Le New York Times invente une nouvelle histoire pour diffamer la Chine


Par Moon of Alabama – Le 19 novembre 2021

Les “infos” de ces dernières années ont encore et toujours démontré le manque de fiabilité notoire des médias “occidentaux”.

Andrew Sullivan @sullydish – 21:27 UTC – 12 nov. 2021

Élection de 2016. Rittenhouse. Covington. Collusion russe. Vaccins. Primes sur les soldats américains. Théorie de la fuite du laboratoire. Jussie Smollett. La fusillade de Pulse. La fusillade d’Atlanta. L’ordinateur portable de Hunter Biden. L’inflation. Le dossier Steele.

Les médias grand public ont eu tout faux.

 

Quand tous les récits des médias s’effondrent

Cas après cas, les médias américains continuent de se tromper.

À ces histoires centrées sur les États-Unis, il faut ajouter toutes les fausses déclarations faites sur des pays étrangers – voir la Syrie et la Biélorussie pour un exemple récent. On constate alors que les médias ne font pas de reportages mais, comme l’écrit Sullivan, “font correspondre les infos à un combat politique plus vaste”.

Une campagne de boycott des Jeux olympiques d’hiver de Pékin est actuellement en cours. Les médias occidentaux s’emploient à utiliser les jeux pour promouvoir un récit anti-chinois. Leur objectif est un boycott politique, afin que personne “en règle” n’ose s’y rendre.

Le 2 novembre, par un heureux hasard, une sportive chinoise bien connue a publié sur le site de médias sociaux chinois Weibo une triste histoire sur la fin de sa relation amoureuse avec un homme âgé, autrefois puissant. Ce message a été rapidement retiré, probablement par la femme elle-même, mais il était trop tard pour empêcher les médias occidentaux “woke” et les militants du boycott des jeux olympiques d’en faire tout un plat.

Le lendemain de la publication et du retrait du message, le New York Times déformait les faits pour en faire une histoire anti-Chinoise à la sauce “woke” :

Une star du tennis chinoise accuse un ancien dirigeant d’agression sexuelle.

L’accusation de Peng Shuai contre Zhang Gaoli porte pour la première fois le mouvement #MeToo, naissant dans le pays, jusqu’aux échelons supérieurs du Parti communiste.

 

Peng Shuai, la star du tennis professionnel, a publiquement accusé un ancien vice-premier ministre chinois d’agression sexuelle, déclenchant une tempête en ligne pour une allégation de type #MeToo qui, pour la première fois, touche les sommets du pouvoir du Parti communiste.

Mme Peng a porté cette accusation dans un message publié mardi soir sur son compte vérifié sur Weibo, la version chinoise de Twitter. Elle y décrit une agression de la part de Zhang Gaoli, qui a siégé de 2012 à 2017 au comité permanent du Politburo du parti, l’organe suprême du pouvoir en Chine. Elle écrit également avoir eu une relation consensuelle intermittente avec M. Zhang.

Le message a été supprimé quelques minutes plus tard, mais les allégations ont fait le tour de l’internet, pourtant fortement contrôlé, du pays, alimentées par la notoriété de l’accusateur et de l’accusé. Les censeurs gérant le Grand Pare-feu chinois n’ont pas arrêté de s’agiter.

Les accusations de Mme Peng n’ont pas pu être corroborées.

On pourrait se demander où se trouve l’“agression sexuelle” qui est dit dans le titre. L’article du NYT ne le dit pas :

Zhang a pris sa retraite en 2018 et, selon le récit de Mme Peng, ils ont repris une relation qui avait commencé lorsqu’il servait à Tianjin, entre 2007 et 2012. Elle a déclaré qu’il l’avait agressée pour la première fois après l’avoir invitée à jouer au tennis avec lui et sa femme. “Je n’ai jamais consenti cet après-midi-là, pleurant tout le temps”, a-t-elle écrit, sans préciser quand exactement l’agression avait eu lieu.

Il s’avère qu’aucune “agression” n’a eu lieu. De plus, Peng Shuai n’a jamais prétendu qu’une “agression” avait eu lieu. Le New York Times l’a inventé !

Une traduction intégrale en anglais du message de Peng Shuai sur Weibo est disponible ici.

