Présidentielle US : spécial débat – Un spectacle épouvantable


Par James Howard Kunstler − Le 28 septembre 2020 − Source Clusterfuck Nation

James Howard KunstlerOl’ White Joe Biden est arrivé hier soir finalement, avec un dirigeant du gouvernement connu sur ce site sous le nom de Golem d’Or de la Grandeur, alias le président Donald Trump. M. Trump a démontré qu’il n’était pas un politicien tandis que M. Biden a prouvé qu’un politicien est exactement ce qu’il est… ou était.

M. Trump est parti comme un chien fou dés le commencement du débat, suggérant qu’il avait été mal préparé par son entourage, ou qu’il avait tellement les boules après quatre ans de harcèlement anti fair-play – et probablement illégal – de la part de la presse, de l’opposition élue et de la bureaucratie installée, qu’il ne pouvait pas contrôler son humeur. Cela s’est avéré non présidentiel. Cela pourrait s’avérer ne pas être autant à son détriment qu’il semblerait – avec la politique conventionnelle dans un tel discrédit – mais le spectacle était assez pénible à regarder. M. Biden a donné une performance assez standard d’un candidat à la présidentielle dans un débat, mais c’est tout ce qu’il a fait puisqu’il a réussi à contredire ou à renoncer à l’essentiel de la plate-forme de son parti ainsi qu’à ses propres déclarations politiques antérieures, comme de savoir s’il soutenait ou non le «Green New Deal».

Et puis il y avait le «modérateur» Mike Wallace qui volait fréquemment à la rescousse de M. Biden lorsque le Sémocrate pédalait dans la choucroute. Par exemple, après avoir présenté la question des rapports sommaires du New York Times sur les impôts du président, M. Wallace a interrompu toute discussion sur l’impressionnant flux de revenus de la famille Biden en provenance d’Ukraine, de Chine et de Russie, s’élevant à plusieurs millions de dollars, pendant son mandat en tant que vice-président. Ou lorsque M. Biden a nié que son fils, Hunter, avait été renvoyé de façon déshonorante de la marine pour usage de drogue.

Si M. Biden était bourré d’amphétamines, quelqu’un aurait dû glisser un demi-milligramme de Xanax dans le Coca diététique pré-débat du président. Si M.Trump était resté calme et maître de lui-même, il y aurait eu une forte probabilité que M. Biden se lâche simplement dans une diarrhée verbale ridicule, à mi-chemin du débat. Au lieu de cela, le président était si motivé qu’il pouvait à peine articuler des arguments de débat, même faciles, par exemple, le mensonge depuis longtemps éventé sur sa remarque des «braves gens» à propos de l’émeute de Charlottesville… le grave manquement des maires et gouverneurs du Parti Démocrate qui soutiennent et encouragent les émeutes, les pillages, les incendies criminels et les meurtres… les déclarations confuses de M. Biden sur de nouveaux confinements dus à la Covid-19, qualifiant au passage l’arrêt du trafic aérien en provenance de Chine, décidé par M. Trump en février, de «raciste»… la fermeture du président la semaine dernière des séminaires débiles de formation sur la «théorie critique de la race» dans les agences gouvernementales et les entreprises qui font des affaires avec elles… la tentative sournoise de semer la fraude et le désordre avec le vote par correspondance… et les nouvelles pratiquement de dernière minute sur la collusion de l’équipe d’Obama dans la mise en place du RussiaGate par Hillary Clinton depuis le début … le président a raté ces occasions, pour être clair, lorsque M. Wallace ne lui marchait pas dessus.

Rares sont ceux qui n’ont pas remarqué que le ténor du débat correspondait exactement à l’humeur publique désemparée du jour. Les embardées sauvages colériques de M. Trump sont un pendant aux actes telles que le refus hargneux du leader de la minorité du Sénat de seulement rencontrer la candidate à la Cour Suprême, Amy Coney Barrett, ou les leçons psychotiques du professeur Ibram X. Kendi, de l’Université éveillée de Boston sur « Comment être un antiraciste ? » – en persécutant les Blancs – ou la razzia des meutes Antifa / BLM sur les petites entreprises et les propriétés privées à travers l’Amérique. Ces comportements  sont considérés comme normaux et corrects dans ces premiers tours de piste d’ouverture de la longue urgence. L’exaspération personnelle amère de M. Trump est en phase avec tout cela.

Je ne sais pas comment cela va se passer avec les électeurs. Le débat n’a pas changé ma propre position. Que le Parti Démocrate est une menace encore plus grande pour le pays qu’un Donald Trump farouchement exaspéré. Il reste à voir combien d’électeurs sont également en colère contre le Parti Démocrate représenté par son fâcheux candidat à la présidence, M. Biden, le fantôme de l’administration Obama.

James Howard Kunstler

Traduit par jj, relu par Hervé pour le Saker Francophone

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