Voici, pour la première fois, la publication sur le Web du compte-rendu officiel complet de la réunion de Hitler avec le Mufti de Jérusalem et les promesses échangées
Par Eric Zuesse – Le 14 juillet 2018 – Source Strategic Culture
La rencontre privée et confidentielle d’Adolf Hitler avec le Grand Mufti de Jérusalem, le 28 novembre 1941, au tout début de son Holocauste pour se débarrasser « des juifs », fut historiquement très importante, car le Führer a informé secrètement le chef de la Palestine, de son plan pour éliminer les juifs d’Europe. C’est l’un des rares documents clés qui prouvent, sans équivoque, la détermination de Hitler à éliminer tous les juifs de la planète – et pas seulement tous les juifs d’Europe (ce qu’il a publiquement menacé de faire).
Comme cela sera documenté ici, en ligne pour la première fois, et avec des liens vers les seules sources en ligne existantes en langue anglaise : Hitler a exprimé en privé son intention explicite de nettoyer les juifs de Palestine et de faire du Grand Mufti de Jérusalem le « libérateur » de tous les Arabes, et pas seulement le dirigeant palestinien. Hitler a dit que, dès qu’il aurait terminé d’éliminer tous les juifs d’Europe, il autoriserait, armerait et assisterait publiquement le Mufti, pour superviser leur extermination en Palestine et dans toutes les régions arabes ; et c’est ce que voulait le mufti, afin de devenir le « libérateur » de tous les Arabes et gouverner ensuite, sous l’emprise d’Hitler, un vaste royaume arabe.
Le seul désaccord initial entre Hitler et le Mufti, était que le premier voulait que Hitler annonce immédiatement cette intention au monde, mais celui-ci a dit que l’annonce publique, à ce moment-là, était prématurée – et que son intention était de l’annoncer seulement (et dès que) tous les juifs auraient déjà été éliminés en Europe. À la fin de la réunion, le Mufti a dit qu’il était totalement en accord avec le raisonnement d’Hitler et a abandonné l’idée de l’annonce immédiate. À la fin de la réunion, ils ont convenu du moment de l’annonce publique. Ils se sont séparés à 100% d’accord sur ce qui devrait être fait, et dans quel ordre.
En bref : ce document est parmi ceux (il y en a d’autres) qui exposent la totale fraude des « historiens » qui prétendent soit qu’Hitler était un « dictateur faible », soit qu’il n’avait pas l’intention d’exterminer tous les juifs, partout, et qu’il n’a pas tenu fermement, avec conviction à cette intention génocidaire. Et ceci (dans le cas du présent document) bien avant que l’Holocauste ne soit à un stade avancé en Europe, ou ailleurs.
Dans ce document, Hitler dit clairement (comme il l’a fait aussi à d’autres occasions, donc, ce n’est pas la seule preuve) qu’il ne considérerait pas vraiment que le « Reich de mille ans » pouvait même commencer tant que l’extermination des juifs ne serait pas achevée partout. En d’autres termes : pour Hitler, la « victoire » dans la Seconde Guerre mondiale ne pourrait être réalisée que s’il arrivait à éliminer tous les juifs. (Dans mon livre de 2000 WHY the Holocaust Happened, j’avais argumenté l’hypothèse qu’il avait d’abord eu cette intention en septembre 1919, mais savait que s’il en informait le public, celui-ci penserait que c’était pour cela qu’il entrait en politique, et qu’il ne serait alors jamais capable d’atteindre la direction de l’Allemagne et manquerait donc son but. Mais je crois maintenant que le projet d’éliminer les juifs était la raison de son entrée en politique à cette époque, et il l’a fait.)
