La domination s’exerce par la coercition


Par Hocine − Mai 2017

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Dans un système collectiviste, la coercition s’exerce au nom du bien. On peut comprendre la dictature du bien en lisant Aldous Huxley et son roman dystopique, Le meilleur des mondes.

Dans un système libéral, la coercition s’exerce au nom d’accords (contrats) librement consentis, ce qui est nettement préférable si l’on considère que la liberté est préférable à l’esclavage. Cependant, il existe un moyen d’extorquer le consentement à un accord, c’est la dette. Le corollaire de la dette c’est l’usure, qui est la mise en esclavage. Ce n’est pas pour rien que l’usure est interdite dans les trois religions du Livre. Les moyens classiques de créer une dette à grande échelle sont l’État providence et la guerre.


Mais il existe un moyen beaucoup plus pernicieux (et frauduleux), c’est l’argent-dette. L’argent-dette consiste en un monopole privé de l’argent qui, pour entrer en circulation, doit être emprunté. Il est donc usuraire par principe, contrairement à l’argent traditionnel à base de sel, de coquillages ou de métaux précieux. Le système de l’argent-dette est un schéma de Ponzi. Il ne peut survivre que par une augmentation exponentielle de la dette. D’où la nécessité de baisser les taux d’intérêt, à chaque fois que les limites de l’endettement sont atteintes.

Actuellement, avec les taux à zéro, nous atteignons les limites de ce système. D’où la nécessité d’une société sans argent liquide, afin d’empêcher un bankrun lorsque les taux deviendront négatifs. Mais le vrai but de ce système est le “grand reset”. Le “grand reset” est un effondrement de ce schéma de Ponzi. Lors de cet effondrement, les dominants auront deux moyens de perpétuer leur domination. Le premier sera d’utiliser la colère générale pour instaurer un système collectiviste pour le “bien de tous”. Un système dont, bien entendu, ils seront les dirigeants. Le deuxième sera l’accaparement des biens tangibles et la transformation du reste de l’humanité en péon, c’est-à-dire un système néo-féodal de servage par la dette.

À la vue des efforts permanents de la propagande pour accuser le “capitalisme/libéralisme” de tous les maux, et la montée en puissance de mouvements et de leaders tel que Bernie Sanders ou Jean-Luc Mélenchon, on peut s’attendre à ce qu’ils choisissent le collectivisme. Ce qui est préférable pour eux, car tout appartiendra à l’État et l’État leur appartiendra. Les dissidents ne seront pas des hommes libres retranchés dans leur ferme, mais des méchants koulaks .

Les gens commencent à comprendre qu’une nation souveraine est préférable à une nation soumise à une administration supranationale. Espérons qu’ils finissent par comprendre qu’un homme souverain (c’est à dire libre) est préférable à un homme soumis à une administration collectiviste, avant qu’il ne soit trop tard.

Alors, rappelez-vous : le capitalisme, c’est la propriété privée. Le libéralisme, c’est la liberté.

Et dénoncez les vrais oppresseurs, les usuriers.

Hocine

Note du Saker Francophone

Hocine s'appuie sur une lecture du monde à travers des rapports de force entre les puissances réelles et leurs idéologies. Derrière chaque idéologie peut se cacher un totalitarisme et il nous invite à être libre pour échapper à toute forme de coercition, les formes visibles et violentes, mais surtout les formes invisibles et parfois quasi indolores.

Il reste tout de même une question de fond, que le mot "liberté" (où chacun met sa définition) ne semble pas régler de manière évidente, c'est la "mise en commun" de savoirs complexes ou de moyens de production. Comment mettre en commun, sans que votre parcelle à vous ne finisse capturée par un pouvoir?  Brandon Smith règle la question en parlant de communautés, avec liberté totale de s'associer ou de se dés-associer. Mais est-on jamais vraiment libre? Peut-être faut-il accepter notre condition humaine et assumer ces combats quotidiens, parfois contre nous-même et notre environnement?

Liens proposés par le Saker Francophone sur le sujet du “grand reset”

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