Déconstruire l’islamophobie


Par The Saker − Le 7 novembre 2019 − Source Unz Review via The Saker 

2015-09-15_13h17_31-150x112Introduction : bref survol du nid de coucou

Mon idée initiale était de commencer par une définition de «l’islamophobie», mais après avoir cherché diverses définitions, j’ai décidé d’utiliser ma propre définition, très primitive. Je définirai l’islamophobie comme la conviction que l’islam (la religion) et / ou les musulmans (les adeptes de cette religion) représentent une sorte d’ensemble plus ou moins cohérent qui constitue une menace pour l’Occident. Il s’agit de deux arguments distincts réunis en un seul : le premier affirme que l’islam (la religion) représente une sorte de menace pour l’Occident, tandis que le second affirme que les personnes qui embrassent l’islam (les musulmans) représentent également une sorte de menace pour le monde occidental. En outre, cet argument repose sur deux hypothèses cruciales.

La première hypothèse veut qu’il existe une chose telle qu’un islam unitaire –  concept suffisant en lui-même – et la seconde qu’il existe des personnes avec des caractéristiques communes – en soi suffisantes sur le plan conceptuel – du fait de leur adhésion à l’Islam.

Ensuite, résumons les «preuves» généralement présentées à l’appui de cette thèse :

  • Le dieu de l’islam n’est pas le même dieu que le dieu du christianisme
  • Le monde musulman a été créé par l’épée
  • Le prophète de l’islam, Mahomet, était une personne perverse
  • L’islam est incompatible avec la démocratie occidentale et représente une menace pour ce que l’on appelle les «valeurs» dans l’Ouest moderne.
  • Les musulmans ont souvent traité les chrétiens de manière horrible au cours de l’Histoire
  • Les musulmans se tournent souvent vers le terrorisme et commettent des atrocités
  • L’islam est socialement régressif et cherche à imposer des valeurs médiévales au un monde moderne

Il y en a d’autres, mais je pense que ce sont les principales.

Il est essentiel de souligner ici que ces preuves reposent à la fois sur des arguments théologiques et des arguments historiques.

Enfin, il y a un phénomène très intéressant que nous noterons pour l’instant, mais dont nous ne discuterons que plus tard : le legs des médias sionistes dénonce d’une part l’islamophobie comme une forme de «racisme», mais en même temps, les mêmes cercles qui dénoncent l’islamophobie sont aussi ceux qui s’opposent à toutes les manifestations du véritable islam traditionnel. Cela suggère fortement que l’étude de ce paradoxe apparent peut, si elle est soigneusement analysée, donner des résultats des plus intéressants, mais j’évoquerai plus loin ce sujet.

Bien sûr, tout ce qui précède est en quelque sorte un survol «à la louche» de l’islamophobie en Occident. Une fois que nous avons atteint le niveau de Monsieur Tout le monde, tout ce qui précède est amalgamé pour former un slogan «puissant» comme celui-ci  :

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LA LOI DE LA CHARIA MENACE L’AMÉRIQUE

Ce type de peur alarmiste basique s’adresse aux personnes qui ne réalisent pas que les États-Unis ne sont pas l’« Amérique » et qui, par conséquent, n’ont probablement pas la moindre idée de ce qu’est la charia ou la manière dont elle est utilisée par les tribunaux islamiques.

Aparté 

J'ai vécu aux États-Unis pendant 22 ans au total et j'ai observé quelque chose de très intéressant : il existe un mélange unique d'ignorance et de peur qui, aux États-Unis, est perçu comme «patriotique». Un bon exemple de ce type de "patriotisme par ignorance" est dans la chanson «Où étais-tu quand le monde a cessé de tourner», d'Alan Jackson, qui contient les mots suivants : "Je regarde CNN mais je ne suis pas sûr de pouvoir vous dire la différence entre l'Irak et l'Iran, mais je connais Jésus et je parle à Dieu". À vrai dire, la même chanson faisait aussi en référence au 11 septembre «Avez-vous explosé de fierté pour le rouge, le blanc et le bleu ?». Savoir pourquoi exactement le massacre du 11 septembre devrait susciter l’orgueil patriotique s’explique comme suit : «Et les héros qui viennent de mourir en faisant juste ce qu’ils font ?». Ainsi, lorsque le «United American Committee» déclare que la charia est une menace pour «l'Amérique», les gens élevés dans cette culture de la peur et du patriotisme «réagissent au quart de tour». David Rovics a décrit cet état d'esprit de manière hilarante dans sa chanson «Evening News», dans laquelle il déclare : "Les hommes malfaisants complotent pour faire exploser Washington, DC, parce qu'ils n'aiment pas la liberté et la démocratie, ils sont fans de l'âge des ténèbres, ils sont tout autour de nous, ils traversent le sable du désert pour venir dans votre ville". J'ai eu la chance de visiter tous les continents de notre planète - à l'exception de l'Océanie - et je peux garantir que ce mélange de peur et de ferveur patriotique est unique, disons, non pas "américain" mais "étasunien".]

Après avoir rapidement examiné le paysage mental islamophobe, nous pouvons maintenant passer à une analyse logique des prétendus arguments des islamophobes.