En d’autres termes, l’achèvement de l’Holocauste était, dans l’esprit de Hitler, le véritable but de la Seconde Guerre mondiale. L’Holocauste n’était pas accessoire aux objectifs de guerre d’Hitler, c’était son but de guerre. Pour lui, la guerre existait avant tout pour rendre possible et achever l’anéantissement des « juifs » tels que définis par Hitler, dans les lois de Nuremberg (1935), non par la croyance d’une personne, mais par celle de ses ancêtres – transformant ainsi un fait religieux en fait « racial » fondé sur la religion des ancêtres et non sur la génétique. Hitler rejetait la génétique, il condamnait même Darwin, Hitler était un créationniste biblique et définissait l’Aryen comme un descendant pur sang d’Adam et Ève, alors qu’il pensait que les juifs descendaient du serpent dans Genèse 3 (ces matières sont documentées dans WHY the Holocaust Happened).
Pour Hitler, la victoire consisterait à exterminer tous les juifs partout ; comme il l’écrivait lui-même avant son suicide – la dernière déclaration suprême de ses buts de guerre – il exhortait son peuple à continuer la guerre, jusqu’à la victoire, contre ce qu’il considérait comme le seul véritable ennemi, ses derniers mots étaient :
« Je charge les dirigeants de la nation et ceux qui sont sous leur contrôle de l’observance scrupuleuse des lois sur la race et de l’opposition impitoyable à l’empoisonneur universel de tous les peuples, la juiverie internationale. »
Cette expression « juiverie internationale » était un code qu’il utilisait souvent pour désigner tous les juifs, partout. Cependant, comme il l’a précisé dans ce document – qui sera, un peu plus loin, présenté en entier, avec des annotations explicatives – son intention claire et explicite était de cacher au public que c’était bien son but, et de ne pas le révéler avant que tous les juifs ne soient exterminés en Europe.
En outre, à la lumière de ce document unique et crucial : tout « historien » – ou même le premier ministre israélien, raciste-fasciste et apologue hitlérien, Benjamin Netanyahou – qui prétend qu’Hitler avait en réalité (stratégiquement, et non tactiquement), seulement préconisé l’expulsion des juifs (vers Madagascar, la Palestine ou ailleurs), cette affirmation est tout simplement frauduleuse. Le dossier est clair et sans équivoque sur cette question historique centrale : Hitler n’a jamais eu réellement l’intention de simplement expulser les juifs – comme ce document (et plusieurs autres) le montre clairement. Et Hitler a expliqué dans ce document pourquoi la séquence des événements allait être cruciale pour atteindre l’objectif d’un monde sans Juifs. Hitler a expliqué au Mufti la séquence nécessaire, celui-ci l’a acceptée.
Il y a beaucoup de présentations abrégées sur le Web du dossier officiel nazi (le seul document qui existe) de la rencontre d’Hitler avec le Grand Mufti de Jérusalem, et certaines de ces présentations s’intitulent, par exemple : « Verbatim : ce que le Mufti a dit à Hitler », mais aucune n’est même proche d’être complète – à part les autres sources qui seront mises en lien dans cet article. La plupart omettent des parties cruciales du document, et la version qui est présentée ici sera donc la première à être vraiment complète, et elle est aussi présentée de manière à être compréhensible, entièrement contextualisée, et donc parfaitement logique, comme l’a fait le document en son temps et dans ces circonstances.
Les parties du document que je considère comme les plus importantes sont repérées en gras dans ma présentation ci-dessous, et les quelques passages qui sont à la fois en gras et en italique sont ceux que je considère comme les plus importants des plus importants. Même en ne lisant que les parties mises en exergue, vous disposerez d’un résumé précis du document. Mais le document complet est présenté ici afin que le lecteur puisse décider, par lui-même, quels passages le résument le mieux. Des personnes différentes peuvent avoir des opinions différentes sur ce qui est important et ce qui ne l’est pas, c’est pourquoi l’ensemble du document est présenté ici.
