Note du Saker Francophone : Nous vous présentons deux discours tenus à la conférence de Munich sur la sécurité. Le premier par la Chine, représentée par un membre du Comité central du Parti communiste chinois et l’autre par les États-Unis, représentés par leur vice-président, Mike Pence. Nous vous présentons ces deux discours non pas pour les informations qu’ils contiennent mais pour mettre en évidence la différence de ton entre les deux. Le premier est un discours d’ouverture, plein de promesses « gagnant-gagnantes », celui d’un pays qui croit en son avenir et en celui d’un monde multilatéral. Le deuxième, totalement différent, est un discours où la suffisance n’a égale que la paranoïa, où le fameux « combat pour la liberté » se révèle être le cache misère d’un unilatéralisme de type impérial. Le contraste entre les deux discours est frappant. Voici donc l’avenir de notre planète envisagé par les deux grandes puissances du 21eme siècle :
Discours de la Chine à la conférence de Munich sur la sécurité
Par Yang Jiechi – Le 18 février 2018 – The transnational
Mesdames et Messieurs,
C’est un grand plaisir de me joindre à vous à la Conférence de Munich sur la sécurité (MSC) de cette année. En tant que forum mondial sur la politique de sécurité, le MSC offre une plate-forme importante permettant aux gens du monde entier d’exprimer leurs points de vue et de partager leurs idées sur les grandes questions concernant la paix et le développement mondiaux. L’accent mis cette année sur la promotion de la coopération internationale et du multilatéralisme est important, opportun et d’une grande pertinence pratique.
Notre monde d’aujourd’hui subit des changements rapides et profonds avec des incertitudes et une instabilité croissantes. L’unilatéralisme et le protectionnisme sont en hausse ; l’ordre international multilatéral et le système de gouvernance mondiale sont remis en question.
Notre monde se trouve à la croisée des chemins et est confronté à un choix conséquent entre unilatéralisme et multilatéralisme, confrontation et dialogue, isolement et ouverture. Comme l’a souligné le Président Xi Jinping, le multilatéralisme est un moyen efficace de maintenir la paix et de promouvoir le développement, et le monde a plus que jamais besoin du multilatéralisme.
La Chine a toujours été d’avis que les Nations Unies sont le symbole du multilatéralisme et que l’architecture multilatérale centrée sur les Nations Unies fournit un cadre global pour la coopération internationale. Le consensus de la communauté mondiale sur le multilatéralisme a été inscrit dans la Charte des Nations Unies, qui constitue la pierre angulaire de l’ordre international moderne.
En tant que membre fondateur de l’ONU et membre permanent de son Conseil de sécurité, la Chine a toujours soutenu le multilatéralisme, suivi l’approche multilatérale et préconisé la paix, le développement et la coopération gagnant-gagnant, jouant son rôle constant de promoteur de la paix mondiale, contribuant au développement mondial et défendant l’ordre international.
Pour servir les intérêts communs et fondamentaux du peuple chinois et du monde entier, le Président Xi Jinping a appelé à promouvoir un nouveau type de relations internationales fondées sur le respect mutuel, l’équité, la justice, la coopération gagnant-gagnante, et à construire une communauté avec un avenir commun pour l’humanité.
Il a exposé sa vision d’un monde ouvert, inclusif, propre et beau qui jouit d’une paix durable, d’une sécurité universelle et d’une prospérité commune. Cette pensée et cette vision résument les propositions et les principes qui sont chers à la Chine en tant que fervente partisane du multilatéralisme.
Il s’agit tout d’abord du principe de l’égalité souveraine, qui est la norme la plus importante régissant les relations d’État à État. Tous les pays, quelles que soient leur taille, leur force et leur richesse, sont égaux. Le droit des peuples de tous les pays de choisir indépendamment leur voie de développement devrait être respecté. Et la pratique consistant à imposer sa volonté aux autres ou à s’ingérer dans les affaires intérieures des autres doit être rejetée.
Deuxièmement, le dialogue et la consultation font partie d’une approche importante pour une bonne gouvernance mondiale dans le monde d’aujourd’hui. Le dialogue et la consultation devraient être poursuivis dans l’intérêt du règlement pacifique des différends et des disputes. L’usage délibéré ou la menace délibérée de la force, l’hégémonie et la politique de puissance doivent être rejetés.
Troisièmement, la primauté du droit, qui est essentielle à la poursuite de relations internationales fondées sur le droit. Les normes de base régissant les relations internationales, centrées sur les buts et principes de la Charte des Nations Unies, doivent être sauvegardées. Le droit international doit s’appliquer de la même manière à tous, et il convient de rejeter les doubles standards ou l’application sélective du droit international.
Quatrièmement, une coopération gagnant-gagnante, qui est essentielle pour parvenir à un développement commun. Nous devons travailler ensemble à la poursuite des plus grands intérêts communs possibles entre les nations et à l’élargissement des domaines d’intérêts convergents sur la base de l’intérêt mutuel.
Défendre et pratiquer le multilatéralisme n’est pas seulement le choix de la Chine, c’est aussi l’option préférée d’une majorité écrasante de pays. Le système d’institutions internationales centré sur l’ONU s’est engagé dans un dialogue et une coopération approfondis dans les domaines politique, économique, sécuritaire et culturel et s’est efforcé de faire face aux problèmes et défis mondiaux.
Ces efforts ont fait progresser la démocratie dans les relations internationales et ont vigoureusement contribué à la paix, à la stabilité, au développement et à la prospérité mondiales. Inspirés par les principes fondamentaux du multilatéralisme, le G20, l’APEC, le BRICS, l’Organisation de Shanghai pour la coopération, la Réunion Asie-Europe et d’autres forums mondiaux ont tous mené à une coopération significative. L’UE, l’ANASE, l’Union africaine, la Ligue arabe, la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) et d’autres organisations internationales ont contribué à la paix et au développement en favorisant la coopération régionale.