Déconstruire les postulats de la phobie : un islam unitaire

Prenons les arguments un par un en commençant par l’argument d’un Islam unitaire.

La plupart d’entre nous sont au moins vaguement conscients qu’il existe différents mouvements / écoles / traditions islamiques dans différents pays. Nous avons entendu parler de chiites et de sunnites. Certains ont aussi entendu parler d’alaouites ou de soufisme. Certains vont même jusqu’à se rappeler que les pays musulmans peuvent être en guerre les uns contre les autres et que certains musulmans, les Takfiris [excommunicateurs], ne rêvent que de tuer le plus possible d’autres musulmans – qui, de toute évidence, ne partagent pas exactement les mêmes croyances – et qu’en fait, des mouvements comme Al-Qaïda, ISIS, etc., ont massacré d’autres Musulmans en grand nombre. Les preuves empiriques suggèrent donc fortement que cette notion d’unité islamique ou musulmane est tout simplement fausse.

En outre, nous devons poser la question simple : qu’est-ce que l’Islam ?

Donc, contrairement aux hallucinations de certains individus particulièrement bornés, je ne suis pas musulman. Ce qui suit est donc ma propre compréhension, peut-être erronée, de ce qu’est un «islam à sa racine». C’est l’acceptation de la formule suivante « Il n’y a pas d’autre dieu que Dieu et Mahomet est le messager de Dieu » ou « lā ʾilāha ʾillā llāh muḥammadun rasūlu llā ». Notez que « Allah » n’est pas un nom, c’est le mot « Dieu » et « rasul » peut être traduit par « prophète ». Il y a aussi ce que l’on appelle les cinq piliers de l’islam  ( الإسلام  Alʾislām, la soumission) :

  • La Shahada ou profession de foi « Il n’y a pas d’autre dieu que Dieu et Mahomet est le messager de Dieu »
  • La Salat ou un ensemble spécifique de prières quotidiennes
  • La Zakat ou l’aumône
  • Le Ramadan ou le jeûne
  • Le Hadjj ou pèlerinage à la Mecque

C’est ça, et c’est tout ! Une personne qui adhère pleinement à ces cinq piliers est considérée comme musulmane. Ou du moins, semble-t-il. La réalité est bien entendu beaucoup plus complexe. Pour le moment, je noterai simplement que dans ce cœur de l’«Islam», il n’y a absolument rien, rien du tout, qui pourrait servir de justification à aucune des théories islamophobes. Oui, oui, je sais, je peux déjà entendre les objections des islamophobes : vous ignorez toutes les mauvaises choses du Coran, vous ignorez toutes les mauvaises choses concernant la propagation de l’islam par l’épée, vous ignorez toutes les mauvaises choses que Mahomet a faites dans sa vie, vous ignorez les nombreuses traditions locales et tous les exemples normatifs de la tradition (la sunna et ses hadiths). Oui, sauf que vous ne pouvez pas avoir les deux. Vous ne pouvez pas dire : l’islam est intrinsèquement mauvais / dangereux et utiliser des croyances et des actions locales / idiosyncratiques pour prouver vos dires !

Si l’islam est dangereux en lui-même, il doit l’être partout où il se manifeste, quels que soient la région, les gens, l’époque dans l’Histoire ou toute autre chose.

Si nous disons que parfois l’islam est dangereux, mais que ce n’est pas toujours le cas, nous devons examiner les éléments essentiels de la foi islamique. Nous devons plutôt identifier les circonstances dans lesquelles l’islam n’est une menace pour personne et celles où l’Islam est une menace pour les autres.

En outre, si votre argument repose réellement sur la thèse selon laquelle l’islam est diabolique, toujours et partout, alors pour prouver le contraire tout ce que je dois faire, c’est de trouver un exemple, un seul, dans lequel des musulmans et des non-musulmans ont vécu en paix ensemble pendant un certain temps.

Aparté 

Alors que je travaillais sur ma maîtrise en Études stratégiques, j'ai eu la chance de pouvoir suivre quelques cours en dehors de mon domaine de spécialisation et j'ai décidé de suivre le cours le plus «exotique» que j'ai pu trouver dans le cursus SAIS et j'ai choisi un cours sur la charia. C'était une excellente décision que je n'ai jamais regrettée. Le cours était non seulement fascinant, mais j’ai eu l’occasion d’écrire un article sur le thème «Le statut comparatif des chrétiens orthodoxes dans l’histoire sous la domination musulmane et latine». Ma première conclusion, extrêmement prévisible, a été que le traitement réservé aux chrétiens orthodoxes par les dirigeants musulmans allait de tout à fait horrible, et même génocidaire, à très pacifique et gentil. Compte tenu de la longue période considérée (14 siècles) et de l’immense territoire géographique couvert - notre planète tout entière, du Maroc à l’Indonésie et de la Russie à l’Afrique du Sud - cela n’est guère surprenant. Les croyances fondamentales de l’islam sont peut-être simples, mais les êtres humains sont des êtres extrêmement complexes qui finissent toujours par ajouter une tradition locale ou, du moins, défendre une interprétation spécifique de l’islam. Ma deuxième conclusion était beaucoup plus choquante : en moyenne, le statut des chrétiens orthodoxes sous la papauté était bien pire que sous la domination musulmane. Encore une fois, je ne compare pas le statut des Serbes orthodoxes sous domination ottomane au statut des chrétiens orthodoxes dans l'Italie moderne. Ce sont des exemples extrêmes. Mais j’affirme qu’il existe une sorte d'extrapolation linéaire conceptuelle qui nous suggère fortement qu’il existe un modèle (linéaire) qui peut être utilisé pour faire des prédictions et que la leçon la plus évidente de l’histoire est que le pire qui puisse arriver aux chrétiens orthodoxes, c’est de tomber sous la domination de leurs soi-disant «frères chrétiens» de l’Ouest. Quelques exceptions ici et là n’affectent pas de manière significative ce modèle. J'encourage tout le monde à prendre le temps d'étudier réellement les différents types de dirigeants musulmans de l'histoire, ne serait-ce que pour apprécier toute la diversité que vous trouverez.

