Congrès. Il y avait peut-être eu un quelconque crash aérien sur la côte Est, mais rien dont je ne puisse me souvenir avec précision. Dans la réalité, le vol TWA 800, reliant New York à Paris, avait connu une explosion en vol, et l’événement était devenu le principal sujet d’actualité de l’année 96 ; sa couverture avait dépassé celle de la campagne présidentielle, et les 230 décès faisaient de cette catastrophe la pire de toutes celles que New York avait connue au cours du XXème siècle, et la deuxième pire tragédie aérienne de toute l’histoire de l’aviation américaine à cette date. Et, de fait, certains journalistes à l’époque avaient mentionné que la couverture par les médias qui en avait suivi avait éclipsé celle de toute autre catastrophe dans le domaine des transports depuis le naufrage du Titanic, presque un siècle auparavant.
Pour ma part, j’avais presque totalement oublié l’histoire de cet avion maudit, jusqu’à ce que j’ouvre mon édition du matin du New York Times, mi-juillet 2013, et que je lise un bref article dans la section artistique, qui faisait éloge d’une nouvelle émission de télévision ; cette émission décrivait comme une « théorie du complot » l’idée que l’avion avait été abattu par un missile, et non par l’explosion accidentelle du réservoir de kérosène, thèse que l’enquête officielle avait conclu être la bonne sans place pour le doute à l’époque. Le Times ré-affirmait ce verdict et soutenait fermement cette conclusion officielle. Je venais de publier « Notre Pravda Américaine », et un universitaire bien établi de premier plan, qui avait apprécié cette publication, m’envoya aussitôt un petit mot, portant à ma connaissance l’existence d’un site internet qui discutait les détails de ce crash aérien, dont je ne savais rien. J’avais d’autres sujets à l’esprit à l’époque, si bien que je n’y avais fait qu’une brève visite qui m’avait surpris, mais à présent que j’ai pris le temps d’y retourner et de passer du temps sur ce sujet, je peux vous dire qu’il s’agit d’une histoire vraiment remarquable.
La séquence des événements est plutôt simple. Peu après son décollage de l’aéroport JFK de New York le 17 juillet 1996, le vol TWA 800 explosa soudainement en vol à proximité de Long Island. Les pertes importantes, naturellement, engendrèrent l’ouverture d’enquêtes impliquant de nombreuses agences fédérales sur cet événement, et sur fond de craintes terroristes largement partagées, le FBI lança l’enquête la plus étendue et la plus complexe de toute son histoire, déployant quelques 500 agents de terrain sur la zone. Bientôt, les enquêteurs collectèrent d’importantes quantités de preuves apparemment cohérentes entre elles.
L’essaim d’agents fédéraux se mit immédiatement à interroger un grand nombre de témoins locaux, dont 278 signalèrent qu’ils avaient aperçu une traînée lumineuse, faisant fortement penser à un missile, traverser le ciel en direction de l’aéronef, juste avant l’immense explosion. Des employés assignés aux équipements radar de la FAA [l’administration fédérale de l’aviation, NdT] signalèrent immédiatement au gouvernement qu’ils avaient perçu quelque chose ressemblant à un missile s’approcher de l’avion de ligne juste avant son explosion, et d’autres équipements produisirent des traces faisant état de traînées radar du même ordre. Quand des analyses purent enfin être menées sur l’épave de l’appareil, des traces de produits chimiques explosifs furent détectées, du type exact de ceux que l’on trouve dans les ogives des missiles, ainsi qu’un résidu chimique de couleur rougeâtre-orange, qu’un laboratoire parvint plus tard à identifier comme un probable échappement de propergol pour missile. On déploya des moyens pharaoniques pour localiser chaque pièce possible de l’épave, et pour nombre des débris, les contours des dégâts observés indiquaient une explosion initiale extérieure à l’avion. Presque aussitôt après le désastre, il semble qu’une course aux enchères fut lancée entre les réseaux télévisuels nationaux, pour savoir à qui se procurerait une vidéo amateur montrant un missile frappant et détruisant le vol TWA 800 ; l’enregistrement fut ainsi vendu pour plus de 50 000 $ à la chaîne d’information câblée MSNBC, qui le diffusa brièvement jusqu’à ce que des agents du FBI, semble-t-il, ne la réquisitionnent comme preuve. Et en plus de cela, un habitant de la zone rendit publique une photo, prise peu de temps avant l’explosion, et montrant ce qui ressemblait à un missile se dirigeant vers l’avion de ligne.
