Netanyahou savait pour l’attaque du 7 octobre. Il l’a laissé faire


Par Moon of Alabama – Le 13 novembre 2024

Le premier ministre de l’entité sioniste, Benjamin Netanyahou, est sous le feu des critiques. De nouvelles accusations criminelles ont été portées contre lui.

Des membres du bureau de Netanyahou ont « divulgué » des rapports secrets obtenus par les renseignements militaires israéliens d’un dirigeant de bas niveau du Hamas. Avant de divulguer les documents, qui comprenaient des propositions d’actions futures, les auteurs des fuites les ont manipulés.

Les documents manipulés sont apparus comme des « informations » sur des sites Web étrangers, ce qui a permis aux médias israéliens de répéter leur contenu. Selon les documents divulgués, le dirigeant du Hamas Yahya Sinwar, accompagnés d’Israéliens pris en otage, avaient l’intention de s’échapper en Égypte d’où il se rendrait en Iran.

Il était assez évident que ces informations étaient fausses. Mais Netanyahou les a utilisés pour empêcher de nouvelles négociations sur les libérations d’otages.

Plusieurs personnes impliquées dans la fuite des documents top secrets manipulés ont depuis été arrêtées.

Un autre scandale se prépare actuellement à propos d’événements survenus immédiatement avant l’incursion du Hamas en Israël le 7 octobre.

Le 6 octobre, un nombre important de combattants du Hamas à Gaza ont activé des cartes SIM israéliennes qui leur permettaient d’utiliser leurs téléphones portables en Israël. Divers systèmes de survie l’ont noté et ont déclenché l’alarme. Des réunions ont eu lieu par plusieurs conseils de sécurité, y compris celui impliquant le Premier ministre, mais aucune autre alarme n’a été déclenchée (traduction automatique):

Plus d’un an après l’attaque d’octobre, la direction politique a affirmé à plusieurs reprises qu’elle n’avait reçu aucun avertissement avant l’attaque – mais un document révélé ce soir (dimanche) indique le contraire. Selon le document, la nuit de l’attaque, à 02h58, le Shin Bet a émis un avertissement important à un certain nombre d’organes de sécurité et politiques, y compris le NSC directement subordonné au Premier ministre.

L’alerte, qui a été diffusée via un système informatisé, comprenait des informations sur une activité inhabituelle dans le réseau SIM de plusieurs brigades du Hamas. Le Shin Bet a déclaré que l’activité était inhabituelle et pourrait indiquer la possibilité d’une sorte d’activité offensive du Hamas.

Malgré la gravité de l’avertissement, il semble qu’aucune mesure significative n’ait été prise dans son sillage. Le CNS, par exemple, n’a pris aucune mesure à la suite de la réception de l’information. La police israélienne n’a pas non plus modifié ses activités, comme en témoigne le fait que la fête Nouba dans le sud d’Israël s’est déroulée comme prévu.

Cela suggère, comme plusieurs autres avertissements ignorés l’impliquent, que Netanyahou et d’autres personnes impliquées dans les décisions étaient au courant de l’attaque imminente mais avaient décidé de la laisser se produire pour ensuite utiliser les conséquences à leurs propres fins politiques.

Quand les détails ont commencé à sortir, Netanyahou a été critiqué. Il avait affirmé que les services de sécurité avaient fait preuve de négligence en n’émettant pas d’avertissements. Mais en réalité, c’est lui qui a été informé de l’attaque imminente mais qui a refusé de donner l’alerte.

Toutes les discussions du conseil national de sécurité sur les décisions dans la nuit du 6 au 7 octobre sont notées dans ses protocoles. Alors que la situation tournait vinaigre pour le premier ministre, ses collaborateurs immédiats ont cherché à modifier les protocoles des réunions.

Mais ces derniers étaient sous le contrôle d’un certain officier militaire de haut rang. Pour obtenir l’application de modifications rétroactives, qui disculperaient le Premier ministre, les collaborateurs de Netanyahou ont tenté de faire chanter l’officier au sujet d’une relation présumée avec une femme subalterne :

Les principaux collaborateurs de Benjamin Netanyahu sont soupçonnés d’avoir tenté de faire chanter un officier de Tsahal travaillant au secrétariat militaire du Bureau du Premier ministre afin de modifier les procès-verbaux des discussions de sécurité au plus haut niveau dans les heures précédant l’attaque du Hamas qui a déclenché la guerre à Gaza, ont rapporté vendredi les médias hébreux.

Les médias hébreux ont indiqué que l’enquête était liée à un article datant du mois de juillet sur Ynet disant que l’ancien secrétaire militaire de Netanyahu, le major général Avi Gil, avait, quelques mois auparavant, averti le procureur général des efforts visant à modifier les protocoles des discussions sur la sécurité.

Selon Channel 12, dans le cadre de la tentative présumée de changer les protocoles, les collaborateurs de Netanyahu auraient utilisé des “images sensibles” d’un officier du secrétariat militaire afin de l’inciter à changer les discussions sur les protocoles de la nuit du 6 au 7 octobre 2023 — quelques heures avant que des milliers de terroristes dirigés par le Hamas ne prennent d’assaut le sud d’Israël pour tuer 1 200 personnes et prendre 251 otages, déclenchant la guerre à Gaza.

Netanyahu a blâmé les forces de sécurité israéliennes pour leur incapacité à prévoir l’attaque et a résisté aux appels à la création d’une commission d’enquête publique sur les événements qui l’ont précédée.

Channel 13 a déclaré que les collaborateurs de Netanyahu auraient volé des informations compromettantes concernant un officier du secrétariat militaire sur le téléphone d’une femme qui travaille au Cabinet du Premier ministre. Les collaborateurs de Netanyahu auraient pris son téléphone sous prétexte qu’elle était soupçonnée d’avoir divulgué des informations confidentielles, mais auraient recherché sa correspondance personnelle avec l’officier, selon le rapport.

Le radiodiffuseur public Kan a rapporté jeudi que le lieutenant-général Herzi Halevi, chef d’état-major de Tsahal, avait reçu il y a quelques mois une plainte selon laquelle le Cabinet du Premier ministre détenait et utilisait de manière inappropriée des images sensibles d’un officier de Tsahal. Channel 13 a rapporté qu’un responsable du cercle de Netanyahu avait déclaré à Halevi que l’officier entretenait une relation inappropriée avec une travailleuse du cabinet du Premier ministre, bien qu’une enquête de l’armée ait déterminé que cette relation n’était pas un abus de pouvoir.

C’est une histoire folle, et une histoire juteuse, et plusieurs médias israéliens ont creusé dedans. Mais je n’ai encore trouvé aucun média en dehors d’Israël, à l’exception de Seymour Hersh, qui ait parlé de ce dernier rebondissement.

Dès le début, il y a eu des indices faisant penser que les autorités israéliennes avaient connaissance de l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 avant qu’elle ne se produise, mais n’avaient pas sonné l’alarme. Des affirmations ont été faites, malheureusement sans aucune preuve, selon lesquelles cela n’a pas été fait par négligence, mais volontairement.

Nous pouvons maintenant dire que ce fut effectivement le cas. Les autorités israéliennes, jusqu’au Premier ministre, savaient que l’attaque était imminente, mais ont refusé de donner l’alerte à un niveau approprié. Ils ont volontairement laissé l’attaque se produire.

Tout ce qui en a suivi depuis faisait partie, dès le début, de leurs plans à long terme.

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

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