Déconstruire les postulats de la phobie : le «Dieu musulman» contre le «Dieu chrétien»

Il s’agit de l’argument anti-musulman le plus stupide que j’ai jamais entendu et il vient de gens se situant à l’extrême gauche de la courbe de Gauss (courbe en cloche) [représentant la distribution des QI d’une population, NdT]. Cela donne plutôt quelque chose comme ça :

« Nous, chrétiens, avons notre vrai Dieu comme Dieu, alors que les musulmans ont Allah, qui n’est pas le Dieu des chrétiens. Ainsi, nous vénérons des dieux différents. »

Bien sûr, l’existence de plusieurs dieux ou d’un seul (Dieu) ne dépend pas de celui qui croit en Lui ou qui L’adore. Si nous pouvons convenir que Dieu est celui qui a tout créé, et si nous convenons que les chrétiens – de toutes dénominations – et les musulmans – de toutes obédiences – croient qu’ils adorent ce Dieu, il n’y a qu’un seul Dieu réel / existant, nous adorons le même Dieu simplement parce qu’il n’y a pas «d’autre» Dieu unique.

Je me demande ce que pensent ceux qui disent que «les musulmans adorent un autre dieu» quand ils lisent les paroles suivantes de Saint Paul aux païens athéniens : «Car, au moment où je passais et voyais vos dévotions, j’ai trouvé un autel avec cette inscription, au Dieu inconnu. Ce que vous révérez sans le connaître, c’est ce que je vous annonce.» (Actes 17 :23). Je soutiens que le «culte ignorant» n’est pas une insulte, mais un diagnostic d’hétérodoxie, et qu’un tel «culte ignorant» peut néanmoins être sincère.

Le problème n’est pas de savoir qui nous adorons, mais comment nous adorons, en termes de praxis et de doxa.

Et oui, ici les différences entre chrétiens et musulmans sont énormes.

Dans mon article de 2013 «La Russie et l’islam, huitième partie : travailler ensemble, un vade-mecum basique», j’ai évoqué l’immense importance de ces différences et la manière dont nous devrions les traiter. J’ai écrit :

La formulation dogmatique la plus haute et la plus sacrée du christianisme est ce qu'on appelle le "Credo" ou "Symbole de la foi" (texte intégral ici ; plus d'informations ici). Littéralement, chaque lettre jusqu'au plus petit 'iota' de ce texte est, du point de vue chrétien, la formulation dogmatique la plus sacrée et la plus parfaite, soutenue par la pleine autorité des deux Conseils œcuméniques qui l'ont proclamée et de tous les Conseils ultérieurs qui l'ont soutenue. En termes simples : le symbole de la foi est absolument non négociable, non définissable, non interprétable, vous ne pouvez rien en retirer, ni rien y ajouter. Vous pouvez l'accepter tel quel, en totalité ou le rejeter.

Le fait est que les musulmans auraient beaucoup de problèmes avec ce texte, mais une partie spécialement est absolument inacceptable pour tout musulman :

Et en un seul Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu, le Fils unique, engendré du Père de toute éternité, Lumière de la lumière, Très Dieu de Très Dieu, engendré, non créé ; d'une essence avec le Père, par qui tout a été fait

Cette partie affirme clairement et sans ambiguïté que Jésus-Christ n'était pas seulement le Fils de Dieu, mais en réalité Dieu lui-même. Ceci est exprimé par la formulation «d'une essence avec le père» (ὁμοούσιον τῷ Πατρί en grec avec le terme clé homousios qui signifie «consubstantiel»). Ceci est la croyance fondamentale du christianisme : que Jésus était l'homme-Dieu, ou Dieu incarné. Cette croyance est catégoriquement inacceptable pour l’islam qui dit que le Christ était un prophète et donc, par essence, un être humain «normal».

Pour l'islam, la définition même de ce que c'est que d'être musulman se trouve dans la "Shahada" ou témoignage / témoin. C’est la fameuse déclaration par laquelle un musulman atteste et proclame qu ’«Il n’y a d’autre dieu que Dieu, Mahomet est le messager de Dieu». On peut souvent aussi entendre ceci : «Il n'y a pas d'autre dieu qu'Allah, Mahomet est son prophète».

