Par James Howard Kunstler − Le 26 juin 2020 − Source Clusterfuck Nation
Quelqu’un a-t-il remarqué que Joe Biden se faisait passer pour Abe Lincoln cette semaine ? Euh, … mauvaise pioche mon pote. Quelqu’un devrait informer le chef du Parti démocrate que a) M. Lincoln était républicain et b) qu’il était raciste jusqu’au bout des ongles – certifié BLM. Il est peu probable que le favori présidentiel gagne plus de cœurs et d’esprit «éveillés» avec ce dernier coup. Peut-être que s’ils le mettaient dans un fauteuil roulant, les électeurs pourraient penser que Franklin Roosevelt était ressuscité – bien qu’il ressemble plus à Woodrow Wilson, un raciste jusqu’à la moelle, quant à lui, paraît-il.
Notez également que l’oncle Joe est apparu travesti en Honest Abe pour annoncer que le nombre de décès américains du coronavirus avait atteint «cent vingt millions». Il a dit quoi ? Cela représenterait environ un tiers de la population américaine ! Excusez-moi de vous demander si le candidat est un peu moins que parfaitement franc avec nous. Et le costume endossé n’a pas vraiment permis de donner le change. Quoi qu’il en soit, le Parti démocrate doit adorer ça, malgré les larmes de crocodile versées par le New York Times à propos du virus, car une nouvelle vague signifie que davantage d’entreprises américaines seront détruites, plus d’emplois perdus, plus de carrières éteintes, l’économie éreintée sera de nouveau brutalement frappée, et tout cela rendra le président Trump encore plus inéligible.
Des esprits méfiants pourraient être incités à se demander si des années de fausses nouvelles, balancées par les médias alliés du Wokesterdom – le royaume des éveillés – ont finalement produit le canular ultime : un candidat complètement bidon pour la présidence.
Biden a été remisé à la cave pendant trois mois, depuis qu’il avait triomphé aux primaires du Super Tuesday par un étrange coup de baguette magique sur les urnes des bureaux de vote. Cette fois-ci, pas de campagne électorale joyeuse, de bisous de bébés, ni de jolies fille à humer pour Oncle Joe, parmi les foules saturées de virus. Et, Dieu merci, plus de conférences de presse ou de remarques improvisées – le pauvre Biden a même tendance à flouter ses déclarations écrites.
C’est un peu difficile d’imaginer comment se déroulera, euh … son discours de, euh … d’acceptation… et… Grands dieux… les débats ! Dans les mots immortels de l’imprésario de rap Jay-Z, « Nigga, Please ! » – disponible sur Amazon Music, soit dit en passant – merci, Jeff Bezos, soooo humanitarian !
Ce fourbi de Joe Biden est mis en place comme une sorte d’appât, mais le schéma est un peu trop évident, non ? M. Biden s’est engagé à choisir une «femme de couleur» comme colistière, bien sûr, et on suppose donc qu’une vingtaine de minutes après l’assermentation du 20 janvier 2021, Stacey Abrams – ou Val Demings , ou Kamala Harris, ou Tawana Brawley – deviendra présidente de facto, et nous serons partis pour les courses [jeu de mot avec race, qui veut dire course ou race en anglais, NdT], pour ainsi dire. C’est un pari mignon, mais je ne le vois pas gagnant. Vous l’ignorez peut-être, mais le Parti Démocrate appartient en réalité à la Fondation Clinton. Il a donc autre chose en tête. En raison de la malheureuse découverte – de dernière minute – de l’incapacité de Joe Biden à postuler, Celle-dont-le-tour-a-été-volé en 2016 sera forcément la candidate du parti pour un match revanche épique avec le Golem d’or de la grandeur. Avouons-le : tout le monde veut voir ça. Et l’élection, avec des bulletins de vote par la poste, sera pour elle un jeu d’enfant.
En attendant, elle reste cachée au fond de sa Forteresse de Solitude à Chappaqua, état de New York, ravie de ne pas avoir à donner son point de vue sur les événements actuels à travers l’Amérique. En parlant de cela, on pourrait penser que celui qui garde sa place au chaud, Biden, devrait émettre un reproche, ou deux, sur tout le chaos déchaîné à travers le pays durant ces dernières semaines fiévreuses, bredouiller quelques mots apaisants demandant que le jeune Corps de la Résistance en Amérique s’abstienne de piller, d’incendier et d’abattre les statues de tous les morts blancs placés, même par erreur, sur un piédestal pour avoir diffusé des vagues de haine raciale contre les multitudes opprimées. Mais il reste énigmatiquement silencieux à ce sujet. Peut-être que personne ne l’a informé de tout ce qui se passe dans les rues depuis le meurtre tragique de George Floyd.
Ce qui est un peu plus étrange, cependant, c’est le silence du mentor et guide spirituel de Joe Biden, l’ancien président Barack Obama. Certes, M. Obama a assisté au chaos, du Capitol Hill à Seattle jusqu’au Magnificent Mile de Chicago, de la Cinquième Avenue de Midtown Manhattan à Lafayette Square, juste en face de l’endroit qu’il a appelé sa maison pendant huit ans. Il devrait sûrement être Celui qui demande la fin des destructions et de la violence. Est-ce que quelque chose l’a distrait ? Qu’est ce que ça pourrait bien être … ?
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
Traduit par jj, relu par Wayan pour le Saker Francophone
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