Par Kit Klarenberg – Le 16 juin 2023 – Source Mint Press News
Depuis des mois, les grands médias du monde occidental – en particulier les médias anglophones basés dans les pays membres du réseau d’espionnage mondial « Five Eyes » – sont inondés d’informations voulant faire peur au sujet de « commissariats de police chinois » secrets qui opèrent dans le monde entier.
Ces « commissariats » seraient des cellules secrètes et non officielles de sécurité et de renseignement du Parti communiste chinois (PCC) dissimulées dans des entreprises privées gérées par des émigrés chinois, telles que des restaurants. Derrière une façade anodine, elles surveillent et harcèlent les expatriés favorables à la démocratie, entre autres activités néfastes.
Par contre, Pékin nie leur existence, affirmant que les exemples cités ne sont que des initiatives anodines mises en place par des bureaux régionaux pendant la pandémie de COVID-19. Il s’agirait principalement de services administratifs offerts aux citoyens chinois à l’étranger, tels que le renouvellement du permis de conduire.
Ces démentis sont tombés dans l’oreille d’un sourd, et le récit d’ignobles communistes exploitant des bases d’espionnage clandestines à l’étranger afin d’étendre de manière flagrante les vrilles autoritaires de la Chine à l’étranger n’a cessé de prendre de l’ampleur. En avril, le FBI a perquisitionné un de ces « postes de police chinois » dans le Lower Manhattan, à New York, installé dans les bureaux d’une organisation caritative créée en 1998 pour aider les ressortissants chinois de Changle, dans le Fujian, une région du sud-est de la Chine.
Par la suite, le ministère américain de la justice a inculpé deux des principaux membres de l’organisation pour « conspiration en vue d’agir en tant qu’agents de la RPC » et « obstruction à la justice » après avoir prétendument supprimé des enregistrements cryptés de discussions sur leurs smartphones qui indiquaient qu’ils étaient en contact direct et régulier avec des fonctionnaires chinois. Ils risquent chacun jusqu’à 25 ans de prison s’ils sont reconnus coupables de ces délits.
« La RPC, par l’intermédiaire de son appareil de sécurité répressif, a établi une présence physique secrète à New York pour surveiller et intimider les dissidents et les personnes critiques à l’égard de son gouvernement« , avait alors fulminé à la division de la sécurité nationale du ministère de la justice. « Les actions de la RPC dépassent de loin les limites d’une conduite acceptable de la part d’un État-nation. Nous défendrons résolument les libertés de tous ceux qui vivent dans notre pays contre la menace d’une répression autoritaire« .
Des propos choquants, pourrait-on penser. Mais alors qu’un communiqué de presse officiel sur le raid a fait référence à plusieurs reprises à la nature « clandestine » du « poste de police secret« , en réalité, il était ouvertement et largement annoncé comme un endroit où les citoyens chinois de la ville de New York pouvaient commodément accéder à des services administratifs à distance. Par ailleurs, les détails de l’acte d’accusation montrent clairement que les seuls apparatchiks de l’État avec lesquels les deux hommes étaient en contact appartenaient au Centre de gestion du trafic du ministère chinois de la sécurité publique.
De même, les enquêtes officielles menées dans d’autres pays sur ce prétendu fléau ont donné des résultats décevants. Le 6 juin, le ministre britannique de la sécurité, Tom Tugendhat, annonçait les résultats des enquêtes menées par la police sur trois prétendus avant-postes de sécurité du CPC à Londres et en Écosse :
La police s’est rendue sur chacun des sites […] et a examiné attentivement ces allégations afin de déterminer si des lois ont été enfreintes et si d’autres mesures doivent être prises. Je peux confirmer que [la police] n’a, à ce jour, identifié aucune preuve d’activité illégale au nom de l’État chinois sur ces sites.
Ces conclusions sont sans doute extrêmement décevantes pour Safeguard Defenders, qui a alerté les autorités britanniques sur ces « postes de police« . Néanmoins, il est peu probable que l’organisation soit dissuadée de poursuivre sa croisade contre la Chine ou qu’elle reconsidère sa position de faux témoin fiable pour les gouvernements occidentaux. Comme nous le verrons, Safeguard Defenders – qui est probablement liée à une façade notoire de la CIA – est l’unique source de l’hystérie à propos des « commissariats chinois » qui a englouti l’Europe, l’Amérique du Nord et d’autres régions.