Tout cela a montré que poursuivre la coopération mondiale, le multilatéralisme et une communauté avec un avenir commun pour l’humanité représente une tendance majeure de notre époque et est la bonne voie à suivre.
Mesdames et Messieurs,
L’histoire nous dit que nous ne pouvons réaliser les rêves de nos peuples pour une vie meilleure qu’en défendant le multilatéralisme et en renforçant la coopération mondiale. Il nous incombe de saisir la tendance sous-jacente de notre époque, de répondre à l’appel du peuple et de faire les bons choix. La Chine préconise un engagement ferme à faire progresser la coopération internationale, à soutenir et à développer le multilatéralisme et à rendre l’ordre international plus juste et équitable.
Premièrement, nous devons forger des partenariats dans le respect mutuel. En choisissant le dialogue plutôt que la confrontation, nous devons travailler énergiquement à l’établissement de partenariats plus inclusifs et constructifs. Il s’agit là d’un fondement et d’une condition préalable au multilatéralisme et à la coopération internationale.
La Chine s’est engagée à établir un cadre généralement stable et équilibré dans ses relations avec les principaux pays. Nous sommes prêts à travailler avec les États-Unis pour mettre en œuvre solidement l’importante entente commune à laquelle sont parvenus les deux présidents et pour établir conjointement une relation Chine-États-Unis fondée sur la coordination, la coopération et la stabilité.
Au cours des dernières semaines, les équipes économiques des deux parties ont engagé des consultations intensives et des progrès importants ont été réalisés. Nous espérons que les deux parties continueront de déployer des efforts concertés en vue de parvenir à un accord mutuellement bénéfique et avantageux pour tous.
Suivant les orientations stratégiques des hauts dirigeants, la Chine et la Russie s’efforceront d’élever leur partenariat stratégique global de coordination à de nouveaux sommets. La Chine reste un fervent partisan de l’intégration européenne. Nous saluons une Europe plus unie, plus stable et plus prospère, et nous soutenons l’Europe dans son rôle important et constructif dans les affaires internationales.
La Chine a pour politique de nouer des amitiés et des partenariats avec les pays voisins sur la base de l’amitié, de la sincérité, de l’intérêt mutuel et de l’inclusivité. La Chine s’est engagée à poursuivre le bien commun et les intérêts communs et à respecter le principe de sincérité, de résultats réels, d’amitié et de bonne foi. Nous mettrons sérieusement en œuvre tous les résultats du Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), de la réunion entre les dirigeants de la Chine et des pays insulaires du Pacifique, du Forum de coopération sino-arabe et du Forum de la Chine et de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes, pour faire progresser la construction d’une communauté ayant un avenir commun avec tous les autres pays en développement.
Deuxièmement, nous devons défendre la sécurité mondiale par un soutien mutuel. Nous devrions travailler à l’élaboration d’une nouvelle vision pour une sécurité commune, globale, coopérative et durable, et respecter et protéger la sécurité de tous les pays.
Les problèmes mondiaux tels que le changement climatique, la cybersécurité, le terrorisme et les grandes catastrophes naturelles doivent être traités par des réponses mondiales, et la sécurité régionale et mondiale doit être protégée par des efforts communs. La coopération internationale doit être intensifiée pour préserver la sécurité et la stabilité en Asie occidentale et en Afrique du Nord, et une approche holistique est nécessaire pour s’attaquer à la racine de la question des réfugiés et des migrants. Il y a quelques semaines, l’Égypte, la nouvelle présidence tournante de l’Union africaine, a accueilli avec succès le 32e sommet de l’Union africaine, au cours duquel un dialogue et une coopération constructifs ont été menés pour traiter la question des réfugiés, migrants et personnes déplacées en Afrique.
La Chine a participé activement aux missions de maintien de la paix de l’ONU et est le plus gros fournisseur de contingents parmi les cinq pays du P5 et le deuxième plus gros contributeur au budget de maintien de la paix de l’ONU. Au cours des dix dernières années, la marine chinoise a effectué des missions d’escorte dans le golfe d’Aden et dans les eaux au large des côtes somaliennes, protégeant plus de 6 600 navires chinois et étrangers.
La Chine a joué un rôle actif dans la coopération internationale contre le terrorisme, aidé les pays africains à résoudre les problèmes africains à la manière africaine et aidé l’Union africaine et d’autres organisations régionales et sous-régionales à jouer un rôle de premier plan pour relever les défis de sécurité dans leur région.
La Chine est déterminée à faciliter un règlement approprié dans les points chauds régionaux tels que la question nucléaire iranienne et les questions syrienne, palestinienne et afghane, par le dialogue et la négociation.
La Chine soutient le dialogue sur la sécurité entre les pays de la région Asie-Pacifique et les efforts visant à explorer une vision et une architecture régionale sécuritaires correspondant à la réalité de cette région. Nous nous félicitons de la tenue prochaine de la deuxième réunion entre la RPDC et les dirigeants américains, et nous continuerons de travailler avec les autres parties concernées à la dénucléarisation complète de la péninsule coréenne et à l’instauration d’un régime de paix permanent dans la péninsule.
La Chine est résolue à défendre sa souveraineté territoriale et ses droits et intérêts maritimes. Nous nous opposons fermement à toute activité qui porte atteinte à la souveraineté et aux intérêts de la Chine en matière de sécurité sous prétexte de liberté de navigation et de survol.