Peng Shuai, qui a 35 ans, a eu une relation spéciale avec un homme marié qui a 40 ans de plus qu’elle. Ils ont commencé à avoir des rapports sexuels consensuels il y a dix ans et cette liaison a duré un certain temps jusqu’à ce que l’homme obtienne une promotion :

Il y a environ sept ans, nous avons eu des rapports sexuels. Puis, plus tard, après avoir été promu membre du Comité permanent du Politburo à Pékin, tu ne m’as plus jamais contactée.

L’homme, Zhang Gaoli, occupait une nouvelle position de pouvoir où tout scandale aurait eu de graves conséquences pour lui, les personnes impliquées, le parti et le pays.

Mais il n’avait pas oublié Peng Shuai et, dès qu’il a pris sa retraite, il l’a de nouveau contactée :

Il y a environ trois ans, vice-président Zhang Gaoli, vous avez pris votre retraite. Vous avez demandé au Dr Liu du centre de tennis de Tianjin de me contacter, et m’avez demandé de jouer au tennis avec vous à l’hôtel Kang Ming à Pékin. Après avoir joué au tennis, vous et votre femme Kang Jie m’avez emmené chez vous. Puis vous m’avez emmené dans votre chambre. Comme cela s’est passé il y a dix ans à Tianjin, tu voulais faire l’amour avec moi.

Elle ne voulait pas faire l’amour cet après-midi-là et elle ne prétend nulle part qu’ils ont fait l’amour cet après-midi-là. Il a demandé des rapports sexuels. Elle a dit non. Il ne s’est rien passé. Elle est restée pour le dîner :

Cet après-midi-là, je n’étais pas d’accord, et j’ai continué à pleurer. J’ai dîné avec toi et tante Kang Jie ensemble. Tu as dit que l’univers est très très grand. La terre n’est qu’un grain de sable dans l’univers, et nous, les êtres humains, sommes plus petits qu’un grain de sable. Tu as dit beaucoup plus que cela, et le but était essentiellement de me persuader de baisser ma garde. Après le dîner, je n’étais toujours pas prête à faire l’amour. Tu as dit que tu me détestais. Tu as dit que pendant ces sept années, tu ne m’avais jamais oublié, que tu me traiterais bien, etc… J’étais terrifiée et anxieuse. En tenant compte de l’affection que j’avais pour toi il y a sept ans, j’ai accepté… oui, nous avons eu des rapports sexuels.

Elle a accepté, ils ont eu des rapports sexuels, et beaucoup d’affection l’un pour l’autre :

L’attirance romantique est une chose si compliquée à expliquer clairement. À partir de ce jour, j’ai renouvelé mon amour pour toi. Pendant tout le temps que j’ai passé avec toi par la suite, en me basant uniquement sur nos interactions, tu étais une personne très bien et tu me traitais bien. Nous avons parlé de l’histoire récente, ainsi que des époques anciennes. Tu m’as instruit sur tant de sujets, et nous avons eu des discussions sur l’économie, la politique. Nous n’étions jamais à court de sujets de conversation. Nous jouions aux échecs, nous chantions, nous jouions au tennis de table, nous jouions au billard et nous jouions aussi au tennis ensemble. Nous nous sommes toujours amusés. C’était comme si nos personnalités allaient parfaitement ensemble.

Quelqu’un y voit-il une accusation d’“agression” ?

Zhang Gaoli est marié et a deux enfants adultes. Sa femme était au courant de sa liaison avec Peng Shuai mais semble l’avoir supporté. (La Chine a, tout comme la France, une certaine tolérance traditionnelle pour les maîtresses). La relation était par ailleurs tenue secrète. À la fin du mois dernier, la liaison s’est malheureusement terminée par un désaccord.

Je veux vraiment vivre simplement, mais les choses ont tourné différemment de ce que je voulais. Le 30, nous nous sommes très violemment disputés. Tu as dit que l’après-midi du 2, nous irions chez toi pour en parler calmement. Aujourd’hui à midi, tu as appelé pour dire que tu étais occupé, tu as tout nié, tu as trouvé une excuse pour dire que nous parlerions un autre jour… et juste comme ça, tu as disparu à nouveau, comme il y a sept ans.

