Le 30 novembre, Source : Moon of Alabama
Les États-Unis n’ont commencé à bombarder le système d’infrastructure pétrolière et de distribution de pétrole de État islamique que lorsque le président russe Poutine a mis le président américain, Barack Obama, dans l’embarras au G20. Poutine a montré des images satellites d’énormes regroupements de camions citernes attendant d’être remplis dans le désert.
Malgré treize mois de bombardements étasuniens, il ne leur était absolument rien arrivé. Après le G20, les États-Unis ont largué quelques bombes et ont affirmé avoir détruit 116 camions qui attendaient du pétrole tandis que les Russes ont affirmé en avoir détruit plus de mille.
Jusqu’à présent, quatre raisons ont été données pour expliquer pourquoi les États-Unis n’avaient pas bombardé les convois de camions citernes, et pourquoi ils ne les bombardaient toujours pas sérieusement.
L’administration Obama a également hésité à attaquer la flotte de camions citernes de État islamique – son principal réseau de distribution – par crainte de faire des victimes civiles.
Un ancien directeur de la CIA dit que des inquiétudes concernant l’impact environnemental ont empêché la Maison Blanche de bombarder les puits de pétrole qui financent État islamique en Irak et en Syrie (ISIS).
« Nous n’avons pas attaqué les puits de pétrole, nous n’avons pas spécifiquement ciblé les puits de pétrole que contrôle ISIS, parce que nous ne voulons pas faire de dégâts environnementaux, et nous ne voulons pas détruire ces infrastructures», a déclaré Michael Morell mardi sur « Charlie Rose » de PBS.
Dommage économique de long terme à l’Irak et la Syrie
Dans la foulée des attentats de Paris ce mois-ci, les États-Unis ont ciblé plus agressivement la production de pétrole de EI et leurs opérations de contrebande, ce qu’ils avaient évité de faire jusqu’à présent pour ne pas infliger de dommages à long terme aux économies irakienne et syrienne.
Le changement de régime en Syrie est prioritaire
Vous vous rendez compte, EI a assassiné des ressortissants américains et pourtant on a donné l’ordre au Pentagone de prendre des gants avec EI ! Le président Barack Obama fait de belles phrases sur sa détermination à « affaiblir et détruire » EI, mais le Pentagone a reçu l’ordre de ne pas perturber le commerce du pétrole de EI ! C’est l’art de gouverner avec sang-froid. Obama sait probablement tout du business florissant de l’élite turque, mais il a besoin d’Erdogan aussi. Autrement dit, le changement de régime en Syrie a, aujourd’hui, la priorité sur la destruction des sources de financement de l’EI.
Trois des quatre raisons ci-dessus ont été données par l’administration Obama ou ses représentants, et une par un observateur astucieux, Devinez laquelle de ces raisons est la vraie.
Traduit par Dominique Muselet