La Chine est déterminée à collaborer avec les pays de l’ASEAN pour appliquer pleinement et efficacement la Déclaration sur le comportement des parties dans la mer de Chine méridionale et faire progresser les consultations sur le Code de conduite. Et nous espérons que ces efforts des pays de la région seront respectés et soutenus par tous les pays n’étant pas de cette région.
Troisièmement, nous devons favoriser le développement et la prospérité à l’échelle mondiale grâce à une coopération gagnant-gagnant. Compte tenu de la complémentarité de nos forces, il y a beaucoup de potentiel à exploiter pour promouvoir une croissance interconnectée.
Nous devons suivre la nouvelle approche de coopération gagnant-gagnant et abandonner les préjugés idéologiques et la mentalité dépassée du jeu à somme nulle et du gagnant qui prend tout. Nous devons relever les défis et promouvoir le développement commun par une coopération plus étroite.
Nous devons rendre la mondialisation économique plus ouverte, plus inclusive, plus équilibrée et plus bénéfique pour tous, et tenir compte des intérêts de tous les pays, en particulier des marchés émergents et des pays en développement.
L’avancée rapide du nouveau cycle de la révolution technologique et industrielle mondiale offre à la fois des possibilités et des défis pour l’humanité. Les pays devraient poursuivre sur la voie d’un développement ouvert, intégré et avantageux pour tous, et travailler ensemble pour favoriser un environnement ouvert, équitable et transparent pour la coopération internationale. Nous devons rejeter l’hégémonie technologique et réduire la fracture numérique pour faire bénéficier les populations de tous les pays des avantages de la quatrième révolution industrielle.
Dans le cadre d’une stratégie gagnant-gagnant d’ouverture, la Chine a pris une série de mesures importantes, dont l’élargissement de l’accès aux marchés, pour s’ouvrir davantage au monde et bâtir une économie ouverte. L’an dernier, nous avons organisé la première China International Import Expo (CIIE), qui a engendré des contrats d’une valeur de près de 60 milliards de dollars US. À l’avenir, la Chine accueillera chaque année l’Exposition internationale sur l’importation afin d’ouvrir davantage ses portes.
La Chine est résolue à soutenir le système commercial multilatéral et à faire progresser la libéralisation et la facilitation du commerce et de l’investissement. Nous sommes profondément engagés dans la coopération régionale et sous-régionale et avons conclu 17 accords de libre-échange avec 25 pays et régions.
La Chine est déterminée à faire progresser l’intégration régionale avec les pays de l’Asie-Pacifique et à bâtir une communauté ayant un avenir commun dans cette région. Les relations Chine-ANASE ont connu une croissance globale et approfondie. En 2018, les échanges commerciaux entre la Chine et l’ANASE ont approché les 600 milliards de dollars américains, faisant de la Chine le principal partenaire commercial de l’ANASE pour la dixième année consécutive. Il y a eu 50 millions de visites touristiques mutuelles entre les deux parties.
La Chine appuie le rôle central de l’ANASE dans la coopération en Asie de l’Est et encourage une plus grande synergie entre les accords de libre-échange et les cadres de coopération dans la région Asie-Pacifique. Nous travaillerons également avec tous les pays concernés, y compris l’Inde, en vue de la conclusion rapide des négociations sur le Partenariat économique régional global.
Quatrièmement, nous devons améliorer la gouvernance mondiale par la réforme et l’innovation. Face au nombre croissant de défis mondiaux, aucun pays ne peut les relever seul ou rester à l’abri. Renforcer et réformer la gouvernance mondiale est l’avenir. Nous devons défendre fermement le rôle central de l’ONU dans les affaires internationales et défendre le système commercial multilatéral fondé sur des règles, avec l’OMC en son centre.
Guidée par la vision d’une gouvernance mondiale fondée sur la consultation, la coopération et l’intérêt pour tous, la Chine s’est activement engagée à cette réforme et a pris clairement position contre l’unilatéralisme et le protectionnisme, injectant ainsi stabilité et énergie positive dans un monde marqué par les incertitudes. Nous croyons que le but de la réforme n’est pas de renverser le système actuel ou de commencer quelque chose de nouveau, mais d’améliorer le cadre existant pour refléter les nouvelles réalités et accroître la représentation et la voix des marchés émergents et des pays en développement.
En réformant l’OMC, nous devons défendre les valeurs fondamentales et les principes de base tels que l’ouverture, l’inclusivité et la non-discrimination, et avancer progressivement sur la base de consultations approfondies pour sauvegarder les intérêts des pays en phase de développement et leur marge d’action.
En accueillant des conférences internationales telles que le Sommet du G20 à Hangzhou et en lançant la création de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures et de la nouvelle Banque de développement, la Chine a apporté d’importantes contributions à l’amélioration de la gouvernance économique mondiale.
Mesdames et Messieurs,
Cette année marque le 70e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine. Sous la direction du Parti communiste chinois, le pays s’est engagé sur la bonne voie, celle adaptée à sa situation nationale et qui suit les tendances de l’époque. La nation s’est relevée, est devenue prospère et a grandi en force. Avec ces sauts historiques, le peuple chinois s’ouvre à la perspective d’une grande cure de jouvence nationale.
L’économie chinoise est entrée dans une nouvelle phase de transition, passant d’une économie basée sur une croissance rapide à celle d’une croissance de haute qualité, fonctionnant dans une fourchette appropriée et maintenant une stabilité globale et des progrès constants. Pendant des années consécutives, la Chine a contribué à près de 30 % de la croissance économique mondiale, soit plus que tout autre pays au monde.