 

Tu as joué avec moi, et tu m’as laissé tomber quand tu en as eu fini avec moi. Tu as dit qu’il n’y avait pas de transactions entre nous. Oui, c’est vrai, notre affection l’un envers l’autre n’avait rien à voir avec l’argent ou le pouvoir. Mais j’ai du mal à tourner la page et à accepter notre relation de trois ans.

Et c’est tout, les amis. Zhang Gaoli et Peng Shuai ont eu une liaison pendant des années. Ils s’aimaient. Mais après trois ans, ils se sont séparés. Peng Shuai a du mal à s’en remettre. Quelques heures plus tard, elle publie un message public à ce sujet, qu’elle supprime quelques minutes plus tard. C’est tout.

Lisez vous-même son message. Nulle part il n’est question d’une “agression sexuelle”.

Il n’y a pas non plus de preuve, comme l’insinue le Times, que ce message quelque peu embarrassant a été supprimé par un censeur et non par Peng Shuai elle-même. Le New York Times invente tout cela.

L’histoire a ensuite fait le tour des autres médias “occidentaux”.

À la grande surprise de tous, Peng Shuai a depuis évité le public. Mais cela n’a fait qu’encourager la poursuite de l’assaut des médias “occidentaux”.

Dix jours plus tard, une personne importante de la World Tennis Association (poussée par qui ?) s’en mêle :

Steve Simon, le directeur général du WTA Tour, a demandé dimanche aux autorités chinoises d’enquêter sur les allégations d’agression sexuelle formulées par la star chinoise du tennis féminin Peng Shuai à l’encontre de Zhang Gaoli, un ancien vice-premier ministre chinois.

 

Simon a également demandé la fin de la censure officielle chinoise sur le sujet, et a laissé entendre que le WTA tour envisagerait de ne plus faire affaire en Chine s’il ne voyait pas de “résultats appropriés.”

 

“Il est évident qu’elle a fait preuve d’un immense courage en rendant son témoignage public”, a déclaré M. Simon à propos de Mme Peng. “Maintenant, nous voulons nous assurer qu’une enquête complète et transparente soit menée. Tout le reste, je pense, est un affront non seulement à nos joueuses mais à toutes les femmes.”

Qu’y-a-t-il à enquêter sur une liaison consensuelle entre un homme éminent et une femme connue en Chine ? Rien bien sûr, mais rapidement tous ceux qui ont un nom dans le tennis ont senti qu’ils devaient intervenir. La WTA a même publié une déclaration sur son site (que je ne trouve plus).

Hier, Peng Shuai a répondu aux affirmations de Simon par un courriel qu’elle a également rendu public :

CGTN Europe @CGTNEurope – 17:32 UTC – Nov 17, 2021

La star chinoise du tennis Peng Shuai a envoyé un courriel à Steve Simon, le président-directeur général de la WTA, a appris CGTN. Il y est dit :

Le courriel dit : “Les informations contenues dans ce communiqué [de la WTA], y compris les allégations d’agression sexuelle, ne sont pas vraies. Je n’ai pas disparu et je ne suis pas en danger”.

Dans ce courriel, Peng Shuai demande également à confirmer elle-même toute autre déclaration de la WTA à son sujet. Une demande qui aurait dû être comprise dès le départ.

Trop tard – les menteurs professionels du New York Times n’utilisent le courriel que pour servir leurs intérêts politiques :

Il y a d’abord eu l’accusation choquante style #MeToo d’une athlète célèbre contre l’un des principaux dirigeants de la Chine. Ensuite, l’accusatrice a disparu de la scène publique, à tel point qu’on s’est interrogé sur sa santé et sa sécurité personnelle.

La dernière réaction aux efforts de la Chine pour étouffer l’accusation a eu lieu tôt jeudi, après que les médias d’État chinois ont tenté de réfuter l’histoire en affirmant que Mme Peng était saine et sauve. Ils ont publié un courriel censé avoir été écrit par Mme Peng elle-même, affirmant que les accusations d’agression sexuelle étaient fausses et demandant aux responsables du tennis féminin de cesser de s’en mêler.

