Un cri jailli des entrailles de la bête


Par Bill Blain − Le 15 novembre 2019 − Source Morning Porridge

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« Liberté, égalité, fraternité ou mort ; la dernière, la plus facile à accorder, Ô Guillotine ! » Charles Dickens 

Comme nous sommes vendredi, je suis external-content.duckduckgocontractuellement autorisé à gueuler et à couiner dans tout ce qu’il me plaît d’écrire. Ce qui, aujourd’hui, ne concerne pas vraiment le brouhaha des chamailleries du marché.

 

Pour être franc, nous savons tous quels sont les problèmes : trop d’argent sur les marchés fait monter les prix des actifs. Le fait est que trop, de ce trop d’argent, est possédé par trop peu de gens qui utilisent leur trop d’argent pour acheter tous ces actifs financiers. Ce trop peu de personnes qui possèdent tous les actifs financiers s’enrichissent de jour en jour, car leur trop plein d’argent rend leurs trop nombreux actifs financiers encore plus précieux. Et ces personnes, trop peu nombreuses, deviennent encore plus riches en recevant encore trop d’argent pour l’investir dans des marchés financiers déjà trop onéreux en «persuadant» les banques centrales de maintenir les taux bas, d’acheter des actifs financiers par le biais du programme d’assouplissement quantitatif, et en s’arrangeant pour que les politiciens, qu’ils ont dans la poche, adoptent des réductions d’impôts pour que leur trop d’argent soit encore plus – quoi donc ? – …trop d’argent.

Vous me suivez jusque là ?

Pendant ce temps, les politiciens paient pour le trop d’argent qu’ils donnent à des gens trop riches, en le soutirant à des gens beaucoup plus nombreux, et trop pauvres, par le biais de l’austérité. Le trop grand nombre de personnes qui n’ont pas d’actifs et qui doivent de l’argent à ceux qui ont trop d’argent et trop d’actifs, ne sont pas heureux. Ils blâment la société, ils blâment les gouvernements et, à mesure qu’ils deviennent de plus en plus malheureux, ils se fâchent. Ces personnes trop pauvres et trop remontées se mettent alors très en colère et commencent à blâmer les gens. C’est ce qui se passe dans le monde entier.

Toujours là ?…

En fin de compte, cela devient la pagaille. Les trop nombreux pauvres installent un rasoir très tranchant au centre d’une grande place de la capitale de leur pays et commencent à enseigner au trop peu de gens qui ont trop d’argent et trop d’actifs, que ceux-ci ne valent rien si on leur coupe la tête …

Vous voyez le topo ?

Je pourrais continuer, mais je pense avoir assez parlé des politiques britannique, américaine, européenne ou ailleurs, des guerres commerciales ou de la question de savoir pourquoi les rendements obligataires sont trop bas et les cours boursiers trop élevés, pourquoi les licornes sont condamnées, pourquoi tout est pareil et tout est merveilleux, ou d’autres galéjades telles que l’inégalité croissante des revenus ou l’iniquité de l’économie globalisante.

Bill Blain

À propos du site de l'auteur

Au cours des dix dernières années de bouleversements économiques et de tempêtes, Blain's Morning Porridge a pris le virage de la finance mondiale avec des commentaires financiers impartiaux et des perspectives sur le marché international : Quels sont les thèmes clés, les facteurs macro et micro, les menaces et les opportunités ?

Il n'a jamais prétendu être complet ou exhaustif, mais si vous voulez savoir ce que les marchés ont fait, lisez le Financial Times ou dépensez des milliers de dollars chez Bloomberg.

Mais si vous voulez savoir ce qui se passe vraiment et pourquoi... bienvenue sur le Porridge - un aperçu des marchés financiers pour ceux qui pensent !

Traduit par jj, relu par Kira pour le Saker Francophone

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