Rapport de situation sur le mouvement Gilet jaune. 1er mai et acte xxv


1maiPour le 1er mai, « au moins 3 000 CRS et Gendarmes mobiles seront déployés dans Paris », selon BFMTV. Didier Lallement, nouveau préfet de la capitale, compte bien agir avec fermeté et ordonne aux policiers « d’aller au contact ». Mais à quel prix ? Manifestants et Street medics dénoncent déjà un climat de « guerre » et des blessés qui se multiplient.

Pour la France entière, 7 400 policiers et gendarmes seront mobilisés à Paris, dont 22 compagnies de CRS et une trentaine d’escadrons de gendarmes mobiles.

164 000 personnes sont descendues dans la rue ce mercredi 1er mai, dont 28 000 dans la capitale, d’après le dernier bilan du ministère de l’Intérieur. La CGT parle quant à elle de plus de 310 000 « salariés, privés d’emploi et retraités » rassemblés pour célébrer la Journée du Travail.

À 18h00, il y avait 330 interpellations et 17 706 contrôles préventifs à Paris, selon la préfecture de police. 220 personnes ont été placées en garde à vue.

À Paris, dès 13h00, avant même le départ du cortège, les policiers vont commencer à utiliser des lacrymogènes et faire monter la tension.

Messages de manifestants :

« Place d’Italie, ils deviennent cinglés les FDOs. Ils passent par groupe de 20/25 pour rentrer dans le tas et casser un max de manifestants. »

 « La manif n’avait pas encore commencé que les premières nasses furent mises en place, les premières séquences de gazages. Encore des dizaines et des dizaines de témoignages ahuris de ce déchaînement délirant de coups. Ceux qui manifestent pour la première fois avec ce mouvement n’en reviennent pas. Ceux qui sont habitués des cortèges syndicaux n’ont jamais vu ça. »

« Pour sortir de la manif parisienne, la police oblige à jeter les Gilets Jaunes ! Triste pays… »

Pour le 1er mai, le gouvernement nous a surtout montré ses capacités de manipulateur. Une intox à l’attaque de l’Hôpital de la Salpétrière. Castaner, et les médias ploutocrates à sa suite, affirment publiquement « que l’hôpital de la Pitié-salpêtrière a été attaqué par les ‘Blacks blocs’ et sauvé par l’intervention de la police ». En réalité, des CRS encerclent des manifestants, les coincent dans l’entrée de l’Hôpital pour que, sous l’effet des lacrymogènes ils s’y réfugient. Des infirmiers confirment qu’il ne s’est pas passé grand-chose. Sûrement pas une attaque de Black Blocs. Même Libération, puis d’autres médias, sont obligés  d’infirmer les propos de Castaner. Certaines personnes seront pourtant arrêtées pour « attaque en bande organisée ». Castaner commence à être sérieusement remis en question, même dans la presse grand public. L’affaire tourne au scandale public. Macron ne réagit pas.

Voici la déclaration collective des 34 personnes arrêtés pour « attaque en bande organisée » lors de l’incident de la Salpétrière. Du témoignage vécu.

Gérard Filoche, du haut de sa longue expérience de manifestant du 1er mai nous explique « qu’il n’a jamais vu une telle répression policière ».

Vidéo montrant que l’impact psychologique d’une foule peut faire reculer la police. Le même genre de scène mais là c’est la colère qui dynamise les manifestants.

Une journaliste de RIA Novosti a été matraquée par des policiers.

En pleine mobilisation du 1er-Mai, entre 200 et 300 Gilets jaunes ont tenté de s’introduire dans le commissariat de Besançon, annonce France Info. Là encore cette « info » va s’avérer une forte exagération des médias ploutocrates pour discréditer le mouvement.

À Toulouse les manifestants se sont symboliquement emparés de la mairie pour y suspendre 3 banderoles. « justice sociale », « prenons le pouvoir » et « justice climatique ».

Selon des chiffres de BFMTV obtenus auprès du ministère de l’Intérieur, 24 manifestants ont été blessés à Paris, et 14 membres des forces de l’ordre.

Pour l’acte XXV, on dénombre environ 60 000 manifestants. Bien sur les antis  Gjs vont espérer l’essoufflement, mais je pense qu’il faut plutôt penser « pause ». En attendant de voir comment le gouvernement réagira aux dernières semaines bien chahutées.

