L’Europe fait face à un désastre énergétique et cela va se répercuter sur les États-Unis


Par Brandon Smith − Le 9 septembre 2022 − Source Alt-Market

Bien que la situation soit en constante évolution, le gouvernement russe a annoncé l’arrêt officiel de TOUTES les exportations de gaz naturel vers l’Europe via le gazoduc Nord Stream 1 et prévoit de maintenir cet arrêt jusqu’à ce que l’UE mette fin à ses sanctions économiques liées à la guerre en Ukraine. Cela signifie qu’environ 40 % des ressources énergétiques de l’Europe ont disparu, tandis que les 60 % restants sont soumis à des problèmes de chaîne d’approvisionnement et que les prix montent en flèche pour les ménages et les entreprises.

En mars dernier, dans un article intituléLes plus gros mensonges (jusqu’à présent) concernant la Russie et l’Ukraine, je notais que.. :

… Il y a autre chose dont les médias ne parlent pas beaucoup, à savoir la dépendance de l’Europe vis-à-vis du pétrole et du gaz naturel russes. Si vous voulez voir une véritable inflation des prix causée par la Russie, laissez l’UE interdire les importations de pétrole russe ou regardez Poutine couper l’approvisionnement. L’Europe dépend du pétrole et du gaz russes pour environ 40 % de sa production énergétique globale. Elle ne peut même pas survivre une seule année sans cela. Si la Russie ripostait et bloquait les exportations d’énergie vers l’Europe, l’UE devrait siphonner le pétrole de nombreux autres pays, ce qui réduirait considérablement l’offre mondiale. Cela ferait exploser les prix du gaz, qui doubleraient, voire tripleraient, par rapport aux niveaux actuels.

En avril de cette année, dans mon article Les médias ignorent ces deux événements qui pourraient provoquer un effondrement économique, je prédisais que :

… L’économie russe n’est pas prête de s’effondrer, et maintenant l’UE, qui dépend des exportations de pétrole et de gaz russes pour 40% de ses besoins en énergie, est sur le point de faire face à une catastrophe économique à moins qu’elle ne se soumette à payer l’énergie en roubles (ce qu’elle ne fera pas) ou qu’elle trouve une source de remplacement pour le gaz et le pétrole (ce qui est impossible). En outre, l’Europe étant à la recherche de sources de pétrole alternatives sur le marché mondial, une grande partie du marché du pétrole sera détournée.

Qu’est-ce que cela signifie ? Moins de pétrole et de gaz pour répondre à la demande des autres pays. En d’autres termes, les prix sont sur le point de monter en flèche une fois de plus.

La désinformation médiatique entourant la situation économique de la Russie a désarmé des millions de personnes et les a trompées en leur faisant croire que c’était la Russie qui faisait face à un désastre financier plutôt que l’Europe ou potentiellement les États-Unis. Aujourd’hui, il semblerait que mes prédictions d’une crise à spectre complet se réalisent. La question est de savoir ce qui va se passer ensuite.

Pour l’instant, toutes les discussions dans les médias grand public tourneront autour de deux choses : ce qui sera fait pour éviter le désastre, et à quel point la Russie est diabolique pour avoir privé la population européenne de chaleur en hiver. Je ne vais pas m’étendre sur la moralité des actions de la Russie par rapport aux sanctions européennes (après tout, l’UE a cherché à détruire économiquement la Russie). Et, comme je l’ai écrit dans le passé, les deux parties sont jouées par les globalistes pour créer un crash mondial). Mais je veux couvrir l’inévitable réponse de l’UE.

Les gouvernements européens se précipitent maintenant pour mettre en œuvre les seules politiques qu’ils comprennent : Les politiques de relance.

Le Royaume-Uni et l’UE annoncent des plans visant à subventionner artificiellement les fournisseurs d’énergie et à payer un pourcentage des factures d’électricité des ménages et des entreprises. Bien sûr, on peut se demander si les gouvernements peuvent imprimer de l’argent et le donner aux fournisseurs d’énergie, pourquoi ils ne paient pas tout le temps les factures d’électricité de tout le monde ?

Parce que le contrôle des prix ne fonctionne jamais, voilà pourquoi.

Ce que l’UE prévoit, c’est essentiellement une forme de contrôle des prix en utilisant de la monnaie fiduciaire gonflée comme moyen d’apaiser les producteurs d’énergie aussi longtemps qu’ils le peuvent. La plupart du pétrole et du gaz sur le marché mondial est acheté en utilisant le dollar américain, et non l’euro. On ne sait donc pas si l’Europe imprimera des euros pour acheter des dollars ou si elle tentera d’acheter directement du pétrole, du gaz et du charbon. Dans tous les cas, cela réduira considérablement la valeur de l’euro sur le marché de l’énergie et les prix continueront de toute façon à augmenter pour l’UE.