Notez à nouveau que le message original de Peng Shuai ne prétend pas qu’il y a eu une agression. Il n’y a pas d’accusations style “#MeToo” contre Zhang Gaoli, seulement le cri de tristesse d’une femme à la fin d’une liaison consensuelle.

Dans son courriel, Peng Shuai confirme explicitement qu’il n’y a aucune accusation d’agression sexuelle. Le Times n’a aucune preuve que le “courriel prétendument écrit par Mme Peng elle-même” n’a pas été écrit par elle-même. Pourquoi insinue-t-il cela ?

Le Times n’a présenté aucune preuve de l’existence d’une quelconque “agression”. Peng Shuai n’a jamais prétendu qu’une “agression” avait eu lieu. Elle l’a ensuite explicitement nié. Mais le Times “adapte l’actualité à son combat politique”. Sa cible dans ce combat, soutenu par Simon, est la Chine.

Quelques heures plus tard, la réponse de la Women’s Tennis Association était sans équivoque, suggérant que le courriel était très probablement une fraude grossière. “J’ai du mal à croire que Peng Shuai a réellement écrit le courriel que nous avons reçu ou à croire ce qu’on lui a fait dire”, a déclaré Steve Simon, directeur exécutif de l’association.

 

La fureur internationale suscitée par l’accusation de Mme Peng éclate quelques semaines seulement avant un événement majeur du calendrier chinois : les Jeux olympiques d’hiver de Pékin. Le gouvernement chinois est maintenant confronté à une nouvelle vague de critiques à l’égard de son comportement, ce qui va alimenter les appels au boycott diplomatique et commercial des Jeux.

Et c’est exactement ce que souhaite le New York Times.

L’article continue en citant des “experts” de l’Institut Lowry, un “activiste” chinois vivant aux États-Unis, plusieurs joueurs de tennis qui évaluent mal le cas car sur la base des faux rapports du NYT, l’organisation discréditée Human Rights Watch et un écrivain anti-chinois vivant en Australie.

Je le répète encore une fois. Une femme adulte a publié un message sur les réseaux sociaux disant qu’elle était triste de la fin d’une longue histoire d’amour. Quelques minutes plus tard, elle, ou quelqu’un d’autre, retire le message. Des captures d’écran ont cependant été faites et continuent de circuler.

Il n’y a aucune accusation d’agression dans son message. Elle dit qu’un après-midi elle n’a pas consenti à avoir des rapports sexuels et elle ne prétend pas en avoir eu à ce moment-là. Plus tard, dans la soirée, elle a consenti à avoir des rapports sexuels et la nuit a ravivé une histoire d’amour en sommeil qui a duré trois ans. Une fois l’affaire rendue publique, un courriel de Peng Shuai confirme explicitement qu’il n’y a aucune accusation d’agression sexuelle. Sans aucune preuve raisonnable que ce soit un faux, sa provenance est remise en question.

L’allégation d’une “agression” a été complètement inventée par le cerveau de certains rédacteurs du New York Times. Les qualifier de menteurs est un euphémisme. Ils mentent, inventent et manipulent les “faits” pour des raisons infâmes :

Andrew Sullivan @sullydish – 21:27 UTC – 12 nov. 2021

Élection de 2016. Rittenhouse. Covington. Collusion russe. Vaccins. Primes sur les soldats américains. Théorie de la fuite du laboratoire. Jussie Smollett. La fusillade de Pulse. La fusillade d’Atlanta. L’ordinateur portable de Hunter Biden. L’inflation. Le dossier Steele.

 

Les médias grand public ont eu tout faux.

Non, ils n’ont pas eu tout faux. Ils ont manipulé délibérément les informations sur ces affaires. Ils ont inventé des “faits” basés sur aucune preuve. Ils ont inventé de gros tas de conneries.

L’affaire de l’“agression” de Peng Shuai n’est qu’un exemple parmi de nombreux autres.

Mise à jour 16:54 UTC

Shen Shiwei沈诗伟 @shen_shiwei – 15:18 UTC – 19 Nov 2021

Le WeChat de Peng Shuai vient de poster trois photos et dire “Bon week-end”.

Son ami a partagé les trois photos et la capture d’écran du WeChat de Peng.

Images

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone

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