Par Alasdair MacLeod – Le 4 août 2016 – Source wealth.goldmoney.com
La politique monétaire, nous dit-on, est là pour conjurer une récession et stimuler la croissance économique.
Cependant, non seulement la dépréciation monétaire est dans toutes ses formes contre-productive et détruit la richesse personnelle des masses, mais les économistes qui ont conçu le monétarisme actuel se sont complètement perdus en chemin.
Cet article traite de la confusion entourant ce sujet, et conclut que la vraie raison des politiques monétaires globales actuelles est une tentative totalement futile d’empêcher une crise systémique et économique.
De mauvais outils pour de mauvais objectifs.
Les Banques centrales se fixent elle-mêmes des objectifs, comme l’emploi qui est censé être plein, en d’autres termes le taux de chômage optimal le plus bas qui ne mènera pas à une reprise de l’inflation des prix [À ne pas confondre avec la vraie définition : une augmentation de la masse monétaire, NdT]. L’indice des prix à la consommation est le second objectif, typiquement fixé à 2% par an. L’espoir est que ces objectifs mèneront à une croissance durable du PIB.
Malheureusement, les estimations du chômage ne nous disent pas si oui ou non les gens sont employés de façon productive. Le terme productif fait naître des questions, à savoir si un employé du gouvernement qui n’est pas tributaire d’une clientèle est économiquement productif, ou si un barman à temps partiel devrait être considéré comme correctement employé. Il y a aussi un écart considérable entre le faible taux officiel de chômage [4,9% aux USA, NdT], et le niveau record de personnes en âge de travailler qui ne travaillent pas [37,4% aux USA, NdT].
Le niveau d’inflation des prix enregistré est encore plus excentrique, avec de grandes divergences entre les chiffres officiels et les estimations indépendantes, comme celles de shadowstats.com et The Chapwood Index aux États-Unis. Leurs statistiques indépendantes enregistrent un niveau bien plus élevé d’inflation aux États-Unis que les chiffres officiels, et il n’y a pas de doute que les gens vivent ce taux plus élevé. Étant donné que le GDP Price Deflator [l’inflation mesurée par (PIB/PIB à prix constant), NdT] devrait approcher le taux réel de l’inflation des prix, les estimations indépendantes nous disent que l’économie américaine a été en récession chaque année depuis l’explosion de la bulle internet. [PIB à prix constant = PIB/inflation des estimations indépendantes, NdT].
Les outils statistiques sont manifestement inutiles, comme l’est l’objectif principal. Le PIB est une addition, rien de plus, rien de moins. Imaginez une économie où la quantité totale de monnaie et de crédit ne varie jamais, et tous les crédits sont le fruit d’un dépôt et non créés à partir de rien. Les prix des biens et services sont libres de varier, mais pas la quantité totale de monnaie déployée. Les crédits se déplacent des [entreprises en] faillites vers celles qui réussissent. Mais comme le crédit est le fruit d’un dépôt (d’une monnaie saine), si le crédit est éteint, la monnaie continue d’exister. Dès lors, le PIB n’augmente ni ne diminue. [Dans le système actuel de réserve fractionnaire, le dépôt est créé après le crédit et disparaît avec son extinction, NdT]
Alternativement, imaginez que vous établissiez un bilan comptable de l’économie (actif/passif), et que vous introduisiez un peu plus d’argent. Les totaux du bilan augmenteront en rapport, mais cela ne vous dit pas avec quel rendement l’argent supplémentaire est déployé. Ce que nous cherchons dans le PIB ne se trouve pas là : ce que nous voulons vraiment savoir est si les conditions économiques pour la vaste majorité des gens s’améliorent. La seule preuve de cela serait une richesse moyenne en augmentation pour toutes les classes de travailleurs, et nous ne parlons pas de mesures de richesse dénommées dans une devise faible, ni ne parlons d’une richesse apparente qui résulte d’une inflation de crédit. Cette richesse doit être réelle.
De la même manière, ça ne peut être mesuré, mais présenté de cette façon, nous pouvons commencer à avoir une meilleure perspective de ce que la politique économique devrait essayer de réaliser.
