Par Moon of Alabama – Le 14 mars 2022
Il existe un risque important que l’Ukraine, le Royaume-Uni ou les États-Unis lancent une attaque sous faux drapeau en Ukraine.
Les gens ont commencé à prendre note de l’alarmisme à sens unique qui émane de divers responsables « occidentaux ».
The Sirius Report @thesiriusreport – 23:36 UTC – Mar 12, 2022
Le décor est-il planté pour un faux drapeau ?
Le président polonais : « Si Poutine utilise des armes de destruction massive en Ukraine, l’OTAN devra réfléchir sérieusement à ce qu’il faut faire. »
Il faudrait avoir un QI inférieur à 100 pour ne pas voir ce qui se passe.
Ce à quoi j’ai répondu :
Moon of Alabama @MoonofA – 17:56 UTC – Mar 13, 2022
Ils diffusent en effet cette nouvelle sur toutes les chaînes.
Je pense qu’il s’agit d’une tentative de faux drapeau visant à pousser l’OTAN à entrer dans la bataille.
L’historien et expert sur la Russie, Gilbert Doctorow, va dans le même sens :
Avertissement : il est « hautement probable » que les États-Unis soient maintenant sur le point de mener une opération de type « faux drapeau » en Ukraine grâce à laquelle ils accuseront les Russes d’utiliser des armes chimiques. …
La légende que yahoo.com affiche actuellement dit ceci :
USA Today : La Russie pourrait préparer une attaque utilisant des armes chimiques ; 35 morts dans une frappe sur une base près de Lviv : mises à jour en direct
Pourquoi la Russie organiserait-elle une attaque à l’arme chimique en Ukraine ? L’idée défie toute raison. La Russie dispose de vastes possibilités pour détruire l’Ukraine qu’elle n’a pas déployées à ce jour, précisément pour éviter les pertes civiles. Il s’agit notamment de cyberattaques, de l’impulsion électromagnétique (IEM) et d’une utilisation plus intense de sa puissance aérienne, qui a été limitée en raison de la pénurie de bombes intelligentes et de la réticence à utiliser des munitions qui pourraient causer davantage de dommages collatéraux.
Compte tenu de ces signes manifestes de prudence de la part de la Russie dans l’organisation de la guerre, même au prix d’un plus grand nombre de victimes parmi ses propres troupes et d’une progression plus lente dans une campagne où le facteur temps est très important, il faudrait être complètement fou pour envisager d’utiliser des armes chimiques universellement interdites. Je n’en dirai pas plus : toute prétendue attaque chimique qui pourrait être organisée en Ukraine dans les prochains jours ne peut être que l’œuvre sale des États-Unis et de leurs agents.
Après avoir vu comment il a été facile de tromper les médias « occidentaux » en mettant en scène une fausse attaque contre un hôpital, on peut facilement comprendre comment une fausse « attaque chimique par la Russie » conduirait à une ruée du public pour pousser l’OTAN à entrer dans la guerre en Ukraine.
Pendant ce temps, Patrick Lancaster fait un reportage à Donetsk :
Patrick Lancaster @PLnewstoday – 10:47 UTC – Mar 14, 2022
#INFO Des dizaines de personnes ont été tuées par une attaque ukrainienne utilisant une bombe à fragmentation dans le centre de Donetsk. Rapport complet bientôt disponible.
Les États-Unis tentent de faire pression sur la Chine pour qu’elle se joigne à leur campagne anti-russe. Hier, des « fonctionnaires anonymes » ont affirmé, sans preuve, que la Russie avait demandé à la Chine une aide militaire et économique.
Moon of Alabama @MoonofA – 20:21 UTC – Mar 13, 2022
« Des responsables américains ont dit… » égale « garantie de mensonge… ».
Tweet cité :
Michael Birnbaum @michaelbirnbaum – 17h
Scoop -> La Russie s’est tournée vers la Chine pour obtenir du matériel militaire et de l’aide dans les semaines qui ont suivi le début de son invasion de l’Ukraine, ont déclaré des responsables américains. @nakashimae scoop. https://washingtonpost.com/world/2022/03/..