Son fondateur a des antécédents très douteux dans la conduite d’opérations de déstabilisation financées par les États-Unis en Chine, et l’organisation n’est pas étrangère à la diffamation de personnes et d’organisations accusées d’être impliquées dans de sinistres complots communistes, à leur immense détriment personnel, professionnel et politique.
Ce faisant, la vie d’innombrables citoyens chinois innocents résidant à l’étranger a été rendue misérable, la haine de l’Occident à l’égard des Asiatiques de l’Est s’est gravement intensifiée et les bases d’une guerre totale entre l’empire américain et Pékin ont été dangereusement jetées.
LA BATAILLE POUR LE CONTRÔLE
Les origines avouées de Safeguard Defenders remontent à 2009, lorsque Peter Dahlin, autoproclamé « militant des droits de l’homme » suédois, a fondé le Chinese Urgent Action Working Group (China Action) « pour soutenir la communauté naissante des avocats chinois » et mener des « interventions juridiques« . Au service de ces objectifs, il a établi un réseau de centres d’aide juridique pro bono dans les zones rurales de la Chine, pour répondre aux besoins des communautés locales.
Parce que ces affaires « concernaient souvent les abus et les violations flagrantes des lois par la police et le gouvernement locaux« , affirment les défenseurs des droits de l’homme, China Action a été fermée de force en 2016. Pékin « l’a ciblée dans le cadre d’une vaste campagne de répression« , qui a conduit à la « détention, à la disparition ou à l’emprisonnement » de nombreux membres de son personnel, dont M. Dahlin.
Les fondations de Safeguard Defenders ont été posées la même année. Elle « a hérité de la mission de China Action, mais avec une portée élargie pour soutenir la survie et l’efficacité de la société civile et des défenseurs des droits de l’homme dans certains des environnements les plus hostiles d’Asie » et a été lancée publiquement en 2017.
Cette autobiographie romantique ne mentionne pas que le raid contre China Action a été précipité par le fait que l’organisation a reçu d’importantes sommes de la National Endowment for Democracy (NED) en secret pendant plusieurs années afin de promouvoir et de mener des opérations déstabilisantes. Ce faisant, des conflits locaux limités portant sur des questions telles que les droits fonciers ont été transformés en armes contre le PCC.
Les hauts fonctionnaires de la NED admettent ouvertement qu’ils font ouvertement ce que la CIA faisait autrefois secrètement, et leurs antécédents en matière de financement d’opérations de maintien de l’ordre dans des pays « ennemis » sont longs et honteux.
Par exemple, en septembre 2003, le Center for Justice and International Law, basé à Washington, a reçu plus de 80 000 dollars de la NED pour encourager et former les Vénézuéliens à lancer des actions en justice contre leur gouvernement par l’intermédiaire de la Commission interaméricaine et de la Cour interaméricaine des droits de l’homme, un lien juridique obscur mais puissant basé aux États-Unis et au Costa Rica, qui revendique la compétence sur l’ensemble des Amériques.
Cela a conduit à une augmentation spectaculaire des plaintes frivoles en matière de droits de l’homme déposées contre Caracas par des militants de l’opposition de droite, qui ont toutes contourné le système juridique du pays et sapé sa souveraineté, en accordant un pouvoir de jugement à un organisme hostile, dirigé par des étrangers.
Ces dernières années, la NED a également financé des médias ukrainiens, parrainé une tentative de coup d’État à Cuba, acheminé de l’argent aux dirigeants des manifestations de Hong Kong et tenté de renverser le gouvernement biélorusse.
Dahlin a été temporairement transformé en une célébrité internationale des droits de l’homme à la suite de son incarcération de 23 jours, qui a culminé lorsqu’il a avoué à la télévision d’État – de force, selon lui – avoir agi illégalement et « blessé les sentiments du peuple chinois » avant d’être expulsé vers la Suède et interdit de retour pendant 10 ans. Depuis, il a raconté cette histoire à de nombreuses reprises à des médias occidentaux.