Prenez l’exemple de l’argent largué par hélicoptère, dont on parle de plus en plus. [Métaphore de Milton Friedman, reprise par Ben Bernanke (alors président de la Réserve fédérale) disant que l’on peut toujours créer de l’inflation, il suffit de distribuer de la monnaie, NdT]. Sans aucun doute, cela gonflerait le PIB nominal. Mais si nous pensons en termes de progrès économique, nous réalisons rapidement que la méthode par hélicoptère est en fait destructrice économiquement comme cela peut facilement être démontré.
Envisageons qu’une Banque centrale distribue de l’argent à travers le système bancaire sur les comptes des consommateurs, qui vont assurément dépenser la majorité de cette manne. L’effet immédiat sera d’augmenter le PIB, comme décrit ci-dessus. Mais cela crée une pénurie de biens, dès lors il faut s’attendre à ce que les prix augmentent rapidement, annulant tous les bénéfices perçus. Et parce que la distribution est connue de tous, aucun fabriquant n’y répondra par une augmentation significative de sa production pour un bénéfice non récurrent. Dès lors, au fur et à mesure que l’argent sera dépensé, son pouvoir d’achat déclinera rapidement, les coûts de production augmenteront et un marasme s’ensuivra. Sauf s’ils continuent les largages par hélicoptère, mais ça, tout le monde sera d’accord, c’est le chemin vers la destruction de la richesse par l’hyperinflation, et donc la fin de tout progrès économique.
Juste en reformulant la question, promouvoir non pas la croissance du PIB mais le progrès économique mène à des réponses diamétralement opposées, comme l’illustre l’exemple des largages par hélicoptère. Dans le même esprit, je vais maintenant traiter de quatre des illusions les plus destructives à propos du lien entre monnaie, crédit, et progrès économique.
Illusion 1 : La dépréciation de la monnaie bénéficie à l’économie
Les économistes modernes ignorent à tort les effets intemporels des variations dans la quantité de monnaie. Quand la masse monétaire ou le crédit sont augmentés, les premiers receveurs de cet argent tendent à le dépenser sur les [stocks de] produits existants avant les autres. Dès lors, ils bénéficient de l’argent supplémentaire avant que les prix aient augmenté afin de refléter son ajout à la masse monétaire. Le second receveur a un avantage similaire, mais moindre de façon incrémentale. Donc, après que cette nouvelle monnaie a circulé à travers de nombreuses mains avec une tendance à l’élévation des prix à chaque fois, les derniers à recevoir cette monnaie additionnelle réalisent que les prix de presque tous les biens ont déjà augmenté et que le pouvoir d’achat de leurs salaires et de leurs épargnes ont, en fait, baissé.
Ce phénomène est connu sous le nom d’effet Cantillon. Il équivaut à un transfert de richesse des plus pauvres, les travailleurs non qualifiés, les retraités et les petits épargnants, vers le gouvernement et ses agents. Les banquiers, autorisés à produire du crédit gratuitement à partir de rien, prospèrent [Pour rappel, actuellement, ce sont les banques qui créent la monnaie qui dans ce cas n’est rien d’autre qu’une dette, NdT]. Les seconds receveurs, les entreprises qui bénéficient des crédits bancaires et des contrats gouvernementaux non financés, font presque aussi bien. Le résultat est que le gouvernement, les banques et leurs proches soutiens jouissent d’un bénéfice de richesse aux dépens des gens ordinaires.
Il n’est dès lors pas étonnant que l’establishment et ses lobbyistes soient fortement en faveur d’une expansion monétaire, mais l’effet Cantillon ne peut être nié, en théorie ou empiriquement. C’est la raison la plus importante pour laquelle gonfler la masse monétaire et le crédit sera toujours contre-productif. Nous voyons cet effet aujourd’hui, avec le fossé entre riches et pauvres qui se creuse dramatiquement. C’est une politique monétaire qui appauvrit les masses, plus sûrement que toute autre chose.
Illusion 2 : Les taux d’intérêt bas sont bénéfiques
L’attirance émotionnelle pour des taux d’intérêt bas a son origine dans la vieille association religieuse des intérêts avec l’usure. Keynes a promu cette vue, sans l’exprimer d’une manière aussi flagrante en terme moral, mais en évoquant l’image d’un capitaliste rentier profitant du déploiement de son argent contre intérêts. Son terme pour ces capitalistes, rentiers, les condamne dans l’esprit de ses disciples.