Le fait marquant de cet acte XXV est l’absence de CRS, c’est-à-dire de policiers violents. Ceux-ci ont été remplacés par des gendarmes qui se sont abstenus de toute violence. Donc acte XXV assez calme mis à part quelques échauffourées à La Roche-sur-Yon et Toulouse.

Contrairement à d’habitude, très peu de vidéos des manifestations disponibles sur les réseaux sociaux. Pas de violences à montrer ?

Les violences policières

Elles étaient devenues une routine et leur violence s’est amplifiée jusqu’au 1er mai, dans le but évident de décourager les manifestants. Le risque est pourtant qu’elles enragent les plus vaillants et qu’elles décrédibilisent totalement ce gouvernement. Mais la panique de Macron et Castaner est trop forte pour qu’ils arrivent à le réaliser.

D’ailleurs, même sur les médias aux ordres, les témoignages confirment les humiliations policières. C’est un premier signe du lâchage de Macron par ses propres sponsors, les patrons de presse.

Gazage à outrance.

Un CRS balance un pavé sur les manifestants.

Dans cette vidéo, on voit des policiers en train de pousser violemment puis d’enfermer dans un bureau de tabac parisien plusieurs personnes, dont une femme âgée.

À Marseille, une jeune femme a déposé plainte pour tentative d’homicide, le 30 avril, Elle a d’abord été blessée par un tir de LBD, puis matraquée et frappée au sol, au point que son crâne soit fracassé.

Commentaire d’un Gj : « Un second scandale existe, après celui du mensonge à propos de la Salpétrière, et doit être révélé. Il s’agit du nassage et gazage systématique de fin de manifestation. Systématique, c’est à dire répétitif de manifestations en manifestations, c’est-à-dire sur ordre des plus hautes autorités. La pratique remonte au moins à la période de la « loi Travail ». Elle tend à s’étendre, à s’intensifier, à se pratiquer d’autant plus impunément que les médias se taisent honteusement. »

Selon l’association Reporters sans frontières, près de 90 journalistes ont été victimes de violences policières depuis le début du mouvement Gj.

Le titre de ce rapport de 60 pages de l’observatoire girondin des libertés publiques dit tout.  « Une politique d’intimidation ». Un document de 60 pages qui décrypte, pour la période du 17 novembre 2018 au 16 février 2019, les pratiques du préfet de Gironde de l’époque, Didier Lallement (qui est devenu celui de Paris et affiche un bilan de 152 blessés pour la seule journée du 20 avril), mises en place durant les manifestations de « gilets jaunes », de lycéens, d’écologistes et de chômeurs.

Au contraire d’une justice expéditive envers les Gj, plus de 220 enquêtes sont en cours suite aux signalements de violences policières présumées, mais aucun verdict n’a encore été rendu car ces « enquêtes judiciaires (…) prennent un peu de temps », a déclaré Christophe Castaner

Garde à vue à outrance

Déclaration d’une nantaise Gj à sa sortie de sa garde à vue (GAV).

Témoignage de Camelia, manifestante pacifiste en « GAV préventive ».

Montpellier : une observatrice de la LDH placée en garde à vue.

Un Gj condamné à huit mois de prison avec sursis pour avoir crié « suicidez-vous » à des policiers, 180 heures de travail d’intérêt général et 500 euros à chacun des deux policiers qui ont porté plainte.

avocate

Des médias délirants

Vidéo montrant par l’image la manipulation des médias détenus par les ploutocrates.

Même le Monde est finalement obligé de se fendre d’un article sur « la volonté délibérée d’empêcher les journalistes indépendants de travailler ».

Contrairement aux fausses informations diffusées par la presse française, selon lesquelles près de 200 Gilets jaunes avaient essayé de s’introduire dans le commissariat de Besançon le 1er mai, seuls quelques individus se sont avancés sur le parking des policiers, écrit le quotidien régional L’Est républicain, se référant à la préfecture.

Ils commencent d’ailleurs à être de plus en plus accusés.

