La Chine et l’Australie signent un accord historique


Pendant que les blocs régionaux européen, nord-américain et moyen oriental se délitent, le bloc Asie-Pacifique continue à se structurer.

Par Charles Happel – Le 17 juin 2015 – Source: Xinhuanet

 

Les gouvernements australien et chinois viennent de signer cet accord de libre échange attendu depuis si longtemps au cours d’une cérémonie à Canberra, mercredi (17 juin 2015), libérant ainsi le commerce entre les deux pays.

Le ministre chinois du Commerce, Gao Hucheng (à g.) et le ministre australien du Commerce Andrew Robb (à d.) prennent la pose après la signature avec le Premier ministre australien Tony Abott

 

Cet accord historique, signé par les ministres du commerce australien Andrew Robb et chinois Gao Hucheng, a entériné des négociations qui ont duré 10 ans et une Déclaration d’intention signée en novembre dernier par les dirigeants des deux pays, le premier ministre australien Tony Abbott et le président chinois Xi Jinping.

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Un ancien Premier ministre australien:
Les États-Unis, un allié dangereux

Staff Reporter – Le 24 janvier 2015 – Source wantasiatimes

 

NE PAS SE LAISSER ENTRAîner dans la guerre des autres

Malcom Fraser, ancien Premier ministre australien

Dans son nouveau livre intitulé Dangerous Allies (NdT : Alliés dangereux), Malcolm Fraser, un ancien Premier ministre australien s’inquiète de ce que la dépendance de Camberra vis-à-vis des États-Unis va finalement conduire la nation dans un conflit ouvert avec la Chine. Ses propos font écho à ceux du professeur de la Georgetown University, Amitai Etzioni dans un article qu’il a écrit pour le Diplomat le 20 janvier.

L’Australie a toujours été stratégiquement dépendante d’autres grandes puissances depuis son indépendance en 1901. Elle a été dépendante du Royaume-Uni jusqu’à la Seconde Guerre mondiale et elle a ensuite transféré cette dépendance vers les États-Unis. La relation est devenu plus forte après la signature du Traité de sécurité entre l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis, en 1951. Fraser dit que le traité ne stipule pas que les États-Unis défendent l’Australie mais qu’ils soient consultés en cas d’attaque.

Dans son livre, Fraser décrit comment la foi aveugle de l’Australie envers le Royaume-Uni a laissé le pays sans préparation pour la guerre. Il continue en disant qu’actuellement, de nombreuses personnes se sentent plus vulnérables à cause de la dépendance du pays vis-à-vis des États-Unis. Ce dont Fraser et d’autres dirigeants australiens ont le plus peur, c’est que les États-Unis impliquent l’Australie dans un conflit qu’elle n’aura pas créé. «L’ Australie a effectivement cédé aux États-Unis sa capacité à décider quand elle doit entrer en guerre», dit Fraser.

Fraser à qualifié les États-Unis d’allié dangereux alors que l’Australie a été progressivement de plus en plus liée aux affaires stratégiques et militaires états-uniennes depuis la fin de la guerre froide.

Tout comme avec les conflits armés au Moyen-Orient, Fraser a soutenu que le conflit en Ukraine a éclaté en partie à cause de la tentative de Washington d’inclure l’Ukraine dans l’OTAN. Il a poursuivi en accusant les États-Unis d’un manque de compréhension historique envers la Russie à ce sujet.

La politique de Washington pour contenir la Chine peut finalement conduire l’Australie à des difficultés. Croyant que les États-Unis vont finalement utiliser l’Australie comme une base pour attaquer la Chine, Fraser suggère lde fermer le plus vite possible  toutes les bases militaires états-uniennes, à Darwin au nord et à Pine Gap au centre du pays. L’ancien dirigeant australien a ajouté que le pays devrait être plus indépendant vis-à-vis des États-Unis, tant dans le domaine de la défense qu’en matière de politique étrangère. Tout en recommandant que l’Australie consolide ses activités diplomatiques dans toute l’Asie et à l’ONU, il a aussi suggéré un accroissement des dépenses militaires jusqu’à 3% du PIB.

Jared McKinney, un expert de la défense états-unienne a dit du livre de Fraser qu’il était souvent redondant et qu’il paraissait parfois simpliste et partisan dans ses interprétations historiques. Malgré cela, il a loué le grand service rendu par Fraser à l’Australie et il a déclaré que se serait une honte si ses arguments étaient incapables de provoquer une sorte de débat sur la stratégie d’ensemble à long terme.

Traduit par Lionel, relu par jj pour le Saker Francophone

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