Les vues de Keynes sont en accord avec l’idée que ce sont les rentiers qui fixent le prix de l’argent, extorquant une rançon à l’entrepreneur, quand en fait c’est le contraire. Dans un marché libre où les taux d’intérêt sont fixés par des parties consentantes, c’est l’entrepreneur qui fixe le taux d’épargne [Ratio d’épargne des ménages, NdT] en enchérissant sur les taux d’intérêt. C’est de ce phénomène qu’a résulté la longue corrélation entre le niveau des prix et les taux d’intérêt, démontré dans le paradoxe de Gibson, que Keynes, Fischer et Friedman ont tous été incapables d’expliquer.
Le fait que cette corrélation a manifestement existé de 1730 à 1970 est une preuve claire que les entrepreneurs étaient prêts à payer un taux d’intérêt en rapport avec la chose qu’ils connaissaient mieux que toute autre chose, et c’était le prix qu’ils s’attendaient à obtenir pour leur produit sur le marché. Il ne peut y avoir d’autre explication crédible. De la même manière, cela montre que les tentatives de la Banque centrale de gérer l’inflation des prix en faisant varier le taux d’intérêt sont vouées à l’échec, parce qu’il n’y a pas de corrélation naturelle entre les deux.
C’était certainement le cas jusqu’à la fin des années 1970, quand la Fed [Réserve fédérale, qui n’est ni une réserve, ni fédérale, NdT] augmentait les taux d’intérêt au point où l’activité des entreprises ne pouvait être financée de manière profitable. Depuis lors, la politique monétaire a pris le contrôle des taux d’intérêt au point d’ignorer entièrement les forces au sein du marché. L’idée que les banques centrales peuvent gérer le chômage, l’inflation des prix et le PIB en faisant varier les taux d’intérêt a aussi été démenti par l’expérience, pourtant elles persistent encore dans leur folle quête.
L’expansion du crédit bancaire qui accompagne des taux d’intérêt jugulés va augmenter le PIB, en supposant que l’expansion du crédit n’est pas dirigée vers des choses exclues du PIB, comme les actifs financiers. Mais c’est quelque chose qui n’a rien à voir avec favoriser le progrès économique, qui requiert un taux d’intérêt en corrélation avec le niveau des prix, et non le taux d’inflation des prix.
Illusion 3 : Accroître la masse monétaire et le crédit bancaire stimule les affaires
Dans un environnement avec une monnaie saine, certaines activités prospèrent et d’autres échouent. Celles qui prospèrent le font en rencontrant le succès, pas à coup de subsides, et il n’y a pas de subsides pour les échecs. L’environnement des affaires est par nécessité un environnement en constante évolution, car les erreurs sont rapidement corrigées. Les ressources en capital pour les entreprises profitables sont libérées par celles qui le sont moins, voir non rentables. En supposant un taux d’épargne constant, la libération du capital utilisé inefficacement est vitale pour permettre aux entreprises à succès d’éclore. Surtout, il ne peut pas y avoir un cycle des affaires piloté par le crédit pour perturber le progrès économique.
Ce n’est pas un environnement agréable pour les anciennes industries, refusant d’affronter les changements imposés par le progrès, ou n’étant plus pertinentes pour le futur. Souvent ces entreprises dominent les communautés, et sont coûteuses et inefficaces comparées à leurs concurrentes modernes opérant à moindre coût. Elles font un lobbying intense couronné de succès pour des subsides. Et s’il y a de l’argent gratuit et des crédits en vue, toutes les entreprises en relation avec les cercles politiques voudront leur part du gâteau.
C’est pour cela que l’environnement monétaire actuel est fait d’une monnaie faible, l’expansion de la masse monétaire et du crédit conçu pour augmenter le PIB. Le résultat est que les bonnes entreprises n’ont plus besoin d’attirer les ressources en capital des autres moins rentables ou en faillites. Toutes les entreprises, les performantes et les faillies, puisent dans le crédit gratuit disponible, que ça soit pour une production réelle ou pour éviter la faillite. La conséquence est une accumulation croissante de dette non productive, dont le défaut est continuellement reporté.
