Par Mike Krieger – Le 17 juin 2015 – Source: zerohedge.com via Liberty Blitzkrieg blog
Vous avez été avertis – L’appel au Service national obligatoire a commencé pour les Américains âgés de 18 à 28 ans
La guerre est une arnaque La guerre est une escroquerie. Elle l'a toujours été. C'est probablement la plus ancienne, la plus facilement rentable. Sûrement la plus vicieuse. Elle est la seule à prendre une envergure internationale. Et elle est la seule dont les bénéfices se comptent en dollars; les pertes, en vies humaines. Je crois que la meilleure description d'une arnaque correspond à un phénomène qui n'est pas ce que s'imagine la majorité des gens. Seul un petit groupe d'initiés sait de quoi il s'agit en réalité. Cette arnaque est menée au profit du petit nombre, au détriment du grand nombre, car en dehors du racket de la guerre, peu de gens peuvent amasser des fortunes colossales. Tiré de: La guerre est un racket du Major Général Smedly Butler.
Ce qui suit est l’un des articles les plus importants que j’aurai écrits cette année.
Les étatistes viennent pour vos enfants, et le conditionnement mental a déjà commencé.
La nuit dernière, je suis tombé sur l’un des billets les plus horribles que j’ai jamais lus, et c’est peu de le dire. Avant de poursuive, jetez donc un œil au titre et au sous-titre :
COMMENT METTRE EN ÉCHEC ÉTAT ISLAMIQUE PAR L’ESPRIT ET LE SERVICE DE LA GÉNÉRATION DU MILLÉNAIRE
Le terrorisme et les autres défis du XXIe siècle nécessitent un sacrifice partagé par tous les Américains.
Si vous pensez que le titre est malsain, attendez de lire la suite. Il devient évident que ce concept grotesque de Service national obligatoire est activement débattu dans les hautes sphères de Washington. Ce que fait Ron Fournier dans son article du National Journal, est de conditionner le public à accepter l’inacceptable.
Mais avant d’analyser cet article, qui est Ron Fournier?
Voici sa biographie, tirée de l’hebdomadaire pour lequel il écrit, le National Journal :
Ron Fournier est chroniqueur politique principal et Directeur de la publication du National Journal. Avant de rejoindre le New Jersey, il a travaillé à Associated Press pendant 20 ans, pour finir comme chef du bureau AP de Washington. Natif de Detroit, Fournier a débuté sa carrière dans l'Arkansas, d'abord pour le quotidien Hot Springs Sentinel-Record, puis pour l'Arkansas Democrat et l'AP, où il a couvert la législature d'État du gouverneur Bill Clinton. En janvier 1993, Fournier a déménagé à Washington, afin de couvrir la Maison Blanche et les campagnes présidentielles pour Associated Press.
Donc, ce type qui a suivi Bill Clinton depuis ses débuts dans l’Arkansas ; qui l’a ensuite suivi comme nouveau Président dans le District des criminels (c’est ainsi qu’on surnomme les hautes instances de Washington), veut maintenant convaincre les Américains d’envoyer leurs enfants innocents accomplir un service national obligatoire, pour une Amérique dirigée par des criminels avérés et des oligarques corrompus.
Fournier y évoque cette notion tordue de sacrifice partagé. Partagé de telle sorte que ce sont surtout ceux qui n’ont rien à voir avec les choix désastreux de l’oligarchie qui subissent les conséquences délétères du partage.
A présent, décortiquons, pièce par pièce, ce bijou de propagande nazie du National Journal:
Je sais quelle est la meilleure façon de lutter contre État islamique. Elle passe par un concept qui devrait à la fois ravir faucons et colombes : le service national pour tous les jeunes de 18 à 28 ans. [NdT: Ici, il est important de souligner que dans l'imagerie populaire américaine, les faucons incarnent les partisans d'une politique extérieure agressive basée sur une forte puissance militaire, en opposition aux colombes qui prônent une politique plus mesurée en refusant le recours à la force. De même que État islamique est exprimé aux USA par l'acronyme mnémotechnique ISIS, pour État islamique en Irak et au Levant.] Cela nécessite virtuellement que chaque jeune Américain issu de la génération du nouveau millénaire, accomplisse un service national et civique en rejoignant les programmes du Teach For America, de l'AmericaCorps, du PeaceCorps ou de l'Armée américaine ; et ces deux objectifs vont se réaliser.
En guise de préambule, Fournier déclare avec assurance que ce programme réunira des courants de pensée antagonistes (faucons militaristes et colombes antimilitaristes).
Ron Fournier s’appuie-t-il sur des preuves ?
Permettez-moi d’apporter quelques éléments pour démonter son argumentaire en me basant sur un récent sondage Rasmussen, qui rapporte que 45% de l’électorat américain s’inquiète du déploiement de manœuvres militaires dans les États fédéraux pour garantir l’aptitude à mener un coup de force. Voici un extrait des conclusions de Rasmussen :
D'abord, 20% seulement des électeurs considèrent le gouvernement fédéral comme garant des libertés individuelles. Ensuite, 60% voient plutôt le gouvernement fédéral comme une menace envers ces libertés. Au final, 19% seulement pensent que le gouvernement fédéral fait bien les choses la plupart du temps.