Maintenant, sans même entrer dans la question de savoir si les chrétiens peuvent être d’accord ou non sur le fait que «Allah» est le nom approprié pour Dieu - certains le font, d’autres pas, c’est vraiment sans importance ici - c’est la deuxième partie qui est cruciale : le christianisme ne reconnaît pas du tout Mahomet comme un prophète. En fait, techniquement parlant, le christianisme classerait probablement Mahomet comme un hérétique, ne serait-ce que parce qu'il rejetait le «symbole de la foi». Saint Jean de Damas l’a même qualifié de «faux prophète». En termes simples, il n’y a aucun moyen pour un chrétien d’accepter la «Shahada» sans renoncer à son christianisme, tout comme il n’existe aucun moyen pour un musulman d’accepter le «symbole de la foi» sans renoncer à son islam.

Alors pourquoi se tracasser ?

Ne serait-il pas plus sensé d'accepter qu'il y a des différences fondamentales et irréconciliables entre le christianisme et l’islam et abandonner  tout simplement cette quête inutile de points d’accord théologique ? Qui s'inquiète que nous soyons d'accord sur l'accessoire, si nous sommes en désaccord catégorique sur l'essentiel ? Je suis tout à fait en faveur des chrétiens qui étudient l’islam et des musulmans le christianisme - en fait, je les exhorte tous les deux à le faire ! Et je pense qu’il est important que les fidèles de ces religions se parlent et expliquent leurs points de vue, aussi longtemps que cela n’est pas présenté comme une sorte de quête d’une position théologique commune. Les différences doivent être étudiées et expliquées, et non obscurcies, minimisées ou négligées.

L’essentiel est la chose suivante : c’est précisément parce que l’islam et le christianisme sont complètement incompatibles théologiquement – et même mutuellement exclusifs ! – qu’il n’y a pas d’inimitié naturelle [genre narcissisme des petites différences, NdT] entre ces deux religions à moins que, bien sûr, un chrétien ou un musulman ne décide qu’il doit recourir à la force pour promouvoir sa religion. Et soyons honnêtes, pris dans son ensemble, le bilan du christianisme en matière de conversions forcées et de diverses atrocités est au moins aussi riche que celui de l’islam, voire pire. Bien sûr, si nous retirons la papauté du bilan chrétien global, les choses vont mieux [oui, mais c’est quand même un gros morceau de la chose, NdT]. Si nous supprimons également le type d’impérialisme dans lequel les pays protestants se sont engagés, l’apparence sera encore meilleure. Mais même les dirigeants orthodoxes ont parfois eu recours à des conversions forcées et à l’assassinat en masse d’autres personnes.

Et ici, tout comme dans l’islam, nous remarquons que les chrétiens n’ont pas non plus toujours répandu leur foi par amour et par compassion, en particulier lorsque des dirigeants chrétiens sont arrivés au pouvoir dans des empires ou des nations puissantes.

Déconstruire les postulats de la phobie : l’Islam se répandit par l’épée

En réalité, «l’islam propagé par le glaive» est un canard total, du moins lorsque nous l’entendons de gens qui défendent la «démocratie» mais refusent obstinément de concéder que la plupart des démocraties sont arrivées au pouvoir au moyen de révolutions violentes, et qu’un simple coup d’œil à un journal aujourd’hui – au moins un journal non occidental – vous dira que la démocratie se répand encore par l’épée. Quant aux États-Unis, ils ont été construits sur le plus grand bain de sang de l’histoire. La charia et l’islam pourraient en apprendre beaucoup à ce pays qui :

  • Dépense plus pour la guerre que le reste du monde combiné
  • A le pourcentage le plus élevé de personnes incarcérées, la plupart d’entre elles pour des crimes sans violence
  • Dont toute l’économie est basée sur le complexe militaro-industriel
  • Qui est engagé dans plus de guerres simultanées choisies que tout autre pays de l’histoire

Donc, «la charia menace l’Amérique» est un mensonge. Et voici la vérité, en une image.

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Si vous ne venez pas à la démocratie, la démocratie viendra à vous. Toc, toc. toc – Qui est là ? – La démocratie !

L’islam a-t-il vraiment été propagé par l’épée ?

Peut être. Mais tous ceux qui affirment cela feraient mieux de s’assurer que leur religion, leur pays ou leur idéologie ont une bien meilleure réputation. Sinon, c’est de l’hypocrisie pure !

Enfin, je noterai également que le Christ a dit : « Mon royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs se battraient pour que je ne sois pas livré aux Juifs ; mais maintenant mon royaume n’est pas ici. » (Jean 18:36). En revanche, le prophète de l’islam a établi le premier État islamique à Médine. Ainsi, lorsque nous comparons les actions de Mahomet à celles du Christ, une comparaison devrait être faite avec les divers dirigeants chrétiens, y compris les dirigeants byzantins, et nous découvrirons alors que l’empire romain chrétien a également utilisé l’épée à de nombreuses reprises.

