Vladimir Poutine la France et l’Europe – VOSTFR –

« …Les membres de l’OTAN ont renoncé à leur souveraineté » Vladimir Poutine


Par Sayed7asan – Le 28 juin 2015 — Source sayed7asan 

« Le monde moderne, en particulier le monde occidental, est fortement monolithique et de nombreux pays occidentaux – qu'ils veulent l’entendre ou pas – ont volontairement renoncé à une partie considérable de leur souveraineté. Dans une certaine mesure, cela est le résultat de la politique des blocs. Parfois, nous trouvons qu'il est très difficile de s’entendre avec eux sur les questions géopolitiques. Il est difficile de parvenir à un accord avec des gens qui murmurent même dans leur propre maison de peur d'être surpris par les Américains. Ce n’est pas une blague ou une façon de parler. »

Vladimir Poutine

Extraits vidéo
Traduction & sous-titres http://www.sayed7asan.blogspot.fr

Mise sur écoute des Présidents français : « Ce scandale sera étouffé« 

Briefing avec les membres permanents du Conseil de Sécurité de la Fédération de Russie, 25 juin 2015.

Source

https://www.youtube.com/watch?v=DpjTye1Qf2o

Soumission de la France : « Même sans Mistral, on survivra »

Ligne directe avec Vladimir Poutine, 16 avril 2015. 

Source

https://www.youtube.com/watch?v=jgk5TNk2Orw

Aux peuples d’Occident : « La Russie n’est pas une puissance impériale, les USA espionnent les membres de l’Otan » 

Discours de Vladimir Poutine sur l’intégration de la Crimée à la Fédération de Russie le 18 mars 2014

Avec une réflexion sur cette intervention datée du 22 avril 2014

Source

Traduction complète 

https://www.youtube.com/watch?v=zysh5ohhL1g

Vladimir Poutine dénonce, de plus en plus explicitement, la servilité de la France et de l’Europe face aux Etats-Unis, que ce soit dans l’affaire des mises sur écoute des dirigeants français ou dans celle des navires Mistral.

La publication par Wikileaks de documents établissant la mise sur écoute par les Etats-Unis de trois Présidents français était un secret de Polichinelle connu depuis les révélations d’Edward Snowden. Loin de protester contre la violation flagrante de la souveraineté française que constitue l’espionnage de ses plus hauts dirigeants, notre gouvernement s’empresse déjà courageusement d’étouffer ce scandale, comme l’ont prévu Sergueï Lavrov et Vladimir Poutine. Rappelons que la France s’est honorée en 2013 en rejetant la demande d’asile d’Edward Snowden, et qu’il est illusoire de croire qu’il pourrait en aller autrement du fait de ces révélations : la France officielle ne peut répondre que par une fin de non-recevoir aux appels de Julian Assange.

En refusant la livraison des deux porte-hélicoptères commandés et payés par la Russie, la France s’est à la fois déshonorée et décrédibilisée sur la scène internationale en tant que partenaire économique et fournisseur militaire fiable. Le prétexte inepte de la crise ukrainienne et d’une prétendue immixtion russe, invoqué par un pays qui intervient dans la crise syrienne en armant les terroristes d’Al-Nosra (dont il fait l’apologie) et en appelant au renversement (voire à l’assassinat) du dirigeant syrien légitime, révèle l’ampleur de l’hypocrisie et de l’indécence du gouvernement français et de sa sujétion aux diktats américains. D’autant plus que ce même gouvernement a ensuite conclu d’énormes contrats de ventes d’armes avec les régimes barbares du Qatar et même de l’Arabie Saoudite, engagés dans une guerre illégale et criminelle au Yémen.

Tandis que les échanges commerciaux entre les Etats-Unis et la Russie augmentent, leurs alliés européens sont contraints de lui imposer des sanctions et d’en subir seuls les redoutables contrecoups : ainsi, Vladimir Poutine vient de renouveler pour un an l’embargo sur les produits agroalimentaires en provenance d’Europe.

