Par Tyler Durden – Le 2 janvier 2018 – Zero Hedge
L’état profond s’est pris un œil au beurre noir et Clinton un autre clou dans son cercueil. The Hill de John Solomon rapporte que les Républicains participant à certaines commissions du Congrès racontent qu’ils ont découvert de nouvelles irrégularités et contradictions dans le rapport du FBI concernant Hillary Clinton et son serveur de courriels.
« C’était une tentative pour cacher la misère, cacher les conclusions » dit Matt Gaetz (R-Fla.), un membre de la Commission juridique du Congrès qui a assisté à la séance d’information de McCabe [le directeur adjoint du FBI, NdT], avant les Fêtes. « Hillary Clinton a manifestement bénéficié de l’aide d’individus pour s’assurer qu’elle ne soit pas tenue responsable. »
Dans ce qui semble être une preuve claire confirmant les craintes de favoritisme et de préjugés au sein du FBI, les législateurs ont dit à The Hill que, pour la première fois, ils ont trouvé des preuves écrites montrant que le FBI pensait bien que les indices indiquaient que certaines lois avaient été enfreintes lorsque l’ancienne secrétaire d’État et ses principaux assistants ont transmis des informations classifiées par l’intermédiaire de son serveur de courriels privé non sécurisé.
Selon les législateurs ces preuves consistent en :
1 – Des extraits des documents du FBI indiquant que le « volume conséquent » d’informations classifiées qui circulaient dans les courriels non sécurisés de Clinton était la preuve d’une infraction ;
2 – L’aveu par un témoin clé dans l’affaire d’avoir fait de fausses déclarations.
Le nom du témoin est expurgé des documents du FBI, mais les législateurs ont déclaré que c’était un employé d’une société informatique qui l’avait aidée à maintenir son serveur personnel après qu’elle a quitté sa fonction de haut diplomate américain. Ce témoin a admis tardivement qu’il avait effacé définitivement les archives de ses messages, en 2015, après qu’il avait été appelé à témoigner au Congrès.
Les enquêteurs ont également confirmé que le FBI a commencé à rédiger une déclaration disculpant Mme Clinton de tout crime alors que des éléments de preuve répondant aux citations à comparaître étaient encore en suspens et ceci avant même que les agents n’aient interrogé plus d’une douzaine de témoins clés.
Parmi ces témoins, on compte Clinton et l’employée de la firme informatique qui a effacé définitivement ses archives de courriels quelques jours seulement après l’audition au Congrès, ont déclaré les enquêteurs.
En particulier, les législateurs de la Commission judiciaire de la Chambre des représentants qui ont assisté à une séance d’information à huis clos organisée le 21 décembre par le directeur adjoint du FBI, Andrew McCabe, ont déclaré que le fonctionnaire du FBI avait confirmé que les décisions d’enquête et d’inculpation étaient contrôlées par un petit groupe au siège de Washington, plutôt que par le processus normal consistant à permettre aux bureaux locaux d’enquêter.
Le démocrate Jerrold Nadler (D-N. Y.) a même reconnu que la façon dont le FBI traitait le cas était unique mais a, bien sûr, déclaré que les Républicains politisaient le travail de leur commission.
Le républicain Gaetz dit qu’il s’interroge de plus en plus sur le rôle que le département de la Justice d’Obama a joué dans cette affaire.
« Je pense que nous avons plus de questions que de réponses vu ce que nous avons appris » estime Gaetz.
Un législateur républicain du Congrès a déclaré à The Hill que son personnel avait également identifié au moins une douzaine d’interrogatoires qui ont été menés après le début de la déclaration, y compris des personnes ayant des informations clés sur la destruction possible de preuves ou sur l’intention de le faire.
Le personnel de Chuck Grassley (R-Iowa), président de la Commission juridique du Sénat, avance un chiffre plus élevé : 17 témoins, dont Clinton, ont été interrogés alors que la décision avait déjà été prise.
« Le fait de tirer une conclusion avant d’interroger des témoins clés et le suspect lui-même viole le principe même d’une bonne enquête. On ne s’enferme pas dans une théorie avant d’avoir les faits. La preuve, qui n’est pas encore publique, montre qu’ils se sont enfermés dans une théorie et ont ensuite négligé les faits qui la contredisent » déclare ce législateur du Parti républicain, ne parlant que sous réserve de l’anonymat car les documents n’ont pas encore été divulgués.
Le président du Sénat a soulevé une autre préoccupation avant les vacances : le FBI n’a pas démarré d’enquête lorsque les archives des courriels de Clinton ont été définitivement supprimées de son serveur privé quelques jours après qu’une assignation à comparaître eut été émise par une commission du Congrès qui enquêtait sur l’attaque de 2012 contre le complexe diplomatique des États-Unis à Benghazi.
Cette suppression d’archives a eu lieu le jour même où l’ancien chef de cabinet de Mme Clinton et son avocat ont reçu un appel de la société d’informatique qui s’est occupée de la suppression de ces fichiers à l’aide d’un logiciel anti-récupération appelé BleachBit, fait remarquer Grassley.
« Vous avez une conférence téléphonique avec les avocats de la secrétaire d’État Clinton, le 31 mars 2015, et le même jour, ses courriels sont effacés à l’aide du logiciel spécial BleachBit par quelqu’un qui était présent lors de cette conférence téléphonique, a déclaré Grassley. Les courriels étaient des dossiers du département d’État sur assignation du Congrès. »
« Qu’a fait le FBI pour enquêter sur cette apparente obstruction à la justice ? se demande Grassley. Selon les affidavits déposés à la Cour fédérale, absolument rien. Le FBI ne s’est concentré que sur le traitement des informations classifiées. »
Comme le note The Hill, les deux parties sont susceptibles d’en apprendre davantage au cours du premier trimestre de 2018, lorsque l’inspecteur général du ministère de la Justice aura publié les conclusions initiales de ce qui est devenu une enquête approfondie sur le traitement par le FBI de l’affaire des courriels de Clinton, ainsi que sur la question de savoir si ses agents et superviseurs avaient des liens politiques, des conflits éthiques ou des préjugés qui auraient influé sur leur travail.
Tandis que la résistance tente de faire basculer le récit vers Papadopoulos, et s’éloigne du cas de Page et de Trump, il devient de plus en plus clair d’où la vraie corruption émerge.
Tyler Durden
Traduit par Wayan, relu par Cat pour le Saker Francophone.