Avec une croissance de 6,6 % en 2018, le PIB de la Chine a dépassé pour la première fois les 90 000 milliards de RMB, soit 13 600 milliards de dollars américains, et l’augmentation annuelle moyenne en glissement annuel qui en a résulté a dépassé la croissance à deux chiffres de la décennie précédente. Confrontée à de nouveaux facteurs peu reluisants et à une pression à la baisse croissante dans le contexte économique mondial, la Chine dispose d’une résilience suffisante et d’un potentiel énorme pour maintenir l’économie sur une trajectoire saine pendant longtemps encore.
L’énorme demande effective générée par les 1,4 milliard de Chinois qui gravissent l’échelle des revenus offrira au monde encore plus de possibilités en termes de marché, d’investissement et de coopération. On estime qu’au cours des 15 prochaines années, la Chine importera pour plus de 30 000 milliards de dollars américains de marchandises et 10 000 milliards de dollars américains de services, ce qui donnera un nouvel élan et un fort dynamisme à la croissance mondiale.
L’initiative de la nouvelle route de la soie est un bien public international important auquel la Chine contribue pour la coopération mondiale et un développement commun. C’est aussi une voie importante vers l’édification d’une humanité ayant un avenir commun.
La nouvelle route de la soie a gagné le soutien et la popularité d’un nombre croissant de pays sur les cinq continents. La Chine et plus de 150 pays et organisations internationales ont signé des accords de coopération dans le domaine d’ « une ceinture, une route ».
Avec plus de 6 000 milliards de dollars américains de commerce cumulé entre la Chine et les pays participants, plus de 80 milliards de dollars américains d’investissements directs chinois et un grand nombre de grands projets de coopération en cours, la coopération pour la Route de la soie contribue au bien-être et au développement des communautés locales dans de nombreuses régions du monde.
Mesdames et Messieurs,
Le service de trains de marchandises entre la Chine et l’Europe est un exemple éloquent de la manière dont la Route de la soie améliore la coopération entre la Chine et l’Europe et peut favoriser leur développement et prospérité communs grâce à une connectivité accrue. Les faits ont montré et continueront de prouver que l’initiative de Nouvelle route de la soie proposée par le Président Xi Jinping de la République populaire de Chine crée des opportunités et des avantages pour tous les pays et sert les intérêts communs de l’humanité.
Guidée par les principes de la consultation et de la coopération pour l’intérêt commun et la vision d’un développement vert, propre et durable, la Chine s’associera à toutes les parties sur la base de règles, normes, lois et règlements internationaux universellement acceptés pour faire de la Nouvelle route de la soie une route vers la paix, la prospérité, l’ouverture, l’innovation et les échanges culturels.
S’appuyant sur le succès du premier Forum de coopération internationale sur la route de la soie en 2017, la Chine accueillera le deuxième Forum à Beijing dans environ deux mois. Avec la participation active et les efforts concertés de toutes les parties, cette coopération permettra de réaliser des progrès encore plus importants au profit de tous les peuples.
Quinze ans après la mise en place du partenariat stratégique global Chine-UE, les deux parties ont développé un cadre d’échanges et de coopération multidimensionnel et à plusieurs niveaux couvrant des domaines très variés. Les efforts visant à établir des partenariats Chine-UE pour la paix, la croissance, la réforme et la civilisation ont fait des progrès substantiels. Les échanges entre les peuples et les échanges culturels sont florissants, faisant de la Chine et de l’Europe un excellent exemple de dialogue et d’engagement culturels.
Il n’y a pas si longtemps, l’orchestre Philharmonique de Berlin a séduit le public chinois par ses prestations de classe mondiale. Le Nouvel An chinois traditionnel a été célébré dans toute l’Europe au cours de la dernière semaine de fêtes de fin d’année. Les touristes chinois venus en grand nombre ont apporté des opportunités d’affaires et du dynamisme à des villes européennes comme Berlin et Paris.
Une forte complémentarité et des avantages mutuels ont toujours été les caractéristiques essentielles de la coopération entre la Chine et l’UE. Toute personne suffisamment sage en Europe et ailleurs dans le monde peut témoigner, à partir de sa propre expérience, que la coopération avec la Chine sert les intérêts de l’UE. Le nouveau cycle de révolution technologique et industrielle a ouvert de nouveaux horizons pour une coopération mutuellement bénéfique entre la Chine et l’UE. Il est essentiel que nos deux ensembles continuent de tirer parti de leurs forces respectives, de se concentrer sur leurs intérêts communs, d’éliminer les obstacles et de travailler ensemble pour saisir les possibilités offertes par la quatrième révolution industrielle et répondre aux aspirations de notre peuple à une vie meilleure.
Mesdames et Messieurs,
Comme le dit un proverbe allemand : « Ceux qui travaillent seuls, additionnent ; ceux qui travaillent ensemble, multiplient. » Il y a un dicton semblable en Chine : « Un fil se casse facilement ; dix mille fils tissés ensemble peuvent tirer un bateau. » Unissons-nous tous pour intensifier la coopération mondiale et défendre fermement le multilatéralisme. Ensemble, construisons un monde meilleur et plus prospère.
Je vous remercie.
Yang Jiechi, Membre du comité central du Parti communiste Chinois.
Discours du vice-président étasunien, Pence, à la conférence de Munich de 2019.
Le 16 février 2019 – Le site de la Maison Blanche
Monsieur l’ambassadeur Ischinger, chers invités, c’est un honneur pour moi de me joindre à vous pour la 55e Conférence annuelle de Munich sur la sécurité. Et je suis reconnaissant pour l’accueil chaleureux.