Vladimir Poutine déclarait dernièrement à Charlie Rose, un présentateur TV vedette américain qui lui demandait, incrédule, si la Russie aspirait vraiment à se faire respecter (quelle idée saugrenue, en effet) : « Vous savez, j’entends ça tout le temps, que ‘la Russie veut être respectée’. Pas vous ? Qui ne le veut pas ? Qui veut être humilié ? C’est une question étrange. Comme si c’était une sorte de droit exclusif réservé à certains. La Russie exige le respect. Est-ce que quiconque aime à être méprisé ? » A cette question rhétorique, nos dirigeants répondent‘oui sans hésitation, et continuent à chuchoter, même dans leurs demeures, de peur des oreilles (et micros) indiscrets.

Au lieu d’un rapprochement avec la Russie, partenaire historique et soucieux du respect des états et de leur souveraineté, grande puissance montante de surcroît et champion de la défense du droit international, la France et l’Europe préfèrent la vassalisation aux Etats-Unis, superpuissance en déclin irrémédiable à laquelle ils enchaînent leur destin. On conçoit aisément la répulsion que les élites russes, malgré leur professionnalisme, doivent ressentir pour nos glorieux dirigeants. Probablement à la hauteur de celle que ressentent de plus en plus leurs peuples, auxquels Vladimir Poutine fait le choix de s’adresser directement.

Ancienne puissance colonisatrice arrogante et conquérante, puis République gaullienne souverainiste, la France est aujourd’hui reléguée au statut de sous-colonie américaine dont l’indépendance et les intérêts nationaux sont quotidiennement bafoués et piétinés, tant par les dirigeants apatrides et invertébrés de Paris, maintes fois coupables du crime de haute trahison (abrogé, heureusement pour eux), que par les faucons impériaux de Washington. Même un pays comme l’Algérie, ancienne colonie française où sévit un régime militaire corrompu et rétrograde, bénéficie pour le moins de dirigeants soucieux des intérêts nationaux au point de refuser toute participation à la coalition saoudo-américaine contre le Yémen, alors que la France hollandienne était prête à se jeter allégrement dans une nouvelle croisade en Syrie, au risque de déclencher la troisième guerre mondiale. On peut se demander, pour reprendre une expression de Norman Finkelstein, pourquoi les prostitué(e)s ont si mauvaise réputation…

Sayed 7asan


Transcriptions

Vladimir Poutine sur la mise sur écoute des Présidents français 

[…]
Vladimir Poutine : Bonjour, chers collègues.

Sergueï Viktorovitch [Lavrov] va nous informer au sujet des consultations qui ont eu lieu à Paris. Commençons par cela. S’il vous plaît, Sergueï Viktorovitch[Lavrov], faites-nous part de votre analyse.

Sergueï Lavrov : Dans l’ensemble, cette rencontre n’a pas été inutile car en dépit de certaines disputes au cours de la discussion, le principal résultat a été la reconnaissance du fait qu’il n’y a pas d’alternative à la pleine implémentation des Accords de Minsk. Tout d’abord, la reconnaissance par nos partenaires français et allemands du fait que la plus grande partie des dispositions prévues par les Accords de Minsk devraient être mises en œuvre par le biais d’un dialogue direct entre les autorités de Kiev et Donetsk et Lugansk.

Je ne peux pas dire que nous avons résolu tous les problèmes, car cela doit être fait directement par le groupe de contact et les sous-groupes de travail créés. Je parlerai de tout cela plus en détail par la suite, mais le jour de notre réunion, un rapport sur les mises sur écoute [des Présidents français par la NSA] a été publié, et cela a donné lieu à des vives réactions en France, qui ont contribué à distraire notre attention.

Vladimir Poutine : Comment ce scandale va-t-il se terminer ?

Sergueï Lavrov : Franchement, je pense que l’exemple de l’Allemagne [qui a connu un scandale similaire il y a quelques mois] nous donne la réponse : je pense que les deux côtés vont faire de leur mieux pour étouffer le scandale et le faire oublier.