Sur la base de tous ces éléments initiaux, les premiers articles de presse indiquèrent donc que l’avion avait probablement été détruit par un missile, et les spéculations allaient grand train quant à savoir si cette catastrophe avait été provoquée par quelque action terroriste, ou par un « tir ami » en provenance de l’un des navires de guerre étasuniens opérant aux abords de l’explosion. Au vu du caractère hautement sensible du sujet, les dirigeants du gouvernement exhortèrent les médias à garder l’esprit ouvert jusqu’à ce que l’enquête puisse être menée à son terme. Mais le débat public ne tarda pas à se teinter de rancœur, des personnes affirmant bientôt qu’un processus de dissimulation était en cours de la part du gouvernement. En fin de compte, la CIA se retrouva partie prenante de l’enquête, résultat de son expertise importante sur certains sujets.
Après plus d’un an de recherches détaillées, l’enquête gouvernementale finit par conclure qu’aucun missile ne pouvait être à la source de l’explosion, que l’ensemble des témoins oculaires s’étaient fourvoyés par suite d’une illusion d’optique causée par l’explosion de l’appareil. L’explosion elle-même avait constitué un processus tout à fait spontané, sans doute du fait d’une étincelle ayant mis le feu par hasard aux réservoirs de kérosène. La CIA, du fait du niveau de controverse qui entourait le dossier, apporta sa pierre en produisant une vidéo d’animation exposant la narration officielle des événements, vidéo qui fut relayée en boucle sur nos chaînes d’information pour expliquer le désastre au grand public. L’animation montrait l’avion de ligne explosant spontanément en vol, sans cause externe, et pour bien clarifier la chose, les techniciens de la CIA avaient intégré à la vidéo un message d’explication en grande police de caractères : « Aucun missile n’a été impliqué ». Le New York Times, ainsi que presque tous les organes de presse de premier plan, se mirent à diffuser cette même conclusion fort simple de manière répétée, dans tous leurs titres et tous leurs articles.
La grande majorité de notre population panurgique absorba le message média simple « Pas de missile » sans broncher, et continua sa routine à base de matches de foot et de vidéos de célébrités de la chanson, tout à fait soulagée d’avoir appris que les Boeing 747 utilisés par l’ensemble de nos compagnies aériennes, dans des conditions de maintenance normales, étaient susceptibles d’exploser en vol sans aucune cause extérieure.
Un certain nombre de « théoriciens du complot » mécontents, cependant, refusèrent ces conclusions, et retournèrent à leurs « théories du complot de missiles loufoques », s’attirant l’opprobre de l’ensemble des médias dominants, New York Times en tête. Ces soupçons de complot s’étendirent jusqu’à la US Navy, qui apparemment était en train de mener des exercices militaires aux proches abords de la catastrophe, exercices dont certains affirmaient qu’ils comprenaient des lancements de tests de missiles anti-aériens. Et de fait, un habitant de la zone mit par la suite à disposition une vidéo amateur montrant on ne peut plus clairement le lancement d’un missile dans la zone exacte de la catastrophe, quelques jours avant celle-ci, dans le cadre d’exercices militaires nautiques.