Je suis également honoré d’être accompagné d’une délégation extraordinaire d’Américains, dont Patrick Shanahan, secrétaire à la Défense par intérim, et d’une délégation distinguée de sénateurs et de représentants du Congrès américain, dirigé par le sénateur Lindsey Graham. Voulez-vous vous joindre à moi pour souhaiter la bienvenue à la plus grande délégation américaine de l’histoire de la Conférence de Munich sur la sécurité ?
C’est un honneur d’être ici avec eux et avec la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi. Madame la Présidente, je vous salue. Nous sommes reconnaissants au sénateur Graham pour le leadership dont il a fait preuve au sein de cette délégation et pour la forte présence bipartisane américaine représentée ici. Pour eux et pour vous tous, c’est un grand honneur de m’adresser à vous aujourd’hui, au nom d’un champion de la liberté et d’une défense nationale forte, le 45e président des États-Unis d’Amérique, le président Donald Trump.
Il y a deux ans, j’étais à cette tribune et je vous disais que le leadership de l’Amérique dans le monde libre ne faiblirait pas, pas même un seul instant, et que l’Amérique d’abord ne signifiait pas l’Amérique seule.
Plus tard la même année, à l’endroit où nous nous trouvions il y a quelques jours à peine, au côté du Monument du soulèvement de Varsovie, après avoir réaffirmé l’engagement ferme des États-Unis envers l’OTAN et notre défense mutuelle, le président Trump a prononcé ces mots :
Il a dit, je cite : « La question fondamentale de notre époque est de savoir si l’Occident a la volonté de survivre. » Il a ajouté : « Avons-nous confiance en nos valeurs pour les défendre à tout prix ? Avons-nous assez de respect pour nos citoyens pour protéger nos frontières ? Avons-nous le désir et le courage de préserver notre civilisation face à ceux qui veulent la subvertir et la détruire ? ».
Aujourd’hui, en tant que Vice-Président des États-Unis, je suis fier d’annoncer que, sous la direction du Président Donald Trump, les États-Unis ont répondu à cette question – pas seulement par des paroles mais par des actes. Et aujourd’hui, l’Amérique est plus forte que jamais, et l’Amérique est de nouveau en tête sur la scène mondiale.
Avec l’appui de fortes majorités bipartisanes au Congrès des États-Unis, le président Trump a pris des mesures décisives pour rendre encore plus forts les militaires les plus forts de l’histoire du monde, réalisant ainsi le plus important investissement dans notre défense nationale depuis l’époque de Ronald Reagan. Nous avons publié une stratégie de sécurité nationale qui fait progresser la paix grâce à la puissance américaine. Nous avons entrepris la modernisation de notre arsenal nucléaire. Le mois dernier, le président Trump a dévoilé la nouvelle stratégie de défense antimissile de notre pays.
Une armée forte, bien sûr, repose sur une économie forte. Et sous la direction de ce président, nous avons pris des mesures décisives pour renforcer l’économie américaine. Nous avons adopté les plus importantes réductions d’impôt et réformes fiscales de l’histoire des États-Unis, réduit la réglementation à un rythme record, conclu des accords commerciaux réciproques et produit de l’énergie américaine comme jamais auparavant. Et les résultats pour notre pays ont été remarquables.
En un peu plus de deux ans, notre pays a créé 5,3 millions de nouveaux emplois. Notre taux de chômage a atteint son plus bas niveau en près de 50 ans. Notre marché boursier atteint de nouveaux sommets. Et nous sommes devenus le premier producteur mondial de pétrole et de gaz.
Avec cette force américaine renouvelée, tant sur le plan militaire qu’économique, le président Trump a également conduit nos alliés de l’OTAN à renouveler leur engagement envers notre défense commune. Et nous avons vu des progrès extraordinaires.
Sur l’insistance du Président Trump, au cours des deux dernières années, le nombre de membres de l’OTAN qui ont consacré au moins 2 % de leur PIB à la défense a doublé, et la majorité des membres de l’OTAN ont maintenant des plans en place pour remplir leurs obligations financières d’ici 2024. Comme l’a dit le secrétaire général Jens Stoltenberg, grâce au leadership du président Trump, l’OTAN a vu, je cite, « de l’argent réel et des résultats réels ».
Lorsque j’étais à cette conférence il y a deux ans, je me souviens d’une réunion que j’ai eue avec un dirigeant d’un de nos alliés de l’OTAN. Il a été très franc avec moi. Il m’a dit qu’il craignait que notre nouvelle administration ne représente un moment où l’Amérique se retirerait de nos engagements. Je me souviens qu’il avait dit que l’Europe avait besoin de l’Amérique comme leader du monde libre. Je lui ai dit que je respectais son opinion et que j’appréciais sa franchise. Et puis, je lui ai dit que lorsque vous entendez le président Trump demander à nos alliés de l’OTAN de respecter les engagements qu’ils ont pris envers notre défense commune, c’est ce que nous appelons être le leader du monde libre.
La vérité est que bon nombre de nos alliés de l’OTAN doivent encore faire davantage. Et les États-Unis s’attendent à ce que chaque membre de l’OTAN mette en place un plan crédible pour atteindre le seuil de 2 %. D’ici 2024, nous nous attendons à ce que tous nos alliés investissent 20 % de leurs dépenses de défense dans des achats de matériel militaire.
Avec cette force renouvelée, l’Amérique et nos alliés ont tenu bon. Nous nous sommes également opposés aux efforts visant à diviser notre alliance par l’ingérence politique ou l’utilisation des ressources énergétiques. Et les États-Unis félicitent tous nos partenaires européens qui ont pris fermement position contre le Nord Stream 2. Et nous recommandons aux autres de faire de même.