En janvier 2017, The Guardian rapportait que le « traumatisme » subi par Dahlin « derrière les barreaux » dans une « prison secrète » lui avait donné « un aperçu de première main de la dureté avec laquelle [le président chinois Xi Jingping] mène sa bataille pour le contrôle« . Il a toutefois été noté qu’il avait vécu en Chine pendant sept ans « avec le stress quotidien de dissimuler son travail« . La question évidente de savoir pourquoi cela était nécessaire si les activités de China Action étaient légales et appropriées n’a pas été explorée.
Plus curieusement encore, le témoignage de Dahlin suggère fortement que son traitement par les autorités chinoises a été beaucoup plus cordial que celui auquel il aurait pu s’attendre s’il avait dirigé une opération confidentielle financée par Pékin aux États-Unis, formant des avocats pour intenter des actions en justice contre des agences du gouvernement américain.
Dahlin a apparemment pu refuser sans conséquence de qualifier trois de ses associés de « criminels » dans ses aveux télévisés, la police a pris soin de faire garder ses chats à ses frais pendant son incarcération, et tous les biens qui lui avaient été confisqués lui ont finalement été restitués, à l’exception de l’argent utilisé pour lui réserver un billet d’avion aller simple en première classe pour Stockholm. Une fois assis dans l’avion, il a reçu une coupe de champagne gratuite.
LES COULISSES DE L’AFFAIRE
Dans une longue interview accordée en janvier 2017 au journal anticommuniste Hong Kong Free Press, soutenu par l’Occident, Dahlin a minimisé l’importance du financement de China Action par la NED, affirmant qu’il s’était « limité à quelques centaines de milliers de dollars au cours des cinq années d’existence du programme« .
De telles sommes, dans un pays encore en développement et, dans certaines régions, extrêmement pauvre, avec un faible coût de la vie et un salaire minimum d’environ 360 dollars par mois aujourd’hui, permettent d’aller très, très loin. C’est sans compter le soutien de l’Union européenne aux activités de China Action, dont Dahlin a révélé qu’elle était le « plus grand donateur » de son organisation. Il est à noter que l’UE dispose de sa propre NED, la Dotation européenne pour la démocratie, qui est explicitement « inspirée » par son homologue américaine.
Le coup de filet policier contre China Action est intervenu à un moment où les gouvernements du monde entier, en particulier ceux pour lesquels Washington nourrit une animosité particulière, commençaient à prendre des mesures pour limiter ou interdire purement et simplement les activités de la NED sur leur territoire, pour la première fois. Cela faisait suite à une décennie et demie au cours de laquelle la Fondation s’est souvent vantée de fomenter des « révolutions de couleur » en toute impunité dans l’ex-Yougoslavie et la sphère soviétique, ce qui a culminé avec le violent coup d’État armé de Maidan en Ukraine en mars 2014.
Comme Dahlin l’a souligné à plusieurs reprises à la Hong Kong Free Press, ses interrogateurs cherchaient avant tout à comprendre précisément ce que faisait son organisation et comment elle fonctionnait. Bien que l’on puisse raisonnablement condamner la brutalité avec laquelle il a apparemment été ciblé, il est compréhensible que les autorités chinoises aient été intensément curieuses, d’autant plus que, comme le reconnaît ouvertement le site web de Safeguard Defenders, China Action « a travaillé discrètement dans les coulisses » et a délibérément gardé un « profil bas » tout au long de son existence.
En revanche, Safeguard Defenders est une organisation extrêmement publique, bien que son financement soit beaucoup plus opaque. Au-delà des dons PayPal indéterminés, ses revenus sont constitués de « subventions retenues à l’issue d’appels d’offres ouverts [souligné dans l’original], provenant d’institutions internationales, de fondations et de programmes gouvernementaux d’aide au développement« . Les chiffres concernés et leur provenance ne sont pas précisés. En outre, « pour des raisons de sécurité, la plupart des membres du personnel et des partenaires restent anonymes« .