Déconstruire les postulats de la phobie : le prophète de l’islam était un homme mauvais

Vous devez connaître toutes sortes d’histoires sur la manière dont le prophète Mahomet a fait des choses que nous désapprouverions. Je ne les énumérerai pas ici simplement parce que la liste des griefs est légèrement différente dans chaque cas. En fait, je me suis renseigné sur certaines de ces accusations (épouser des jeunes filles ou condamner à mort par exemple) et, dans chaque cas, il existe une très solide défense musulmane de ces incidents, qui est presque toujours ignorée, et qui fournit un contexte crucial permettant, à tout le moins, une meilleure compréhension de l’incident discuté.

Étant donné que je ne suis ni historien ni biographe du prophète Mahomet, je n’ai pas d’opinion personnelle sur ces accusations, à part constater l’évidence : je ne suis pas musulman et je n’ai pas à décider si Mahomet était un pécheur ou une personne infaillible, c’est un argument purement théologique. Je dirai simplement que cet argument ad hominem [Mahomet est un homme] n’est pertinent que dans la mesure où certains musulmans considéreraient chaque action de leur prophète comme normative et non historique. En outre, même s’ils considèrent chaque action de leur prophète comme normative, nous devons rappeler ici qu’il s’agit d’un prophète et non d’un homme-Dieu, et que, par conséquent, la comparaison ne doit pas être faite avec le Christ, pour les chrétiens qui croient qu’il est sans aucun péché, mais avec un prophète chrétien, disons Moïse, qu’aucun chrétien sérieux ne déclarera jamais sans péché ni infaillible. Quant au Coran, ne le comparons pas seulement au Nouveau Testament, mais à tous les livres de la Bible réunis, y compris ceux qui ont finalement été réinterprétés par la nouvelle religion de (certains) Juifs, après la chute de Jérusalem : talmudisme rabbinique / pharisaïque qui a contient beaucoup de passages dans son texte «massorétique» – délibérément falsifié – de l’Ancien Testament «Tanakh» [bible hébraïque]. Veuillez voir ici si vous ne savez pas de quelle falsification je parle.

Enfin, aucun texte religieux valant quelque chose ne va de soi ou ne «s’explique» en comparant des passages. C’est aussi la raison pour laquelle toutes les grandes religions ont un vaste corpus de textes qui expliquent, interprètent, développent et donnent au texte – qui paraît trompeusement simple – son sens réel, profond. En outre, la plupart des grandes religions ont également une riche tradition orale qui éclaire les documents religieux écrits. Quoi qu’il en soit, déclarer simplement que «l’islam est une menace» parce que nous n’approuvons pas les actions du fondateur de l’islam est tout simplement ridicule. La prochaine accusation est beaucoup plus matérielle.

Déconstruire les postulats de la phobie : l’islam est incompatible avec la démocratie

C’est de loin l’argument le plus intéressant et celui avec lequel de nombreux musulmans seraient d’accord ! Bien sûr, tout dépend de ce que vous entendez par «démocratie». Permettez-moi immédiatement de noter que si par «démocratie», vous entendez ceci :

At the annual Johannesburg Gay Pride at Zoo Lake with an estimated 17,000 people attending. The theme was "We are All African"

À Johannesburg Pride Gay tenue chaque année au Zoo Lake, avec environ 17000 participants. Le thème était « Nous sommes tous africains »

Alors, en effet, l’islam est incompatible avec la démocratie occidentale moderne. Mais le (vrai) christianisme aussi !

Donc, le soi-disant «Occident» doit décider quelles sont ses valeurs fondamentales. Si Conchita Wurst est une incarnation de la «démocratie», alors l’islam et le christianisme sont également incompatibles avec elle. Le christianisme orthodoxe, bien sûr, n’a pas cédé au lobby homo de la même manière que l’ont fait la plupart des dénominations chrétiennes occidentales.

Mais si par «démocratie», nous ne parlons pas de «Gay Pride», mais plutôt d’un vrai pluralisme, d’un véritable pouvoir populaire et de la véritable souveraineté du peuple, alors ce que j’appelle «l’islam fondamental» n’est pas du tout une menace pour la démocratie. Aucune. Cependant, il n’y a pas de doute non plus sur deux truismes. D’abord certains états musulmans sont profondément réactionnaires et écrasent la liberté, ensuite l’islam traditionnel est incompatible avec de nombreuses «valeurs occidentales» modernes.

Néanmoins, il est également très facile de contrer ce truisme en constatant que d’une part certains états musulmans sont pluralistes, progressistes et défendent les opprimés (musulmans ou non) et d’autre part que le christianisme traditionnel est incompatible avec les «valeurs occidentales» modernes.

Encore une fois, l’Iran est, à mon avis, l’illustration parfaite d’un État musulman pluraliste (vraiment divers !), progressiste et défenseur de la liberté. Je n’ai simplement pas le temps, et ce n’est pas le lieu, pour entrer dans une discussion détaillée de la politique iranienne (je devrais peut-être le faire dans un prochain article), mais pour le moment je vous dirigerai vers l’article de l’hyper-pro-sioniste Wikipedia, que personne ne soupçonnera d’être pro-musulman ou pro-iranien, sur la «politique de l’Iran» qui vous montrera que l’Iran est une «République islamique», ce qui signifie que c’est une république, oui, mais qui a l’islam comme loi suprême. Il n’y a absolument rien d’intrinsèquement moins démocratique dans une république islamique ayant une religion comme loi suprême, que dans une république athée / laïque disposant d’une constitution comme loi suprême. En fait, certains pays n’ont même pas de constitution  – on pense au Royaume-Uni et à Israël. En ce qui concerne la politique iranienne, elle dispose d’un système très intéressant de freins et de contrepoids que beaucoup de pays feraient bien d’imiter, la Russie pour commencer.