Vladimir Poutine : C’est sans doute ce qui va se passer.

[…]

Vladimir Poutine dénonce la soumission de la France

[…]

Olga Ushakova : Prenons une autre question de l’audience, du côté de Dmitry Shchugorev cette fois-ci.

Dmitry Shchugorev : Nous avons Dmitry Abzalov avec nous, le Président du Centre pour les Communications Stratégiques. Allez-y, je vous prie.

Dmitry Abzalov : Bonjour, Vladimir Vladimirovitch. Une question me tourmente au sujet des navires Mistral. Cette semaine, le second navire a été testé et a pu quitter le chantier naval français. Quelles sont les perspectives ? Va-t-on faire pression pour que ces navires nous soient livrés ? Allons-nous chercher à obtenir une compensation financière ? De manière générale, à quoi ressemblera notre partenariat militaire et économique avec l’Union Européenne, et avec la France en particulier, après ce qui s’est passé il y a un an ?

Vladimir Poutine : Le refus de livrer les navires conformément au contrat qui a été conclu est, bien évidemment, un mauvais signe. Cependant, pour parler franchement, c’est sans conséquence pour nous ou pour notre capacité de défense.

Nous avons conclu ces contrats principalement pour soutenir nos partenaires et donner du travail à leur chantier naval. Nous avions prévu d’utiliser ces navires en Extrême-Orient. Pour nous, ce n’est pas d’une importance critique. Cependant, je suis persuadé que les dirigeants de la France – et le peuple français en général – sont des gens d’honneur et qu’ils nous rendront l’argent. Nous n’allons même pas demander de pénalités ou d’amendes exorbitantes, mais nous voulons que tous nos coûts soient couverts.

Cela implique bien évidemment que la fiabilité de nos partenaires – qui, en agissant en tant que membres d’un bloc militaro-politique, en l’occurrence l’Otan, ont perdu une partie de leur souveraineté – s’est affaiblie, et qu’elle est maintenant douteuse. Bien entendu, nous garderons cela à l’esprit tandis que nous poursuivons notre coopération militaire et technique.

Kirill Kleymenov : Nos partenaires se diront qu’ils s’en tirent à bon compte…

Vladimir Poutine : Ce n’est pas grave, on survivra !

[…]

Vladimir Poutine aux peuples d’Occident

[…]

Aujourd’hui, je voudrais m’adresser au peuple des États-Unis d’Amérique, ce peuple qui, depuis la fondation de sa nation et l’adoption de la Déclaration d’Indépendance, s’est toujours enorgueilli de placer la liberté par-dessus tout. Le désir des habitants de Crimée de choisir librement leur sort n’est-il pas basé sur une valeur similaire ? Je vous prie de nous comprendre.
Je crois que les Européens, surtout les Allemands, pourront aussi me comprendre. Permettez-moi de vous rappeler que dans le cadre des consultations politiques sur l’unification de l’Allemagne de l’Est et de l’Ouest, les experts – pourtant placés à un très haut niveau de responsabilités – de certains pays qui étaient alors et sont maintenant les alliés de l’Allemagne n’ont pas soutenu l’idée de l’unification. Notre nation, cependant, a soutenu sans équivoque le désir sincère et irrésistible des Allemands pour une unité nationale. Je suis convaincu que vous n’avez pas oublié cela, et je m’attends à ce que les citoyens d’Allemagne soutiennent également l’aspiration des Russes, de la Russie historique, à restaurer l’unité. (Applaudissements)

