L’Iran tarde à exercer des représailles, cela maintient la pression sur les États-Unis et Israël


Par Moon of Alabama – Le 13 avril 2024

Plus tôt dans la journée, la marine des Gardiens de la révolution iranienne a arraisonné et saisi le porte-conteneurs MSC Aries près du détroit d’Ormuz. Le navire est exploité par Zodiac Maritime, une société appartenant au milliardaire israélien Eyal Ofer.

La saisie du navire peut être comprise comme un avertissement aux États-Unis et à leurs alliés du Golfe de ne pas se faire d’illusions en attaquant l’Iran. La fermeture du détroit d’Ormuz entraînerait une hausse des prix mondiaux du pétrole et compromettrait la réélection de Joe Biden.

L’Iran a annoncé qu’il se vengerait de l’attaque israélienne contre son ambassade à Damas, en Syrie.

Mais il n’a pas annoncé quand, où et comment il riposterait.

En s’abstenant de toute allusion, il accroît l’inquiétude en Israël et à Washington DC.

“La pression est désormais sur Israël et les États-Unis plutôt que sur l’Iran. Et oui, il y a beaucoup de remarques menaçantes adressées à l’Iran dans l’espoir que les Iraniens n’agissent pas. Mais les dés ont d’abord été jetés par Israël”, a déclaré Vali Nasr, professeur d’affaires internationales à l’université John Hopkins.

“Et maintenant, les gens essaient d’éviter ce qui pourrait être les conséquences”.

Biden ne souhaite pas que les États-Unis soient entraînés dans une guerre avec l’Iran, d’autant plus qu’il cherche à se faire réélire en novembre. Mais la politique par défaut de Washington a longtemps été de soutenir Israël, a ajouté Nasr.

Une vraie superpuissance ferait-elle cela (archivé) ?

Les États-Unis ont demandé à la Chine et à d’autres pays, dont la Turquie et l’Arabie saoudite, d’exhorter Téhéran à ne pas lancer d’attaque en représailles contre Israël pour sa frappe aérienne sur le consulat iranien en Syrie.

Aucun des pays sollicités n’a de raison d’aider les États-Unis et encore moins Israël.

Le coût de la surveillance et de l’armement deviendra au fil du temps insupportable pour Israël comme pour les États-Unis.

Il est donc préférable que l’Iran attende avant d’exercer des représailles plus importantes.

Moon of Alabama

Note du Saker Francophone

Vous aurez évidemment noté que cet article a été publié le samedi matin mais ce week-end les choses ont évolué très largement. Voici d’ailleurs une analyse stratégique intéressante.

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

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