Néanmoins, il convient de noter que l’organisation a été promue par le « blog quotidien » de la NED, DemDigest, tout comme l’a été précédemment China Action, bénéficiaire d’une subvention bien rémunérée de la Dotation. Dans un billet datant de mai 2022, l’organe a annoncé que Safeguard Defenders avait ouvert un bureau à Taïwan, « son premier en Asie« . Taipei était considéré comme « un choix évident en raison de sa société ouverte et de sa proximité géographique« .
Taïwan a pu également représenter un emplacement idéal pour des raisons bien plus sombres. Six mois plus tôt, Bloomberg avait publié un rapport dans lequel des responsables anonymes de la CIA déploraient que les mesures de surveillance et la répression de la corruption des fonctionnaires en Chine aient rendu pratiquement impossible pour l’agence de rencontrer et/ou de corrompre des informateurs du gouvernement. Cela a malheureusement entraîné « un manque de renseignements de premier ordre sur le cercle rapproché du président chinois Xi Jinping« .
En conséquence, l’agence « envisageait de déployer des spécialistes de la Chine en dehors de la Chine… dans l’espoir que les destinations étrangères s’avèrent un environnement de recrutement plus fertile que les rues étroitement surveillées de Pékin« . Ce n’est certainement pas une coïncidence si, par la suite, plusieurs ONG et « groupes de réflexion » liés à l’État profond se sont rapidement installés à Taïwan, où les entités financées par la NED organisent régulièrement, depuis un certain temps, des événements auxquels participent des séparatistes « pro-démocratie » de Hong Kong, du Tibet et du Xinjiang, financés par les banques de la Dotation.
VISIBLEMENT DÉSEMPARÉ
Au cours des années qui ont suivi sa création, Safeguard Defenders a publié un flux constant de rapports sur les violations présumées des droits de l’homme en Chine. Cependant, ce n’est qu’en septembre 2022, avec la publication de « 110 Overseas – China’s Transnational Policing Gone Wild » [110 postes à l’étranger, la police transnationale chinoise devient dingue], que l’organisation a acquis une réelle notoriété publique en raison de la frénésie médiatique internationale sur les « postes de police chinois » qui a immédiatement suivi.
Deux mois plus tard, l’organisation se vantait que ce rapport avait incité 14 pays différents à enquêter sur les « commissariats » opérant sur leur territoire : L’Autriche, le Canada, le Chili, la Tchécoslovaquie, l’Allemagne, l’Irlande, l’Italie, le Nigeria, le Portugal, l’Espagne, la Suède, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et les États-Unis ont été les premiers à enquêter sur des « postes » opérant sur leur territoire. Enfoui en bas de l’article, se trouvait le fait quelque peu gênant que 16 autres gouvernements « n’avaient pas encore répondu aux rapports sur les services de police à l’étranger de la RPC sur leurs territoires ». En d’autres termes, ils avaient ignoré les folles déclarations de Safeguard Defenders.
Comme nous l’avons vu, l’enquête britannique n’a absolument rien donné. Néanmoins, au cours des huit mois qui se sont écoulés entre son lancement et sa conclusion médiocre, la vie d’au moins une personne prise dans l’imbroglio a été rendue « infernale« .
Ruiyou Lin est le fondateur d’All Eat, une application de livraison de restaurants, l’une des entreprises qualifiées de « commissariat » par Safeguard Defenders. S’adressant à son journal local en mai dernier, il a raconté comment il craignait pour la sécurité de sa famille en raison des accusations fréquentes dans la rue d’appartenir à la « police secrète« , des regards constants des passants, des « 20 à 30 personnes » par jour qui sonnent sans cesse à la porte de son bureau, et d’un journaliste qui interrogeait son fils sur le chemin de l’école pour savoir s’il était un espion.
Le stress induit par ses expériences a empêché Lin, qui a déménagé au Royaume-Uni à l’âge de 18 ans et qui affirme aimer sa patrie d’adoption autant que son pays de naissance, de manger ou de dormir correctement. Il affirme avoir perdu des clients et un investisseur depuis que les allégations contre son entreprise ont été révélées, et il a été décrit par le journal comme étant « visiblement en détresse » et « tremblant parfois à cause de l’effort qu’il devait faire pour maîtriser ses émotions« .