Une Union Européenne hors de contrôle démocratique

Pour ceux qui se demandent encore si l’Union européenne défend vraiment les intérêts du peuple, la Commission européenne a répondu à une demande d’information concernant une réunion secrète entre Soros, Blair et Moscovici que « La nécessité de protéger le processus de décision de l’UE est plus importante que tout intérêt public, dans ce qui a été discuté à propos du Brexit. »

Un gouvernement en pleine déconfiture

Le centre-ville d’Amboise sera complètement bouclé jeudi 2 mai, pour la visite présidentielle d’Emmanuel Macron et de son homologue italien. L’hyper centre-ville sera vidé. Chaque rue sera cadenassée par des gendarmes.

Dans son discours du 25 avril, Macron, voulant culpabiliser son peuple, affirmait que la France devait travailler plus, hors les chiffres de l’OCDE montrent que les Français travaillent déjà plus que les Allemands, les Danois ou les Hollandais.

Dans une interview au Monde, Jean-Marie Delarue, nommé le 10 avril à la tête de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), répond à la question « Dans quel état sont les libertés fondamentales en France ? » par « En très mauvais état. En apparence, nous sommes un État de droit, et l’on s’en flatte assez…Dans la réalité, c’est autre chose. »

C’est dans un stade de Marseille, cette fois que Macron se fait hué, même sans être présent. Des supporters Marseillais scandent « Emmanuel Macron grosse tête de con » en brandissant leurs gilets jaunes.

Nathalie Loiseau, tête de liste LREM pour les européennes : « pour être souveraine, la France doit être soumise à l’Europe ». Que dire de plus face à de telles inepties.

Du rififi dans le gouvernement ? « Le chef de l’État n’a pas apprécié ‘l’ambiance goûter à la campagne’ de cette réunion de travail censée acter la mise en œuvre de ses annonces ». «Macron le sait, il est au pied du mur. Dans son entourage, comme au sein de l’exécutif, ils sont plusieurs à le reconnaître : il est « à la croisée des chemins ». « Macron met un grand coup de pression dans les voiles du gouvernement. Il veut lutter contre toute forme d’embourgeoisement des ministres. Ceux qui ne pourront pas suivre seront dégagés », anticipe déjà un parlementaire LREM.

Après le refus de Sciences-Po Poitiers d’autoriser le public et la presse à assister à la conférence de Juan Branco dans ses locaux, l’auteur de Crépuscule a organisé ce lundi soir à Poitiers un débat dans la rue.

Sursaut de conscience judiciaire

La 16e chambre du tribunal de Paris a tranché : le contrôle judiciaire du journaliste Gaspard Glanz n’était pas justifié. Après la décision, le reporter indépendant a annoncé qu’il couvrirait donc la manifestation parisienne du 1er mai.

Les actions Gj

Juliette Binoche, Emmanuelle Béart, Edouard Louis, Alain Damasio… 1400 personnalités du monde de la culture apportent leur soutien à un mouvement « sans précédent dans l’histoire ». Ils créent un site pour continuer à collecter des signatures. Des Gjs leur répondent.

Enregistrement de la conférence organisée par Robes noires/Gilets jaunes. Le thème est « a-t’on le droit à la désobéissance civique ? »

Discrètement, des associations de personnes de tous bords, dans chaque village, chaque ville, créent des collectifs, pour mener des citoyens ouverts à monter des listes pour une démocratie « participative ». Les politiques nous appellent les « petites gens ou ceux qui ne savent rien, ou ne comprennent rien » ? Ne nous fions pas à ce qu’ils disent car toutes ces petites gens ont toutes de très bonnes idées plus fiables que les politiques actuellement.

« COMMUNES RURALES ET TRANSITION : NOTRE PROJET LES CONCERNE !

Les communes rurales françaises, premières à subir la future Loi NOTRe, sont paradoxalement les mieux préparées à la transition. Abandonnées par l’État, leur territoire est un potentiel très important pour l’avenir du pays. Lorsque dans quelques jours le visuel officiel sera disponible, nous inviterons tous les présidents des Maires ruraux de France à notre événement des 1er et 2 juin 2019.

Le site internet de l’Association des Maires ruraux de France : https://www.amrf.fr »

Le groupe opérations spéciales Gj va déposer un mémoire au conseil constitutionnel pour s’opposer à la privatisation d’ADP.

Pour le 11 mai, les Gjs ont rendez-vous, en particulier, à Lyon et sur tous les ronds-points de France, pour protester autour d’un barbecue.

Le Saker Francophone

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