Nous avons également indiqué clairement que nous ne resterons pas les bras croisés pendant que les alliés de l’OTAN achètent des armes à nos adversaires. Nous ne pouvons pas assurer la défense de l’Occident si nos alliés deviennent dépendants de l’Orient.
Les États-Unis ont également été très clairs avec leurs partenaires en matière de sécurité au sujet de la menace que représentent Huawei et d’autres entreprises chinoises de télécommunications, car la loi chinoise les oblige à fournir à l’immense appareil de sécurité de Beijing l’accès à toute donnée qui touche leur réseau ou leur équipement. Nous devons protéger nos infrastructures de télécommunications essentielles, et les États-Unis appellent tous nos partenaires en matière de sécurité à être vigilants et à rejeter toute entreprise qui compromettrait l’intégrité de notre technologie de communication ou de nos systèmes de sécurité nationale.
Ainsi, grâce au leadership du président Trump et à l’accent clairement mis sur notre sécurité, notre alliance transatlantique est défendue et renouvelée.
Et avec cette force renouvelée, nous avons mené la lutte contre les terroristes islamistes radicaux à nos conditions, sur leur sol. En Irak et en Syrie, le président Trump a donné aux commandants américains sur le terrain l’autorité nécessaire pour frapper État Islamique et les repousser. Et grâce au courage de nos forces armées et aux efforts de nos 78 partenaires de la coalition, le califat d’EI a été décimé et nos troupes ont libéré 5 millions d’Irakiens, de Syriens, d’Arabes, de Kurdes et de musulmans – hommes, femmes et enfants.
Alors que je me tiens devant vous aujourd’hui, à cette heure même, le long de l’Euphrate, le dernier kilomètre de territoire où flottait autrefois le drapeau noir de EI est capturé.
Dans la foulée de ces gains, le président Trump a annoncé que les États-Unis commenceraient à transférer le combat à leurs partenaires de la région et à ramener nos troupes au pays. Mais c’est un changement de tactique, pas un changement de mission. Les États-Unis maintiendront une forte présence dans la région. Nous reconnaissons qu’il ne suffira pas de reconquérir simplement le territoire du califat. Alors que nous entrons dans cette nouvelle phase de formulation, les États-Unis continueront de travailler avec tous leurs alliés pour traquer les restes de EI partout et n’importe quand.
Au-delà de l’Irak et de la Syrie, à l’automne 2017, le président Trump a annoncé notre stratégie pour l’Asie du Sud. Et grâce à un engagement renouvelé des forces armées des États-Unis et de nos alliés de l’OTAN, nous avons mené le combat avec une vigueur renouvelée contre les Talibans, Al-Qaïda, EI Khorasan et les autres groupes extrémistes islamiques en Afghanistan. Et grâce à leurs efforts courageux, les Talibans se sont retrouvés à la table des négociations en vue de parvenir à un règlement politique durable qui pourrait apporter la paix et faire en sorte que l’Afghanistan ne soit plus jamais utilisé par des terroristes pour lancer des attaques contre les États-Unis, nos alliés ou un pays souverain.
Sous la direction du président Donald Trump, les États-Unis saisiront toutes les occasions pour instaurer la paix. Mais nous aborderons tous les défis les yeux grands ouverts. Nous traiterons le monde tel qu’il est, et non tel que nous le souhaitons.
Par exemple, sous le président Trump, nous avons tenu la Russie responsable de ses tentatives de redessiner les frontières internationales par la force, en approuvant la plus importante vente de matériel militaire à l’Ukraine depuis des années.
Les États-Unis ont expulsé 60 diplomates à la suite d’une attaque à l’arme chimique contre un exilé russe sur le sol britannique. Et après des années de violations par la Russie de notre traité vieux de plusieurs décennies, les États-Unis ont annoncé leur intention de se retirer du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire.
Nous avons également pris des mesures décisives pour faire face à la plus grande menace à la paix et à la sécurité au Moyen-Orient. La République islamique d’Iran est le principal État parrain du terrorisme dans le monde. L’Iran a soutenu des mandataires et des milices terroristes, le Hezbollah et le Hamas, exporté des missiles, alimenté les conflits en Syrie et au Yémen, organisé des attentats terroristes sur le sol européen et préconisé ouvertement la destruction de l’État d’Israël.
L’antisémitisme n’est pas seulement mal, c’est le mal. Et l’antisémitisme doit être combattu où et quand il apparaît, et il doit être universellement condamné.
Hier, ma femme Karen et moi avons rendu un hommage solennel aux martyrs de l’Holocauste lors de notre toute première visite à Auschwitz. Ce fut un endroit de tragédie indescriptible mais aussi un endroit qui marque le triomphe de la liberté.
Comme me l’a dit un ami proche dont les grands-parents ont survécu à l’Holocauste, alors que nous marchions sur ces terres – les terres du camp de Birkenau – il chuchota : « Le bien triomphe toujours du mal ». Et c’est ce qui s’est passé, mais à un coût effroyable.
L’une des leçons de ce sombre chapitre de l’histoire de l’humanité est que lorsque des régimes autoritaires expriment une haine antisémite vile et des menaces de violence, nous devons les croire sur parole.
Le régime iranien préconise ouvertement un autre Holocauste et cherche les moyens d’y parvenir. L’ayatollah Khamenei lui-même a dit : « C’est la mission de la République islamique d’Iran d’effacer Israël de la carte. »
Il y a deux ans, le président Trump s’est rendu pour la première fois en Arabie saoudite, où il a convoqué un rassemblement historique de dirigeants de 50 pays de la région lors du Sommet arabo-islamique américain. Comme l’a dit le président Trump, et je cite : « Le berceau de la civilisation attend de commencer une nouvelle renaissance. » Il a mis au défi les nations qui s’y trouvaient de travailler ensemble, comme il l’a dit, pour faire face à « la grande épreuve de l’histoire pour vaincre l’extrémisme et vaincre les forces du terrorisme ».