Toute l’histoire de cet incident tout à fait remarquable fait l’objet d’une présentation dans un excellent livre publié début 2016 par le journaliste d’investigation Jack Cashill, qui a suivi le dossier depuis la fin des années 90, qui avait déjà coécrit un premier ouvrage en 2003, et qui a également produit en 2001 un documentaire de télévision sous le titre Silenced, qui est désormais disponible en intégralité sur Youtube.
En outre, le documentaire télévisé de 2013 produit par un ancien réalisateur de CBS, dont la couverture par le New York Times constituait l’ouverture du présent article, s’est vu discuté en détail, et d’importants extraits en ont été diffusés par Amy Goodman dans Democracy Now!, pour la radio NPR.
Cashill est politiquement fermement ancré à droite, tandis qu’une personne comme Goodman penche sensiblement vers la gauche, mais la question de savoir si un avion de ligne américain a été détruit par un missile, ainsi que les faits cachés par le gouvernement, constituent un dossier non-idéologique, si bien que leurs points de vues apparaissent comme sensiblement identiques.
Pour quiconque a une loyauté non absolue dans les déclarations officielles de notre gouvernement et de nos médias, la réalité probable de ce qui s’est produit ce 17 juillet 1996 n’est pas vraiment difficile à entrevoir, et pour ceux qui conservent intacte une naïveté aussi touchante, je pense qu’elle se dissipera assez rapidement en regardant ces documentaires ou en lisant ces ouvrages. Mais la perte du vol TWA 800 ne présente sans doute pas une grande importance pour notre pays. Les accidents, ça arrive. Le destin des centaines de passagers malchanceux qui croyaient aller à Paris aura sans doute, ce jour là, croisé étourdiment et abruptement celui de quelque militaire, grand et énergique, décidé à tester ses derniers missiles. Quelques 30 000 américains meurent chaque année dans des accidents de voiture, et les risques ne sont pas évitables dans nos sociétés industrielles modernes.
Mais, en prenant un peu de recul, je crois que l’aspect réellement terrifiant de cet incident relève l’incroyable facilité avec laquelle notre gouvernement et ses médias en laisse ont pu totalement oblitérer la réalité de ce qui était arrivé à ce gros porteur abattu par un missile – et cela s’est produit, non pas dans quelque pays lointain et obscur, mais à portée de vue de la maison de Steven Spielberg dans les Hamptons, avec un avion qui venait de décoller de New York, et malgré des preuves matérielles écrasantes et des centaines de témoignages visuels directs. Le vrai sujet de cette histoire, plus que la catastrophe en elle-même, c’est la réussite d’une telle dissimulation, et ce n’est pas pour rien qu’elle constitue un passage central dans tous les livres et documentaires qui se sont intéressés à ce désastre.
Au vu des déclarations des témoins visuels et des autres facteurs, il n’est pas du tout surprenant que nombre des premiers articles exposant la catastrophe aient directement mentionné une frappe de missile, ou au moins l’aient mentionnée parmi les principales hypothèses, et, au demeurant, les preuves restent que les dirigeants de notre gouvernement avaient commencé par supposer l’occurrence d’une attaque terroriste. Mais le président Clinton était bloqué en plein milieu de sa campagne de ré-élection, et si le massacre d’Américains par des terroristes peut contribuer à unifier une nation, les désastres engendrés par l’imprudence des militaires auraient certainement eu un effet politique opposé. Il semble donc probable qu’une fois le terrorisme retiré des hypothèses crédibles, et que l’on eut compris dans les hautes sphères du pouvoir que l’armée des USA était responsable de ce désastre, l’ordre direct soit rapidement tombé de faire disparaître le missile et tout ce qui l’étayait, l’ensemble de nos agences fédérales supposément indépendantes, FBI en tête, hochant la tête en réponse à cet ordre.