Comme les mauvaises affaires rivalisent avec les bonnes pour des ressources en force de travail et en matières premières limitées qui, contrairement à l’argent-dette, ne peuvent être crées à partir de rien, les prix commencent à monter. Et comme des prix plus élevés se reportent sur les produits finaux, l’argent facile pousse les consommateurs à modifier leurs préférences en faveur de l’achat de biens. Après tout, le chômage est bas et les choses vont de mieux en mieux, alors pourquoi se priver ?
À ce moment là, les banques centrales sont obligées d’interrompre leurs politiques expansionnistes et d’augmenter les taux d’intérêt pour courber une inflation des prix imprévue, et de ne s’arrêter que face à la menace d’une banqueroute de grande ampleur.
Pour tous ceux qui s’intéressent à promouvoir le progrès économique en opposition à seulement augmenter les chiffres du PIB, gonfler la masse monétaire et le crédit n’est évidement pas la manière de le faire. Ceux qui ne comprennent pas la différence entre un développement économique réel et un PIB en augmentation sont enclins à persister dans leurs efforts à accroître le PIB, mettant les leçons de l’expérience derrière eux. Bienvenu dans le monde de la banque centralisée.
Illusion 4 : Abaisser le taux de change bénéficie à l’économie
C’est une politique qui consiste à donner la préférence aux exportateurs aux dépens de tous les autres, et dans ce sens elle est une autre variation de l’effet Cantillon. C’est une politique délibérée pour réduire la valeur des salaires des employés, des exportateurs et autres coûts domestiques, un transfert de richesse qui finit par affecter tout le monde. Il détruit la richesse des particuliers, particulièrement pour ceux qui peuvent le moins se le permettre.
Les planificateurs économiques paraissent aveugles à la vraie source des déficits commerciaux. Dans un environnement avec une monnaie saine, tout le monde est forcé de payer ses factures. Si vous achetez quelque chose, quelle que soit son origine, vous avez gagné ou emprunté de l’argent à quelqu’un d’autre pour payer les biens achetés. Par conséquent, les déficits commerciaux, autre que ceux qui apparaissent dans des différences temporelles auto-correctrices dans les paiements, ne peuvent pas exister. Les tentatives de corriger les déficits commerciaux en manipulant le taux de change tout en continuant des politiques de monnaie faible, sont en conséquence futiles.
Ce n’est pas un accident si un déficit commercial est souvent accompagné par un déficit budgétaire, parce que ce dernier est destiné à mener au premier, si le taux d’épargne reste inchangé. La raison en a déjà été expliquée ci-dessus : le secteur privé paye ses factures, donc les déficits commerciaux ne peuvent seulement naître que d’une monnaie faible et de déficits gouvernementaux non financés.
La preuve empirique et l’étude des comptes nationaux soutiennent cette analyse, pourtant presque tout le monde souscrit automatiquement à l’illusion que réduire le taux de change est une bonne chose pour l’économie. Dévaluer la devise ne corrige pas les déficits commerciaux, et cette politique équivaut à une destruction permanente du pouvoir d’achat d’une devise sans aucun gain.
On peut s’attendre à ce que les dévaluations, qui vont main dans la main avec des pratiques de monnaie faible, mènent à une augmentation de l’addition qu’est le PIB, mais elles font obstacle au développement économique en détruisant la richesse au centre du financement des investissements industriels orientés vers le marché. L’expérience d’après-guerre de l’Allemagne avec son mark fort, comparée avec celle du Royaume-Uni et sa livre sterling faible, fait référence.
La vrai raison derrière les politiques de monnaie faible
Les économistes néo-classiques qui peuplent les gouvernements et les banques centrales l’apprennent à leurs dépens [plutôt à nos dépens, NdT] que leurs faussetés et leur utilisation malhonnête du seigneuriage de l’État sur la monnaie et le crédit ont mené tout le monde dans l’impasse du piège de la dette. Ils n’ont aucune compréhension de comment ils nous ont amené ici, mais commencent à en réaliser les conséquences.