« Scoop » signifie maintenant décrocher le téléphone quand un fonctionnaire vous appelle pour proférer un mensonge.
La Russie exporte des armes vers la Chine, elle n’en importe pas. La Chine a maintenant confirmé qu’il n’y avait pas de telles demandes russes :
Pékin a qualifié de désinformation les récentes allégations de Washington selon lesquelles la Russie aurait demandé une aide militaire à la Chine pour mener son opération spéciale en Ukraine, a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, lors d’un point de presse lundi.
« Les allégations à ce sujet diffusées par les États-Unis sont de fausses informations », a précisé le diplomate.
Le premier article sur ce sujet contient également ce mensonge :
Ces derniers jours, les diplomates chinois, les médias d’État et les agences gouvernementales ont utilisé toute une série de plateformes et de comptes officiels sur les médias sociaux pour amplifier une théorie du complot selon laquelle le Pentagone aurait financé des laboratoires d’armes biologiques et chimiques en Ukraine.
Il ne s’agit pas d’une théorie du complot mais, comme le souligne Tulsi Gabbard, d’un fait avéré que même le gouvernement américain admet désormais.
La presse britannique en a pris note :
Les États-Unis se font des illusions en tentant de dissuader la Chine de travailler avec la Russie :
Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, doit rencontrer lundi à Rome Yang Jiechi, membre du Politburo du Parti communiste chinois et directeur de la Commission centrale des affaires étrangères du parti.
Sullivan a l’intention de mettre en garde M. Yang contre tout futur effort chinois visant à soutenir la Russie dans sa guerre ou à affaiblir l’Ukraine, les États-Unis et leurs partenaires.
« Nous communiquons directement, en privé, à Pékin qu’il y aura absolument des conséquences pour les efforts de contournement des sanctions à grande échelle ou le soutien à la Russie pour les compenser », a déclaré M. Sullivan sur CNN dimanche.
« Nous ne permettrons pas que cela se poursuive et qu’il y ait une bouée de sauvetage vers la Russie pour échapper à ces sanctions économiques, quel que soit le pays, où que ce soit dans le monde », a-t-il ajouté.
La Chine continuera bien sûr à entretenir de bonnes relations avec la Russie. Il n’appartient pas aux États-Unis de « permettre » ou d’interdire à la Chine de commercer avec la Russie. L’administration Biden ne peut rien y faire. Elle devrait arrêter cette campagne et réfléchir à la manière dont elle peut se sortir de l’énorme trou dans lequel elle est en train de s’engouffrer.
En examinant le choc commercial que les sociétés « occidentales » vont maintenant subir en raison de leur vaste campagne de sanctions contre la Russie, Yves Smith conclut :
Bien que la complexité de cette situation rende impossible toute prévision, considérez que le pire scénario est bien pire que la stagflation. Il suffit de se représenter les conséquences des deux scénarios décrits ci-dessus : un certain nombre de famines et de pénuries d’approvisionnement, voire des problèmes potentiels de maintien de certaines infrastructures essentielles en raison de la rareté des microprocesseurs. Une partie de cette perte de capacité de production pourrait devenir permanente en raison de faillites d’entreprises.
Et rappelons-le… jusqu’à présent, nous ne discutons que de ce que l’Occident s’est fait à lui-même. Que se passera-t-il si la Russie se met en mode Smoot-Hawley et riposte, ou s’engage dans une version agressive passive, c’est-à-dire sans rien déclarer publiquement, juste continuer à fournir les amis et que l’Occident se fasse assommer, pas à 100% mais suffisamment pour que cela se ressente.
Le Parti démocrate est en train d’exécuter un vol contrôlé sur ce terrain. Hélas, nous serons aussi du voyage.
Hier et aujourd’hui, il semble qu’il n’y ait eu que des mouvements russes mineurs sur le champ de bataille. On peut supposer que la Russie regroupe ses forces pour les prochaines étapes. Ce qu’elles seront, tout le monde peut le deviner. Elles commenceront dès que les négociations actuelles entre Kiev et Moscou auront échoué. Les États-Unis feront tout ce qu’ils peuvent pour qu’elles échouent.
Moon of Alabama
Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone
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