Par James Howard Kunstler – Le 28 septembre 2020 – Source Clusterfuck Nation
Tout comme Regan, l’adolescente possédée du film d’horreur classique L’Exorciste, a vomi des flots de boue verte sur le père Merrin dans les dernières heures de sa possession, ainsi, dans les dernières semaines de l’élection 2020, les médias américains possédés vont lancer des « bombes » contre leur adversaire détesté et haïs, le président qui a tenté d’exorciser les démons de l’État profond du gouvernement fédéral.
Ainsi, l’homme de loi du Parti Démocrate, le procureur de Manhattan, Cyrus Vance Jr, ou quelqu’un de son équipe, a divulgué (illégalement) des années d’informations fiscales de M. Trump au New York Times en guise de contrepoids au rapport du Sénat de la semaine dernière sur les exploits de Joe Biden & Family en matière d’escroquerie internationale. La différence est que les agissements de M. Trump sont conformes au code des impôts américain, tandis que les activités de Biden sont le fruit des services rendus par des personnages louches à l’étranger. Le Times et ses clients du DNC estiment que le public ne comprendra pas la différence.
Il semblerait que le Times espérait utiliser l’histoire fiscale bien plus tard dans la campagne, mais qu’il avait désespérément besoin de fournir des munitions pour le tour de M. Biden dans l’arène de débat avec le président mardi soir, lorsque ces deux questions seront certainement examinées. C’est-à-dire si M. Biden ose se présenter. Ceux d’entre vous qui ont le goût de l’histoire se souviendront peut-être des dernières heures d’une autre éminence Démocrate d’antan, William Jennings Bryan, lorsqu’il a été vivifié à la barre des témoins par Clarence Darrow lors du procès Scopes à Dayton, Tennessee, en 1925. Cinq jours plus tard, Bryan est tombé raide mort, et sa réputation de vieux fou humilié est bien mieux conservée que son moment de gloire en 1893 en tant que candidat à la présidence (le plus jeune de tous les temps) à 36 ans.
Si Joe Biden se présente au débat de mardi, il aura au moins un grave inconvénient : la confrontation se déroulera de nuit. Au cours des semaines précédentes, les responsables de M. Biden ont « mis un couvercle » sur ses activités de campagne à dix heures du matin plus souvent qu’autrement, et parfois à huit heures et demie, avant même que le groupe de presse n’ait digéré ses lattes au lait d’avoine et au miel. Ce « couvercle » signifie que le candidat ne fait aucune apparition et n’est pas disponible pour les médias ce jour-là. Il faut se demander si le vieux White Joe peut même fonctionner après le coucher du soleil. La démence sénile se manifeste généralement de manière plus vive le soir. L’équipe de Biden peut chercher à contrer cela avec des doses d’Adderall, une amphétamine. Les effets secondaires sont intéressants : « changements mentaux / d’humeur (tels que l’agitation, l’agressivité, les sautes d’humeur, les pensées anormales), mouvements incontrôlés, mastication continue / grincement de dents, éclats de mots / sons, érections prolongées (chez les hommes) ». Surveillez cela.
Surveillez également si M. Biden monte sur scène en portant son masque noir caractéristique. (M. Trump, bien sûr, ne se masquera pas.) L’optique sera double : 1) M. Biden a quelque chose à cacher, et 2) M. Biden est un faible pour jouer l’hystérie de la Covid. Ensuite, attendez de voir s’il tire le masque sous son menton comme s’il jouait le rôle d’Abe Lincoln dans un spectacle d’histoire au collège. Ce sera un visuel à retenir ! Attendez aussi que M. Biden se tirera tout seul une balle dans le pied lorsqu’il attaquera la candidate à la Cour suprême du président, Amy Coney Barrett, pour être catholique.
Dimanche, la consternation a gagné les régions rouges du pays lorsque Maria Bartiromo a annoncé que le procureur américain John Durham ne signalerait probablement aucune action (c’est-à-dire aucune inculpation) avant le jour des élections. Il y a une très bonne analyse sur le site d’information RedState.com. Elle se résume à ceci : M. Durham et son collègue procureur, Jeff Jensen, ont reçu il y a seulement dix jours le témoignage d’un agent du FBI nommé William Barnett, qui explique en détail comment le procureur Andrew Weissmann a mené l’enquête du conseil spécial de Robert Mueller comme une « fonction de vérification » au sujet du Président. (M. Weissmann le déclare explicitement dans son livre à paraître). Il n’y a aucune base constitutionnelle pour cette soi-disant fonction de contrôle. Au contraire, elle suggère une illégalité flagrante. Quelques jours après la prestation de serment de William Barr en tant que procureur général, le bureau de Mueller a été fermé. Apparemment, M. Barr a pris conscience du déclin cognitif prononcé de son ancien collègue, Robert Mueller, et s’est indigné du détournement de sa mission de conseiller spécial par des militants du parti Démocrate faisant partie de son personnel. Maintenant, avec le témoignage de M. Barnett, d’autres témoins doivent être interrogés avant que des affaires puissent être portées devant les tribunaux. Ces affaires devront donc attendre la fin des élections.
Pour ce qui est de la tactique électorale, il est probablement préférable, à ce stade, de ne pas utiliser l’enquête Durham comme arme de campagne. Il est regrettable que M. Durham ait mis autant de temps à démêler les intrigues séditieuses de RussiaGate, mais cela ne fait que suggérer la complexité et l’ampleur du plan, qui chevauche plusieurs agences, les deux chambres du Congrès et une foule de personnages louches en dehors du gouvernement. M. Trump devra faire valoir ses arguments pour être réélu par d’autres moyens. M. Biden, ou plutôt ses collaborateurs et ses remplaçants, devront faire valoir leurs arguments par tous les moyens.
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
Traduit par Hervé, relu par Wayan pour le Saker Francophone