Se réjouir tant qu’il est encore temps


« L’heure est bien plus tardive que vous ne le pensez… sur de multiples fronts : Financier, politique, médical et géopolitique ». – Edward Dowd


Par James Howard Kunstler – Le 31 mai 2024 – Source Clusterfuck Nation

Chérie, amène ton petit ami ici. Ils l’ont eu ! Ils ont eu Trump ! – Crédit : Joshua Lisec sur « X »

Dans les heures qui ont précédé le verdict dans la salle d’audience du juge Juan Merchan, le capo du régime Lawfare, Andrew Weissmann (« Le Pitbull de Mueller ») a avoué, dans le style Valley Girl, depuis son perchoir de MSNBC : « …. Je veux dire, je suis, comme, maintenant j’ai un béguin pour lui, c’est un si grand juge ! » Bromance en marche, on dirait ! Si les deux hommes fréquentent le même club d’athlétisme dans le centre de Manhattan, le juge Merchan ferait bien de faire attention lorsqu’il se penchera pour ramasser le savon sous la douche après l’entraînement. Le Pitbull arrive !

Bien entendu, la victoire d’Alvin Bragg dans l’affaire astucieusement construite du « paiement de Stormy Daniels », décidée jeudi en fin de journée, pose la question de savoir comment il se fait que l’enquête du conseiller spécial Mueller sur l’ingérence dans les élections de 2016 (en fait dirigée par M. Weissmann, en raison du déclin des capacités cognitives de M. Mueller) n’ait pas réussi à repérer le même faisceau de preuves – malgré leur travail acharné, et alors qu’ils ont eu deux bonnes années et des millions d’argent du contribuable pour y parvenir ?

À mon avis, il y avait trop d’avocats blancs dans l’équipe de Mueller. Tout le monde sait maintenant, grâce à la dernière série de publicités télévisées, que les Blancs sont exceptionnellement stupides et impuissants et qu’ils ne peuvent pas faire face aux problèmes courants sans l’aide des personnes de couleur (POC). Dieu bénisse donc Alvin Bragg d’avoir enfin résolu ce que les quinze limiers de Bob Mueller, menés par un pitbull, avaient en quelque sorte bâclé.

L’ancien président est désormais reconnu coupable de trente-quatre chefs d’accusation pour des erreurs comptables commises dans le cadre d’une prétendue violation des règles électorales fédérales de 2016 que la Commission électorale fédérale a refusé d’inculper – à savoir le fait de payer une star du porno pour qu’elle signe un accord de non-divulgation concernant une liaison sexuelle – parce qu’il ne s’agit pas d’un crime au regard de la loi électorale fédérale, et au sujet duquel le chef de la FEC, James E. « Trey » Trainor III, s’est vu interdire par le juge Merchan de témoigner au cours du procès pour des raisons encore inconnues.

Bien entendu, il ne s’agit là que de l’un des nombreux points de droit qui mériteront un appel dans ce que tout le monde – même certains Blancs (personnes sans couleur, PSC) – sait être une affaire si mal ficelée qu’elle est destinée à être rejetée par les juridictions supérieures, et probablement avec de sévères remontrances aux fonctionnaires dégénérés de la cour qui l’ont introduite et jugée. Mais il faudra attendre, car les moulins de la loi tournent lentement.

Maintenant, dans l’éclat de la jubilation des Wokistes, nous attendons la sentence du juge Merchan, qui sera annoncée quelques jours seulement avant la convention des Républicains de Milwaukee au début du mois de juillet. Emprisonnement à Rikers ? Internement à domicile (avec bracelet à la cheville) ? Restrictions sévères en matière de déplacements ? Obligation de se présenter à un agent de libération conditionnelle ? Tests de dépistage de drogues ? Personne n’est au-dessus de la loi ! Il est difficile d’imaginer que le juge hésitera à infliger une humiliation maximale à ce récidiviste (trente-quatre fois !) des erreurs comptables. Cela aurait tendance à perturber le calendrier de campagne du candidat à la présidence, et alors ? Où est-il écrit dans la Constitution qu’une élection doit être équitable ?

Le juge Merchan pourrait aussi suspendre tout cela en attendant l’appel et permettre à M. Trump de vaquer à ses occupations électorales en toute liberté, sous caution. Mais pourquoi le ferait-il ? Après tout le mal qu’il s’est donné. Et toute la gloire qu’il en retire. Le parti de « Joe Biden » tient Trump exactement là où il le veut, pensent-ils : coincé comme un papillon de nuit dans une boîte à ombres, inerte et pathétique. (En réalité, il ressemble plutôt à King Kong, enchaîné dans le sous-sol d’un théâtre de Broadway avant de se déchaîner dans le centre-ville et de renverser des wagons de métro pour dévorer les petits humains qui en sortent comme autant de tic-tacs).

Il faut s’attendre à ce que les avocats de Trump déposent des requêtes auprès du SCOTUS afin d’obtenir une attention rapide sur les questions de déni de procédure et d’interférence dans les élections. La situation est comparable à celle de la course présidentielle de l’an 2000, où le SCOTUS est intervenu sur la base d’un motif probable selon lequel le tribunal inférieur (en Floride à l’époque) avait violé la clause de protection de l’égalité de la Constitution.

Entre-temps, dans le brouillard luminescent de la jubilation, vous n’avez peut-être pas remarqué que « Joe Biden » a fait hier un pas de géant vers le déclenchement de la Troisième Guerre mondiale. L’action a été présentée comme l’autorisation donnée par les États-Unis à l’Ukraine d’utiliser des missiles américains pour frapper au plus profond de la Russie. En effet, l’armée ukrainienne ne dispose pas du savoir-faire nécessaire pour lancer les missiles, de sorte que des « conseillers » militaires américains devront être présents pour le faire, ce qui signifie que le personnel militaire américain commettra un acte d’agression à l’encontre de la Russie.

Et voilà ! Cette guerre mondiale que vous avez tous réclamée à cor et à cri. . . ? L’apothéose parfaite du mandat catastrophique et frauduleusement acquis de « Joe Biden ». Je sens ici l’odeur âcre et de chair brûlée de l’erreur de calcul, comme celle d’un tas de villes américaines transformées en bûchers radioactifs qui éteindront cette sublime luminosité de la jubilation.

Apparemment, l’équipe de « Joe Biden » n’a jamais vu un film de Clint Eastwood – trop bas de gamme, j’en suis sûr – et ne comprend pas le rôle de l’outsider dans la psyché américaine. Ils ont réussi à faire de Donald Trump le plus grand outsider de l’histoire des États-Unis dans les circonstances les plus difficiles que la nation ait jamais connues – pires que Valley Forge, Bull Run ou la forêt des Ardennes. Des forces sinistres conduisent le pays tout droit vers un despotisme communo-fasciste étranger à l’âme même de notre nation, des forces démoniaques déterminées à priver les Américains de leurs droits, de leurs biens et de leur liberté. C’est le moment où tout est perdu dans ce film. C’est le moment où le héros revient du bord des ténèbres éternelles, furieux comme Kali la destructrice pour frapper les lâches dressés contre lui, contre l’honneur du pays, contre le peuple. Vous l’avez demandé. Maintenant, vous allez l’avoir.

James Howard Kunstler

Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

   Envoyer l'article en PDF