Quant aux «valeurs occidentales» modernes, elles sont totalement incompatibles avec le christianisme – la chose réelle, originale et pure – même si elles sont très compatibles avec les confessions occidentales (pseudo-chrétiennes) modernes.

Alors maintenant, la question devient : y a-t-il quelque chose de profondément incompatible entre l’islam et le christianisme réel, traditionnels ? Je ne parle pas ici de différences purement théologiques, mais de conséquences sociales et politiques découlant des différences théologiques. Deux me viennent immédiatement à l’esprit, mais il y en a plus, bien sûr, la peine de mort, en particulier pour l’apostasie, et les coutumes spécifiques : code vestimentaire, interdiction de l’alcool, séparation des sexes dans divers contextes, etc.

La première est sans aucun doute un faux-problème, car bien que la  patristique, du christianisme traditionnel, ait une tendance générale, disons un «penchant» contre la peine de mort, cela n’a pas toujours été le cas dans tous les pays orthodoxes. Ainsi, bien que nous puissions dire que dans l’ensemble, les chrétiens orthodoxes ne sont généralement pas partisans de la peine de mort, il ne s’agit ni d’un impératif théologique, ni d’un dogme. En fait, la Russie moderne a mis en place un moratoire sur la peine de mort – pour adhérer au Conseil de l’Europe, ce qui n’est guère une raison morale ou éthique – mais la majorité de la population russe est favorable à sa réintroduction. Il est à noter que les musulmans vivant en Russie vivent apparemment dans la liberté et le bonheur général. Lorsqu’ils expriment des griefs, souvent légitimes, ils ne font pas de la «réintroduction de la peine de mort» une priorité absolue.

La simple vérité est que chaque pays doit décider lui-même du recours à la peine de mort. Une fois que la majorité des électeurs aura pris cette décision, les membres de chaque religion devront l’accepter comme un fait de droit, critiquable, mais non susceptible d’être renversé par une minorité.

Quant aux tribunaux religieux, ils peuvent être facilement convertis, par le législateur local, en un «cabinet de médiation» capable de régler les conflits, mais seulement si les deux parties s’accordent pour reconnaître son autorité. Donc, si deux musulmans veulent que leur différend soit réglé par un tribunal islamique, ce dernier peut simplement agir en tant que médiateur, à condition que sa décision ne viole aucune loi locale ou nationale. En quoi un non musulman, qui pourrait toujours refuser de reconnaître le tribunal islamique, a-t-il besoin d’inventer une «menace» à ses droits ou à son mode de vie ?

En ce qui concerne les coutumes sociales, c’est vraiment une évidence : appliquer les règles islamiques à ceux qui ont choisi d’être musulmans et laisser les autres vivre leur vie comme ils le souhaitent. Vous connaissez :  « vivre et laisser vivre ». En outre, en ce qui concerne le code vestimentaire et la différenciation entre les sexes, l’ islam et le christianisme traditionnel sont très proches.

Selection_689-161x300Voyez cette poupée russe typique et regardez ce qu’elle porte : c’était le vêtement traditionnel russe des femmes depuis des siècles et c’est toujours ce que les femmes orthodoxes – du moins celles qui suivent encore les anciennes coutumes chrétiennes – portent à l’église.

En outre, si vous vous rendez dans une paroisse latine d’Europe méridionale ou d’Amérique latine, vous verrez souvent des femmes se couvrir la tête, non seulement à l’église, mais aussi pendant la journée. La simple vérité est que ces vêtements ne sont pas seulement modestes et beaux, ils sont aussi confortables et pratiques.

Ce que les islamophobes ne comprennent pas, c’est qu’ils dénichent des exemples de lois et de règles adoptées par certains États musulmans et présument que c’est ainsi que tous les États musulmans agiront toujours. Mais c’est simplement faux. Prenons l’exemple du Hezbollah – d’ailleurs ce nom signifie «parti de Dieu» – au Liban, qui a clairement déclaré à de nombreuses reprises qu’il n’avait aucune intention de transformer le Liban en un État exclusivement chiite. Non seulement le Hezbollah l’a dit à maintes reprises, mais il a agi en conséquence et a toujours eu une politique de collaboration avec des chrétiens véritablement patriotes – de toute obédience. Même dans la résistance actuelle (moqawama), il y a des chrétiens qui ne sont pas membres du Hezbollah en tant que parti, et pourquoi le seraient-ils alors qu’il s’agit clairement et officiellement d’un parti musulman et non chrétien ? Mais ils font partie de la résistance militaire.