Rien ici ne sera paraphrasé : dans tout document, les paraphrases ne possèdent jamais l’autorité épistémologique (la crédibilité scientifique) apportée par les citations directes ; et lorsque des citations directes sont présentées dans le contexte du document complet, comme cela sera fait ici, le lecteur connaît le contexte duquel les citations ont été extraites, et se trouve ainsi dans la meilleure des positions pour interpréter, par lui-même, ce que voulait dire le document, du moins pour Hitler (et vraisemblablement aussi pour le Mufti).
Cette présentation est tirée de la publication officielle du document par le gouvernement des États-Unis, pages 881-885, document N° 515 dans Documents on German Foreign Policy, 1918-1945, Series D (1937-1945), Volume XII, THE WAR YEARS, June 23-December 11, 1941. Il n’y a pas d’annotations ou de clarifications pour faciliter la compréhension du lecteur. Ce manque d’explication ou de contexte essentiel pourrait être une des raison pour lesquelles ce document a malheureusement été largement ignoré, sauf par des gens comme Netanyahou, qui mentent librement et calmement au sujet de ce que le document dit, et à propos des projets d’Hitler concernant tous les juifs.
Le document complet de base, non annoté, peut être consulté en ligne en .pdf, et en .txt (ou ici, mais avec beaucoup d’erreurs typographiques du lecteur de texte automatisé). J’ai pu archiver le plus récent – la version .txt mais pas la version .pdf – donc c’est une copie alternative, juste au cas où une personne pourrait rencontrer des problèmes pour accéder à la version .pdf ou si celle-ci était éliminée entièrement. Une autre version de ce document, également sans annotations, a été mise en ligne à partir de la publication officielle britannique du document, c’est ici.
Ma présentation de ce document a été copiée à partir de la version .txt de la publication du gouvernement américain, parce que la version .pdf est malheureusement non-copiable, mais j’ai corrigé ici les nombreuses fautes de frappe, afin de restaurer la lisibilité perdue par le lecteur de texte automatisé. Dans cette présentation, à partir du texte du gouvernement américain, il y a (comme je le noterai dans le texte) une correction qui a été apportée par l’éditeur : où l’original allemand avait noté le chiffre 1 700 000, mais le nombre réel était 17 000 000. À part cette correction factuelle de ce qui était probablement une faute de frappe dans la transcription officielle nazie, il n’y avait aucune annotation dans aucune version.
Et le contraste frappant contredisant la déclaration de Netanyahou au sujet de cette rencontre entre le Führer et le Mufti est claire et même évidente – et Netanyahou se présente donc clairement ici comme ayant voulu placer le blâme central de l’Holocauste sur le Mufti, plutôt que sur Hitler. Le nazi Netanyahou (anti-palestinien) a donc présenté le nazi Hitler (anti-juif) comme étant l’idiot utile du Mufti, au lieu d’avoir été son commanditaire et son guide – comme c’était clairement le cas (avéré abondamment dans ce document ). De plus, Netanyahou est réputé pour être un menteur psychopathe (comme les nazis – les fascistes racistes – le sont habituellement) et on peut le constater encore une fois dans ce cas, toutes les preuves sont maintenant facilement disponibles sur le Web, présentées ici, avec des informations complètes.
Voici donc ce qui exposera les mensonges largement répandus tels ceux de Netanyahou – à savoir, dans son cas, que le Mufti aurait ordonné à un Hitler récalcitrant de « brûler les juifs », et n’aurait pas, au contraire, suivi les instructions de Hitler, sur ce que le Mufti doit faire concernant les juifs. Mensonges qui visent à transmettre la fausse impression que Hitler ne savait pas réellement ce qu’il faisait, ou qu’il ne savait pas ce que les gens sous son commandement faisaient aux juifs, et qui suggèrent que Hitler était manipulé par d’autres (comme le Mufti), concernant les juifs, et n’était pas lui-même l’instigateur et superviseur de la politique de son propre régime concernant les juifs.