On avait, dans le cadre d’une enquête normale, rassemblé tous les débris, et on les avait stockés dans un hangar pour examen, mais des agents du FBI furent surpris faisant disparaître certaines des pièces les plus révélatrices, et même, au petit matin, martelant des pièces pour que leur forme évoque une explosion venant de l’intérieur, et non de l’extérieur, de l’appareil. La vidéo amateur qui montrait la frappe du missile sur l’avion ne fut diffusée que brièvement par une chaîne d’information avant de se voir réquisitionnée par des agents du gouvernement. Lorsqu’un journaliste d’investigation put se procurer des débris contenant des résidus provenant de toute évidence d’un missile, et qu’il les eut transmis à un producteur de CBS News, ces nouvelles preuves furent à leur tour rapidement confisquées, le journaliste et son épouse furent même arrêtés, poursuivis, et condamnés pour violation de quelque obscure loi interdisant aux curieux de s’accaparer des souvenirs des théâtres de catastrophes ; la productrice expérimentée de CBS qui avait accepté de se voir remettre ces preuves fut conspuée comme « théoricienne du complot » et rapidement contrainte à démissionner, et sa carrière en fut brisée. Les rapports écrits du FBI mentionnant 278 témoins visuels décrivant l’attaque de missile dans leur déclaration furent purement et simplement ignorés, et dans divers cas, des déclarations furent refabriquées a posteriori, afin d’essayer de faire croire déloyalement que des témoins essentiels étaient revenus sur leur témoignage initial.
Ces exemples particuliers ne font qu’égratigner la surface de l’immense volume de mensonges et de tromperies coordonnées, que le gouvernement a organisé pour faire disparaître officiellement une frappe de missile vue par des centaines de témoins de toute archive publique, et transformer la destruction du vol TWA 800 en une espèce d’explosion en vol mystérieuse et spontanée. Le New York Times, en particulier, se fit le premier porte-voix de la ligne « Aucun missile en vue », dénigrant et couvrant de ridicule tous ceux qui essayaient de résister face à cette réécriture totale des faits et de l’histoire.
Ce rôle de garde-chiourme du Times dans la dissimulation devint particulièrement central quand la figure emblématique de Pierre Salinger fit son entrée dans la controverse. Salinger appartenait à part entière au sérail de l’élite politique de l’establishment politique, lui qui avait tenu le poste d’Attaché de presse du président Kennedy et avait constitué l’une des figures de premier plan de la présidence JFK, puis s’était vu brièvement nommé Sénateur de Californie avant de devenir un journaliste lauréat de nombreuses récompenses, et chef du bureau de Paris d’ABC News. À moitié français de par sa naissance, il disposait également de nombreuses connections avec les dirigeants français – et la France était galvanisée du fait du grand nombre de victimes françaises lors de cette catastrophe. Les services de renseignements français furent impliqués, et amassèrent rapidement les mêmes preuves massives de l’existence du missile supprimées par leurs homologues étasuniens, et ils transmirent ces informations à Salinger. Cashill indique que Salinger était un membre loyal du parti Démocrate, ce qui explique peut-être pourquoi il s’est assis sur ces preuves jusqu’après la ré-élection de Clinton au mois de novembre ; alors il essaya de rentrer dans le débat, publia un long exposé dans Paris Match, un magazine populaire distribué à gros volume en France.
Salinger se trompait lourdement s’il croyait que son long pedigree de journaliste, ainsi que le prestige qui entourait sa personne, allaient le protéger des attaques. Au lieu de cela, malgré la menace que constituaient sa stature et sa crédibilité, le dévoilement de cette dissimulation lui valut de subir un incroyable flot d’insultes, d’être tourn en ridicule et d’invectives, le New York Times publiant pas moins de 18 articles consécutifs s’en prenant à sa personne, et d’autres magazines américains, comme Time et Newsweek, ajoutant leurs propres souillures à ce torrent. On peut penser qu’un dénigrement de cette ampleur visait à dissuader toute autre personnalité de premier plan de rompre les rangs et de suivre Salinger en s’engageant pour la vérité ; si tel est le cas, l’opération fut un succès, les dénigrements atteignirent leur but, et la dissimulation tint bon.
