Une pause au milieu de l’été


Par Dmitry Orlov – Le 31 juillet 2018 – Source Club Orlov

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Vlad, dans une autre rivière …

58ºN est la latitude à laquelle nous passons nos étés. Nous sommes 3º au nord (et 120º à l’ouest) d’Anchorage, Alaska. Actuellement, le temps ici est subtropical, et cela depuis des semaines. Un short suffit pour se vêtir (lavé tous les jours en sautant dans la rivière). Sauter dans la rivière est toujours rafraîchissant, bien qu’il fasse assez chaud pour passer la moitié de la journée dedans sans être rafraîchi.

Les températures en journée tournent autour de 27ºC ; Le maximum de demain devrait être d’environ 30ºC. Il y a souvent un orage et une averse torrentielle dans l’après-midi. Tout, y compris les mauvaises herbes, pousse beaucoup plus vite que d’habitude. Il y a une grande récolte de pommes à venir, dont beaucoup sont soufflées au sol pendant les orages de l’après-midi, et les ramasser et faire des choses utiles avec devient un gros travail. La seule façon de traiter autant de pommes est de construire une presse à cidre et un alambic. L’année prochaine, il y aura du « Calvados ».

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Avec tellement de choses à faire en ce moment, j’ai moins de temps pour écrire, donc je vais faire court et aller droit au but. Je publierai un post plus long jeudi. Pour ceux qui veulent le lire, il y aura trois options :

1. Inscrivez-vous et donnez 1$ / mois ou plus via ma page Patreon. Là, vous trouverez toute une archive d’articles que vous pourriez avoir manqué.

Mais comme certaines personnes n’aiment pas l’idée d’un engagement mensuel, même minime, ou n’aiment pas Patreon, ou sont trop Luddite pour naviguer dans l’interface de Patreon, ou n’ont pas de carte de crédit/débit, ou croient généralement que le contenu Web de haute qualité devrait pousser sur les arbres, je propose deux autres options :

2. Apprendre le français et attendre une semaine. Presque tout ce que j’écris devient finalement disponible en français ici. (Puisque 80% de l’anglais est en fait dérivé du français, cela ne devrait pas poser de problème.)

Note du Saker Francophone

Amis lecteurs francophones, en plus d'apprécier la gentillesse de Dmitry de nous permettre de traduire ses articles payant en français, vous pouvez l'aider à votre manière en achetant son livre référencé ci dessous. Il est plus que jamais d'actualité et vous joindrez l'utile à l'agréable pour mieux comprendre le monde en le lisant au bord de votre rivière.

3. Découvrez l’Unspell et lisez les versions gratuites et non orthographiées de mes articles payants. Unspell est encore plus facile à apprendre que le français, car il ne s’agit en fait que d’un texte parlé en anglais sans les fautes d’orthographe qui se sont glissées dans les dictionnaires anglais au cours des siècles. (Comme 80% de l’anglais est mal orthographié ou mal prononcé, ou les deux, c’est un gros problème.)

En attendant, j’aimerais aussi partager avec vous trois observations que j’ai trouvées particulièrement intéressantes.

1. Les champs de pétrole de schiste aux États-Unis s’épuisent à un rythme accéléré. La baisse la plus récente est d’un demi-million de barils par jour. Le syndrome de la Reine Rouge, devoir courir de plus en plus vite pour rester au même endroit, bat son plein.


2. Avec des prix du pétrole maintenant plus élevés qu’ils ne l’ont été depuis longtemps, vous vous attendriez à ce que l’industrie du schiste américain fasse de l’argent, ou du moins atteigne le seuil de rentabilité. Eh bien, non, c’est toujours l’hémorragie financière. Nous entendons encore des bruits sporadiques d’une industrie américaine du gaz de schiste devenant « plus efficace que jamais ». Mais à quoi sert l’efficacité si cela se traduit par des pertes financières plus efficaces ?

3. Les États-Unis sont actuellement le plus grand producteur de pétrole au monde et sont devenus un exportateur de pétrole. Mais ils ne produisent toujours pas assez pour satisfaire leur propre dépendance au pétrole. Ils dépendent des importations de pétrole pour une autre raison : le pétrole de schiste est un pétrole très léger. C’est très utile pour faire de l’essence, qui est un carburant de petit moteur. Ce n’est pas utile pour fabriquer du diesel, du carburéacteur ou du pétrole lourd, nécessaire dans l’industrie.

Cela soulève un certain nombre de questions :

  • Avec des taux de déclin aussi élevés et en hausse, combien de temps faudra-t-il pour que la production de pétrole de schiste américain s’effondre ?
  • Une fois que ça sera fait, qu’arrivera-t-il à la montagne de dettes que cette industrie laissera derrière elle ?
  • Étant donné que les forages de pétrole de schiste et de gaz de schiste sont liés, qu’est-ce que cela va faire au rêve actuel de rivaliser avec Gazprom en Europe ?
  • Trump rêve de rapatrier l’industrie délocalisée en imposant des tarifs douaniers. Mais l’industrie consomme de l’énergie, et étant donné ce qui se passe dans ce domaine, n’est-ce pas simplement de l’insouciance ?

N’hésitez pas à en discuter, et tenez vous prêts pour jeudi. Pendant ce temps, j’ai quelques brouettes de pommes à hacher et à écraser.

Les cinq stades de l'effondrementDmitry Orlov

Le livre de Dmitry Orlov est l’un des ouvrages fondateur de cette nouvelle « discipline » que l’on nomme aujourd’hui : « collapsologie » c’est à-dire l’étude de l’effondrement des sociétés ou des civilisations.

Traduit par Hervé, relu par Cat pour le Saker Francophone

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