Voici le « Grand exposé », de ce qui concerne simultanément une histoire passée, et une réalité présente, importantes :
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N°. 515
F1 / 0018-24 Mémorandum, par un fonctionnaire du Secrétariat du Ministre des Affaires étrangères
Füh. 57a. g Rs. Berlin, le 30 novembre 1941.
Compte-rendu de la conversation entre le Führer et le Grand Mufti de Jérusalem le 28 novembre 1941, en présence du ministre des Affaires étrangères du Reich [von Ribbentrop] et du ministre Grobba à Berlin.
Le Grand Mufti commence par remercier le Führer du grand honneur qu’il lui avait accordé en le recevant. Il voulait saisir l’occasion de transmettre au Führer du Grand Reich allemand, admiré par tout le monde arabe, ses remerciements pour la sympathie qu’il avait toujours manifestée pour la cause arabe et surtout palestinienne, et qu’il avait clairement exprimée dans ses discours publics. Les pays arabes étaient fermement convaincus que l’Allemagne gagnerait la guerre et que la cause arabe prospérerait ensuite. Les Arabes étaient les amis naturels de l’Allemagne parce qu’ils avaient les mêmes ennemis, à savoir les Anglais, les juifs et les communistes. Ils étaient donc disposés à coopérer avec l’Allemagne de tout leur cœur et se tenaient prêts à participer à la guerre, non seulement par la commission d’actes de sabotage et l’instigation de révolutions, mais aussi positivement par la formation d’une légion arabe. Les Arabes pourraient être plus utiles à l’Allemagne en tant qu’alliés que ce qui apparaît à première vue, à la fois pour des raisons géographiques et à cause des souffrances infligées par les Anglais et les juifs. En outre, ils entretenaient des relations étroites avec toutes les nations musulmanes, dont ils pourraient se servir pour la cause commune. La légion arabe serait assez facile à créer. Un appel du Mufti aux pays arabes et aux prisonniers de nationalité arabe, algérienne, tunisienne et marocaine en Allemagne fournirait un grand nombre de volontaires désireux de se battre. Le monde arabe était fermement convaincu de la victoire de l’Allemagne, non seulement parce que le Reich possédait une armée nombreuse, des soldats courageux et des chefs militaires de génie, mais aussi parce que le Tout-Puissant ne pouvait jamais attribuer la victoire à une cause injuste.
Dans cette lutte, les Arabes luttaient pour l’indépendance et l’unité de la Palestine, de la Syrie et de l’Irak. Ils avaient la plus grande confiance dans le Führer et attendaient de sa main le baume sur les blessures qui leur avaient été infligées par les ennemis de l’Allemagne.
Le Mufti a ensuite mentionné la lettre qu’il avait reçue de l’Allemagne, qui affirmait que l’Allemagne ne détenait aucun territoire arabe et comprenait et reconnaissait les aspirations à l’indépendance et à la liberté des Arabes, tout comme elle soutenait l’élimination de la patrie nationale juive.
Une déclaration publique dans ce sens serait très utile pour son effet propagandiste sur les peuples arabes en ce moment. Cela les réveillerait de leur léthargie momentanée et leur donnerait un nouveau courage. Cela faciliterait aussi le travail du Mufti pour organiser secrètement les Arabes jusqu’au moment où ils pourraient frapper. En même temps, il pouvait donner l’assurance que les Arabes, avec une discipline stricte, attendraient patiemment le bon moment et ne frapperaient que sur un ordre de Berlin.
En ce qui concerne les événements en Irak, le Mufti a fait observer que les Arabes de ce pays n’avaient nullement été incités par l’Allemagne à attaquer l’Angleterre, mais ils avaient agi uniquement en réaction à une attaque anglaise directe contre leur honneur.
Les Turcs, croyait-il, souhaiteraient la bienvenue à la mise en place
d’un gouvernement arabe dans les territoires voisins parce qu’ils préféreraient des gouvernements arabes faibles à des gouvernements européens forts dans les pays voisins, et étant eux-mêmes une nation de 7 millions d’habitants, ils n’avaient d’ailleurs rien à craindre des 1 700 000 [corrigé dans une note en 17 000 000] Arabes vivant en Syrie, en Transjordanie, en Irak et en Palestine.