Aparté

À propos, la première femme kamikaze au Liban n'était pas une musulmane. Elle était âgée de 18 ans et appartenait à une famille orthodoxe. Elle a rejoint le Parti social nationaliste syrien et s'est fait exploser dans sa voiture à un point de contrôle israélien (au Liban, donc une cible légitime au regard du droit international !), tuant deux occupants israéliens et blessant douze autres. Elle s’appelait Sana’a Mehaidli
Hezbollah-fighter-with-an-image-of-the-Holy-Theotokos-300x192

Un combattant du Hezbollah prend respectueusement une image de la Mère de Dieu parmi les ruines d’une église détruite par des Takfiris soutenus par les États-Unis.

Les événements récents en Syrie ont également été très révélateurs : lorsque l’empire anglo-sioniste a déchaîné son agression contre la Syrie avec les «bons terroristes» d’al-Qaeda / al-Nusra / ISIS / etc. embarqués dans un programme complet de massacres et d’atrocités, tout le monde a fui pour sa vie, y compris tous les musulmans non-Takfiri. Puis, lorsque les plans de l’Axe du Bien (États-Unis, Arabie saoudite, Israël) ont été contrecarrés par les actions combinées de la Russie, de l’Iran, de la Syrie et du Hezbollah, un événement intéressant s’est produit : les chrétiens latins sont partis, tandis que les chrétiens orthodoxes sont restés (source). N’oubliez pas que la Syrie n’est pas un État islamique, pourtant la perspective d’une majorité musulmane était suffisamment effrayantes pour provoquer le fuite des chrétiens latins, alors que les orthodoxes se sentaient à l’aise de rester. Que savent ces chrétiens orthodoxes que les autres chrétiens ignorent ?

Se pourrait-il que les soldats d’élite, chiites traditionalistes, ne représentent aucune menace pour les chrétiens orthodoxes ?

Déconstruire les hypothèses de la phobie : l’islam génère le terrorisme

En fait, il y a une part de vérité à cela aussi. Mais je le reformulerais autrement : les Anglo-sionistes, dans leur haine de tout ce qui est russe, y compris le russe soviétique, ont identifié une branche assez petite et jusque-là obscure de l’islam en Arabie saoudite et ont décidé de la lâcher contre les forces soviétiques en Afghanistan. Dès le premier jour, ces Takfiris ont été fédérés par les États-Unis et financés par la Maison des Saoud. Craignant d’être renversés par les Takfiris, les potentats saoudiens ont décidé de les apaiser en apportant un soutien international à leur terrorisme – c’est tout ce que les Takfiris ont à offrir, leurs dirigeants ne sont pas des érudits respectés, c’est le moins que l’on puisse dire. Depuis lors, les Takfiris sont les «bottes sur le terrain» utilisées par l’Occident contre tous ses ennemis : la Serbie, la Russie d’abord (Tchétchénie), mais aussi les États laïques (Syrie, Libye) ou musulmans anti-Takfiri (Iran).

Ce n’est donc pas «l’islam» qui génère le terrorisme : c’est l’impérialisme occidental anglo-sioniste.

Les États-Unis et Israël sont de loin les plus gros sponsors du terrorisme, de même que l’Occident a toujours été de loin la plus grande source d’impérialisme de l’histoire, et bien qu’ils veuillent blâmer «l’islam» pour la plupart des attentats terroristes, la vérité est que derrière chaque attaque «musulmane», nous trouvons l’agent occidental «d’un État profond» qui agit, du GIA en Algérie à Al-Qaïda en Irak en passant par Al-Nusra en Syrie et, surtout, le 11 septembre à New York. [Sans oublier, en remontant plus loin dans le temps, les attentats terroristes provoqués en Europe par le réseau Gladio de la CIA dans les « années de plomb » 70-80, NdT] Ce sont tous des événements créés et exécutés par des gogos takfiri semi-alphabètes, pilotés par des agents des États profonds occidentaux.

Autant que je sache, tous les groupes terroristes modernes sont, en réalité, «opérés à distance» par des acteurs étatiques qui sont les seuls à pouvoir fournir la formation, le savoir-faire, les finances, le soutien logistique, la couverture médiatique, etc., dont les terroristes ont besoin.

Et voici un fait intéressant : les deux pays qui ont fait le plus  pour écraser le terrorisme takfiri sont la Russie et l’Iran. Mais l’Occident collectif refuse toujours catégoriquement de travailler avec ces pays pour écraser le terrorisme que ces États occidentaux prétendent combattre.

Alors, croyez-vous vraiment que l’Occident combat le terrorisme ?

Si oui, j’ai la Tour Eiffel à vendre au plus offrant.

Conclusion : cui bono ? les soi-disant « libéraux »

Il y a beaucoup d’autres suppositions faussement démonstratives qui sont faites par la machine de propagande anglo-sioniste. Je n’en ai énuméré que quelques-unes. Nous pouvons maintenant regarder le paradoxe apparent dans lequel nous voyons les «libéraux» occidentaux dénoncer l’islamophobie et répéter en même temps tous les pires clichés contre l’islam. Dans cette catégorie, Barak Obama et Hillary Clinton sont les exemples les plus flagrants de cette hypocrisie, car tout en prétendant être des amis des musulmans, ils ont tué plus de musulmans que quiconque. Les libéraux occidentaux utilisent l’islam en occident pour forcer les locaux à abandonner leurs traditions et leurs valeurs. On pourrait dire que les libéraux occidentaux «aiment» l’islam comme ils «aiment» les défilés de Gay Pride LGBTQIAPK + : simplement et seulement comme un moyen d’écraser la majorité, toujours résistante, des occidentaux qui ont survécu au lavage de cerveau par la machine de propagande médiatique anglo-sioniste.