L’impact sur les communautés d’émigrés chinois de la stigmatisation, voire de la fermeture pure et simple, de centres administratifs dont ils dépendent fréquemment en raison des interventions des défenseurs est tout aussi dévastateur, si ce n’est plus. Fin avril, la Gendarmerie royale du Canada a déclaré avoir fermé un réseau de » postes de police » en Colombie-Britannique, en Ontario et au Québec. L’une des organisations touchées, le Chinese Family Service, a déclaré que les personnes qu’elle sert « ont énormément souffert« , ajoutant : « Les membres de la communauté n’ont pas pu obtenir des soins de santé vitaux » :
Les membres de la communauté n’ont pas pu obtenir les services vitaux dont ils avaient besoin… Cela a mis en danger les membres vulnérables de la communauté chinoise, ce qui a eu un impact sur les moyens de subsistance et la qualité de vie de notre communauté. Notre mandat est d’aider à l’intégration des nouveaux immigrants, d’offrir des cours de français, de sortir nos aînés de l’isolement, d’aider les femmes victimes de violence et de contribuer à la réduction de la pauvreté.
C’est une ironie perverse et tordue que Dahlin ait affirmé à plusieurs reprises que son objectif en créant China Action était d’améliorer « l’état de droit » à Pékin et de renforcer les protections juridiques pour les citoyens ordinaires. La présomption d’innocence, la régularité de la procédure et le droit à un procès équitable sont des principes juridiques inaliénables dans toute démocratie digne de ce nom. Pourtant, Safeguard Defenders encourage vivement la violation flagrante de ces principes fondamentaux dans le but de diaboliser Pékin aux yeux des citoyens occidentaux.
Les autorités occidentales ne sont que trop heureuses d’être de connivence, semble-t-il. De manière inquiétante, le ministre britannique de la sécurité, Tom Tugendhat, a attribué l’incapacité des enquêteurs à découvrir des actes criminels sur les sites qu’ils ont examinés à une indication que « la surveillance de la police et du public a eu un impact suppressif sur les fonctions administratives que ces sites ont pu avoir« . Il est clair que dans la nouvelle guerre froide, l’absence de preuves n’est pas une preuve d’innocence lorsque la Chine est, d’une manière ou d’une autre, impliquée.
DES CONSÉQUENCES DÉSASTREUSES
Il faut s’attendre à ce que l’alarmisme à l’égard de tout ce qui est chinois en Europe et en Amérique du Nord s’intensifie considérablement à l’avenir. L’utilité évidente de l’opération psychologique du « poste de police » est qu’elle fournit aux faucons occidentaux des raisons plausibles d’accuser Pékin d’ingérence hostile à l’étranger, alors que le PCC reste si fermement attaché à la non-ingérence dans les affaires des autres nations qu’il refuse d’intervenir à l’étranger, même lorsque les gouvernements le lui demandent, et que sa propre infrastructure de la Route de la soie est attaquée.
Comme MintPress News l’a déjà révélé, les services de renseignement britanniques n’ont cessé, pendant de nombreuses années avant l’invasion russe de l’Ukraine, de diffuser de la propagande liant faussement le Kremlin au Brexit, à l’élection de Donald Trump à la présidence et à d’autres évolutions politiques intérieures défavorables en Occident. Ce faisant, ces événements et phénomènes ont été transformés en attaques directes et délibérées contre Moscou, exigeant une réponse belliqueuse de la part des gouvernements « cibles« .
Sans ces machinations, cette guerre aurait pu être évitée. Les chefs militaires américains discutant désormais ouvertement d’un conflit total contre la Chine avec une régularité alarmante, la nécessité de concocter un prétexte pour cette horrible éventualité s’accroît de jour en jour. Les « postes de police chinois » ne sont que la dernière salve d’une guerre de l’information destinée à placer l’empire américain et ses vassaux internationaux sur une trajectoire inévitable et menaçante pour le monde.
Safeguard Defenders a été contactés par MintPress News pour un commentaire, mais n’a toujours pas répondu au moment de la publication.
Kit Klarenberg est un journaliste d’investigation qui étudie le rôle des services de renseignement dans le façonnement de la politique et des perceptions.
Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.