La France ne s’opposerait pas non plus au plan d’unification parce qu’elle avait concédé l’indépendance à la Syrie dès 1936 et avait donné dès 1933 son approbation à l’unification de l’Irak et de la Syrie sous le roi Fayçal.
Dans ces circonstances, il renouvelait sa demande au Führer de faire une déclaration publique pour que les Arabes ne perdent pas l’espoir, qui est une force si puissante dans la vie des nations. Avec un tel espoir dans leur cœur, les Arabes, comme il l’avait dit, étaient prêts à attendre. Ils ne demandaient pas la réalisation immédiate de leurs aspirations ; ils pourraient facilement attendre une demi-année ou une année entière. Mais s’ils n’étaient pas emplis d’un tel espoir par une déclaration de ce genre, on pouvait s’attendre à ce que les Anglais soient les gagnants.
Le Führer a répondu que l’attitude fondamentale de l’Allemagne sur ces questions, comme le Mufti lui-même l’avait déjà déclaré, était claire. L’Allemagne a défendu une guerre intransigeante contre les juifs. Cela incluait naturellement une opposition active à la patrie nationale juive en Palestine, qui n’était rien d’autre qu’un centre, sous la forme d’un État, pour l’exercice d’une influence destructrice des intérêts juifs. L’Allemagne était également consciente que l’affirmation que les juifs exerçaient la fonction de pionniers économiques en Palestine était un mensonge. Le travail était fait seulement par les Arabes, pas par les juifs. L’Allemagne était résolue, étape par étape, à demander aux nations européennes, l’une après l’autre, de résoudre son problème juif et, le moment venu, d’adresser un appel similaire aux nations non européennes.
L’Allemagne était à l’heure actuelle engagée dans une lutte à mort, pour sa survie, contre deux citadelles du pouvoir juif : la Grande-Bretagne et la Russie soviétique. Théoriquement, il y avait une différence entre le capitalisme anglais et le communisme russe soviétique ; en réalité, cependant, les juifs des deux pays poursuivaient un but commun. C’était la lutte décisive sur le plan politique, elle se présentait essentiellement comme un conflit entre l’Allemagne et l’Angleterre, mais idéologiquement c’était une bataille entre le national-socialisme et les juifs.
Il va de soi que l’Allemagne fournira une aide positive et pratique aux Arabes engagés dans la même lutte, car les promesses platoniques sont inutiles dans une guerre de survie ou de destruction où les juifs parviennent à mobiliser toute la puissance de l’Angleterre pour leurs fins.
L’aide aux Arabes devrait être une aide matérielle. L’opération en Irak a manifestement démontré à quel point les sympathies seules sont de peu d’effet dans une telle bataille où les circonstances n’avaient pas permis de fournir une aide réellement efficace et pratique. En dépit de toutes les sympathies, l’aide allemande n’avait pas été suffisante et l’Irak fut vaincu par le pouvoir de la Grande-Bretagne, c’est-à-dire le protecteur des juifs.
Le Mufti ne pouvait cependant que se rendre compte que le résultat de la lutte en cours déciderait aussi du sort du monde arabe. Le Führer devait donc penser et parler froidement et délibérément, en tant qu’homme rationnel et principalement en tant que soldat, en tant que chef des armées allemandes et alliées. Tout ce qui est de nature à aider dans cette bataille titanesque pour la cause commune, et donc aussi pour les Arabes, devrait être fait. Cependant, toute action qui pourrait contribuer à affaiblir la situation militaire doit être mise de côté, aussi impopulaire que soit la décision.