L’UE et le Royaume-Uni cherchent à plafonner les prix et à payer le reste, mais si les prix continuent à grimper, combien sont-ils prêts à subventionner et de combien sont-ils prêts à dévaluer l’euro (ou la livre) dans le processus ? Sont-ils prêts à se lancer dans une implosion monétaire complète et une hyperinflation pour payer l’énergie ?

Tout le débat sur les mesures de relance gouvernementales et leurs effets n’aura aucun sens si la question de l’offre n’est pas prise en compte. L’UE peut imprimer autant d’argent qu’elle veut, mais cela ne l’aidera pas si elle ne peut pas acquérir suffisamment de ressources énergétiques pour fournir le chauffage et l’électricité dont le public a besoin. Il n’y a AUCUNE chance qu’ils puissent combler le vide laissé par le gaz et le pétrole russes, donc un certain pourcentage de la population européenne va souffrir de toute façon.

Voici les évolutions que l’Europe connaîtra à court terme :

  • Des coupures de courant
  • Nouvelle inflation des prix de l’énergie
  • Fermetures d’entreprises en raison des coûts d’exploitation
  • Fascisme énergétique – informateurs et surveillance de l’utilisation par le gouvernement
  • Inflation supplémentaire des prix des biens de consommation courante, y compris de l’alimentation
  • Plus de contrôles des prix par les gouvernements
  • Les gouvernements poussent l’idée d’un revenu de base universel
  • Rationnement de tous les produits de première nécessité
  • Déclin économique sévère et pertes d’emplois
  • Un grand nombre de personnes gelant en hiver
  • Troubles civils

Je pourrais continuer cette liste mais je pense que vous avez compris l’idée. Ce ne sera pas beau à voir. Pour ceux d’entre nous qui vivent aux États-Unis, cela semble être un scénario hors de vue et hors d’esprit, mais ce ne sera pas le cas. L’Europe va parcourir les marchés pour trouver des sources d’énergie, partout où elle peut en trouver. N’oubliez pas que les États-Unis envoient DÉJÀ 75 % de leurs exportations de gaz naturel liquide en Europe. Il y a très peu de ressources dans lesquelles l’UE peut puiser.

Cela signifie moins de pétrole, moins de gaz, moins de charbon, moins de tout à acheter en Amérique. Bien sûr, nous pourrions produire la plupart de ces ressources en interne et réduire les exportations vers l’UE, mais l’administration Biden ne le permettra jamais.

Au minimum, les prix vont augmenter partout sur la majorité des marchandises. Je continue de prédire que le prix du gaz à la pompe aux États-Unis va grimper jusqu’à environ 7 dollars le gallon en moyenne. Le propane et les autres produits de chauffage vont dépasser les sommets précédents.

Les chaînes d’approvisionnement seront affaiblies. L’industrie manufacturière européenne sera durement touchée et nombre de ces entreprises ne seront pas en mesure de fonctionner à leur capacité normale. La plupart d’entre elles devront réduire leur production et procéder à des licenciements. Cela signifie que les biens européens seront moins exportés et que les prix des biens restants monteront en flèche aux États-Unis.

L’agriculture européenne sera également durement touchée. La production alimentaire diminuera en raison de la baisse de l’approvisionnement en énergie et en engrais. Cela signifie qu’ils achèteront davantage de céréales et de denrées alimentaires à d’autres nations, ce qui entraînera une hausse des prix pour tous les autres pays, y compris les États-Unis.

L’agitation civile en Europe est assurée. Des conditions similaires se préparent déjà aux États-Unis, mais il est difficile de dire si les problèmes de l’Europe déclencheront la colère du public ici. Une plus grande inflation des prix pourrait être la goutte d’eau qui fait déborder le vase, mais cela est peu probable avant que les licenciements massifs ne commencent plus tard cette année et en 2023. Il faut du temps pour que le public réalise que les choses ne vont pas revenir à la normale.

Dans l’ensemble, l’économie américaine va poursuivre son chemin vers la déstabilisation, bien qu’il semble que l’Europe connaisse le pire de la crise mondiale au cours des prochains mois. Malheureusement, l’interdépendance créée par la globalisation a rendu chaque pays du monde excessivement dépendant des autres. Si l’un des maillons de la chaîne se brise, c’est tout le système qui s’effondre. C’est pourquoi la décentralisation est si importante – elle crée des redondances et protège chaque nation individuelle d’un effet domino potentiellement désastreux.

Brandon Smith

Traduit par Hervé pour le Saker Francophone

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