Par James Howard Kunstler – Le 6 mars 2020 – Source kunstler.com
Ils plaisantent, n’est-ce pas ? Joe Biden ! L’ancien vice-président et champion américain de l’arnaque à l’influence est revenu d’entre les morts lors du « Super Tuesday » pour sauver le Parti Démocrate de Bernie Sanders en vénézuélifiant ce qu’il restera de l’Amérique après avoir soustrait nos dettes impressionnantes. Les choses qui reviennent d’entre les morts, bien sûr, ne sont généralement pas très fonctionnelles, par exemple : les zombies. N’est-ce pas exactement ce que le parti a maintenant en la personne du leader zombie-Joe ?
Ils plaisantent, c’est certain – ils se moquent d’eux-mêmes – ce qu’ils ont pratiqué sans relâche ces trois dernières années et plus avec le RussiaGate, le MuellerGate, l’ImpeachmentGate et diverses autres arnaques délirantes, notamment les villes sanctuaires [où les lois fédérales sur l’immigration sont ignorées, NdT], la culture de la déconstruction [par les guerriers pour la justice : les Justice Warriors], le Green New Deal, la gratuité de tout et l’heure de lecture pédagogique transsexuelle. Ils prétendent donc maintenant que Joe Biden est capable alors que chacun de ses propos suggère qu’il a perdu la tête. Je pense que ça va marcher pendant environ une semaine. Vous savez que quelque chose d’hilarant et d’idiot sortira chaque fois qu’il montera sur un podium, à moins que ses marionnettistes ne lui collent du ruban adhésif sur le bec. Et maintenant que les projecteurs sont éteints sur la foule distraite des losers minables, les caméras et les enregistreurs de son des iPhone vont capter toutes ses gaucheries – comme, par exemple, lorsqu’il a déclaré récemment dans le New Hampshire à un auditoire rassemblant des électeurs ordinaires – non millionnaires : « Devinez quoi, si vous m’élisez, vos impôts vont être augmentés, pas réduits ». C’est filmé. Bien joué, Joe.
Et puis, il y a cette enclume géante suspendue au-dessus de la tête de Joe B sous la forme d’une enquête et de poursuites éventuelles pour ses manigances avec son fils, Hunter, en Ukraine, y compris une piste de blanchiment d’argent mettant en scène des millions de dollars acheminés depuis l’Ukraine par d’obscures banques, en Estonie et à Chypre, vers les propres comptes bancaires de Hunter. Les Ukies ont ouvert une enquête, et la commission sénatoriale de la sécurité intérieure et des affaires gouvernementales sous la direction de Ron Johnson (R-Wisc) est prête à assigner Biden père et fils. C’est-à-dire … à condition que le sénateur Mitt Romney ne s’oppose pas à un vote en ce sens, comme il menace de le faire – et il a un motif intéressant pour le faire puisque son ancien conseiller en politique étrangère, l’ancien agent de la CIA, Joseph Cofer Black, était au conseil d’administration de la même société gazière ukrainienne, Burisma Holdings, qui a employé Hunter Biden à hauteur de 83 000 dollars par mois pendant des années.
Bien sûr, si zombie-Joe est est si manifestement dépourvu de toute sa tête avant même d’avoir été nommé, quelles sont les chances qu’il puisse exercer ses fonctions dans un an ? Quelque part entre zéro et nada, je dirais. Ainsi, le dernier projet lancé cette semaine dans les discussions du « Progressive Hopesterdom » prévoit que zombie-Joe choisira Hillary Clinton ou Michele Obama comme colistier, puis démissionnera peu après son inauguration, donnant ainsi à cette République sa première femme présidente, enfin, après si longtemps.
C’est à cela que nous en sommes arrivés dans notre nouvelle politique d’arnaques et d’escroqueries. Bien que chaque personne de plus de sept ans puisse voir clair dans cette esquive, qu’est-ce qu’il leur reste d’autre ? Une convention négociée, en tout cas, si zombie-Joe fait un flop spectaculaire dans les semaines à venir, juste en se montrant et en ouvrant la bouche, laissant Bernie comme dernier homme debout – et le parti semble bien décidé à contrecarrer Bernie par tous les moyens nécessaires. Il n’est pas impossible que les Démocrates puissent faire apparaître un candidat de l’ombre dans les coulisses de l’arrière-boutique du Milwaukee Convention Center. Je ne vois personne à l’heure actuelle dans, disons, les résidences des gouverneurs à travers le pays. Et imaginez s’ils mettaient quelqu’un du Congrès sur écoute, comme Adam Schiff (D-CA), ce gredin menteur et lâche, quelle opportunité sportive il présenterait. Plus probablement, ils recruteraient une célébrité d’Hollywood : George Clooney… Oprah… Morgan Freeman – n’a-t-il pas déjà été président ou s’est-il contenté de jouer ce rôle à la télévision ? [comme en Ukraine, NdT]
Il n’y a pas la moindre chance, à ce stade de l’histoire du virus Corona, que la convention ait même lieu. Et ensuite ? Dieu seul le sait… Mais une perturbation aussi grave implique que beaucoup de dommages seraient causés à l’économie Potemkine qui est la pièce maîtresse de la quête de réélection du président Trump. Ce dommage est fait en temps réel au moment où j’écris, avec l’indice futures S&P qui a encore baissé de 3% à l’ouverture aujourd’hui, vendredi. La tendance n’est pas l’amie de Trump. Et beaucoup d’autres choses se brisent dans le fiasco financiarisé qui frappe ce qui reste de l’économie américaine. Le marché obligataire se fissure, surtout au niveau des marges avec les obligations pourris. Et on ne peut que deviner les ravages causés aux produits dérivés par les oscillations répétées de 1000 points du Dow Jones et d’autres symptômes de déséquilibre extrême dans les produits indexés, des prêts automobiles titrisés aux swaps de devises.
Tout cela fait que le Golem d’Or de la Grandeur, Trump, n’est pas à l’abri d’un second mandat, après tout. Il est possible que le virus Corona puisse interférer avec l’élection elle-même. Les contagions virales sont connues pour fonctionner par vagues. Si c’est la première vague maintenant, une deuxième vague arriverait juste à temps pour le jour des élections, le 3 novembre. Les maladies virales de la deuxième vague peuvent être plus virulentes que celles de la première vague, comme ce fut le cas pour la grippe espagnole de 1918. Et que se passerait-il si une partie importante des électeurs n’osait pas s’aventurer dans des lieux publics remplis de leurs concitoyens potentiellement infectés ? Trump serait-il obligé de reporter l’élection, réalisant ainsi le fantasme de ses ennemis de devenir le César américain ? Ce n’est pas un joli tableau vu d’ici, mais les choses deviennent intéressantes.
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
Traduit par Hervé, relu par jj, pour le Saker Francophone