Par Moon of Alabama − Le 5 janvier 2020
Comme nous l’avion prévu ici, ici et ici :
The National @TheNationalUAE - 14:34 UTC · 5 janv.2020 Le Parlement irakien a voté pour mettre fin à la présence de troupes étrangères en Irak, limiter a possession d'armes à l'État irakien et déposer une plainte officielle contre les États-Unis à l'ONU.
The Nation rapporte :
Le Parlement a voté sur un plan d'action en cinq points qui obligerait le gouvernement irakien à mettre fin à la présence de troupes étrangères dans le pays et à retirer sa demande d'assistance à la coalition mondiale anti-État Islamique. Cela nécessitera une nouvelle législation pour annuler l'accord existant. Le Parlement a également appelé le gouvernement à interdire l'utilisation de l'espace aérien irakien à toute puissance étrangère. Le ministre irakien des Affaires étrangères a été chargé de se rendre à l'ONU pour déposer une plainte officielle contre la frappe américaine.
Le Premier ministre irakien et l’ensemble du cabinet ont soutenu la résolution.
Avant le vote, le Premier ministre Adil Abdul-Mahdi a déclaré au Parlement qu’il devait rencontrer Soleimani un jour après son arrivée pour recevoir une lettre de l’Iran à l’Irak en réponse à une offre de désescalade que l’Arabie saoudite avait faite. Les États-Unis ont assassiné Soleimani avant que la lettre ne puisse lui être remise. Abdul-Mahdi a également déclaré que Trump lui avait demandé de faire la médiation entre les États-Unis et l’Iran. A t-il fait cela pour piéger Soleimani ? Il n’est donc pas étonnant qu’Abdul-Mahdi soit furieux.
La lettre du Premier ministre au Secrétaire général des Nations Unies et au Secrétaire du Conseil de sécurité des Nations Unies est ici.
Les troupes étrangères en Irak comprenaient environ 5 000 hommes des États-Unis ainsi qu’un certain nombre d’autres pays de l’OTAN engagés dans la formation des troupes irakiennes. Il y a également des troupes turques dans le nord de l’Irak qui luttent contre le PKK. Ceux-ci devront également partir mais ne le feront probablement pas volontairement.
Sans aucune base en Irak, la position américaine en Syrie deviendra intenable.
Elijah J. Magnier @ejmalrai - 14:40 UTC · 5 janv.2020 #Iran #IRGC commandant #QassemSoleimani a réussi à atteindre avec sa mort ce qu'il n'a pas pu atteindre de son vivant. Il s'agit de son dernier acte spectaculaire pour l'Iran et pour "l'Axe de la Résistance": une législation obligeant les États-Unis à se retirer et à cesser toute forme de collaboration.
Il est quelque peu ironique de voir que les États-Unis ont dépensé beaucoup de vies et d’argent pour “propager la démocratie” en Irak, avant d’être expulsés par un vote du parlement irakien.
Il y a un danger évident dans cette loi. L’administration Trump est maintenant susceptible de voir l’Irak comme complètement dans le camp iranien. Cela n’a jamais été vrai et ne le sera jamais, mais c’est ainsi que cela sera vu. Les États-Unis pourraient donc recommencer à payer – avec de l’argent saoudien ? – des extrémistes sunnites, c’est-à-dire ISIS, pour retourner la situation actuelle à leur avantage.
C’est une des raisons pour lesquelles je recommande à l’Irak d’inviter la Russie à former son armée.
Moon of Alabama
Traduit par jj, relu par Wayan pour le Saker Francophone