Avant que Salinger devienne déloyal [à sa caste, NdT], il apparaissait de manière régulière dans les émissions d’information des télévisions américaines, et ses opinions étaient reçues avec les égards que l’on donne aux hommes d’État seniors très respectables ; après cet épisode, il fut écarté et mis sur une liste noire, évité comme un pestiféré par les médias dominants comme un « foldingo du complot ». Et, après son décès quelques années plus tard, la déloyauté qu’il osa manifester envers ses collègues de l’establishment teinta fortement la nécrologie que lui accorda le New York Times, qui se concluait en évoquant le « tour étrange » qu’il avait pris en défendant des théories basées sur des preuves « discréditées ».
Je n’ai aucun doute quant au fait que nombre d’autres figures de premier plan aient fait leurs en profondeur les leçons de cette défenestration de Salinger, à l’instar des dirigeants soviétiques de haut niveau qui avaient pris note des graves conséquences que risquait de provoquer toute remise en cause des affirmations émises par Staline. Et je connais personnellement quelques personnes disposant d’une situation de premier plan dans notre élite, dont les opinions personnelles sur divers sujets controversés les feraient qualifier de « totalement conspirationnistes », si bien qu’ils se montrent extrêmement réticents à laisser connaître ces opinions au public.
Mais prenons encore un autre exemple, encore plus proche de ma personne. Mon vieil ami, Bill Odom, le général trois étoiles qui avait dirigé la NSA sous Ronald Reagan, figurait dans les plus hautes sphères de l’establishment dédié à la sécurité nationale au début des années 2000 ; il tint le poste de Directeur des politiques de sécurité nationales à l’institut Hudson, et fut professeur adjoint à Yale. Mais ses opinions radicalement opposées quant à la réponse de Bush après les attentats du 11 septembre et quant aux préparatifs de la guerre en Irak lui valurent de se faire totalement expulser des médias, et il se retrouva réduit à publier ses opinions dissidentes sur quelque site internet obscur, ou dans les pages de quelque feuille de chou trimestrielle socialisante.
Les naïfs qui pensent que garder secrète une vaste conspiration en Amérique est impossible du fait que « quelqu’un aurait parlé » feraient bien d’en prendre de la graine, en examinant simplement les conséquences de cet incident, intervenu au plus près de la capitale mondiale des médias. Et à quiconque serait tenté de faire confiance à Wikipédia sur tout sujet un tant soit peu controversé, je vous invite à aller lire l’article Wikipédia de 10 000 mots sur le vol TWA 800, de comparer la présentation qui y est faite avec les simples faits que je présente dans le présent article, ou avec les informations dans les livres et documentaires sur lesquels je me suis basés pour l’écrire.
L’ancienne Union soviétique était célèbre pour son incapacité à admettre ses propres graves erreurs de gouvernance, mais sa machinerie de propagande était de piètre qualité, et se voyait couverte de ridicule tant à l’Ouest qu’au sein des rangs de ses propres citoyens. À n’en pas douter, les membres de leur Politburo et les journalistes de la Pravda pâliraient d’envie à voir avec quelle facilité le régime étasunien et ses laquais journalistes ont pu éradiquer la véritable histoire du vol TWA 800, abattu par un missile douze minutes après son décollage de l’aéroport JFK.
Note du Saker Francophone Concernant Wikipédia, on utilise souvent des liens vers ce site car c'est une source perçue à priori fiable par le commun des mortels. Mais si vous avez un avis plus éclairé, vous pouvez sauter directement à la section théorie du complot que Wikipédia ne peut pas complètement ignorer et utiliser votre meilleur traducteur de novlangue pour comprendre que la vérité est probablement a rechercher à l'opposé de la ou Wikipédia veut vous confiner. Après à vous de chercher avec les mots clés fournis si aimablement.
Traduit par Vincent pour le Saker Francophone
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