L’Allemagne est maintenant engagée dans de très violents combats pour forcer la porte d’entrée de la région du nord du Caucase. Les difficultés sont principalement le maintien de l’approvisionnement, qui est le plus difficile à cause de la destruction des voies ferrées et des autoroutes, et de l’hiver imminent. Si, à ce moment, le Führer soulevait dans une déclaration le problème de la Syrie, les éléments de la France qui étaient sous l’influence de de Gaulle recevraient de nouvelles forces. Ils interpréteraient la déclaration du Führer comme une intention de briser l’empire colonial de la France et appelleraient leurs compatriotes à préférer faire cause commune avec les Anglais pour tenter de sauver ce qui pouvait encore être sauvé. Une déclaration allemande concernant la Syrie serait interprétée en France comme désignant les colonies françaises en général, ce qui créerait de nouveaux problèmes en Europe occidentale, ce qui signifie qu’une partie des forces armées allemandes seraient immobilisées à l’ouest et ne serait plus disponible pour la campagne dans l’est.
Le Führer fit alors la déclaration suivante au Mufti, lui enjoignant de l’enfermer au plus profond de son cœur :
1. Il (le Führer) poursuivrait la bataille pour la destruction totale de l’empire judéo-communiste en Europe.
2. À un moment qui était impossible à définir exactement aujourd’hui mais qui, de toute façon, n’était pas loin, les armées allemandes allaient, au cours de cette lutte, atteindre la sortie sud du Caucase.
3. Dès que cela se serait produit, le Führer donnerait, lui-même, l’assurance au monde arabe que son heure de libération était arrivée. L’objectif de l’Allemagne serait alors uniquement la destruction de l’élément juif résidant dans la sphère arabe sous la protection du pouvoir britannique. À ce moment là, le Mufti serait le porte-parole le plus autorisé du monde arabe. Ce serait alors sa tâche de déclencher les opérations arabes qu’il avait secrètement préparées. Quand ce moment sera venu, l’Allemagne pourra aussi être indifférente à la réaction française à une telle déclaration.
Une fois que l’Allemagne aura forcé l’ouverture de la route vers l’Iran et l’Irak à travers Rostov, ce sera aussi le début de la fin de l’empire mondial britannique. Il (le Führer) espérait que l’année à venir permettrait à l’Allemagne d’ouvrir la porte du Caucase au Moyen-Orient. Pour le bien de leur cause commune, il vaudrait mieux repousser la proclamation arabe de quelques mois de plus, sinon l’Allemagne se créerait des difficultés sans pouvoir, de ce fait, aider les Arabes.
Il (le Führer) a pleinement apprécié l’empressement des Arabes pour une déclaration publique du genre demandée par le Grand Mufti. Mais il les prierait de considérer que (le Führer) lui-même était le chef d’État du Reich allemand depuis cinq longues années pendant lesquelles il fut incapable de faire à sa propre patrie l’annonce de sa libération. Il a dû attendre pour cela que l’annonce puisse être faite sur la base d’une situation provoquée par la force des armes, que l’Anschluss avait réalisée.
Au moment où les divisions de chars et les escadrilles de l’Allemagne feraient leur apparition au sud du Caucase, l’appel public demandé par le Grand Mufti pourrait être diffusé dans le monde arabe.
Le Grand Mufti répondit qu’il était d’avis que tout se passerait comme l’avait indiqué le Führer. Il était pleinement rassuré et satisfait des paroles qu’il avait entendues du chef de l’État allemand. Il demande cependant s’il ne serait pas possible, au moins secrètement, de conclure un accord avec l’Allemagne du type de celui qu’il vient d’esquisser avec le Führer.
Le Führer répondit qu’il venait de donner précisément au Grand Mufti cette déclaration confidentielle.
Le Grand Mufti le remercia et déclara en conclusion qu’il prenait congé du Führer en toute confiance et le remercia de nouveau pour l’intérêt manifesté à la cause arabe.
Schmidt [le transcripteur autorisé]
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Eric Zuesse
Traduit par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone
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