Je tiens également à m’adresser au peuple d’Ukraine. Je souhaite sincèrement que vous nous compreniez : nous ne voulons vous nuire en aucune façon, pas plus que nous ne voulons blesser vos sentiments nationaux. Nous avons toujours respecté l’intégrité territoriale de l’Etat ukrainien, contrairement – il faut le souligner – à ceux qui ont sacrifié l’unité de l’Ukraine à leurs ambitions politiques. Ils affichent des slogans sur la grandeur de l’Ukraine, mais ce sont eux qui ont tout fait pour diviser la nation. L’impasse civile d’aujourd’hui repose entièrement sur leur conscience. Je veux que vous m’écoutiez, mes chers amis. Ne croyez pas ceux qui veulent que vous ayez peur de la Russie, et qui crient que d’autres régions suivront la Crimée. Nous ne voulons pas diviser l’Ukraine ; nous n’avons pas besoin de cela. Quant à la Crimée, elle était et demeure une terre russe, ukrainienne et tatare. (Applaudissements)

Je le répète, tout comme elle l’a été durant des siècles, elle sera un foyer pour tous les peuples qui y vivent. Ce qu’elle ne sera et ne fera jamais, c’est suivre la voie de Bandera ! (Ovation)

[…]

Ligne directe avec Vladimir Poutine – 22 avril 2014

Source 

Traduction (à venir)

[…]

Kirill Kleymenov : Avant de donner la parole à [notre correspondant en Allemagne], je voudrais vous demander de revenir sur le discours que nous avons évoqué précédemment, à savoir celui que vous avez prononcé avant de signer le traité d’adhésion de la Crimée et de Sébastopol à la Fédération de Russie. Beaucoup de gens ont été très impressionnés par ce discours et l’ont comparé à celui de Munich [en 2007]. Il a même été désigné comme votre meilleur discours.

Je voudrais vous demander pourquoi vous avez fait ce discours. Tout d’abord, le protocole ne l’exigeait pas, et en second lieu, le format était très inhabituel : vous vous êtes adressés aux peuples plutôt qu’aux pays ou aux gouvernements.

Vladimir Putin : Ce format a été choisi eu égard à l’importance de l’événement et de la situation. C’était un événement inhabituel dans la vie de notre peuple, de notre pays et de notre État. Voilà pourquoi j’ai considéré qu’il était de mon devoir de m’adresser à l’Assemblée Fédérale et au peuple de la Fédération de Russie, en présence des membres de la Douma et du Conseil de la Fédération. Ceci est le premier point.

Deuxièmement, pourquoi mon discours a-t-il été été adressé aux peuples des autres pays plutôt qu’à leurs gouvernements ? Comme vous le savez, le monde moderne, en particulier le monde occidental, est fortement monolithique, et de nombreux pays occidentaux – qu’ils veulent l’entendre ou pas – ont volontairement renoncé à une partie considérable de leur souveraineté. Dans une certaine mesure, cela est le résultat de la politique des blocs. Parfois, nous trouvons qu’il est très difficile de s’entendre avec eux sur les questions géopolitiques. Il est difficile de parvenir à un accord avec des gens qui chuchotent même dans leur propre maison de peur d’être entendus par les Américains. [Applaudissements] Ce n’est pas une blague ou une façon de parler. Écoutez-moi, je suis très sérieux, je ne plaisante pas. Cependant, ces pays sont nos principaux partenaires sur les questions économiques et sur d’autres questions.

Mais je me suis adressé aux peuples de ces pays principalement parce qu’une personne ordinaire de l’Allemagne, de France ou d’Italie pourra sentir instantanément si une déclaration est fausse ou non. Notre position est absolument ouverte, honnête et transparente, et pour cette raison, il est plus facile de la faire comprendre aux gens ordinaires qu’à certains dirigeants. Il me semble que nous avons réussi cela dans une certaine mesure. Quel que soit le gouvernement d’un pays, il devra tenir compte de l’opinion de ses électeurs. Voilà pourquoi je me suis adressé aux peuples.

[…]

Voir également

Vladimir Poutine à propos de la FIFA, Snowden & Assange (VOSTFR)

Vladimir Poutine : Discours à l’occasion du 70e anniversaire de la Victoire de 1945 (VOSTFR)

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Discours de Vladimir Poutine sur le Nouvel ordre mondial – 24 octobre 2014

Le choc des civilisations selon Vladimir Poutine : nihilisme vs valeurs traditionnelles (VOSTFR)

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