Conclusion : cui bono ? les soi-disant « conservateurs »

Le conservatisme occidental est mort. Il est mort, doublement, pour deux causes principales : l’échec abject du national-socialisme – qui était un plan anglo-saxon pour vaincre l’URSS – et le manque total de fermeté des conservateurs occidentaux qui ont abandonné à peu près tous les principes qu’ils étaient supposés défendre. Avant les années 1990, les mouvements conservateurs occidentaux étaient sur le point de sombrer dans le néant, mais ensuite les néocons , pour leurs propres raisons, ont commencé à mettre en avant le canard de la « menace islamique » et la plupart des conservateurs ont sauté dessus dans l’espoir de retrouver une certaine pertinence. Certains de ces conservateurs se sont même lancés dans la théorie du «renouveau chrétien en Russie» – qui n’est pas tout à fait un canard, mais qui ne ressemble en rien à ce que les Alt-Righters s’imaginent – pour tenter de faire revivre leur propre version, morte depuis longtemps du «christianisme». Ce sont des tentatives désespérées de trouver une source de pouvoir et de sens en dehors d’un mouvement conservateur pratiquement mort. Malheureusement, le vrai mouvement conservateur occidental a pris la place de l’abomination connue sous le nom de «national-sionisme» (dont j’ai parlé ici) et dont la pierre angulaire idéologique est une islamophobie enragée et hystérique.

Conclusion : cui bono ? l’état profond des États-Unis

C’est simple et évident : l’État profond américain a besoin de la «menace islamique» pour deux raisons : se déchaîner contre ses ennemis et terrifier le peuple des États-Unis afin qu’il accepte la destruction totale de droits civils jusque-là sacrés. C’est tellement évident qu’il n’y a rien à ajouter ici. J’ajouterai seulement que je suis convaincu que l’État américain profond soutient à la fois le phénomène Alt-Right et plante diverses «banderilles» contre les soi-disant «terroristes nationaux», uniquement les musulmans, comme par hasard. Ce dont les néocons et leur État profond ont avant tout besoin, c’est du chaos et des crises qu’ils ont utilisés pour façonner le paysage politique américain.

Enfin, la vraie conclusion : évaluez la source ! évaluez toujours la source …

Qu’avons-nous identifié comme principales sources de l’islamophobie ? Les libéraux qui veulent s’emparer du pouvoir au nom d’une coalition de minorités, les conservateurs qui ont longtemps abandonné les valeurs véritablement conservatrices et les agents étatiques profonds qui veulent terroriser les Américains et tuer les ennemis de l’empire anglo-sioniste.

Je vous soumets l’idée que ces gens ne sont certainement pas vos amis. En fait, ils sont votre véritable ennemi et, contrairement à divers terroristes qui se trouvent à des milliers de kilomètres des États-Unis, ces vrais ennemis ne sont pas seulement ici, ils sont déjà au pouvoir et vous gouvernent ! Et ils utilisent l’islam comme un matador utilise sa cape rouge : pour vous distraire de la menace réelle : le national-sionisme. Cela est vrai aux États-Unis comme dans l’UE.

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Tchétchènes en Novorussie

La plupart des Occidentaux sont maintenant conditionnés à réagir avec peur et horreur lorsqu’ils entendent «Allahu Akbar». Cela est très prévisible, car la plupart des informations diffusées par les médias occidentaux montrent des Takfiris qui criaient «Allahu Akbar» avant de couper la gorge de leurs victimes – ou de se réjouir de la souffrance / mort des «infidèles».

Pourtant, dans le Donbass, les chrétiens orthodoxes savaient que partout où ce slogan «Allahu Akbar» – qui signifie simplement «Dieu est le plus grand» – était entendu, les Ukronazis étaient en fuite. Et maintenant, nous voyons la Russie envoyer principalement des unités musulmanes en Syrie pour protéger non seulement les musulmans, mais également tous ceux qui ont besoin de protection.

Avoir une importante minorité musulmane en Russie, loin de constituer une menace, a constitué un avantage considérable pour la Russie dans sa compétition contre l’empire anglo-sioniste.

Il y a également des Tchétchènes qui combattent dans ce conflit : les mêmes Takfiris qui ont été écrasés et expulsés de Tchétchénie par les efforts conjoints du peuple tchétchène et des forces armées russes. Donc, encore une fois, nous avons des musulmans des deux côtés : les Takfiris maintenant unis avec bonheur aux Ukronazis et les traditionalistes musulmans du Tchétchène Kadyrov protégeant le peuple de Novorussie.

C’est l’une des nombreuses nuances que la propagande islamophobe choisit toujours avec soin d’ignorer.

Devez-vous aussi l’ignorer ?

The Saker

Traduit par jj, relu par Hervé pour le Saker Francophone

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