Les pratiques de monnaie faible favorisent le financement par la dette par rapport au financement par de l’authentique épargne, à cause de l’effet de transfert de richesse qui bénéficie aux débiteurs. Le résultat de décennies de politiques de monnaie faible est que les économies providences majeures sont devenues surchargées par une accumulation de la dette gouvernementale, qui ne pourra jamais être remboursée, seulement dévaluée. En plus, l’escalade des engagements sociaux doit être financé, ce qui veut dire que le besoin pour les États providence d’un financement à coûts réduits par l’expansion du crédit bancaire et de la création monétaire, est maintenant devenu plus ou moins infini.
Il est évident qu’un gouvernement ne peut répondre à ses engagements sociaux qu’en prélevant encore plus sur la richesse du secteur privé. La destruction de richesse endurée par le secteur privé ne fait que diminuer sa capacité à financer les futures dépenses du gouvernement.
Non seulement les secteurs privés dans les États providences ploient sous de plus en plus de prélèvements sur leur richesse, mais ils ont eux-mêmes accumulé de grandes quantités de dette non productive suite à des décennies de crédit bancaire facile à taux sous-évalué. Le résultat est évident dans les très faibles taux d’emploi authentiquement productif, et l’appauvrissement des masses. Alors que ces problèmes sont plus visibles chez certaines nations que chez d’autres, tous les États providence sont affectés.
Certains pays comme la France cachent leur problème de chômage en socialisant de larges pans de l’économie, soit directement soit indirectement. Le chômage est officiellement à environ 10 %, l’État représente la majorité de l’activité économique, et il y a un grand secteur agricole formé principalement par des fermes de subsistance traditionnelles. L’entièreté de la structure économique est en soi non rentable. Dans d’autres États providence, le problème du chômage est plus évident.
L’Italie est un bon exemple, avec un taux de chômage des jeunes de 37 %. L’État compte pour environ 52 % du PIB, et les prêts en déliquescence [NPL, non-performing loan, NdT] dans les bilans du secteur bancaire sont évalués à 18 % du PIB. En retirant l’État, les NPL représentent 37,5 % du PIB du secteur privé. Il est donc clair que non seulement le secteur privé s’effondre sous le poids de sa propre dette, mais il doit y avoir une incitation croissante pour les compagnies qui peuvent servir leur dette à ne pas le faire, parce que leurs banques pourraient ne plus être là dans le futur pour les remercier en [leur] octroyant plus de crédits. Ceux qui voient la crise italienne comme un problème bancaire passent à côté de l’essentiel. L’économie italienne, c’est ça le problème, et les banques sont à peine le prosciuto dans le sandwich.
L’Italie est l’avant-garde de l’échec de l’État providence. Les banques centrales concevant la politique monétaire réalisent de plus en plus ce fait et les similarités avec leur propre situation. Leur priorité maintenant est d’empêcher une crise économique globale induite par la dette. Elles voient leur action bloquée malgré des tentatives de plus en plus désespérées de promouvoir une croissance du PIB. Elles continueront cette politique à vitesse croissante droit dans le mur.
La fête est finie. Les jours où l’on transférait la richesse des classes moyennes et des pauvres grâce à la dépréciation monétaire pour faire bénéficier des illusions de la providence, les banques et leurs clients préférés, sont maintenant comptés. Les implications pour la future politique monétaire sont simples : la Fed, la Banque du Japon, la Banque centrale européenne et la Banque d’Angleterre sont en train de travailler conjointement pour empêcher leurs PIB respectifs de tomber. La Banque du Japon montre le chemin vers des taux d’intérêt encore plus négatifs et plus d’assouplissement quantitatif soutenant le cours des actifs financiers, et les autres sont tous préparés à suivre son exemple.
Note du traducteur
J'aimerais insister sur le fait que ce texte critique une politique monétaire inepte et non une politique économique de développement ou une politique sociale. Même si votre cœur s'est pincé quand il a parlé de la France, rappelez-vous que les seuls gagnants de ce système sont les banksters.
Traduit par Hocine, vérifié par Wayan, relu par Cat pour le Saker Francophone
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