Cette semaine, nous avons eu le privilège de nous rendre en Pologne pour rencontrer bon nombre de ces mêmes dirigeants qui se sont réunis autour de ce grand objectif. Nous nous sommes réunis pour discuter de notre engagement mutuel à affronter l’Iran et à rendre le Moyen-Orient sûr pour la paix, la prospérité et l’avancement des Droits de l’homme. Il est remarquable de voir les dirigeants de toute la région convenir que la plus grande menace à la paix et à la sécurité au Moyen-Orient est la République islamique d’Iran.
Comme je l’ai dit lors de cette réunion, le moment est venu pour nous tous d’agir. Le temps est venu pour nos partenaires européens de cesser de saper les sanctions américaines contre ce régime révolutionnaire meurtrier. Le moment est venu pour nos partenaires européens de nous soutenir et de soutenir le peuple iranien, nos alliés et amis dans la région. Le moment est venu pour nos partenaires européens de se retirer de l’accord nucléaire iranien et de se joindre à nous alors que nous exerçons la pression économique et diplomatique nécessaire pour donner au peuple iranien, à la région et au monde la paix, la sécurité et la liberté qu’ils méritent.
Alors que nous nous tenons aux côtés de nos alliés, que nous renforçons l’OTAN et que nous résistons à l’agression, le leadership du président Trump entraîne également des changements historiques dans l’Indo-Pacifique. Les États-Unis cherchent un Indo-Pacifique où les nations indépendantes poursuivent audacieusement leurs propres intérêts, respectant leurs voisins sur un pied d’égalité ; où les sociétés, les croyances et les traditions prospèrent côte à côte ; où les individus exercent leurs libertés données par Dieu pour poursuivre leurs rêves et déterminer leur destinée.
Mais comme l’a dit le président Trump, pendant des années les États-Unis ont dû faire face à des « taxes douanières énormes » dans leurs relations commerciales avec la Chine. Ces mesures ont contribué à un déficit commercial de 375 milliards de dollars avec les États-Unis, pour l’an dernier seulement. Pour remédier à cette situation, les États-Unis ont pris des mesures décisives à la demande du Président. Nous avons imposé des droits de douane sur des produits chinois d’une valeur de 250 milliards de dollars et nous avons clairement indiqué que nous pourrions plus que doubler ce chiffre.
Mais comme le président Trump l’a dit clairement, nous espérons mieux.
Alors que nous sommes réunis ici, des négociations sont en cours à Beijing pour redéfinir nos relations commerciales. Et nos négociations ne portent pas uniquement sur le déséquilibre commercial. Sous la direction du président Trump, les États-Unis ont également indiqué clairement que la Chine doit s’attaquer aux problèmes de longue date du vol de propriété intellectuelle, du transfert forcé de technologie et d’autres problèmes structurels en Chine qui ont imposé un fardeau à notre économie et aux économies du monde entier.
Le président Trump a beaucoup de respect pour le président Xi, et moi aussi. Et le président continue d’espérer qu’au fur et à mesure que ces négociations se poursuivront, nous serons en mesure de faire de réels progrès et d’établir un commerce libre, équitable et réciproque entre nos deux pays.
D’autres questions subsisteront : la liberté de navigation dans la mer de Chine méridionale, la diplomatie de la dette, l’ingérence dans les affaires politiques intérieures et les droits des minorités religieuses en Chine. Et Beijing sait ce que nous en pensons.
Et, alors que l’Amérique restera forte, nous continuerons également d’espérer, tout au long de ces discussions, que nous serons en mesure de faire ce premier pas pour redéfinir nos relations fondées sur la réciprocité et le respect mutuel et, ce faisant, d’aborder d’autres questions dans l’intérêt des États-Unis, de la Chine et du monde.
La Chine occupe une place d’honneur dans notre vision d’une Indo-Pacifique libre et ouverte si elle choisit de respecter la souveraineté de ses voisins, d’adopter un commerce libre, équitable et réciproque et de défendre les Droits de l’homme et la liberté. Le peuple américain ne veut rien de plus, et le peuple chinois et l’ensemble de l’Indo-Pacifique ne méritent rien de moins.
À un autre égard, il est remarquable de constater à quel point nous avons progressé sous la direction du président Trump dans l’Indo-Pacifique. Lorsque j’étais à cette tribune il y a deux ans, la Corée du Nord effectuait régulièrement des essais nucléaires, lançait des missiles au-dessus du Japon et menaçait les États-Unis et nos alliés.
Face à cette menace, le président Trump a rallié le monde autour d’une campagne de pression sans précédent. Et le monde a été témoin des résultats : Plus d’essais nucléaires. Plus de tirs de missiles. Nos otages sont à la maison. Et Karen et moi avons eu le privilège d’être présents à Hawaii alors que les restes de nos héros tombés au champ d’honneur de la guerre de Corée commençaient à rentrer chez eux.
Et puis, l’année dernière, lors de leur sommet historique à Singapour, le président Trump a reçu l’engagement du président Kim de parvenir à la dénucléarisation définitive et pleinement vérifiée de la Corée du Nord.
En ce moment même, le président Trump se prépare à un autre sommet avec le président Kim au Vietnam, dans quelques semaines seulement. Et, encore une fois, le président Trump est plein d’espoir. Il croit que la paix est possible. Mais nos alliés peuvent être assurés : Nous ne répéterons pas les erreurs du passé. Toutes les nations doivent continuer à rester unies, à appliquer toutes les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et à faire respecter par la Corée du Nord les engagements qu’elle a pris dans la déclaration de Singapour. Et je peux vous promettre que l’Amérique en fera autant.
