Par James Howard Kunstler − Le 15 janvier 2021 − Source Clusterfuck Nation
Au cas où vous ne sauriez pas qualifier l’état dans lequel se trouve notre condition, il se nomme crise de légitimité. Quatre ans de harcèlement séditieux de la part d’une «Résistance» à l’intérieur et à l’extérieur du gouvernement américain aboutissent à l’élection pourrie d’un escroc mentalement incapable… dirigé par qui ? Quelqu’un cherche-t-il à savoir qui, exactement, tire les ficelles de Joe Biden ? Ma conjecture serait… euh… Barack Obama et sa bande. Quand cela sera-t-il dévoilé ?
Peut-être aujourd’hui… ou la semaine prochaine au plus tard. Les têtes exploseront au spectacle du trophée de bowling du libéralisme tombant du manteau de la cheminée nationale. Si vous pensez que Nancy Pelosi court maintenant dans un état de fugue hébéphrénique, attendez la suite.
Une crise de légitimité signifie que les citoyens ont perdu confiance dans leurs institutions, c’est-à-dire dans l’armature des accords et des procédures de fonctionnement de cette société. Avez-vous une idée des dommages que le RussiaGate a causés au pays ? La foutaise mentale de trois ans perpétrée par les plus hauts responsables du FBI et de la CIA a ruiné tout ce qui restait de leur réputation. Non seulement les citoyens ne sont pas à l’abri des pouvoirs de vie ou de mort qui sont dévolus à ces agences, mais ils savent que les fonctionnaires qui exercent ce pouvoir de manière imprudente ne seront pas tenus responsables s’ils agissent en dehors de la loi. Sommes-nous meilleurs maintenant que les Russes sous Leonid Brejnev ?
L’UkraineGate et la première mise en accusation de Trump qu’il a engendrée était une opération de la CIA qui a utilisé son agent Eric Ciaramella et l’Inspecteur général de la communauté du renseignement, Michael Atkinson – un ancien acteur du RussiaGate au Département de la justice (DOJ) – pour noyer les crimes de trafic d’influence de la famille de Joe Biden dans un écran de fumée de perfidie, grâce au célèbre menteur du RussiaGate, le député Adam Schiff (D-CA). Le département d’État a aidé dans cette opération, et maintenant tout le pays sait qu’ils ne sont pas non plus fiables sur le plan éthique.
Dans ces deux gigantesques arnaques, le président n’a pu obtenir aucun examen satisfaisant des attaques tentées contre lui, car les opérations étaient dirigées par les agences ayant elles-mêmes assuré minutieusement ces comportements officiels illégaux. Le DOJ et son beau-fils, le FBI, ont-ils manifesté un quelconque intérêt pour les récentes irrégularités de vote, ou ont-ils juste trouvé plus commode de laisser tout glisser afin de pouvoir répondre à un nouveau président, avec l’intérêt clair et urgent d’enterrer l’affaire ?
Faut-il s’étonner qu’une grande partie de la population pense que les élections ne se sont pas déroulées sur le terrain ? Les forces de l’ordre fédérales n’ont pas révélé l’identité exacte de celui qui a poussé à l’invasion du bâtiment du Capitole – et qui croyez-vous que le New York Times et CNN prétendent accuser : les nazis suprématistes blancs ? N’est-il pas venu à l’idée du «gagnant» et de ses maîtres qu’un tel climat de méfiance public aurait des conséquences dans nos affaires nationales à l’avenir ?
Il est tard dans le match mais quelque chose semble encore en jeu, et la Résistance en est parfaitement consciente : une mine de documents déclassifiés exposant leurs crimes contre leurs propres compatriotes. Rien n’a touché la Résistance parce qu’elle contrôlait les leviers de l’arbitrage. Et si, dans les conditions extraordinaires du moment, ces leviers étaient transférés à un bras du gouvernement qui ne s’est pas déshonoré : l’armée ? J’ai écrit dans ce blog plus d’une fois ces dernières années que le désordre politique pourrait conduire à cette situation. Ce moment est-il venu ?
Des milliers de soldats sont actuellement cantonnés à Washington DC et aux alentours. Pourquoi donc ? Le fantasme que plus de suprématistes blancs viendraient reproduire l’incident de la semaine dernière au Capitole ? Je ne pense pas. Une émeute BLM / Antifa, comme celles qui se sont déroulées dans les villes – y compris à Washington DC – tout au long de l’été et de l’automne ? N’étaient-ils pas pour la plupart pacifiques ? Ou y a-t-il autre chose qui marquera un changement historique dans la fortune des États-Unis ?
Avez-vous vu Joe Biden à la télévision hier soir ? Son apparence vous a-t-elle rempli de la douce et chaleureuse onction du réconfort ? Ou avez-vous eu l’impression que j’ai eue : d’une quasi-momie dans un état de confusion panique, transféré de sa cachette sur un podium pour se faire passer pour quelqu’un en position d’autorité ? Je n’ai pas cru à sa performance une seule seconde. Le pauvre schlemiel [cinglé en Yiddish] se dirige directement vers les oubliettes abandonnées de l’histoire. Il se demandera probablement quelle horrible vanité l’a propulsé dans le trou mémoriel alors qu’il descend dans les ténèbres… mais sa mémoire l’a précédé dans le trou et il aura oublié comment tout a commencé. Sa sortie sera miséricordieuse, en comparaison de celle des personnes qui l’ont ligoté et poussé sur scène pour incarner leur récit boiteux.
James Howard Kunstler
Traduit par jj, relu par Hervé pour le Saker Francophone