La démolition contrôlée est-elle encore à l’ordre du jour ? [pour remettre en cause notre conception de “l’être au monde”, NdT]
Par Gilad Atzmon − Le 22 mai 2020 − Source gilad.online
Depuis des années, les éco-fanatiques, militants et scientifiques, nous disent que la «fête» prendra fin. La planète sur laquelle nous sommes coincés ne peut pas tenir plus longtemps, elle devient trop encombrée et insupportablement chaude. La plupart des gens n’ont pas vraiment remarqué la situation et pour une raison.
Note du Saker Francophone On retrouve Gog et Magog dans l'Apocalypse de Jean : « Quand les mille ans seront accomplis, Satan sera relâché de sa prison. Et il sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, afin de les rassembler pour la guerre » (20:7).
Cette planète, avons-nous tendance à penser, n’est pas vraiment «la nôtre», nous avons été projetés dessus pour un temps limité. Une fois que nous saisissons le vrai sens de notre temporalité, nous commençons à reconnaître notre finitude. «Être dans le monde», en tant que tel, est souvent une tentative de faire de notre «temps de vie» un événement significatif.
La plupart d’entre nous, qui ne se sont pas trop préoccupés par les écologistes activistes et leurs plans pour nous ralentir, savent que tant que Big Money dirigera le monde, rien de dramatique ne se passera vraiment. Aux yeux de Big Money, nous avons tendance à penser que nous, les gens, sommes de simples consommateurs. Nous nous considérons comme un moyen d’enrichir les riches.
De façon plutôt inattendue, la vie a subi un changement spectaculaire. À l’ère actuelle du Coronavirus, Big Money «autorise» le monde à s’enfermer. Des économies ont été condamnées à une mort imminente. Notre importance en tant que consommateurs s’est en quelque sorte évaporée. L’alliance émergente, que nous avons détectée, entre les nouveaux dirigeants de l’économie mondiale, les “sachants” et ceux qui portent le drapeau marqué «Progrès, Justice, Égalité» est devenue une situation schizophrénique d’autoritarisme dans laquelle les robots et les algorithmes contrôlent notre parole et nos libertés élémentaires.
Comment se fait-il que la gauche, qui s’était consacrée à la lutte contre les riches, ait ainsi changé de ton ? En fait, rien ne s’est produit soudainement. La gauche et l’univers progressiste sont, depuis un certain temps, soutenus financièrement par les riches. Le quotidien, The Guardian [notre Libé à nous, NdT], est un exemple typique de ce qui précède. Autrefois un journal de gauche avec une orientation progressiste, le Guardian est désormais ouvertement financé par Bill & Melinda Gates. Il fonctionne sans vergogne comme porte-voix de George Soros : il a même permis à Soros de diffuser sa vision apocalyptique du Brexit au moment où il a lui-même spéculé financièrement sur le vote anti-Brexit des Britanniques. À l’heure actuelle, il est presque impossible de considérer le Guardian comme un média d’information – un média de propagande pour les riches serait une description plus appropriée. Mais le Guardian est loin d’être le seul. Nos réseaux de militants progressistes tombent dans le même piège. Peu d’entre nous ont été surpris de voir Momentum, le groupe de soutien à la campagne de Jeremy Corbyn au sein du Parti travailliste, se rallier au «survivant de l’Holocauste» et au «philanthrope» controversé George Soros (vidéo). Lorsque Corbyn a dirigé le Parti travailliste, j’ai appris à accepter que les «socialistes» qui se mettaient en première ligne pour défendre les oligarques, les banquiers et les courtiers de Wall Street devaient être la nouvelle réalité de la «gauche». Nous sommes maintenant habitués au fait que, au nom du «progrès», Google l’excellent moteur de recherche se soit avili pour devenir une vitrine de propagande pro-israélienne. Nous sommes habitués à ce que Facebook et Twitter dictent leur vision du monde au nom des normes communautaires. La seule question est de savoir quelle communauté ils ont en tête. Certes pas celle d’un occident tolérant et pluraliste.
On peut se demander ce qui motive cette nouvelle alliance qui divise presque toutes les sociétés occidentales ? La trahison de la gauche n’est guère une surprise, mais la question cruciale est de savoir pourquoi, soudainement, ceux qui nous font les poches avec leurs pattes sales ont-ils accompagné la destruction actuelle de l’économie ? À coup sûr, ils ne sont pas suicidaires … Alors ?
Il me semble que ce que nous voyons est encore probablement une démolition contrôlée. Cette fois, ce n’est pas une paire de gratte-ciels à Manhattan. Ce n’est pas non plus la destruction d’une seule industrie, ou même d’une seule classe sociale, comme nous l’avons vu auparavant. Cette fois, notre compréhension de l’être au monde en tant qu’aventure productive et significative est en péril. Dans l’état actuel des choses, tout notre sens de la vie est menacé.
Il ne faut pas être un expert financier pour se rendre compte qu’au cours des dernières années, l’économie mondiale en général, et les économies occidentales en particulier, sont devenues une grosse bulle prête à éclater. Lorsque des bulles économiques éclatent, le résultat est inattendu même si souvent le coupable ou le déclencheur de l’accident peut être identifié. Ce qui est unique dans la démolition contrôlée actuelle, c’est la volonté de notre classe politique compromise, les médias et en particulier les réseaux de gauche / progressistes de participer à la curée.
L’alliance est large et inclusive. L’OMS, largement financée par Bill Gates, définit les règles de notre séquestration, la gauche et les progressistes alimentent les fantasmes apocalyptiques pour nous garder cloîtrés dans nos niches globalisées, Dershowitz essaie de réécrire (vidéo) la constitution, l’agenda de Big Pharma façonne notre avenir, et nous apprenons également que Moderna et son principal directeur, un médecin israélien, sont prêts à «réparer» nos gènes. Pendant ce temps, nous apprenons que nos gouvernements se préparent à nous planter une aiguille dans le bras.
Tout au long de cette période, le Dow Jones a continué d’augmenter. Peut-être que dans cette dernière étape du capitalisme “We The People” n’est plus nécessaire, même en tant que consommateur. On peut nous laisser pourrir chez nous, nos gouvernements semblant prêts à financer cette nouvelle forme de détention.
Je crois que c’est moi qui ai inventé il y a dix ans l’expression populaire “Nous sommes tous des Palestiniens” – comme eux, je pensais à l’époque, nous ne sommes même pas autorisés à nommer notre oppresseur …
Gilad Atzmon
Traduit par jj, relu par Kira pour le Saker Francophone
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