Et pendant que nous œuvrons pour la paix, nous resterons fermes jusqu’à ce que nous parvenions à la dénucléarisation définitive et pleinement vérifiée de la Corée du Nord. Nous le devons à nos enfants, à l’Indo-Pacifique et au monde.
Ainsi, alors que les défis qui se profilent à l’horizon, avec un leadership américain renouvelé sur la scène mondiale, nous démontrons chaque jour, ensemble, que nous pouvons rendre l’avenir du monde libre plus brillant que jamais. Et alors que nous relèverons ces défis dans les jours à venir, nous ne devons jamais sous-estimer notre pouvoir de changer le monde, pour le mieux. Car quand nous sommes forts et quand nous sommes unis, il n’y a rien que nous ne puissions accomplir ensemble.
Ces dernières semaines, nous avons vu ce qui se passe lorsque le monde libre et les peuples épris de liberté s’unissent autour d’une seule cause, comme tant de nations représentées dans cette salle l’ont fait avec nous, et côte à côte avec le peuple vénézuélien, dans sa lutte pour récupérer sa liberté. La lutte au Venezuela se passe entre la dictature et la démocratie. Nicolas Maduro est un dictateur sans prétention légitime au pouvoir, et Nicolas Maduro doit partir.
Le socialisme de Maduro a réduit leur économie de près de moitié. Plus de 9 personnes sur 10 vivent dans la pauvreté, dans ce qui était autrefois l’un des pays les plus riches de notre hémisphère. Le Vénézuélien moyen a perdu plus de 10 kg à cause des privations et de la malnutrition. Des milliers d’enfants vénézuéliens meurent de faim à cette heure précise.
Et le désespoir croissant a alimenté un exode massif. Plus de 3 millions de Vénézuéliens ont abandonné leur pays bien-aimé. Et si la situation ne s’améliore pas, 2 millions d’autres devraient suivre d’ici la fin de l’année.
Karen et moi avons pu constater par nous-mêmes les difficultés auxquelles sont confrontées les familles vénézuéliennes lorsque nous avons voyagé dans la région l’an dernier. Nous avons rencontré des familles dans une petite église de Manaus, au Brésil. Et la compassion de cette communauté religieuse et la compassion du monde entier répondaient aux besoins des gens qui fuyaient la tyrannie et les privations.
Nous avons passé du temps avec ces familles. Nous avons serré leurs enfants dans nos bras. Nous avons entendu parler de leurs difficultés et de leur sort. Et je n’oublierai jamais le père, debout à côté de sa femme et de ses deux petits garçons, qui m’a dit combien il était difficile, après une longue journée de travail, de rentrer à la maison, de regarder ses petits-enfants dans les yeux et de leur dire : « Nous n’allons pas manger aujourd’hui ». C’est une tragédie qui exige une réponse du monde entier.
Heureusement, comme nous le savons, la liberté est en train d’éclater au Venezuela. Cette semaine, le président intérimaire Juan Guaidó et son gouvernement ont accueilli une conférence humanitaire internationale à l’Organisation des États américains, au cours de laquelle 30 pays se sont à nouveau engagés à soutenir le peuple vénézuélien et à lui apporter leur aide. En réponse à cet appel, la communauté internationale a déjà promis plus de 100 millions de dollars d’aide humanitaire. Et dans les jours à venir, le peuple vénézuélien descendra de nouveau dans la rue pour faire entendre sa voix au nom de la démocratie et de l’État de droit.
Sous la direction du président Trump, les États-Unis sont fiers d’être le premier pays au monde à avoir reconnu Juan Guaidó comme président légitime du Venezuela. À ce jour, 52 pays, dont 30 de nos alliés européens, ont suivi l’exemple des États-Unis.
Mais il est temps pour le reste du monde d’aller de l’avant. Une fois de plus, l’Ancien Monde peut prendre position en faveur de la liberté dans le Nouveau Monde. Nous devons tous nous tenir aux côtés du peuple vénézuélien jusqu’à ce que la liberté et la démocratie soient pleinement restaurées.
Aujourd’hui, nous appelons donc l’Union européenne à faire un pas en avant pour la liberté et à reconnaître Juan Guaidó comme le seul président légitime du Venezuela.
Ainsi, sous la direction du président Donald Trump, l’Amérique est de nouveau à la tête du monde libre. Merci de l’honneur que vous m’avez fait de participer à cet important événement. Et merci de nous donner l’occasion de réfléchir aux progrès que nous avons réalisés et aux liens qui unissent les gens qui aiment la liberté partout dans le monde.
Comme l’a dit le président Trump dans ce même discours en Pologne en 2017 : « Notre liberté, notre civilisation et notre survie dépendent de ces liens historiques, culturels et mémoriels ». Et ils dépendent aussi de notre foi. Et sur cette foi, je sais, comme l’a conclu le Président, que « l’Occident ne sera jamais brisé. Nos valeurs prévaudront. Notre peuple prospérera. Et notre civilisation triomphera. » Car j’ai foi en notre peuple et en ceux qui aiment la liberté partout dans le monde. Et j’ai aussi cette foi, dans ces paroles anciennes, que là où est l’esprit du Seigneur, il y a la liberté. Et lorsque nous nous accrochons à notre foi en la liberté et à son Auteur éternel, la liberté l’emporte toujours.
Je vous remercie. Que Dieu vous bénisse. Et que Dieu bénisse les États-Unis d’Amérique.
Mike Pence, Vice-président des États-Unis
Traduit par Wayan, relu par Cat pour le Saker Francophone.
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