Ainsi, il en ressort que le public américain n’a pas confiance dans le gouvernement… Et, d’une manière ou d’une autre, le peuple s’alignerait gentiment pour servir l’oligarchie corrompue? Bien sûr que non! Et c’est bien pourquoi les Ron Fournier veulent rendre obligatoire un service national. Maintenant, revenons à son billet …
1. Pratiquement toutes les familles américaines se verront intimement sensibilisées aux plus grands défis à relever par la nation : lutte contre la pauvreté, développement de l'éducation, réduction de l'inégalité des revenus, et la place de l'Amérique dans ce monde embrasé. 2. Le service militaire permettra aux Américains de se rendre compte des menaces liées à État islamique et autres réseaux terroristes, en impliquant plus de chair à canon dans la réalité d'un jeu dangereux. Cette proposition semble être une solution radicale jusqu'à ce que vous la compariez à cette alternative : le statu quo, qui clairement ne fonctionne pas, ou un projet militaire qui pourrait être le moyen le plus audacieux et le plus équitable pour mener une guerre d'usure contre les extrémistes islamiques.
Remarquez comme il ne nous propose que trois options, comme si elles étaient la limite ultime à l’imagination et du bon sens humain :
- Le service national civique obligatoire
- Le statu quo
- Le service militaire obligatoire
A aucun moment, il ne propose l’alternative logique consistant à stopper l’invasion préventive et la destruction de pays sans raison (l’Irak, la Libye pour ne citer qu’eux). Tout en faisant abstraction du fait que, pour commencer, si elles n’avaient pas été ratifiées, ces décisions de politique étrangère ineptes n’auraient pas créé l’émergence de État islamique.
Voilà donc une leçon importante pour appréhender la façon dont fonctionnent les étatistes : ils ne vous offrent que… des choix étatistes. Un peu comme si nous étions contraints de choisir entre un Clinton et un Bush comme président.
Il est très peu probable que le projet de loi soit voté, en raison des résistances post-Vietnam au service militaire obligatoire et du succès relatif d’une armée de bénévoles. C’est ce qui me conduit à l’année de service national civique : on est encore loin d’un projet s’appuyant sur la philosophie du sacrifice commun.
Avez-vous remarqué comment Ron Fournier est habilement entré en lice en mentionnant le PeaceCorps, Teach for America, etc., et comment il a seulement énuméré les militaires à la fin? Un magnifique écran de fumée, un miroir aux alouettes !
Son seul objectif est d’inciter au service militaire obligatoire car personne ne veut se battre pour des guerres inutiles afin d’augmenter les profits des multinationales. Et tout bon étatiste sait très bien que la conscription obligatoire sera incontournable pour maintenir, à l’avenir, le statu quo actuel de pouvoir et de richesse.
Enfin, juste au cas où vous penseriez que mon article n’est que l’œuvre d’un journaliste fouille-merde, M. Fournier nous fait bien comprendre que ce projet est en cours de discussion au plus haut niveau du gouvernement :
J'évoquais le concept du service national obligatoire avec le général à la retraite Stanley McChrystal (ancien commandant des forces en Afghanistan/Irak; affilié à l'Institut Aspen qui tente d'instaurer une année de service à plein temps; présidant le Franklin Project): «Le service national d'un an, d'un point de vue culturel, est une expérience commune et un rite de passage civique pour chaque jeune Américain.» Nos philosophies se rejoignent. Deuxièmement, si ce président ou son successeur prend à bras le corps la menace de État islamique, McChrystal dit que l'effort exigerait alors une coalition internationale et plus de troupes américaines : «Même si nous n'avions pas besoin d'un projet de loi pour lever les troupes nécessaires, je dirais qu'il nous faut quand même un projet de loi, parce qu'il oblige à l'engagement national.»
Personne ne croit en un engagement national forcé au service d’un gouvernement. Je ne peux pas attendre pour voir comment cela fonctionne.
«Un des problèmes en Amérique est que nous avons laissé se réduire le concept de citoyenneté en le vidant de sa substance, m'a dit McChrystal. Une des méthodes pour réhabiliter le sens du devoir, le sens du devoir partagé comme concept, passe par l'expérience, et je crois que chaque jeune mérite de servir une cause plus importante que lui. Je ne pense pas que ce soit une expérience pénible.»
Non, général Mc Chrystal, nous avons juste laissé le concept de la démocratie se réduire à la corruption, au bénéfice des exactions des oligarques. Si vous avez besoin de preuves, le nouveau rapport conjoint des universités de Princeton et du Northwestern le certifie : les États-Unis sont une oligarchie.
De plus, on ne réhabilite pas «le sens du bien commun» en forçant les citoyens à servir une oligarchie qu’ils détestent, on le restaure par le démantèlement de l’oligarchie.
Cédant aux réalités politiques au risque de rebuter Washington, le projet Franklin vise à faire de cette année de service une attente sociale plutôt qu'une obligation légale. Je voudrais le rendre obligatoire, comme Mc Chrystal, si j'en avais les moyens.
Les étatistes sont à l’œuvre.
Mc Chrystal dit que pendant que État islamique et les autres réseaux terroristes recrutent sans souci des kamikazes, les Américains ont du mal à redéfinir leur identité nationale pour le XXIe siècle. Il ajoute: «Une année de service pour les jeunes Américains serait une étape. [...] Pas la panacée, mais une étape.»
Ce paragraphe en dit beaucoup, involontairement. Vous voulez combattre une armée de volontaires radicaux (créée par votre politique étrangère criminelle), et il faudrait forcer à s’enrôler dans l’armée des gens qui n’ont pas confiance en leur gouvernement ? C’est une idée tellement stupide et destructrice que seul un étatiste enragé pouvait la concevoir !
Avant de conclure, je tiens à souligner combien ce courant d’idées est dangereux. C’est précisément parce que je vois venir de loin ce genre de dérives, que je fais ce que je fais avec ce site. La seule façon d’enrayer pareils plans étatistes est de gagner cette guerre idéologique avant qu’ils aient une chance de vous éblouir avec leur prochain brûlot de propagande.
Restez vigilants et continuez la lutte.
Michael Krieger
Traduit par Evanis, relu par Hervé et Diane pour Le Saker francophone
Liens
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