SYRIZA : une trahison de plus du parti de l’étranger


Le Gouvernement grec caniche de l’Otan, même en Bosnie. La Serbie demande des explications concernant les déclarations du ministre grec des Affaires étrangères en visite au Kosovo


Par Alex Moumbaris – Le 5 août 2015 – Source rizospastis

La Serbie a réagi concernant les démarches du gouvernement de coalition SYRIZA-ANEL qui sont de facto une reconnaissance du Kosovo.

Le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Kotziàs a entrepris hier de faire valoir son utilité comme valet missi dominici de l’Otan et de l’UE, en visitant Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine, dans le cadre de sa tournée des Balkans occidentaux, avec pour objet de rehausser l’image géostratégique de l’oligarchie nationale.

À Sarajevo, il a rencontré son homologue bosniaque et à également participé à des réunions séparées avec d’autres membres de la présidence tripartite du pays, ainsi qu’avec le Premier ministre bosniaque.

Dans ses déclarations, il a notamment affirmé: «Nous soutenons la Bosnie-Herzégovine dans ses relations avec l’Otan. Nous soutenons la perspective de son adhésion à l’UE. Nous sommes le plus ancien membre de l’UE en Europe du Sud-Est et le pays qui a organisé les deux derniers élargissements de l’UE avec les pays scandinaves, l’Autriche, ainsi qu’avec les pays d’Europe centrale et orientale. Par conséquent, si c’est nécessaire, nous pouvons offrir notre aide et notre soutien.»

Rappelons que des déclarations similaires ont été faites ces derniers jours au Kosovo et en Albanie.

En outre, N. Kotziàs a ajouté: «… Dans les années 1990, nous avons essayé de développer la coopération balkanique. Dans la première décennie du XXIe siècle et jusqu’à ces dernières années, nous avons cherché à construire une voie menant à des institutions euro-atlantiques. Maintenant, il nous reste à les combiner. Nous devons renforcer le chemin vers les institutions européennes pour la Bosnie et d’autres pays des Balkans, mais aussi renforcer notre coopération dans tous les domaines, ceux de la culture et de l’éducation, jusqu’aux grands projets. Les grands projets sont économiques : infrastructures, routes, trains, réseaux d’énergie». Ce discours reflète la poursuite des objectifs de l’oligarchie de faire du pays une plaque tournante de l’énergie et du transit [c’est actuellement, sous la protection de la CIA, une plaque tournante de tous les trafics illicites d’Europe, armes, drogue, prostitution, etc. Note du Saker Fr].

Le Serbie réagit à propos de la reconnaissance de facto du Kosovo

Entretemps, le ministre serbe des Affaires étrangères, Ivica Dačić a demandé des explications à son homologue grec, suite à la déclaration de Nikos Kotziàs affirmant que la Grèce soutiendrait l’intégration du Kosovo dans les organisations euro-atlantiques.

Plus précisément, N. Kotziàs, effectuant mardi son premier voyage officiel de ministre grec des Affaires étrangères à Pristina, avait déclaré que «le Kosovo (créé comme protectorat suite à l’agression de l’Otan et de l’UE contre la Yougoslavie [et logeant maintenant la plus grande base militaire de l’Otan en Europe, camp Bondsteel, photo, Note du Saker Fr]) et la Grèce peuvent établir et développer toutes formes de coopération, dans la paix, la sécurité et la stabilité».

Camp Bondsteel vue aérienne

Sur cette base, il a invité son homologue kosovar albanais, Hashim Thaçi (ancien Premier ministre et dirigeant de l’UCK lors de la guerre de l’OTAN en 1999) en Grèce. Il a également annoncé qu’il procédera à la mise en place d’un bureau (sorte d’ambassade) du Kosovo à Athènes. […]

En effet, les médias serbes tels que le Réseau B92, citant entre guillemets les déclarations de Nikos Kotziàs, rapportent qu’il a promis que «dans le cadre de la coopération existante, la Grèce soutiendrait l’adhésion du Kosovo à l’Union européenne et à l’Otan, ainsi qu’à d’autres organisations internationales, comme Interpol et l’UNESCO»…

Sur cette base, le ministre serbe des Affaires étrangères a déclaré au journal Blic de Belgrade: «Nous avons envoyé une demande au ministère grec des Affaires étrangères, afin qu’il éclaircisse les déclarations du ministre Nikos Kotziàs à Pristina. Je pense que la Grèce, malgré les pressions importantes qu’elle subit, ne reconsidérera pas sa position de ne pas reconnaître l’indépendance unilatéralement déclarée du Kosovo.» Dans la même publication, est rapportée la communication de l’ambassade grecque à Belgrade, qui mentionne que «la Grèce ne reconnaît pas l’indépendance unilatérale du Kosovo et cette position reste inchangée.»

Traduction Alexandre MOUMBARIS, relu par Marie-José MOUMBARIS pour le Saker Francophone

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